Elle avait l'air si jeune. En même temps il m'avait semblé qu'elle connaissait vraiment la vie, ou plutôt qu'elle connaissait de la vie quelque chose qui faisait peur. D. V.Adolescente surdouée, Lou Bertignac rêve d'amour, observe les gens, collectionne les mots, multiplie les expériences domestiques et les théories fantaisistes. Jusqu'au jour où elle rencontre No, une jeune fille à peine plus âgée qu'elle. No, ses vêtements sales, son visage fatigué, No dont la solitude et l'errance questionnent le monde. Pour la sauver, Lou se lance alors dans une expérience de grande envergure menée contre le destin. Mais nul n'est à l'abri...
Cette édition pédagogique regroupe les quatre premiers chapitres d'Une vie et couvre la période 1927-1954.
Ce que Simone Veil a vécu durant ces années - où elle passa d'une enfance protégée à l'horreur des camps de concentration, puis retourna à la " vie normale " - sans pouvoir partager son expérience avec ceux qui ne l'avaient pas connue, s'inscrit dans le nécessaire devoir de mémoire des jeunes générations. Source de réflexions, son sobre récit est également une leçon de courage et d'espoir.
Plus intense et plus profonde que le plaisir, plus concrète que le bonheur, la joie est la manifestation de notre puissance vitale. La joie ne se décrète pas, mais peut-on l'apprivoiser ? La provoquer ? La cultiver ? J'aimerais proposer ici une voie d'accomplissement de soi fondée sur la puissance de la joie. Une voie de libération et d'amour, aux antipodes du bonheur factice proposé par notre culture narcissique et consumériste, mais différente aussi des sagesses qui visent à l'ataraxie, c'est-à-dire à l'absence de souffrance et de trouble.
Sur les pas de Tchouangtseu, de Jésus, de Spinoza et de Nietzsche, une sagesse fondée sur la puissance du désir et sur un consentement à la vie, à toute la vie... ... Pour trouver ou retrouver la joie parfaite, qui n'est autre que la joie de vivre. F. L. Un hymne à la joie mêlant philosophie, psychologie et spiritualité laïque. Dorothée Werner, Elle.
Invité à donner une conférence en Ukraine dans la ville de Lviv, autrefois Lemberg, Philippe Sands découvre une série de coïncidences historiques qui le conduiront des secrets de sa famille à l'histoire universelle.
C'est à Lemberg que Leon Buchholz, son grand-père, passe son enfance avant de fuir, échappant ainsi à l'Holocauste qui décima sa famille ; c'est là que Hersch Lauterpacht et Raphael Lemkin, deux juristes juifs qui jouèrent un rôle déterminant lors du procès de Nuremberg et auxquels nous devons les concepts de « crime contre l'humanité » et de « génocide », étudient le droit dans l'entre-deux-guerres. C'est là enfin que Hans Frank, haut dignitaire nazi, annonce, en 1942, alors qu'il est Gouverneur général de Pologne, la mise en place de la « Solution finale » qui condamna à la mort des millions de Juifs. Parmi eux, les familles Lauterpacht, Lemkin et Buchholz.Dans cet extraordinaire témoignage, qui transcende les genres, s'entrecroisent une enquête palpitante et une réflexion profonde sur le pouvoir de la mémoire.Traduit de l'anglais par Astrid von Busekist.
Mieux vaut enseigner les vertus, disait Spinoza, que condamner les vices. Il ne s'agit pas de donner des leçons de morale, mais d'aider chacun à devenir son propre maître, comme il convient, et son unique juge. Dans quel but ? Pour être plus humain, plus fort, plus doux, plus libre. Les vertus sont nos valeurs morales, mais incarnées : toujours singulières, comme chacun d'entre nous, toujours plurielles, comme les faiblesses qu'elles combattent ou redressent. Il n'y a pas de Bien en soi. Le bien n'existe pas ; il est à faire, et c'est ce qu'on appelle les vertus. Ce sont elles que je me suis données ici pour objet : de la politesse à l'amour, dix-huit chapitres sur ces vertus qui nous manquent (mais point totalement : comment pourrions-nous autrement les penser ?), et qui nous éclairent. A. C.-S.Un beau livre d'éthique pour notre temps. Jean Blain, L'Express.
