Très tôt en Allemagne, le régime national-socialiste a créé et mis en place un langage visuel qu'il a utilisé à l'envi tant dans la production d'affiches que dans l'utilisation de signes (d'emblèmes) destinés à exclure puis à éliminer des groupes entiers, notamment les Juifs.
Le culte de la personnalité et l'organisation de manifestations et d'expositions mégalomaniaques en constituèrent les étendards. Par bien des aspects, le régime de Vichy a rapidement emboîté le pas - on pense notamment au culte du maréchal Pétain et aux expositions organisées à Paris contre les juifs et les francs-maçons, véritables célébrations de la collaboration. En France, la Résistance, pour répondre à la propagande et aux signes créés et diffusés par l'occupant, s'est employée à forger les siens en détournant ceux produits par les nazis ou Vichy.
On assiste ainsi, à côté des combats armés, à une véritable lutte des signes dont le plus bel exemple est peut-être la " bataille des V ". Ce combat symbolique devient partie intégrante du conflit. Symboliques aussi sont les formes prises par la " politique visuelle " des nazis en Alsace-Moselle. Ces régions, annexées de fait par l'Allemagne, subissent l'emprise d'autres signes : alors que les caractères gothiques, considérés comme l'écriture par excellence de la " race des seigneurs " ne sont ni imposés ni utilisés en France occupée, ils le sont en Alsace-Moselle, sur les panneaux signalétiques ou les affiches...
Pour montrer l'ampleur et l'importance de ces combats graphiques et symboliques, les auteurs prennent le parti de confronter plus de 300 images de la collaboration et de la Résistance : affiches, journaux, plaques de rues, tracts, etc. Ils expliquent comment un simple trait, un ajout sur une affiche inversent la signification d'origine et envoient ainsi un message à ceux qui résistent. Cette démarche didactique fait de cet ouvrage un outil vivant et pédagogique, unique en son genre, original et passionnant.
Sous la direction de l'Ecole supérieure des arts décoratifs de Strasbourg et de la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (ministère de la Défense).
L'ouvrage est composé de plus de 200 chansons parvenues de la France entière et écrites pendant la guerre de 1939-1945 par des résistants ou des personnes soutenant leur action.
Un pan entier de la mémoire musicale de la Seconde Guerre mondiale, une part sensible de l'histoire de la Nation.
On peut regarder la terre de bien des façons. Il y a celle des scientifiques, celle des politiques et des experts et puis il y a celle des poètes et des magiciens : Joël Guenoun nous révèle 50 visages inattendus et jubilatoires de notre planète. 50 images d'une simplicité pleine de sens. Joyeuses ou sombres, selon que l'on considère notre monde comme un « Joli Monde » (couverture) ou une « Geôle Immonde » (dos du livre).
La démarche de Joël Guenoun est celle d'un illusionniste. Il joue avec les formes et les couleurs, comme font les magiciens avec leurs cartes, leurs foulards et leurs colombes. Dans Joli Monde, il joue avec la Terre ; avec ses croissants et sa lune, avec les formes étranges de ses continents ; et selon les dispositions et les angles choisis, la Terre devient une femme, un dragon ou un
arbre ; une tête d'enfant ou la tête d'hitler. La jubilation vient du fait que rien ne semble avoir été ajouté ou retranché. Les continents ne semblent pas avoir été modifiés et pourtant Le petit texte qui fait face au dessin est une clé de lecture de l'image. Il est révélateur d'une réalité, cocasse ou cruelle, mais toujours surprenante et éclairante de notre monde : « Toutes les 4 secondes une personne meurt de faim », « 1 500 000 bébés sont en train de téter leur
mère », « Toutes les 15 minutes une espèce animale disparaît ».
Certaines images continuent de nous hanter bien après que le livre ait été refermé. On a le sentiment que la Terre est vivante ; qu'elle est un peu magique, et surtout très fragile !