Lorsqu'elle disparaît en 1990, Delphine Seyrig n'est plus cette figure de proue du cinéma d'auteur mondial qu'elle fut durant toutes les années 60 et 70, de Marienbad au Charme discret de la bourgeoisie.
Les années 80 ne l'ont pas aimée ; dans cette décennie de restauration formelle et idéologique, son parcours, esthétique ou politique, paraissait trop radical. C'est peu dire que le temps a joué en sa faveur. La postérité a validé ses choix d'actrices les plus aventureux (chez Akerman ou Duras). Son oeuvre de cinéaste est redécouverte avec un intérêt croissant. Ses prises de position publiques, aux avant-postes de la lutte féministe, circulent plus que jamais sur les réseaux.
Quelles traces de son court passage laisse l'astre Seyrig ?
Tel sera l'objet de cet essai admiratif et amoureux.
«Trouvez-moi une autre blonde ! » aurait hurlé Harry Cohn, le puissant patron de la Columbia. Nous étions le 4 août 1962 et Marilyn Monroe venait de mourir.
En réalité, les studios cherchaient « une autre blonde » depuis dix ans. Les producteurs ont tous rêvé d'une nouvelle Marilyn, aussi désirable et rentable que l'originale, mais plus ponctuelle et disciplinée. Elles s'appelaient Jayne Mansfield, Diana Dors, Mamie Van Doren... et elles apprenaient à marcher, à parler et chanter comme Marilyn. La plupart de ces « ombres » ont été broyées par un système impitoyable et des démiurges qui ont cru pouvoir créer des comédiennes comme autant de produits manufacturés. Ombres de Marilyn rend hommage à ces femmes oubliées, à travers dix portraits, comme autant de chapitres d'un roman noir californien.
C'est un livre sur les actrices, mais pas n'importe lesquelles. On y parle des « actrices sorcières », les bizarres, les méchantes, les trash, les punks, les cool, les marginales. Reliées par leur puissance de feu, toutes ont en commun de sortir du rang en incarnant la possibilité d'une autre voie : Asia Argento et Béatrice Dalle, Margaret Hamilton du Magicien d'Oz, la Catwoman des sixties Eartha Kitt, Sheryl Lee sacrifiée sur l'autel de Twin Peaks, l'anomalie Jennifer Jason Leigh, Jeanne Moreau période fauchée, Rose McGowan avant #MeToo, Tilda Swinton et ses mille visages ou Sean Young, l'androïde grillé de Blade Runner. Voici leurs histoires, intimes et collectives : des trajectoires de femmes qui, dans les films, dans la vie, auront été autre chose que des princesses endormies.
John Cassavetes expose en détail les étapes de réalisation de chacun de ses films, de Shadows à Love Streams, ses influences, ses méthodes et ses rencontres. Le livre alterne ses propos avec ceux de Ray Carney, qui viennent à la fois les resituer, les compléter et parfois les discuter.
Salué à sa sortie aux États-Unis en 2001, Cassavetes par Cassavetes est, selon le cinéaste Harmony Korine, le « meilleur livre jamais écrit sur le cinéma ».
Un classique des livres de cinéma, Faire un film se présente à la fois comme les mémoires de Sidney Lumet et comme un guide possible pour aspirant réalisateur. En 13 chapitres, il décrit minutieusement toutes les étapes de la conception d'un film, de la lecture du scénario jusqu'à la sortie en salles. Pour cela, Lumet s'inspire de sa propre expérience, en nourrissant son propos d'anecdotes liées aux tournages de ses films. Il s'agit avant tout du témoignage d'un cinéaste chevronné qui pousse le lecteur désireux de tourner un film à se poser les bonnes questions, comme par exemple :
Comment choisir un script ? Quelle focale, quel angle de caméra adopter pour telle ou telle scène ?
Sans jargon et avec humour, Faire un film mêle habilement conseils, analyse, récit, descriptions et anecdotes.
Un barbu californien qui fait ses courses en robe de chambre, trois bagnards évadés, un coiffeur silencieux, une photographie de femme sur la plage, un bébé sur le toit d'une voiture... Qui peut évoquer les frères Coen sans que surgissent des scènes et des personnages marquants ?