Une expérience inouïe : la preuve de l'après-vie ?« Lorsque mon père est décédé, j'ai placé quatre objets dans son cercueil. Je n'en ai parlé à personne. Puis j'ai interrogé des médiums qui disent communiquer avec les morts. Découvriront-ils de quels objets il s'agit ? »Stéphane Allix a testé six médiums. Les résultats sont stupéfiants et confirment ce que révèlent les recherches scientifiques menées sur ce sujet : la vie après la mort est aujourd'hui une hypothèse rationnelle. Comment devient-on médium ? Est-ce un don ou une malédiction ? Comment décrire ce qui se passe lors de la mort ? Où va-t-on après ? Consulter un médium peut-il aider au processus de deuil ? Comment éviter les charlatans ? Ce livre nous entraîne à la découverte d'une réalité vertigineuse. Une enquête qui bouleverse les certitudes. Paris Match.
Qu'entendons-nous par « bonheur » ? Dépend-il de nos gènes, de la chance, de notre sensibilité ? Est-ce un état durable ou une suite de plaisirs fugaces ? N'est-il que subjectif ? Faut-il le rechercher ? Peut-on le cultiver ? Souffrance et bonheur peuvent-ils coexister ? Pour tenter de répondre à ces questions, Frédéric Lenoir propose un voyage philosophique, joyeux et plein de saveurs. Une promenade stimulante en compagnie des grands sages d'Orient et d'Occident, où l'on traversera le jardin des plaisirs avec Épicure, où l'on entendra raisonner le rire de Montaigne et de Tchouang-tseu, croisera le sourire paisible du Bouddha et d'Épictète, où l'on goûtera à la joie de Spinoza et d'Etty Hillesum. Un cheminement vivant, revigorant, ponctué d'exemples concrets et des dernières découvertes des neurosciences, pour nous aider à vivre mieux et apprendre à être heureux.
C'est le livre de bonne foi d'un incroyant qui cherche à comprendre comment le christianisme, ce chef-d'oeuvre de création religieuse, a pu, entre l'an 300 et l'an 400, s'imposer à tout l'Occident. Pour Paul Veyne, c'est grâce à la conversion de l'empereur romain, Constantin, le maître du monde occidental : parce qu'à ce grand empereur il faut une grande religion et que, face aux dieux païens, le christianisme, bien qu'il apparaisse comme une secte très minoritaire, est la religion d'avant-garde. Constantin aide les chrétiens à mettre en place leur Église, ce réseau d'évêchés tissé sur l'immense empire romain. Lentement, avec docilité, les foules païennes se font un christianisme à elles, sans que la christianisation de cent millions de personnes fasse un seul martyr... Un livre érudit et impertinent.
Quand les talibans prirent le contrôle de la vallée du Swat, au Pakistan, une toute jeune fille éleva la voix. Refusant l'ignorance à laquelle la condamnait le fanatisme, Malala Yousafzaï résolut de se battre pour continuer d'aller à l'école. Son courage faillit lui coûter la vie : en octobre 2012, à 15 ans, elle est grièvement blessée d'une balle dans la tête. Cet attentat censé la faire taire l'a au contraire confortée dans son engagement en faveur de l'éducation des filles dans son pays et, au-delà, des millions d'enfants non scolarisés de par le monde. Ce livre est le récit bouleversant d'une famille exilée à cause du terrorisme, de parents courageux qui, dans une société où les garçons sont rois, ont manifesté un amour immense à leur fille et l'ont encouragée à s'instruire, à écrire, à dénoncer l'insoutenable et à exiger, pour toutes et tous, l'accès au savoir.... un symbole mondial de lutte contre l'extrémisme religieux. L'Humanité.
