Retaper la France, voici en trois mots le programme de Jean Lassalle.
Comment propose-t-il de s'y prendre ? D'abord et avant tout en rassemblant tous les Français parce qu'il n'appartient à aucune coterie, aucun parti politique, aucun lobby, parce qu'il est un non-aligné comme ceux qui rédigèrent le programme du Conseil national de la Résistance.
L'action qu'il propose vise à restaurer la démocratie à tous les échelons des institutions en prenant appui sur les 36 000 communes qui insufflent la vie au pays, tout en menant une lutte sans merci contre la spéculation financière. Il élabore en même temps un grand projet pour redonner un rôle central à la France au coeur de l'Europe. Parallèlement, l'Afrique deviendra l'un des partenaires privilégiés de ses échanges commerciaux. Il entend aussi faire de l'agriculture une priorité nationale, de même qu'ouvrir le chantier des énergies renouvelables issues de la mer en y intégrant les territoires d'outre-mer. Régénérer la démocratie, recouvrer les 1 000 milliards d'euros d'évasion fiscale, revivifier l'école, rétablir un service national, reconstruire l'accès des citoyens à la Justice, faire revivre le magnifique territoire du pays dans sa totalité en réimplantant les services publics là où ils font défaut, tel est le beau projet du candidat Jean Lassalle à la présidence de la République.
Il redonne un souffle, une énergie, une vision à long terme, un espoir de renaissance.
Forteresse Europe est une provocation de l'esprit qui traite de l'émigration à l'envers.
L'auteur, homme de théâtre et romancier, met en scène des Européens qui veulent quitter leur continent. L'idéal « Liberté, Égalité, Fraternité » ne s'est pas traduit par le paradis sur terre escompté, et déçus, ils veulent fuir. L'idéal démocratique de la société ouverte et multiculturelle par lequel l'Europe tente de répondre à cette violence demeure inopérant. L'individualisme et le laxisme ont conduit les Européens au nationalisme et à la xénophobie, accélérant ainsi la désintégration culturelle.
Dans ce climat, tout ce qui est nouveau, donc inconnu, fait peur. Le conservatisme triomphe. Même la pensée critique est devenue suspecte.
" Celle qui écrit, qui porte la parole des ouvriers d'ici, qui essaie, je, roule vers la ville, petite ville dans la plaine, une image de province, moderne un peu. Sur la droite, on sait qu'il y a les usines, la forme des bâtiments et les fumées ; les HLM aussi, à côté, hauts. À gauche les clochers. Cela a pu résumer les vies, longtemps, l'espace sa répartition, son temps croisé. Le temps nouveau, ils ont peur, ils, les ouvriers, ceux avec qui je parle, ceux que je vais raconter, ils ont peur, le temps nouveau qui vient sera peut-être un temps mort. " Avec des mots simples, un rythme, un ton, Patricia Cottron-Daubigné nous peint, tel un chemin de croix où l'on inspire à chaque halte (Regard ; Stèle ; Croquis-démolition : lieux ; Croquis-démolition : hommes - premier plan de licenciement ; Croquis-démolition : hommes - fermeture dé?nitive de l'usine ; Chantier) la destruction, au jour le jour, d'un groupe d'hommes et de femmes dans leur lieu, en France, quelque part, dans une ville de province.
Patricia Cottron-Daubigné est née à Surgères, en Charente-Maritime. Elle vit et travaille aux abords du Marais Poitevin. Elle a publié des poèmes dans des revues (Décharges, Friches, Ici è là, Contre-allées, N4728), quelques recueils chez Soc et Foc, au Dé bleu, aux éditions Tarabuste. Sa voix porte et résonne.
L'histoire débute à la cour du roi Matous Le Bon, à Aballon. Pour rendre son peuple heureux, Matous doit poser ses deux pieds dans le creux des cuisses d'une jeune fille vierge. Argantorota, au teint de lait et noire de cheveux, est cette jeune fille. Mais un jour, le roi Matous, revenu de la guerre après neuf mois, s'aperçoit qu'elle n'est plus vierge. En effet, elle laisse échapper un enfançon grand et blond et, quelques instants plus tard, une petite chose, un avorton, que l'on enferme dans un coffre.Ainsi naquirent Lougous, l'avorton, et son jumeau, Cernounnos. On apprend, ensuite, comment Lougous devient habile en tous les arts, en quoi son mariage est un échec douloureux, la manière dont il se venge du couard qui l'a trahi, pourquoi il voyage en Gaule et dans le monde ultramarin. On assiste à son initiation suprême, à son retour à Aballon, on voit à la suite de quel malentendu il part à la recherche de son père. On l'accompagne lorsqu'il prépare longuement la formidable bataille de Liricantos contre les Difformes et quand il tire des trois meurtriers de Cennos, son père supposé, une terrible vengeance. Enfin, on le voit affronter le Géant, Balaros, à l'oeil pernicieux, découvrir son vrai père et régner sur le monde.