Mais loin de se limiter à sa dimension formelle, l'oeuvre de Joel et Ethan Coen est encore davantage celle de conteurs qui s'emparent, à chaque film, de la culture populaire américaine :
Musique, cinéma, littérature. Dylan, Preston Sturges, Raymond Chandler, comptent parmi les noms que les deux frères emportent dans leur grande traversée des États-Unis. Dans cette nouvelle édition de leur ouvrage paru en 2013, Marc Cerisuelo et Claire Debru les pistent film par film, de Sang pour Sang (1984) à Macbeth (2021), en s'interrogeant sur leur héritage et l'empreinte qu'ils laissent d'ores et déjà dans l'histoire du cinéma.
« Un essai dense et passionné qui, mêlant allégrement la réflexion théorique (Northrop Frye, Stanley Cavell) et la familiarité (la trilogie des péquenauds, le pognon) mime en quelque sorte la «satire» bigarrée des deux frères.» Positif.
"La quasi-totalité des productions cinématographiques du monde ont été influencées par les films américains, qui étaient eux-mêmes influencés par les enseignements de Stella Adler. Nous sommes nombreux à l'adorer et nous lui devons beaucoup." Marlon Brando Ce livre nous ouvre la porte de l'école de Stella Adler, actrice et professeure d'art dramatique qui a formé des géants du cinéma, parmi lesquels Marlon Brando, Robert De Niro, Nick Nolte, Warren Beatty... En 22 leçons, elle nous livre les secrets de sa technique et de son art.
Loin d'être un ouvrage théorique, il est conçu à partir d'enregistrements de ses cours et de carnets de notes (réunis par le critique Howard Kissel), et place directement le lecteur sur le banc des apprentis comédiens face à une femme au caractère flamboyant.
Gena Rowlands habite deux mondes : celui des films de John Cassavetes et celui, plus me´connu et presque antagonique, de la te´le´vision ame´ricaine dont elle fut une pre´sence familie`re depuis les anne´es 1950.
Ce livre retrace sa carrie`re, explore son jeu e´bre´che´, raconte une vie d'actrice a` la manie`re d'un roman a` plusieurs strates, celui d'une actrice, d'un couple et de la féminité.
Paru en 1976, un ouvrage à mi-chemin entre l'autobiographie et l'essai critique dans lequel l'auteur dénonce le racisme dans le cinéma américain.
Ce livre fait le pari qu'une vie se raconte à travers la filmographie d'un grand acteur, une autre vie que celle de la biographie réelle. A travers les films de Chabrol, Haneke, Verhoeven, Breillat, Godard et bien d'autres, Murielle Joudet tente ainsi de recoller les morceaux d'une vie de femme en tant que telle avec tous ses moments : l'initiation sexuelle, le mari, l'amant, la maison, le travail, les enfants.
Que fait Isabelle Huppert de toutes ces étapes "obligées", comment est-ce qu'elle les transforme, les infléchit et les pirate ? L'absence que l'actrice injecte inévitablement dans chaque situation (la plus inédite ou la plus banale) et qu'elle exprime à merveille est ce qui fait sa grandeur.
"La tragédie s'accommode mal du smoking et du plastron en dentelles : elle s'est terriblement encanaillée. La tragédie, c'est la mort toute prête que l'on rencontre dans le monde des gangsters ou dans une période particulière, comme la guerre." De Martin Scorsese à John Woo en passant par Quentin Tarantino ou Jim Jarmusch, nombreux sont les cinéastes à se réclamer de Jean-Pierre Melville (1917-1973), tant celui-ci aura renouvelé le cinéma de genre.
Dans ce livre d'entretien devenu un classique depuis sa première parution en 1973, le cinéaste revient généreusement sur son parcours et la genèse de ses films. Il y aborde ses influences, son expérience de la Seconde Guerre mondiale, les grands thèmes de son oeuvre et son travail de metteur en scène. Peu à peu se profile une personnalité complexe, parfois contradictoire : le portrait d'un homme secret et orgueilleux, réputé pour ses brouilles et ses colères, mais porté par un amour inconditionnel du cinéma.
Cette nouvelle édition est augmentée d'un chapitre inédit sur Le Chagrin et la Pitié de Marcel Ophuls, qui avait marqué Melville à sa sortie en 1971, ainsi que d'une postface de Rui Nogueira. Rui Nogueira est journaliste et critique de cinéma. Ancien collaborateur d'Henri Langlois à la Cinémathèque française, il a écrit pour de nombreuses publications, dont la célèbre revue anglaise Sight and Sound.