On connaît l'intérêt passionné du romancier stefan Zweig pour les zones inexplorées et obscures de l'esprit humain. on connaît aussi l'indéfectible et révérencieuse amitié qu'il voua toute sa vie au père de la psychanalyse - Zweig prononça l'éloge funèbre de Freud en 1939. résolument conçu comme une apologie, cet essai, publié en France pour la première fois en 1932 dans le recueil La Guérison par l'esprit, était destiné à prouver aux yeux du monde la valeur et la portée de l'oeuvre de Freud. tout en donnant au lecteur contemporain les clés essentielles sur l'homme et sa théorie, il se double aussi d'une réflexion fondamentale sur les pouvoirs de la pensée et restitue admirablement l'esprit d'une époque, ses réticences, ses doutes et ses espoirs. Ce volume contient l'oraison funèbre « Sur le cercueil de Sigmund Freud ».
Parmi les entretiens que j'ai donnés depuis 1984, j'en ai réuni trente.
[...] Et puis, relisant ces propos, je me dis qu'à défaut de la vérité introuvable, on y trouve enlacés les souvenirs et les lectures qui m'ont constitué : le panthéon aztèque et la chasse à Dieu dans Moby Dick, "le petit roman de trente pages" de Lautréamont et le rasoir d'un théologien anglais, une écoute enfantine de Salammbô qui est ma scène primitive, des lieux et des noms. Melville et Faulkner, Beckett y voyagent parmi des toponymes limousins.
Mes morts bavards, Flaubert, Rimbaud et Villon, Giono et Borges, Hugo y fréquentent des prolétaires morts sans discours. P. M.
Paulo Coelho La Cinquième Montagne Neuf siècles avant notre ère, Dieu ordonne au prophète Elie de quitter Israël, tombé au pouvoir des rois impies. Son chemin le mène en Phénicie, dans la cité de Sarepta assiégée par les Assyriens. Là, il perdra tout, notamment celle qu'il aime. Et il se révoltera contre Dieu. Pourquoi le mal, la tragédie, la souffrance ? A cette question éternelle de l'humanité, un ange donnera la réponse. Elie pourra alors regagner son pays et mener le combat contre Achab et Jézabel, adorateurs du dieu Baal.
Se fondant sur des fragments de la Bible, Paulo Coelho développe ici les thèmes qui ont valu à L'Alchimiste, à Sur le bord de la rivière Piedra je me suis assise et j'ai pleuré et au Pèlerin de Compostelle un succès mondial : le sens que chacun doit donner à sa vie, la persévérance avec laquelle il faut suivre sa Légende personnelle, la nécessité de comprendre que la tragédie n'est pas une punition, mais un défi à relever.
Auteur phare du catalogue, plus d'1 million d'exemplaires vendus.
Best et long-sellers.
Essai sur notre rapport aux animaux, nos modes de vie et de consommation.
La sensibilité animale, LE sujet du moment.
Engagement de Frédéric Lenoir avec la création de son association "Ensemble pour les animaux".
Un lancement événement.
Certains veulent faire de leur vie une oeuvre d'art, je compte en faire un long voyage. Je n'ai pas l'intention de me proclamer explorateur. Je ne veux ni conquérir les sommets vertigineux, ni braver les déserts infernaux. Je ne suis pas aussi exigeant. Touriste, ça me suffit. Le touriste traverse la vie, curieux et détendu, avec le soleil en prime. Il prend le temps d'être futile. De s'adonner à des activités non productives mais enrichissantes. Le monde est sa maison. Chaque ville, une victoire. J. B.-G.Julien Blanc-Gras appartient à cette race de passeurs décomplexés qui comptent bien traverser Canaan et toute la planète, sans piétiner quarante ans le désert. Cultivé, facétieux et drôlissime, il est doté du regard pénétrant et décalé de celui qui sait apprécier sans être dupe. Bernadette Atlan, Le Nouvel Observateur.
En 1906, la parution de La Jungle provoque un scandale sans précédent : Upton Sinclair y dévoile l'horreur de la condition ouvrière dans les abattoirs de Chicago aux mains des trusts de la viande. La Jungle est bientôt traduit en dix-sept langues tandis que l'auteur, menacé par les cartels mais porté par le mécontentement populaire, est reçu à la Maison-Blanche par le président Theodore Roosevelt. Une enquête va confirmer ce qu'avance Sinclair et donner lieu à une vague de réformes qui touchent la vie économique toute entière. La Jungle, par sa puissance d'évocation, par sa sincérité, transforment le message humanitaire en épopée.
