Violette Toussaint est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne. Les gens de passage et les habitués viennent se confier et se réchauffer dans sa loge. Avec la petite équipe de fossoyeurs et le jeune curé, elle forme une famille décalée. Mais quels événements ont mené Violette dans cet univers où le tragique et le cocasse s'entremêlent ?
Après le succès des Oubliés du dimanche, un nouvel hymne au merveilleux des choses simples.Gros, gros gros coup de coeur. Un livre splendide, bouleversant. Mon livre de l'année 2018, une claque magistrale. Bulledop, C'est au programme.Un contraste entre rire et larmes qui fait mouche. Baptiste Liger, Lire.Tonnerre d'applaudissements. Et, croyez-nous, le mot « tonnerre » n'est pas trop fort. Anne-Marie Mitchell, La Marseillaise.À couper le souffle. Christophe Rivet-Maris, Unidivers.On nage en plein bonheur. Nathalie Dupuis, Elle.Prix Maison de la Presse 2018.
un titre léger et lumineux qui annonce une histoire d'amour drôle ou grinçante, tendre ou grave, fascinante et inoubliable, composée par un écrivain de vingt-six ans.
c'est un conte de l'époque du jazz et de la science-fiction, à la fois comique et poignant, heureux et tragique, féerique et déchirant. dans cette oeuvre d'une modernité insolente, livre culte depuis plus de cinquante ans, duke ellington croise le dessin animé, sartre devient une marionnette burlesque, la mort prend la forme d'un nénuphar, le cauchemar va jusqu'au bout du désespoir. seuls deux choses demeurent éternelles et triomphantes : le bonheur ineffable de l'amour absolu et la musique des noirs américains...
LE PARFUM Au xviiie siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque. Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n'aurait pas survécu. Mais Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements, et son âme n'avait besoin de rien. Or ce monstre de Grenouille avait un don, ou plutôt un nez unique au monde, et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus
Dans une petite ville d'Alabama, à l'époque de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Avocat intègre et rigoureux, il est commis d'office pour défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche. Ce bref résumé peut expliquer pourquoi ce livre, publié en 1960 - au coeur de la lutte pour les droits civiques des Noirs aux États-Unis -, connut un tel succès.
Mais comment ce roman est-il devenu un livre culte dans le monde entier ? C'est que, tout en situant son sujet en Alabama dans les années 1930, Harper Lee a écrit un roman universel sur l'enfance. Racontée par Scout avec beaucoup de drôlerie, cette histoire tient du conte, de la court story américaine et du roman initiatique. Couronné par le prix Pulitzer en 1961, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur s'est vendu à plus de 30 millions d'exemplaires dans le monde entier.
STUPEUR ET TREMBLEMENTSAu début des années 1990, la narratrice est embauchée par Yumimoto, une puissante firme japonaise. Elle va découvrir à ses dépens l'implacable rigueur de l'autorité d'entreprise, en même temps que les codes de conduite,
Anna, trente-sept ans, croule sous le travail et les relances des huissiers. Ses filles, elle ne fait que les croiser au petit déjeuner. Sa vie défile, et elle l'observe depuis la bulle dans laquelle elle s'est enfermée.
À dix-sept ans, Chloé a renoncé à ses rêves pour aider sa mère. Elle cherche de l'affection auprès des garçons, mais cela ne dure jamais. Lily, du haut de ses douze ans, n'aime pas trop les gens. Elle préfère son rat, à qui elle a donné le nom de son père, parce qu'il a quitté le navire.
Le jour où elle apprend que ses filles vont mal, Anna prend une décision folle : elle les embarque pour un périple en camping-car, direction la Scandinavie. Si on ne peut revenir en arrière, on peut choisir un autre chemin.Une histoire où affleure l'émotion, pleine d'humour et de tendresse. Revigorant. Femme actuelle.Une invitation à se connaître. Et à s'aimer. Une belle leçon de vie. Aujourd'hui en France.Un livre généreux, pétillant, réconfortant. Maxi.