Plutôt qu'un essai théorique, cette chronique d'événements vécus tente de retracer le parcours de ces défis d'où est sorti ce que nous appelons la modernité. L'Histoire a-t-elle un sens, ou bien est-elle absurde répétition ? Il est improbable de trouver une réponse dans les « spectacles de paroles » si bien nommés « talk-shows » dans la nouvelle langue médiatique en usage. Un fait réel jette parfois une lumière plus crue, et plus cruelle, qu'un discours : le condamné voulait crier : « Vive la révolution ! » Le couperet est tombé à la troisième syllabe : « Vive la rév'... » La coupure en dit peut-être plus que le mot.
Pourquoi revenir une fois encore sur l'affaire Seznec qui, depuis près de cent ans, accumule à son sujet des milliers d'articles de presse, d'émissions de radio, de télévision, quantité de films et de livres ?
En 1924, la cour d'assises de Quimper condamne sur des présomptions Guillaume Seznec au bagne à perpétuité pour le meurtre du conseiller général Pierre Quémeneur. Le cadavre de Quémeneur n'a jamais été retrouvé et Seznec n'avouera jamais le crime.
Considérée comme la plus importante affaire criminelle du XXe siècle, le symbole même de l'erreur judiciaire, elle demeure sur de nombreux points une énigme. Aujourd'hui, pour la justice, le dossier est clos. L'ultime demande en révision a été rejetée.
Pour Denis Langlois qui a été pendant quatorze ans, de 1976 à 1990, l'avocat de la famille Seznec, le premier défenseur à consulter l'ensemble du dossier et qui a été empêché d'aller jusqu'au bout, le moment est arrivé de révéler ce qu'il sait : les secrets de la famille Seznec, les tabous, les témoignages troublants. Selon ses propres termes « le temps lui semble venu de démystifier la légende bâtie autour de cette énigme et de proposer une solution pour essayer d'en finir avec cette interminable affaire qui trouble à juste titre les consciences. Cela est nécessaire pour l'idée qu'on se fait de la justice ».
Molem' : ainsi disent les jeunes d'origine maghrébine à Molenbeek Saint-Jean. Ainsi se sont-ils approprié le nom de la commune bruxelloise où souvent ils sont nés. Le faubourg au passé populaire, et demeuré populeux, s'est retrouvé placé sous les feux de l'actualité après les attentats de Paris du 13 novembre 2015, en raison des attaches molenbeekoises de certains terroristes.
Oui, il existe des zones de non-droit à Molenbeek, oui, la commune souffre d'un chômage endémique. Mais les médias ont fait mine de tomber des nues en ce novembre noir, alors que les ferments de la radicalisation d'une partie de la jeunesse étaient déjà connus voici plus de dix ans. La jeunesse n'y est pas si déconnectée que cela du monde et du mode occidental, mais l'oisiveté forcée la conduit parfois à des actes de forcenés.
C'est cet arrêt sur image que la jeune journaliste Hind Fraihi, attachée au quotidien Flamand Het Laaste Nieuws, a dépeint dans Undercover Molenbeek (En immersion à Molenbeek).
Au moment de la rédaction de son livre, qui se lit comme un roman, Theo Van Gogh venait de payer de sa vie sa critique de l'Islam. Du fait de ses origines marocaines, Hind Fraihi était à même de décrire une jeunesse ballottée entre errance dans la rue et prêches enflammés. Côté obscurantiste, c'est la loi du silence sous la burqa, la sourde mainmise de l'Arabie saoudite sur des consciences déboussolées, côté plus rose et punk, les fashionistas musulmanes, la poupée, un aimable fantôme.
Infiltrée dans Molenbeek, Hind Fraihi a écrit son témoignage dans un néerlandais tel que le parle une partie de la population immigrée, une langue réinventée, avec ses raccourcis, son sens du direct, comme cela se passe pour l'anglo-américain des ghettos noirs de Chicago.
