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Bruno Doucey
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Édition spéciale baccalauréat.
Texte intégral suivi d'un dossier d'accompagnement et d'un entretien exclusif avec Hélène Dorion.
Son nom semble la relier à une constellation, mais sa présence au monde la rend indissociable des paysages qu'elle traverse : Hélène Dorion vit environnée de lacs et de forêts, de fleuves et de rivages, de brumes de mémoire et de vastes estuaires où la pensée s'évase. Dans ce recueil écrit au coeur d'une forêt, elle fait entendre le chant de l'arbre, comme il existe un chant d'amour et des voix de plain-chant. « Mes forêts... », dit-elle dans un souffle qui se densifie de poème en poème. Et l'on entre à pas de loup dans une forêt de signes où l'on déchiffre la partition de la vie sur fond de ciel, sur fond de terre, sur fond de neige, de feuillages persistants et de flammes qu'emporte le vent, de bourgeons sertis dans l'écorce et de renouvellement. Un chemin d'ombres et de lumière, « qui donne sens à ce qu'on appelle humanité ». -
« Ils sont là, face à moi, face au monde. » De qui Jeanne Benameur parle-t-elle au seuil de ce livre de poésie porté à la scène par des personnes qui sont allées chercher loin leur humanité à travers les épreuves de leur vie ? D'abord des comédiens qu'elle a rencontrés au moment d'écrire ce texte, et qui l'ont inspirée. Mais aussi des personnages qui viennent frapper à la porte de son imagination et de sa mémoire, ces voix qui font entendre leur singularité, chacune bien arrimée à sa propre histoire et à son existence. Il y a celle qui hait son désir de vivre parce qu'elle a trop subi ; celui ou celle qui rêve de s'envoler comme un oiseau ; ceux que la violence du monde terrorise. Seul, chacun vacille et semble fragile. Mais ensemble, réunis dans un même texte, ils font corps et forment une communauté qui donne foi en la nature humaine.
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Danser sur tes braises et autres poèmes
Ananda Devi, Nassuf Djailani
- Bruno Doucey
- Sacoche
- 7 Mars 2025
- 9782362295218
Un recueil de poèmes sur les thématiques du désir féminin, de la passion et du rapport au corps.
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15 : service d'aide aux mots universels
Bruno Doucey, Ariane Lefauconnier
- Bruno Doucey
- Tissages
- 7 Février 2025
- 9782362295195
Babel, Chant, Coloré, Combats, Découverte, Désobéissance, Ensemble, Hospitalité, Intime, Planétaire, Résistance, Solaire, Sororité-Fraternité, Transmission, Vivante-Vibrante : les
voici les quinze mots par lesquels nous entendons fêter le Printemps des poètes 2025 et le quinzième anniversaire de la maison d'édition. 15 ans ! C'est le temps de l'amour, le temps
des copains et de l'aventure... Oui, mais le 15 est aussi un numéro d'appel d'urgence, celui du SAMU, acronyme que nous déclinons ainsi : Service d'Aide aux Mots Universels, ou pour les moins optimistes d'entre nous, Sauvez Au Moins l'Universel ! SAMU social oblige, 115 poètes constituent l'armée de libération que nous levons cette année pour faire front aux menaces de notre temps. Parce que nous sommes plus forts ensemble. Parce que la poésie élargit le monde de son sourire. -
Qui parle au nom du jasmin
Vénus Khoury-Ghata, Caroline Boidé
- Bruno Doucey
- Sacoche
- 7 Mars 2025
- 9782362295225
Des poèmes évoquant la nature, qui visent à réenchanter le monde.
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« La femme à la voiture verte ne / sait pas où elle va / donc elle y va à fond... » Dès les premiers poèmes le ton est donné : Drive est un hymne à la route, à l'évasion et à la liberté des femmes. Liberté de dire. De vivre. D'aimer. De traverser la vie comme les Beatniks traversaient les États-Unis, l'imagination en point de mire. Ce courage d'être soi, Hettie Jones en fait le mot d'ordre d'un féminisme joyeux, intrépide et assumé.
Qu'elle dénonce le sort fait aux femmes en Afghanistan ou en Turquie, au nom du patriarcat et de la religion, qu'elle parle d'amitié ou d'amour, qu'elle évoque les règles des femmes, la ménopause ou l'influence de la lune, elle reste cette femme vive et indépendante que la route de la Beat Generation a conduit jusqu'à nous. À toute vitesse, cheveux au vent.