Walter Murch est le monteur et sound designer attitré de Francis Ford Coppola. Depuis quatre décennies, il a observé, pratiqué, analysé et transformé le montage cinématographique. En un clin d'oeil est le récit de son expérience à tous les cinéphiles et apprentis monteurs.
Murch raconte les aventures les plus extraordinaires de sa carrière, les différentes évolutions technologiques et la manière dont elles ont transformé son approche du montage. Il rend également compte des méthodes personnelles qu'il n'a cessé de réinventer.
Le clin d'oeil, mais aussi la cuisine, les chimpanzés, la médecine, la danse, les étoiles. sont quelques unes des comparaisons et métaphores convoquées par Murch afin de rendre claire, lumineuse, irrésistiblement simple et parlante la description d'une pratique complexe. En un clin d'oeil est le livre de pensées plein d'humour et d'anecdotes d'un inventeur soucieux de transmettre l'« aperçu d'une recherche personnelle d'équilibre dont l'intérêt de la lecture tient plus au chemin parcouru qu'aux méthodes spécifiques que ce chemin a engendrées ».
Le livre s'ouvre par un avant-propos amical et élogieux de Francis Coppola et par une préface spécialement rédigée par Walter Murch pour cette traduction française.
: Il a vu son premier film à 5 ans, est devenu cinéphile à 9. Il est entré à 18 ans aux Cahiers du cinéma. Il a réalisé 43 films, longs ou courts ou entre les deux. Un parcours de 65 ans. Dans l'univers du cinéma français, presque tout le monde le connait, parfois sans avoir jamais vu un de ses films.
Dans ce livre, on verra que Luc Moullet est un maverick, un self-made man, à la fois très niais et très rusé, un auteur autiste apraxique, tirant avantage de ses défauts, faisant rire tout le monde, un homme à tout faire, réalisateur, producteur, scénariste, acteur, conseiller juridique marron, petit pro de l'immobilier, fou du vélo, un escroc et un pygmalion, un marathonien ou même un mage, comme l'a qualifié un jour le grand cinéaste King Vidor.
Voici enfin le premier livre consacré à l'ensemble de l'oeuvre de Marco Ferreri (1928-1997), le portrait inédit d'un artiste culte, sulfureux et original.
Cinéaste de l'absurde, critique de la société de consommation, Ferreri a vu sa réputation taillée par le scandale de La Grande Bouffe ; mais son cinéma radical accueille aussi les rôles les plus controversés des grands acteurs de son époque : Gérard Depardieu, Annie Girardot, Michel Piccoli, Catherine Deneuve et Marcello Mastroianni, sans oublier Ugo Tognazzi et d'autres figures incontournables de la culture italienne.
Au-delà du scandale, de Rabelais à Camus, du néoréalisme italien au féminisme, du grotesque au sublime, ce livre permet d'approcher l'un des secrets les mieux gardés de la cinéphilie mondiale.
Josef von Sternberg est à l'origine d'une des carrières les plus accidentées de l'histoire du cinéma américain. Après des années d'assistanat, il tourna l'un des premiers films indépendants, claqua la porte de plusieurs plateaux, partit filmer en Allemagne puis au Japon, dénicha Marlene Dietrich, fut monteur pour d'autres et directeur de la photographie pour lui-même, réalisa un peu partout des morceaux de films, dégringola plusieurs fois les marches de la gloire pour les remonter une à une. Il légua au cinéma un gisement de chefsd'oeuvre éblouissants, parfois reconnus, parfois oubliés ou demeurés secrets. Cet ouvrage est un exercice d'admiration au sujet d'une oeuvre parmi les plus farouchement insolites et tragiquement sensuelles jamais tournées au sein de l'industrie hollywoodienne.
Déjà traduit en plusieurs langues, Conquête de l'inutile (Eroberung des Nutzlosen) a été salué par la presse allemande et internationale comme un ouvrage de première importance. En 1979, Herzog publia un « journal » de marche intitulé Sur le chemin des glaces (P.O.L.), un des plus beaux textes jamais écrits par un cinéaste. Conquête de l'inutile est un second jalon dans la découverte de celui qui est autant un aventurier de l'écriture que de l'image.