À l'heure où l'Ukraine revient sur le devant de la scène politique et où la France, faisant désormais partie intégrante de l'OTAN, semble frappée d'amnésie, il n'est pas indifférent de rappeler l'enjeu de ce procès qui eut un retentissement comparable à celui de l'Affaire Dreyfus.
Le 25 mai 1926, à l'angle du boulevard Saint-Michel et de la rue Racine à Paris, un Juif russe naturalisé français à la n de la guerre de 1914, Samuel Schwartzbard, assassine Simon Petlioura, l'ancien président du Directoire ukrainien du 14 décembre 1918 au 5 février 1919. Il le tient pour responsable du massacre de dizaines de milliers de Juifs lors de pogromes organisés par l'armée indépendantiste ukrainienne dont Petlioura est l'ataman général.
À l'époque, ce procès sensationnel qui dura huit jours, et vit témoigner les plus grands noms de la science et de la littérature des années trente, a bel et bien mobilisé l'opinion française tout entière et fait la une de la presse internationale. Ce grand élan pro-juif qui s'intercale entre la réhabilitation du capitaine Dreyfus en 1906 et les actes antisémites du gouvernement de Vichy correspond bien aux années où l'antisémitisme dans la société française connaît son plus bas étiage. Au mitan des années vingt, les horreurs de la guerre hantent les esprits et un puissant sentiment d'empathie se lève en faveur des victimes des pogromes. Les difficultés économiques se chargeront de souffler une nouvelle vague d'antisémitisme à partir de 1931. Me Torrès, l'avocat de Schwartzbard, était cent fois fondé à bâtir sa plaidoirie sur l'horri ante réalité des pogromes et à la clore dans un élan oratoire irrésistible : « Non, ce n'est plus vous, Schwartzbard, qui êtes en cause ici : ce sont les pogromes. » Aujourd'hui, Schalom Schwartzbard, en dépit du verdict d'acquittement, reste pour les Ukrainiens « l'assassin à la solde de l'ennemi de l'Ukraine indépendante ».
Monique Slodzian nous restitue les tenants et les aboutissants de ce procès historique et nous rappelle la part obscure de ce nationalisme ukrainien défendu par l'Union européenne comme une pure aspiration à la liberté.
Le livre de Moussa Cissé est une immersion dans la problématique du féminisme dans le monde de façon générale et au Mali en particulier. Puisant dans son immense érudition, il brosse la bataille épique et historique menée par les femmes pour obtenir des droits devenus des évidences de nos jours. Par le biais de portraits, l'auteur nous entraîne dans le combat quotidien de vingt-quatre jeunes dames qui sont de nos jours des porte-paroles des femmes au Mali. Chacune de ces femmes avec qui l'auteur a des liens personnels, est une héroïne d'où le titre, et dans une société malienne certes moderne mais marquée par le poids des traditions, elles ont pris le risque de l'engagement avec une audace ahurissante. Leur exemple mérite d'être enseigné et c'est à cette vocation que se consacre l'auteur à travers ce livre.
« Mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde », écrivait Albert Camus et le mot « dictature » fait peur.
Chacun sait qu'il s'oppose à la démocratie, qu'il signifie l'exercice de tous les pouvoirs par un seul homme. Le fait que Nicolas Sarkozy ait été régulièrement élu ne protège pas de la réalité du pouvoir qu'il exerce. L'auteur montre comment, par petites touches, le fonctionnement démocratique du pays est vidé de son contenu, comment tous les contre-pouvoirs ont été réduits à une pure forme.
Au terme de cette observation, le danger de l'installation durable d'une dictature post-démocratie éclaire différemment les enjeux véritables de l'élection présidentielle de 2012 en France, en ce début de XXIe siècle.
Le 14 janvier 2011, un séisme ébranlait la Tunisie tout entière dont les ondes de choc se répandraient dans tout le monde arabe. Ben Ali, après vingt-trois ans d'un régime autoritaire et népotique, fuyait le pays sous la pression de la rue, entraînant la chute d'autres dictatures.
Le 28 janvier, Jaloul Ayed est rappelé en Tunisie en tant que ministre des Finances du gouvernement transitoire de la Tunisie. Fort d'une longue carrière dans la finance internationale (notamment au Maghreb), il rentre pour faire face aux nombreux défis que la Tunisie doit relever.