Deux aristocrates suédois désargentés, Sébastien et Eléonore Van Milhem, frère et soeur, traînent leur mélancolie dans de luxueux appartements parisiens et jouent au quasi-inceste avec innocence... Se pressent autour d'eux Nora, une Américaine aussi riche que mûre, Bruno, jeune premier du cinéma français, Robert, un célèbre imprésario... Sagan prend parti pour l'un ou l'autre de ses personnages, livre ses points de vue sur leur vie et la sienne. Au roman se mêlent ses propres sentiments sur les critiques de ses livres, ce qu'elle pense de sa vie, de son style... Une oeuvre qui mêle récit et essai littéraire, une très grande oeuvre.
Vienne, 1888. Inconsolable de la mort brutale de son fiancé, la baronne Amélia von Fairlik, demoiselle de compagnie à la cour impériale, a décidé de se retirer au couvent. Mais quand elle découvre qu'elle est enceinte, elle ne voit pas d'autre issue que de se laisser mourir pour échapper à l'infamie. La visite impromptue de l'impératrice Sissi la détourne de ce sinistre projet. Pleine de compassion, celle-ci la convainc de se rendre en France pour trouver refuge et consolation chez un couple de sa connaissance, le marquis et la marquise de Latour, riches propriétaires viticoles en Charente.
La future mère est accueillie par ses hôtes avec la plus exquise bonté. La marquise la traite comme sa soeur et le très séduisant marquis la comble de prévenances. Au point qu'Amélia finit par s'interroger sur leurs mobiles véritables...
La crise actuelle n'est pas simplement économique et financière, mais aussi philosophique et spirituelle. Contre une vision purement matérialiste de l'homme et du monde, Socrate, Jésus et Bouddha sont trois maîtres de vie. Une vie qu'ils n'enferment jamais dans une conception étroite et dogmatique. Leur parole a traversé les siècles sans prendre une ride, et, par-delà leurs divergences, ils s'accordent sur l'essentiel : l'existence humaine est précieuse et chacun, d'où qu'il vienne, est appelé à chercher la vérité, à se connaître dans sa profondeur, à devenir libre, à vivre en paix avec lui-même et avec les autres. Un message humaniste, qui répond sans détour à la question essentielle du sens de la vie.
Et si, historiquement, on prenait Jésus au sérieux. Que sait-on de lui ? Qui était-il vraiment : un prophète, un réformateur juif, le Messie attendu par Israël ? Pensait-il être le Fils de Dieu ? Pour quelles raisons a-t-il été exécuté et à l'instigation de qui - Romains ou autorités juives de Jérusalem ? Avec le même souci du récit documenté et fluide qui a fait le succès de ses biographies précédentes, Jean-Christian Petitfils reconstitue le plus exactement possible la vie et le caractère du « Jésus de l'Histoire », le replaçant dans l'environnement religieux, culturel et politique de la Palestine de son temps. Utilisant les dernières découvertes archéologiques et les acquis de l'exégèse biblique, Jean-Christian Petitfils, en historien rationnel - mais non rationaliste -, mène une enquête qui allie avantageusement connaissances scientifiques et ouverture sur le mystère de la foi chrétienne.
Un épileptique dont on interprète les contorsions comme un message de Dieu, des rhapsodes ambulants colportant d'étranges ballades, des caravanes d'asphalte - marchandise du démon - qui traversent le pays, une main malfaisante qui détruit la nuit ce qui a été fait le jour, un emmuré : tels sont, racontés sous forme de chronique par le moine Gjon, les événements de mauvais augure qui entourent, en 1977, la construction d'un pont sur l'Ouyane maudite, dans le sud de l'Albanie. Une nouvelle fois, Ismaïl Kadaré analyse le rapport légende-réalité : il démontre comment la légende peut être utilisée à des fins " perfides " - ici, pour camoufler un crime. Mais, chez ce maître de l'allégorie, les événements calamiteux du pont ne sont que la préfiguration d'un fléau plus terrible : l'invasion de l'Albanie par l'Empire ottoman, début d'une tyrannie qui durera plusieurs siècles.