Werner Herzog est célèbre pour ses tournages mouvementés et ses relations orageuses avec l'acteur Klaus Kinski. En 1981, le cinéaste se rend au Pérou pour tourner Fitzcarraldo, l'histoire d'un homme déterminé à construire un opéra en pleine jungle et prêt pour cela à hisser un bateau à vapeur de l'autre côté d'une montagne. Tout se passe mal, le climat est terrible, la santé du cinéaste de plus en plus fragile. Le campement est détruit, la guerre fait rage entre le Pérou et l'Equateur, l'acteur d'abord prévu doit être remplacé à mi-tournage par Kinski. Dans une écriture microscopique quasi-indéchiffrable, Herzog tient la chronique de ce désastre. Conquête de l'inutile est le témoignage unique d'un artiste qui, engagé dans le « délire de la jungle », médite et éprouve sans cesse la grande obsession de son oeuvre : le poids et l'adversité de la nature, seule divinité qui vaille.
« Conquête de l'inutile survivra à tous mes films. J'en suis sûr. Les films ont de toute façon une durée de vie limitée. Les gens doivent bien comprendre que ce livre est une oeuvre de prose, un rêve ou un délire en état de fièvre. A fever dream. A fever delirious. Ce n'est pas un journal de tournage. Seule la structure extérieure en adopte la forme et le ton. C'est un texte purement littéraire déguisé en journal de bord. A l'origine c'était bien sûr un journal, mais seule une toute petite partie de ce qui y est écrit est tiré d'événements effectivement survenus au cours du tournage de Fitzcarraldo (1982). Je décris avant tout des événements intérieurs. Je le redis, c'est le rêve d'un homme qui a la fièvre. C'est un livre de catastrophes inventées. Comme si, pendant que je tournais Fitzcarraldo, j'écrivais de la poésie sur ce que c'est que vivre dans la jungle. » Werner Herzog. Extrait du livre : Conquête de l'inutile, entretien avec Hervé Aubron et Emmanuel Burdeau.
Parmi les grands comiques du cinéma muet, Keaton fut l'un des premiers à comprendre l'importance du rôle de la caméra dans l'invention comique. Cette autobiographie est le témoignage unique de l'esprit décalé d'un homme qui a traversé Hollywood, de son essor à la fin de son âge d'or. Il y relate en détail sa carrière, débutée sur les planches autour de son 3e anniversaire, l'expérience de la guerre, l'entrée dans le cinéma, le succès, le passage à la réalisation puis le déclin à l'arrivée du cinéma parlant...
Livre d'Histoire, Slapstick est aussi le récit des histoires de Keaton. Anecdotes de tournage, astuces filmiques, le travail de l'homme s'accompagne d'une vie personnelle marquée par l'évolution du cinéma. Publié par L'Atalante en 1984, Slapstick était épuisé depuis plus de 20 ans.
L'autobiographie du plus grand radin d'Hollywood.
On l'a baptisé « le roi de la série B ». Il a réalisé ou produit des centaines de films de tous genres : épouvante, fantastique, films de gangster, science-fiction, western...
On lui doit des classiques comme La Petite Boutique des horreurs, La Chute de la maison Usher, Le Masque de la mort rouge, Les Anges sauvages ou Bloody Mama. Il a distribué aux États-Unis des films de Truffaut, Fellini, Bergman, Resnais, Kurosawa, Herzog...
Il a lancé les carrières de toute une génération d'acteurs, cinéastes et scénaristes : Jack Nicholson, Martin Scorsese, Francis Ford Coppola, Joe Dante, Monte Hellman, Peter Bogdanovich, James Cameron, Jonathan Demme, Ron Howard...
Dans cette autobiographie, Roger Corman détaille les clés de sa réussite : faire un film pour quelques centaines de milliers de dollars, boucler un tournage en moins de dix jours, garder un contrôle total sur la production, ne jamais perdre d'argent. A son récit truffé de conseils et d'anecdotes se mêlent les témoignages de ceux, célèbres ou non, qui ont côtoyé cette légende du cinéma hollywoodien.
En janvier 2010, Judd Apatow a accordé une série d'entretiens à Emmanuel Burdeau, ancien rédacteur en chef des Cahiers du cinéma. Judd Apatow décrit en détails son itinéraire et la totalité de son travail d'auteur-producteur, depuis les débuts dans le stand-up à la douzaine de succès qu'il a produits, écrits ou réalisés, de Freaks & Geeks à 40 ans toujours puceau, En cloque, mode d'emploi ou Supergrave, jusqu à la sortie récente de Funny People. Ce livre est une première. Jamais Apatow ne s'était exprimé aussi longuement. De Steve Martin à Garry Shandling, de Lenny Bruce à Seth Rogen, il dévoile un pan essentiel de la tradition comique américaine. Comédie, mode d'emploi est l'histoire d'un homme et de sa passion pour la comédie. Il est aussi, à sa manière, une histoire drôle. Comment écrit-on des blagues ? Quel est le bonheur et le travail de faire rire ? Précédé d'une « Introduction à la vie comique », par E. Burdeau.