Stefan Zweig Le Joueur d'échecs Qui est cet inconnu capable d'en remontrer au grand Czentovic, le champion mondial des échecs, véritable prodige aussi fruste qu'antipathique ? Peut-on croire, comme il l'affirme, qu'il n'a pas joué depuis plus de vingt ans ? Voilà un mystère que les passagers oisifs de ce paquebot de luxe aimeraient bien percer.
Le narrateur y parviendra. Les circonstances dans lesquelles l'inconnu a acquis cette science sont terribles. Elles nous reportent aux expérimentations nazies sur les effets de l'isolement absolu, lorsque, aux frontières de la folie, entre deux interrogatoires, le cerveau humain parvient à déployer ses facultés les plus étranges.
Une fable inquiétante, fantastique, qui, comme le dit le personnage avec une ironie douloureuse, « pourrait servir d'illustration à la charmante époque où nous vivons ».
Cora, seize ans, est esclave sur une plantation de coton dans la Géorgie d'avant la guerre de Sécession. Abandonnée par sa mère lorsqu'elle était enfant, elle survit tant bien que mal à la violence de sa condition. Lorsque Caesar, un esclave récemment arrivé de Virginie, lui propose de s'enfuir pour gagner avec lui les États libres du Nord, elle accepte.
De la Caroline du Sud à l'Indiana en passant par le Tennessee, Cora va vivre une incroyable odyssée. Traquée comme une bête par un impitoyable chasseur d'esclaves, elle fera tout pour conquérir sa liberté.
Exploration des fondements et de la mécanique du racisme, récit saisissant d'un combat poignant, Underground Railroad est une oeuvre politique aujourd'hui plus que jamais nécessaire.
Une fiction éblouissante. Nathalie Crom, Télérama.Un envoûtement. Colson Whitehead est entré dans la grande Histoire. Hubert Artus, Lire.Un romancier talentueux, une fresque impressionnante. Marianne Payot, L'Express.PRIX PULITZER.NATIONAL BOOK AWARD.Traduit de l'anglais (États-Unis) par Serge Chauvin.
« Longtemps, je me suis couché de bonne heure. »Par ces mots, Proust lance l'un des plus grands monuments de la littérature. Au fil des pages, le narrateur égrène des souvenirs d'enfance à Combray, puis à Paris : les promenades du côté de Guermantes ou du côté de Méséglise, les plaisirs de la lecture, l'attente anxieuse du baiser maternel, la curiosité à l'égard de Charles Swann et sa famille, la réminiscence déclenchée par la madeleine, qui ouvre la porte de « l'édifice immense du souvenir »... Par le kaléidoscope de scènes et de sensations qu'il déploie, Proust réveille en chaque lecteur une émotion enfouie, une impression familière, une vérité atemporelle.Publié en 1913, Du côté de chez Swann a révolutionné le roman réaliste. À la fois livre de mémoire, où la mélancolie se mêle aux impressions les plus marquantes, portrait de la haute société du début du XXe siècle, histoire d'un amour irrémédiablement terni par la jalousie, le premier volume d'À la recherche du temps perdu fait montre d'une force et d'une universalité rares, de celles qui font un chef-d'oeuvre.Édition de Matthieu Vernet.
Vipère au poing, c'est le combat impitoyable livré par Jean Rezeau, dit Brasse-Bouillon, et par ses frères à leur mère, une femme odieuse qu'ils ont surnommée Folcoche. Cri de haine et de révolte, ce roman, largement autobiographique, le premier d'Hervé Bazin, lui apporta la célébrité et le classa d'emblée parmi les écrivains les plus lus du XXe siècle.
Louis a douze ans. Ce matin, alors qu'il veut confier à sa mère, Thelma, qu'il est amoureux pour la première fois, il voit bien qu'elle pense à autre chose, sûrement encore à son travail. Alors il part avec son skate, fâché et déçu, et traverse la rue à toute vitesse. Un camion le percute de plein fouet. Le pronostic est sombre.