Comment, après un régime dictatorial où l'opposition était muselée et réprimée, reconstruire un cadre institutionnel propice à l'accomplissement des aspirations démocratiques du peuple ? La Tunisie peut-elle parvenir à résorber un problème structurel comme le chômage, à l'origine des mobilisations du printemps arabe ? Au-delà de mesures palliatives, quels sont les chemins possibles vers une économie soutenable à long terme et redonnant aux citoyens l'espoir de pouvoir vivre dignement de leur travail ? Comment concilier les impératifs nationaux et les exigences d'une économie mondialisée ?
C'est à toutes ces questions que Jaloul Ayed répond dans ce livre, étayant ses propos par la connaissance de son pays et de son Histoire, son expérience au ministère et dans la finance internationale. Mais plus encore, il esquisse ici, au travers du cas tunisien, ce qui pourrait être une troisième voie, où l'économie et la finance sont mis au service du peuple, sortant de cadres idéologiques dogmatiques. Une économie qui ne se contenterait pas de respecter une quelconque ligne de parti, mais bien de proposer au peuple une vie sereine basée sur une économie florissante.
À partir d'un lot d'archives espagnoles baptisées « Archive Holland », nom de son premier propriétaire, intégralement traduite et publiée dans ce volume, Rodrigo de Zayas nous relate avec précision l'histoire des Morisques, ces musulmans espagnols convertis de force après la Reconquête et finalement expulsés de leur pays en 1609. Ce qui s'est passé entre 1609 et 1612 est généralement escamoté ou déformé dans les livres d'Histoire car il s'agit d'une de ses pages les plus sombres : la déportation massive d'un peuple. Avec l'aide des armées, selon sa foi catholique, c'est à cela que se prête Philippe III, roi d'Espagne, le 4 août 1609, à Ségovie, dans l'église Sainte Croix de l'ordre des Prêcheurs.
Nouvelle édition revue et augmentée.
" La Troisième Guerre mondiale a commencé il y a maintenant près d'une trentaine d'années lorsque, sous l'effet de la mondialisation et de la massi?cation des entreprises à l'échelon international, le ?nancier a opéré un drastique renversement des valeurs en mettant l'économique sous sa domination, l'asservissant à l'irresponsabilité et à l'irrationalité du transfert déstabilisateur et quotidien de gigantesques ?ux de capitaux. " Sous l'appellation de " concurrence ", de " transparence ", de " progrès ", postulats érigés en dogmes, une technostructure qui échappe au gouvernement des hommes s'est emparée du pouvoir en vue d'obtenir un pro?t sans cesse augmenté, stérile, improductif et nuisible. Par une série d'exemples choisis dans l'actualité récente (affaire Dexia, Kerviel/Société Générale, Banque Lehman Brothers, AIG, Fortis/ABN AMRO), Claude Mineraud explicite le déroulement des mécanismes à l'oeuvre. S'appuyant sur ses souvenirs cuisants de la France occupée et sur son expérience des affaires dans plusieurs moyennes entreprises dont il fut le créateur, il dresse un tableau sombre d'une France antidémocratique que minent les trafics d'in?uence.
Né en 1931 dans le Poitou, Claude Mineraud assiste à neuf ans à la débâcle de 1940. La mort de son père l'oblige à interrompre ses études de philosophie à vingt et un ans et à assurer la survie de sa famille. À vingt-neuf ans il crée sa première entreprise dans le courtage d'assurance dont le notariat français devient très vite le principal client. Sa position de clé de voûte d'affaires prospères lui permet de mesurer, in situ, les forces de destruction du capitalisme ?nancier.
À contre-jour est composé d'extraits du journal du diplomate portugais Marcello Duarte Mathias. Ses journaux ont été publiés en portugais et en anglais dans leur version intégrale. Les extraits réunis ici nous entraînent de Lisbonne à Brasília, de Bruxelles à New York et New Delhi et bien sûr Paris, où il passe son adolescence et où il est en poste lors de la première Guerre du Golfe. Long cheminement personnel, ce journal, qui débute en 1962 et se termine en 2008, aborde différents sujets, du cinéma à la peinture, sans oublier la politique. Le récit des tractations diplomatiques qui ont entouré certaines grandes crises mondiales comme la première Guerre du Golfe.
Noyer une partie du Sahara sous les flots de la Méditerranée, tel fut le très sérieux projet que conçut un certain Elie Roudaire, officier originaire de la Creuse, dans les années 1870.