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Dire les fins de mois difficiles, le frigo presque vide, l'attente devant la banque alimentaire. Dire les corps usés par le travail, par le froid des habitats insalubres, par la violence de la rue. Dire la réalité de celles et ceux pour qui le quotidien est une lutte sans cesse renouvelée. Il fallait la langue aiguisée de Fabienne Swiatly pour esquisser, sans pathos ni voyeurisme, ce que ces vies révèlent de notre société et de ses failles. À travers une successions de fragments en prose, elle donne à entendre la parole de ceux que l'on regroupe sous le terme de « pauvres ». Étudiants et retraités, ouvriers et chômeurs, réfugiés et mères célibataires, tous pourraient brandir cette phrase en étendard : « On n'est pas des bourgeois ». Un livre qui réinscrit la fraternité à l'ordre du jour.
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Elles disent le frémissement de l'attente et les pensées qui s'égarent, les corps
qui se frôlent et la peau qu'on effleure, les lèvres qui s'entrouvrent, les souffles qui se
mêlent. L'explosion du soleil dans la nuit des solstices. La solitude aussi. Sans omettre les
tabous qui volent en éclat, la belle échappée du carcan patriarcal, l'insoumission et la
liberté d'être. Pendant longtemps, trop longtemps, l'érotisme fut l'apanage des hommes
qui se dédouanaient en affirmant chanter les femmes comme personne ne l'avait fait
avant eux. C'était hier. Aujourd'hui, le désir s'écrit au féminin, et au pluriel tant sont
nombreuses les voix qui lui offrent une langue, un corps. Ouvrez ce livre : 69 femmes de
notre temps et 8 voix de la poésie classique vous y attendent pour une fête à mots. -
Nom : Atieh Attarzadeh. Pays : Iran. Date de naissance : 1984. Profession : artiste. Vie familiale : mariée et mère d'une petite fille. À partir de ces données factuelles, chacun peut imaginer ce qu'est la vie d'une femme iranienne aux prises avec l'histoire. La guerre à hauteur d'enfance, les villes incendiées, les corps mutilés -, sans omettre ces aspirations répétées à la création, aux plaisirs et à la paix. Mais on chercherait en vain un miroir de notre temps dans ces poèmes. Avec Atieh, le quotidien tutoie les mythes et les moindres petits objets racontent une histoire millénaire. Une baleine, et c'est Jonas qui surgit. Une source, et c'est le monde sumérien qui affleure. Et tout lecteur de ces textes récents est un vieil homme qui regarde passer les siècles sur le pas de sa porte !
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Une lettre d'amour et un peloton d'exécution. Des poèmes de la Taïga et le printemps dans les Alpes. L'évocation d'une danseuse de Degas et les jambes finement dessinées d'une bien-aimée. Des fragments de vie quotidienne et les convulsions de l'Histoire. Des poèmes sur l'émigration et le souvenir d'une église de village. La naissance et la mort, les hommes et les bêtes, le ciel qui se couche contre la terre, les rires, les larmes, les cris et les soupirs... Avec John Berger, tout est matière à poésie, et l'on découvre sous sa plume la vie extraordinaire des gens ordinaires, l'immense fait de si peu, la permanence des choses et l'infime fragilité de la vie. « Et demain où irons-nous ? ». Jamais poète n'a sans doute si bien exprimé son souci de la terre et des chemins empruntés par l'homme.
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Il est prisonnier de son corps. Prisonnier de sa maladie. Prisonnier d'une fin de vie qui n'est pas celle qu'il aurait voulue. Et pourtant, il pense, il aime, il rêve encore. « Tes rêves, lui dit Yvon Le Men, sont plus grands que ta vie », et l'amour qui s'exprime « envers et contre tout », suffit à donner sens à cette existence quotidienne qui lentement s'atrophie. Mais de qui parle-t-on ? La réponse nous est donnée dès la première page de ce livre dédié « À Philippe ». Philippe qui fut médecin et qui est désormais patient. Philippe qui nous invite, à travers les mots du poète, à changer le regard que nous portons sur la maladie, la dépendance et la fin de vie, pour découvrir que le long chemin qui conduit vers la mort peut être aussi porteur de joie et de richesses. Un hymne à la vie.
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« De la musique avant toute chose... » Ces mots, Verlaine les formule après être revenu plusieurs fois de l'abîme. Il en fait son « art poétique », nous laisse entrer dans le secret d'une oeuvre qui s'apparente souvent à de la magie. Quel secret ? Celui d'un homme qui aime la musique - flûte, piano, violon, guitare, orgue de barbarie -, qui s'enivre d'airs et de voix, puisant dans les mélodies qui le hantent une partie de son inspiration. Verlaine est musicien. Sa voix fredonne. Elle fait chanter les mots, transforme le poème en partition, maîtrise à merveille les harmoniques de la langue. On comprend qu'après lui musiciens et chanteurs - Ravel, Fauré, Debussy, Brassens Ferré, Gainsbourg, Higelin - aient eu envie d'interpréter sa « bonne chanson ». « De la musique encore et toujours !... »
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Nonbinarité, LGBTQIA+, queer, genderfluid, agenre, demiboy, demigirl... Il fallait un poète pour entrer sans effraction dans l'espace sémantique d'un des tabous de notre temps. Pour déployer, sans le froisser, l'origami d'un terme souvent mal compris, galvaudé ou banni, conspué ou trop étroitement porté en étendard. Avec Martin Page, les mots refusent leur assignation à résidence dans une pensée caricaturale. Son texte, travaillé à la frontière entre essai et poésie, dans une langue simple et imagée, se veut lui-même espace ouvert à la liberté d'interprétation du lecteur. Il n'assène rien, il n'impose rien. Son domaine est celui de la nuance et du mouvement, de l'ouverture et de la tolérance, sans lesquels il devient impossible d'appréhender la complexité du monde. Un livre qui aide à se penser soi-même comme un autre.