Consumérisme, matérialisme, esprit de compétition, logiques du rendement et du « toujours plus »... Depuis 40 ans, l'explosion urbaine, la globalisation et la mondialisation ont bouleversé nos modes de vie. En proie à l'ivresse mercantile, l'individu est ballotté entre convoitise et peur, et finit par céder au découragement. Pourtant, d'autres voies existent. Même si elle est un objectif qui ne sera probablement jamais atteint, la guérison du monde n'est pas irréaliste. Elle est « un processus dans lequel il faut résolument s'engager ». L'homme sait mettre en place des dynamiques de solidarité, fondées sur le respect de ses semblables et de la planète, et les grandes valeurs universelles (la justice, la liberté, l'amour...) sont plus que jamais d'actualité. La solution peut venir de chacun de nous, par un travail sur soi, une conversion du regard, un changement d'attitude. Il suffit de le savoir, et de le vouloir.
Je suis le fils d'un salopard qui m'aimait. Mon père était un marchand de meubles qui récupéra les biens des juifs déportés. Mot par mot, il m'a fallu démonter cette grande duperie que fut mon éducation. A vingt-huit ans, j'ai connu une première crise de délire, puis d'autres. Je fais des séjours réguliers en hôpital psychiatrique. Pas sûr que tout cela ait un rapport, mais l'enfance et la folie sont à mes trousses. Longtemps je n'ai été qu'une somme de questions. Aujourd'hui, j'ai soixante-trois ans, je ne suis pas un sage, je ne suis pas guéri, je suis peintre. Et je crois pouvoir transmettre ce que j'ai compris. G . G.Un livre qui a la puissance d'un roman, traversé par l'antisémitisme, les secrets de famille, l'art, la folie et l'amour. Un autoportrait bouleversant.La voix est juste, la langue magnifique, le livre renversant. Olivia de Lamberterie, Elle.
Au printemps 2014, Alex Kahn s'est une nouvelle fois lancé dans une traversée de la France en diagonale. De la côte atlantique (la pointe du Raz en Bretagne) à la côte méditerranéenne (Menton).
Ce périple diffère du premier, en 2013, par la difficulté de l'épreuve physique. Le généticien de renom a parcouru, souvent en dehors des sentiers balisés, 2 057 km, gravi 43 000 m... et autant en descente ! Un « voyage au bout de soi ».
Les régions arpentées cette année-là lui sont apparues moins éprouvées par les crises que celles de son précédent circuit, leur dynamisme mieux conservé et semblant aller de pair avec l'attachement des habitants à l'identité de leurs territoires.
Comme Pensées en chemin, Entre deux mers est un récit de voyage passionnant, celui d'un marcheur épris de beauté et d'humanité. Le témoignage d'Alex Kahn est riche de réflexions politiques sur la France réelle - celle des gens -, ses difficultés, mais aussi ses atouts et ses espoirs.
Ce livre est une méditation, non sur la mort, mais sur la vie. Ce n'est pas un témoignage sur l'expérience de la Shoah comme expérience de la mort, mais un appel à la vie. Un matin, à Auschwitz, une femme mourante demande à Magda Hollander-Lafon d'approcher et lui dit de prendre dans sa main les quatre petits bouts de pain qu'elle a gardés mais qu'elle ne peut plus manger : « tu es jeune, tu dois vivre », lui dit-elle.
Cette phrase a fait renaître Magda, jeune adolescente, plongée dans un enfer qui la happait. D'autres moments de grâce se produiront, symboliquement, avec l'eau, les nuages et un sourire. Ce furent chaque fois des renaissances physiques et spirituelles.
De ces instants, qui sont autant de dons, elle livre aujourd'hui un témoignage spirituel d'une magnifique intensité. Il s'adresse à chacun : c'est une invitation à emprunter un chemin de pacification intérieure, de responsabilisation, un chemin vers sa vie. Un chemin qui, n'ignorant rien des ténèbres et de la peur, guide vers la lumière et vers la joie, cette « joie de vivre, qui est le ciel sur la terre. »