Dans quatre semaines, s'il n'y a pas d'amélioration, il faudra débrancher le respirateur de Louis. En rentrant de l'hôpital, désespérée, Thelma trouve un carnet sous le matelas de son fils. À l'intérieur, il a répertorié toutes les expériences qu'il aimerait vivre un jour : la liste de ses « merveilles ». Thelma prend une décision : une par une, ces merveilles, elle va les accomplir à sa place. Et les lui raconter. Si Louis entend ses aventures, il verra combien la vie est belle. Peut-être que ça l'aidera à revenir. Mais il n'est pas si facile de vivre les rêves d'un ado, quand on a presque quarante ans...
C'est absolument formidable, vous allez pleurer et vous allez rire ! Télématin.
Un petit bijou. Femme actuelle.
Février 1927. Après le décès de Marcel Péricourt, sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l'empire financier dont elle est l'héritière. Mais elle a un fils, Paul, qui d'un geste inattendu et tragique va la placer sur le chemin de la ruine et du déclassement.
Face à l'adversité des hommes, à la corruption de son milieu et à l'ambition de son entourage, Madeleine devra mettre tout en oeuvre pour survivre et reconstruire sa vie. Tâche d'autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l'incendie qui va ravager l'Europe.Pierre Lemaitre signe ici le deuxième volet de la trilogie inaugurée avec Au revoir là-haut, prix Goncourt 2013.Un livre plus profond, plus émouvant et plus révolté que celui dont il est le prolongement. Un énorme plaisir de lecture ! Hubert Artus, Lire.Une littérature de conviction, un talent rageur. François Forestier, L'Obs.Le lecteur est embarqué, scotché, médusé. François Busnel, La Grande Librairie
Bilingue Série italienne dirigée par Christian Bec Les ouvrages de la collection bilingue vous proposent :
- des textes de grands auteurs étrangers ;
- une traduction fidèle et précise, sans être étroitement littérale ;
- une introduction critique permettant d'approfondir le sens des textes ;
- de nombreuses notes de caractère culturel, et des précisions linguistiques éclairant certains partis pris de traduction.
La collection bilingue permet ainsi au plus grand nombre d'accéder à une réelle compréhension des littératures et donc des cultures étrangères.
Le K Il Colombre Traduction de Jacqueline Remillet.
Introduction et notes de François Livi.
Expérience spirituelle, récit initiatique, délire de psychopathe, Le Loup des steppes multiplie les registres. Salué à sa parution en 1927 (entre autres par Thomas Mann, qui déclare : « Ce livre m'a réappris à lire »), interdit sous le régime nazi, roman culte des années 1960 et 1970, c'est une des oeuvres phares de la littérature universelle du xxe siècle. Il méritait une nouvelle traduction. Le voici enfin rendu avec tout l'éclat de ses fulgurances, la troublante obscurité de ses zones d'ombre.
Nouvelle traduction de l'allemand par Alexandra Cade.
Enlevée à sept ans dans son village du Darfour, Bakhita a connu toutes les horreurs et les souffrances de l'esclavage. Rachetée à l'adolescence par le consul d'Italie, elle découvre un pays d'inégalités, de pauvreté et d'exclusion. Affranchie à la suite d'un procès retentissant à Venise, elle entre dans les ordres et traverse le tumulte des deux guerres mondiales et du fascisme en vouant sa vie aux enfants pauvres.
Bakhita est le roman bouleversant de cette femme exceptionnelle qui fut tour à tour captive, domestique, religieuse et sainte. Avec une rare puissance d'évocation, Véronique Olmi en restitue le destin, les combats incroyables, la force et la grandeur d'âme dont la source cachée puise au souvenir de sa petite enfance avant qu'elle soit razziée.Véronique Olmi compose un opéra, orchestrant dans un souffle aux accents antiques les voix de la tragédie et celles de l'espérance. Marianne Payot, L'Express.Un roman bouleversant. Valérie Trierweiler, Paris Match.PRIX ROMAN FNAC 2017.