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L'exil n'a pas d'ombre ; la géographie absente
Jeanne Benameur
- Bruno Doucey
- Sacoche
- 20 Octobre 2023
- 9782362294587
Deux textes voués à la question de l'exil se trouvent rassemblés dans ce livre. L'un nous invite à une traversée du désert, là où s'enfuit une femme qui a quitté son village ; l'autre nous entraîne en Afrique du Nord, sur la terre qu'une petite fille doit soudainement abandonner. Un livre déchiré, des armoires que l'on vide en hâte... Deux histoires, deux désarrois, mais une seule et même lumière lorsque les personnages atteignent la mer et ses promesses. Surtout lorsqu'il s'agit d'entrer dans le monde des signes écrits sur une page.
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Grace... livre des heures poétiques
Bruno Doucey, Thierry Renard
- Bruno Doucey
- Tissages
- 2 Février 2024
- 9782362294648
Prenez le mot Grâce. Soupesez-le pour en estimer la richesse de sens. Puis déployez-le, en éventail, de manière à faire apparaître ses innombrables significations. Qu'y a-t-il au-delà de ce don accordé, de cette faveur ou non divine ? Un état, un moment, l'extase. Une supplique, une embellie, d'autres extases encore. Sans oublier ces vies que l'on épargne, ce coup souvent fatal, ces inquiétudes et cet accueil, le consentement ou le refus. Les uns disent Grâce à Dieu, tandis que d'autres ne croient qu'en la chaleur d'une main dans la leur. Mais de texte en texte, de mots d'amour et chants des morts, de cimes en abîmes, les poètes entonnent sans relâche la grande partition de la vie. Et s'ils viennent de tous les horizons, c'est pour dire d'une voix multiple et une : ¡ Gracias a la vida !
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Prononcez le nom de Rimbaud, et vous aurez presque aussitôt l'image d'une vie scindée en deux.
D'un côté le poète, génial funambule des mots qui révolutionne la littérature ; de l'autre, l'aventurier qui cesse d'écrire et s'engage dans une course au soleil. Entre les deux, une brisure nommée Départ.
Pourtant ces deux vies n'en font qu'une et il ne faut pas chercher bien loin pour déceler dans les textes de l'adolescent la silhouette adulte du baroudeur. « Sensation », « Ma bohème », « Aube », « Vagabonds » : tant de poèmes disent son attachement à la marche et au voyage. De ses premiers vers aux Illuminations, d'Une saison en enfer aux lettres qu'il adresse aux siens durant ses pérégrinations, Rimbaud est vagabond. Mieux, Rimbaud vagabonde la poésie. Suivez-le librement, vous irez loin ! -
Oranges et citronniers
oranges sauvages, parfums,
grâce blanche dans la lune
et le rythme de la danse
du vent.
Le rivage est plein d'étoiles
ton tablier est comblé de fleurs.
Un chant s'est levé, plus tard
seul, s'est assis sur les rochers :
il transforme les étoiles
en épis. Et puis plus rien. -
« La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur...», « Elle est debout sur mes paupières...», « Je t'aime pour toutes les femmes / que je n'ai pas connues...» : les poèmes d'amour d'Éluard ont sans doute été moins chantés que ceux d'Aragon, mais leur musique s'écoule comme une eau claire dans la mémoire de ceux qui le lisent. Il faut dire que l'amour est au coeur de son oeuvre. Amour, libre et fou, qu'il vouait à Gala en pleine révolution surréaliste. Amour passion pour Nusch dont la disparition prématurée le plonge dans l'abîme. Amour de la maturité pour Dominique rencontrée en 1949 au Congrès mondial pour la paix. Trois femmes, trois visages qui l'auront fait passer « de l'horizon d'un seul à l'horizon de tous ». Lisez les poèmes qu'il écrivit pour elles : ils ouvrent les portes du soleil.