L'idée enthousiasma les savants les plus éminents, les politiciens les plus responsables, les affairistes les plus retors de l'époque. Ferdinand de Lesseps, qui la fit sienne, ne manquait jamais, lors des multiples mondanités auxquelles l'entraînait sa gloire récemment acquise à Suez, de demander à Roudaire chaque fois qu'il le croisait : " Et votre mer, monsieur Roudaire, comment va-t-elle ? " L'affaire occupa la France durant deux décennies, suscita des débats, des enquêtes, des expertises, des plans et des essais dont Jean-Louis Marçot nous retrace l'histoire mouvementée.
Les chotts, ces formations géologiques singulières, à l'est de l'Algérie et au sud de la Tunisie, aux confins du Sahara, en constituent le décor. L'inondation par la Méditerranée de ce concentré de désert, grâce au percement d'une bande de terre dans le golfe de Gabès, inspira aussi le dernier roman de Jules Verne. En ouvrant ce dossier aujourd'hui oublié de la " mer intérieure ", Jean-Louis Marçot dresse un tableau des mentalités à travers les différentes phases de la colonisation de l'Algérie et nous entraîne dans une passionnante étude du Sahara, de ses mythes, de son histoire, de sa géographie et de ses mirages.
Dans Un autre Maroc, Abdellatif Labi convie ses concitoyens rflchir sur les causes de l'impasse dans laquelle se trouve actuellement le pays. Rien n'est laiss dans l'ombre, ni les archasmes du systme monarchique et le mode de gouvernance pervers qui en dcoule, ...
Argantorota est l'unique déesse gauloise. Son nom « Roue-d'Argent » fait allusion à la ronde des étoiles. Mère de Lougous, elle correspond à la déesse galloise Arianrhod. Priée d'évoquer sa vie, elle raconte... celle de sa mère, la Cavalière, la Grande Reine, Épona, à qui elle s'identifie étrangement. C'est ainsi que l'on découvre la naissance de sa mère, sous un ciel fauve, en plein commencement du monde, puis la cavalcade par laquelle celle-ci séduit le roi Pillos, et comment elle élimine par ruse, en le ridiculisant, un prétendant redoutable. Au terme de trois ans de mariage, elle accouche d'un garçon et d'un poulain, qui lui sont cruellement dérobés. Nectanos les retrouve, après qu'elle a été injustement accusée et punie par Pillos d'avoir tué l'enfant.
Argantorota, qui aime confondre la vie de sa mère avec la sienne, aborde alors sa propre aventure et retrace les séjours tumultueux qu'elle effectue à la cour du roi Matous, où elle va, à son tour, accoucher de jumeaux. On la découvre aussi sur son rocher noir, où elle accueille les âmes qui viennent des étoiles ou y remontent. C'est là qu'un jour Cernounnos obtient d'elle que, par magie, elle anéantisse le gros des troupes des Difformes. Elle réalise cet exploit avec l'aide de deux sorcières, en mobilisant... des arbrisseaux. À la fin, Argantorota organise l'année en la partageant entre ses deux fils et reçoit de la bouche même de sa mère le titre de Grande-Reine.
Nombreux sont ceux qui prétendent qu'Internet est libre, démocratique, transparent et impartial. D'autres en font un outil tellement révolutionnaire qu'il pourrait renverser l'ordre établi grâce à des mécanismes de participation directe, populaire et généralisée à la vie politique. D'autres, enfin, affirment que la diffusion gratuite de l'information sur les réseaux sociaux affranchira de l'influence des grands groupes médiatiques.
Toutes ces idées reposent sur des prémisses fallacieuses.
Non ! La gratuité n'est pas la liberté ! Une fois la confusion dissipée, plusieurs questions s'imposent : Qui détient les données des utilisateurs ? Comment sont-elles utilisées ? À quelles fins ?
Les technologies de l'oppression ne visent qu'une chose : nous libérer de la liberté. Plus elles nous connaissent, plus leurs algorithmes s'affinent, et plus elles veulent nous libérer du fardeau de choisir.
Mais il est encore temps de réagir ! Nous pouvons décider d'en finir avec la délégation et nous organiser autrement, en construisant et en élargissant des sphères d'intimité nous protégeant des injonctions à l'obscénité automatisée, à la pornographie émotionnelle et à la transparence radicale.
La seule différence entre l'élection présidentielle de 2017 et celles de 2007 et 2012 sera la candidature de Jean Lassalle, député des Pyrénées-Atlantiques, porte-parole des laissés-pour-compte de la République. Il a prouvé, par sa grève de la faim, ses interventions retentissantes à l'Assemblée nationale et sa marche hexagonale de 5 000 km à pied, l'authenticité de son engagement.