« L'adolescence est le seul temps où l'on ait appris quelque chose. ».
Dans ce deuxième volume d'À la recherche du temps perdu, couronné par le prix Goncourt en 1919, le héros est maintenant adolescent. À Paris, il écoute la célèbre Berma au théâtre, pénètre dans le salon de Charles Swann et de son épouse Odette en se liant avec leur fille Gilberte, puis fait la connaissance de l'écrivain Bergotte qu'il admire depuis l'enfance. À Balbec ensuite, avec sa grand-mère et Françoise, il découvre la vie bourdonnante du Grand-Hôtel, les églises normandes et les plaisirs du bord de la mer. Il fait enfin la rencontre des Guermantes, Saint-Loup et le baron de Charlus, ainsi que du peintre Elstir et, vision inoubliable, celle d'Albertine et de ses amies de la « petite bande » remontant la digue...
Au lendemain de la Grande Guerre, Proust obtient, avec À l'ombre des jeunes filles en fleurs, le succès qu'il escomptait. Ce volume, qu'il qualifiait d'« intermède languissant », avant les thématiques plus sombres des volumes suivants, nous donne à lire une oeuvre riche et somptueuse, où affleure la vocation d'écrivain et où l'éducation sentimentale prend un nouveau tournant.
Un jour vient où l'enseignement traditionnel donné aux brahmanes ne suffit plus au jeune Siddhartha. Quand des ascètes samanas passent dans la ville, il les suit, se familiarise avec toutes leurs pratiques mais n'arrive pas à trouver la paix de l'âme recherchée. Puis c'est la rencontre avec Gotama, le Bouddha. Tout en reconnaissant sa doctrine sublime, il ne peut l'accepter et commence une autre vie auprès de la belle Kamala et du marchand Kamaswani. Les richesses qu'il acquiert font de lui un homme neuf, matérialiste, dont le personnage finit par lui déplaire.
Il s'en va à travers la forêt, au bord du ßeuve. C'est là que s'accomplit l'ultime phase du cycle de son évolution. Dans le cadre d'une Inde recréée à merveille, écrit dans un style d'une rare maîtrise, Siddhartha, roman d'une initiation, est un des plus grands de Hermann Hesse, prix Nobel de littérature.
Avec Les Fleurs du Mal commence la poésie moderne : le lyrisme subjectif s'efface devant cette « impersonnalité volontaire » que Baudelaire a lui-même postulée ; la nature et ses retours cycliques cèdent la place au décor urbain et à ses changements marqués par l'Histoire, et il arrive que le poète accède au beau par l'expérience de la laideur. Quant au mal affiché dès le titre du recueil, s'il nous apporte la preuve que l'art ici se dénoue de la morale, il n'en préserve pas moins la profonde spiritualité des poèmes.
D'où la stupeur que Baudelaire put ressentir quand le Tribunal de la Seine condamna la première édition de 1857 pour « outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs » et l'obligea à retrancher six pièces du volume - donc à remettre en cause la structure du recueil qu'il avait si précisément concertée. En 1861, la seconde édition fut augmentée de trente-cinq pièces, puis Baudelaire continua d'écrire pour son livre d'autres poèmes encore. Mais après la censure, c'est la mort qui vint l'empêcher de donner aux Fleurs du Mal la forme définitive qu'il souhaitait - et que nous ne connaîtrons jamais.
BILINGUESérie allemande dirigée par Brigitte Vergne-Cain et Gérard Rudent. Les ouvrages de la collection Bilingue proposent :
- des textes de grands auteurs étrangers ;
- une traduction fidèle, sans être littérale ;
- une introduction permettant d'approfondir le sens des textes ;
- de nombreuses notes et des précisions linguistiques éclairant certains partis pris de traduction.