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« Venez tous près de moi pour qu'on se constitue ensemble un corps capable de survivre encore un peu. » Ces mots si forts ne sont pas ceux d'un homme parvenu au terme de son parcours, mais ceux d'un jeune poète qui confie au langage le soin de gouverner son coeur. Un père atteint d'une pathologie respiratoire chronique, des patients qui ont besoin de mettre des mots sur la souffrance, des médecins qui les aident à se battre... Il n'en fallait pas davantage à Arthur Scanu pour entrer dans la rédaction d'un texte qui substitue le souffle de la poésie à l'oxygène qui se raréfie dans des poumons obstrués. Des mots contre les maux, une infime douceur face à la douleur, une sensibilité à fleur de peau pour apaiser, soulager et peut-être guérir. Jamais poème n'a si bien chanté la vie, ce miracle fragile.
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Par quelle lointaine croyance les êtres humains ont-ils associé le sentiment amoureux à l'organe vital qui bat en nous ? Un regard, et le coeur chavire. Une parole aimante, et la vie pulse plus intense et plus belle. Un enfant naît de notre union, le voici devenu notre chair, notre sang. A contrario, une rupture, une perte, et le coeur se brise. Le grand mérite d'Hélène Dorion n'est pas d'avoir pensé, en poète philosophe, les liens qui unissent le coeur à l'amour, mais d'avoir tenté, dans un entrelacs d'images et de résonances musicales, une approche du vivant dans laquelle l'amour et le coeur se trouvent associés au livre et à la poésie, aux paysages et au monde dans lequel nous vivons. Une approche sensible qui fait chanter, danser, battre la vie, ce miracle fragile. Jusqu'au vertige.
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On pourrait parler de poèmes du silence. Parce qu'il est sourd et muet. Parce qu'il n'a qu'un accès restreint à la langue française. Parce qu'à plus de soixante-dix ans cet écrivain n'avait pas encore publié un seul livre. Et pourtant, il crée, il compose des poèmes, les interprète et les adresse à un public qui ne s'y trompe pas : Levent Beskardès est un immense artiste, son talent est internationalement reconnu, sa langue est la langue des signes française. Pour donner accès à son univers, il lui a fallu inventer quelque chose qui n'avait encore jamais été fait : dessiner ses textes, les faire traduire en français et offrir aux lecteurs un espace vidéo dans lequel chaque poème est signé. Le résultat est stupéfiant, mieux, envoûtant. Jamais poésie n'a été aussi visuelle. Une merveille.
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Une colombe si cruelle : Poèmes en prose et autres textes
Federico García Lorca
- Bruno Doucey
- Soleil Noir
- 3 Septembre 2020
- 9782362292934
Une colombe cruelle au coeur d'éléphant... Un coq qui perd son âme à mesure qu'une brodeuse emprisonne son chant dans le métier à tisser... Un homme qui verdit au gré des paysages qu'il traverse....
La mère de Charlie Chaplin dont on emporte le corps dans une chaussette fine... Des amants assassinés par une perdrix... Cinq dames amoureuses d'un jeune homme soudain changé en papillon... Des étoiles qui clignent des yeux au rythme du télégraphe... Les proses que rassemble cet ouvrage composé de nombreux inédits révèlent un Federico García Lorca que peu de lecteurs connaissent : surréaliste et grinçant, cruel et facétieux, subtilement iconoclaste. Poèmes en prose, contes, nouvelles -, peu importe les classifications. Le poète se joue des traditions et des codes avec la virtuosité d'un toréador des mots.
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« Un jour je serai un renard », murmure Marie Pavlenko au détour d'un poème. Et si cette prière avait déjà été exaucée ? Car à la lecture de La main rivière, une chose est sûre : l'autrice sent les pulsations de la terre, l'eau des fleuves coule dans ses veines, et les arbres qui l'entourent constituent son habitat. C'est en symbiose avec la nature qu'elle écrit, se sentant appartenir à la grande espèce du vivant bien plus qu'à l'espèce humaine, dont elle déplore les agissements. S'opposant avec force à l'urbanisation du monde, l'autrice prend le parti de la nature et livre une ode à tout ce qui vit, respire et résiste. Les renards, les rivières et les humains lui disent merci.
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Cirque poétique, poésie devenue cirque, mots sur le fil et fil des mots, trapèze des métaphores et acrobaties verbales... Comment définir le second recueil de Marion Collé, poétesse et fildefériste, qui mêle avec bonheur écriture poétique et pratiques circassiennes, arts de la scène et création littéraire, au point de donner le sentiment qu'elle écrit avec son corps, en équilibre sur un fil au-dessus du vide ? Pour Marion, le phrasé est un geste, le poème une lutte contre la paralysie des esprits et des corps. Et lorsqu'elle crie, lorsqu'elle sinue sur le fil, lorsqu'elle danse dans un déséquilibre maîtrisé, s'arrachant à la pesanteur et au risque de la chute, c'est pour oser franchir des « murs opaques », une frontière : celle qui mène à la beauté des choses et au réenchantement du monde.