Programme inédit pour la France, Un Berger à l'Elysée réunit un ensemble de propositions que seule permet à Jean Lassalle son indépendance d'esprit et de comportement vis-à-vis de la totalité de la classe politique. Evènement politique lourd de conséquences, Jean Lassalle y entérine son départ du MODEM, un éloignement qui lui donne une totale liberté de pensée. Déçu par la tiédeur du centrisme, consterné par l'impuissance des gouvernements successifs, Jean Lassalle propose une révolution pacifique.
Il expose un programme visant à chambarder la France de fond en combles par :
- une refonte des institutions (nouvelle loi électorale, nouvelle décentralisation, nouvelle laïcité...) ;
- une restructuration de l'économie (rapatriement des capitaux refugiés dans les paradis fiscaux, refus des oukases bruxellois, refus de l'ultralibéral projet de marché transatlantique TAFTA...);
- une réorientation géopolitique (alliance structurelle avec l'Afrique comme solution à l'émigration par un projet d'aide à son réveil économique et social en réorientant la présence militaire française en une aide à un développement croisé avec celui de la France et de l'Europe...) ;
- un engagement pour une écologie véritable, qui ne serait plus liées aux grandes multinationales...
Refusant aussi fermement l'autosatisfaction du gouvernement en place que la fièvre sécuritaire, Jean Lassalle choisit un positionnement politique original qui répond à la demande par le peuple d'un renouvellement décisif d'une classe politique sclérosée.
Par sa verve, son franc-parler et son lyrisme, Jean Lassalle peut réenchanter le langage politique. Son livre propose un message d'espoir pour les électeurs qui désespèrent. C'est un réquisitoire impitoyable contre la perversion de l'action politique provoquée par le capitalisme, qui dérangera d'autant plus que Jean Lassalle bénéficie, dans les provinces françaises qu'il a visitées, d'une popularité volontairement ignorée par certains médias.
Il y a urgence ! La déliquescence de l'État, la corruption généralisée mènent la France au désastre.
En quelques pages implacables, Claude Mineraud règle son compte à la Ve République : la dépendance économique et financière à laquelle les fonds de pension américains soumettent les grandes entreprises françaises, notamment celles cotées au CAC 40 ; la docilité au lobbying de l'Assemblée nationale et du Sénat, comme des hommes politiques de tout bord, à l'exception de Jean Lassalle dont il estime le courage et l'authenticité.
Il explique comment la finance s'est emparée et se sert de l'écologie pour émettre de nouveaux produits financiers et priver de la gestion de leur territoire ceux qui y vivent et y travaillent.
Mais il ne se limite pas à dénoncer, il propose des solutions.
Il montre comment il serait possible de refonder l'État, d'abord, en se réappropriant, grâce à une nationalisation partielle, la gouvernance des multinationales, surtout des grandes banques ; ensuite, en réorganisant de fond en comble les institutions pour redonner au peuple souverain le rôle prédominant qui lui revient ; enfin, en utilisant certaine loi existante pour rapatrier les fonds réfugiés dans les paradis fiscaux, dont l'estimation se monte à près de la moitié de la dette publique de la France.
Après Un terrorisme planétaire, le capitalisme financier (2011) et La Mort de Prométhée (2015), cet essai corrosif, stimulant, constructif, interpelle les citoyens à la veille des prochaines élections présidentielles.
Alésia est, par excellence, un lieu mythique. Il l'est doublement, dans l'histoire et dans la géographie. Symbole de la fin de la Gaule et du début de l'ère gallo-romaine dont les historiens du XIXe siècle ont fait un mythe des origines de la France, ce nom d'Alésia, trouvé dans le texte de César avec un « e » pour nommer le lieu où sévit la bataille lors de laquelle il vainquit Vercingétorix en 52 avant notre ère, fut assimilé depuis le IXe siècle à Alise-Sainte-Reine (Alisia), en raison d'un poème composé par un moine Héri ou Herric d'Auxerre qui identifia cette Alisia à l'Alésia de César à cause de la ressemblance des deux noms.
Jean-Paul Savignac nous raconte la généalogie de ce haut lieu, les polémiques encore violentes que suscite sa localisation, et l'ambivalence fondamentale qui reste attachée à cet épisode de l'histoire qui voit la disparition de la civilisation gauloise et de sa langue en même temps que la domination de l'empire latin dont la France se sent aussi l'héritière.