On connaissait un Éric Rohmer théoricien, cherchant dans le cinéma une forme de sublime que les autres arts auraient désertée. Avec le présent recueil, qui reprend près de deux cents textes parus entre 1948 et 1959, c'est un Rohmer plus impur qui revient sur le devant de la scène. Impur, car il se mêle à ses choix des tropismes idéologiques, marqués par le contexte de la guerre froide et les exigences de la revue Arts, où il jouait au polémiste méchant. Impur, parce qu'à rebours du ciné-ma d'adaptation littéraire, il ose défendre les outsiders, les films de genre, les produits de consom-mation courante. Impur encore, parce qu'il ne cesse de faire des infidélités à son atlantisme affiché, et de découvrir à travers Ingmar Bergman, Kenji Mizoguchi ou Satyajit Ray, de nouveaux territoires de cinéma. Constamment il bifurque, emprunte des chemins de traverse, redessine en le précisant son paysage ciné-phile. Et invente, de modèles secrets en révérences en trompe-l'oeil, son futur travail de cinéaste.
Le réalisateur égyptien s'entretient avec son ami, journaliste, et revient sur son parcours, ses films, sa vision du monde et l'histoire de l'Egypte au XXe siècle.
Entre 1983 et 2014, le réalisateur et producteur Judd Apatow s'est entretenu avec de nombreuses stars de la comédie américaine : acteurs et humoristes célèbres (Jim Carrey, Ben Stiller, Lena Dunham, Chris Rock, Jerry Seinfeld, Adam Sandler, Louis C.K...), mais aussi cinéastes admirés (Harold Ramis, James L. Brooks, Spike Jonze, Mike Nichols...).
Entre apprentissage auprès des grands maîtres et conversations avec des comédiens dont il est proche (dont sa propre femme, Leslie Mann), Apatow n'a de cesse d'interroger ses interlocuteurs sur ce qu'ils font :
Leurs méthodes de travail, leurs conceptions de l'humour, leurs influences... Ainsi se dessinent aussi bien une histoire et une cartographie précise de la comédie américaine contemporaine qu'un émouvant portrait de Judd Apatow par lui-même.
Werner Herzog est sans aucun doute l'un des plus grands cinéastes vivants, et le dernier héros du cinéma mondial. Après avoir connu une traversée du désert, il croule aujourd'hui sous les honneurs et ne cesse de multiplier les projets. Auteurs du premier livre d'entretien en français avec le cinéaste ( Manuel de survie ), Hervé Aubron et Emmanuel Burdeau tentent avec cet essai de rendre compte d'une fi lmographie entière : le cinéaste allemand des années 60 et 70 ; le globetrotteur des années 80 et 90 ; le retour au premier plan des années 2000. L'ouvrage est composé chronologiquement, examinant l'évolution de l'oeuvre période par période. Un autre manuel en somme, à la fois livre d'aventures et ouvrage critique, à la fois point de vue original et approche exhaustive d'une oeuvre monumentale.
À la fi n des années 1950, Kirk Douglas lance l'adaptation du best seller de Howard Fast :
Spartacus . Stanley Kubrick sera le réalisateur, Kirk Douglas jouera le célèbre esclave rebelle, Laurence Olivier, Tony Curtis, Peter Ustinov, Charles Laughton tiendront des rôles secondaires. Plus dur encore, Douglas a demandé au grand scénariste Dalton Trumbo de signer l'adaptation. Or celui-ci a été mis en prison par Joseph McCarthy et sa Liste Noire. Il doit travailler sous pseudonyme. Aujourd'hui, la star se souvient : les relations orageuses avec le jeune Kubrick ; les caprices des acteurs... Il évoque aussi le climat politique de l'époque, qu'il rapproche du nôtre, la bêtise de l'anti-communisme et l'histoire d'un fi lm qui permit enfi n à Hollywood de tourner la page du maccarthysme.