Stefan Zweig Vingt-quatre heures de la vie d'une femme Vierundzwanzig Stunden aus dem Leben einer Frau Traduction d'Alzir Hella révisée, préfacée et annotée par Brigitte Vergne-Cain et Gérard Rudent.
La compréhension des autres atteint chez vous la perfection... Je conclus à l'existence d'une grande modestie intérieure chez vous, qualité rare chez un artiste. Salutations cordiales.
Freud, Lettre à Zweig, le 1er mai 1928.
Phileas Fogg, gentleman anglais, parie avec les membres de son club qu'il fera le tour de la terre en 80 jours. Et, aussitôt, le voilà parti, accompagné de son domestique Jean, un Parisien, dit Passepartout. Il devra être revenu à Londres, pour gagner, le samedi 21 décembre 1872 à 20 heures 45 minutes !
Soupçonné d'être l'audacieux voleur de la Banque d'Angleterre, Phileas Fogg va être filé tout au long de ses pérégrinations par le détective Fix qui ne peut cependant pas l'arrêter, le mandat d'amener arrivant toujours trop tard...
Les pays traversés, les multiples aventures, les stratagèmes employés pour contourner les nombreux obstacles, l'activité débordante de Phileas Fogg pour lutter contre le temps en ne se départant jamais de son flegme tout britannique, les personnalités de Passepartout et de l'obstiné Fix, font du Tour du monde en 80 jours un merveilleux roman, l'un des meilleurs de Jules Verne, dont le succès considérable ne s'est jamais démenti depuis sa parution, en 1873.
Illustrations de l'édition originale Hetzel.
Dumas séduit, fascine, intéresse, amuse, enseigne.
Victor Hugo.
Tout le monde connaît la verve prodigieuse de M. Dumas, son entrain facile, son bonheur de mise en scène, son dialogue spirituel et toujours en mouvement, ce récit léger qui court sans cesse et qui sait enlever l'obstacle et l'espace sans jamais faiblir. Il couvre d'immenses toiles sans jamais fatiguer ni son pinceau, ni son lecteur.
Sainte-Beuve.
Les Trois Mousquetaires... notre seule épopée depuis le Moyen Âge.
Roger Nimier.
Les Trois Mousquetaires forment le plus divertissant des romans d'aventures. Leurs personnages, Athos, Porthos, Aramis et d'Artagnan, sont sortis des bibliothèques pour descendre dans la rue. Ils ont enseigné l'insolence et l'amitié à beaucoup de jeunes Français qui ont aussi découvert les fatalités de l'amour en rêvant aux belles épaules de Milady et à ses regards de perdition.
Kléber Haedens.
« Eh bien, mon prince, Gênes et Lucques ne sont plus que des apanages, des domaines de la famille Buonaparte. » Prononcés en français, ces mots par lesquels une grande dame de Saint-Pétersbourg accueille un ami au mois de juin 1805 nous plongent d'emblée dans l'atmosphère des salons aristocratiques. Mais ils nous disent aussi que, passé les scènes de la vie domestique et mondaine, le véritable sujet du roman sera l'Histoire et les hostilités entre la France de Napoléon et la Russie d'Alexandre Ier. En écrivant La Guerre et la Paix qui paraît de 1865 à 1869, Tolstoï fait concurrence à l'historien : il puise ses informations aux sources les plus sûres sans renoncer aux pouvoirs de l'imagination qui ouvre à une vérité supérieure. Et cette vérité-là désacralise les grands hommes : les événements qu'ils croient susciter, ils ne font que leur obéir.
Au-delà de l'Histoire, enfin, reste la vie ellemême : inconnaissable, et l'évocation de sa complexité donne aussi tout son prix au roman.
Traduction d'Élisabeth Guertik.
Édition préfacée et annotée par Michel Aucouturier.