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Sciences humaines & sociales
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Immense est le nom, ni stigmatisant ni réducteur, des personnes en mal-logement ou non-logement, précédemment appelées SDF, sans-abri, précaires, sans-papiers, etc. Syndicat des immenses est depuis 2019 en Région de Bruxelles-Capitale le nom d' un syndicat hyper actif, portant la voix, les combats et les revendications politiques des immenses. Université d'été des immenses est le nom donné au croisement et à l' enrichissement mutuel des expertises d'immenses et d'universitaires, de travailleurs, de travailleuses et de politiques, autour de quelques thèmes. Un long travail réflexif précède et suit chaque Université d'été des immenses, lequel passe par la publication d'un livre qui fait le point provisoire sur les thèmes choisis. Politique et immensité est le titre du livre résultant de la première Université d'été des immenses, qui s' est tenue le 22 octobre 2021 à la VUB. Non content de rendre compte de la richesse de l'événement, le livre enjoint le lecteur à saisir la balle au bond. D'où son sous-titre : « Les immenses à votre écoute ». Les 4 thèmes choisis: Zéro déchet humain - contre l' économie du gaspillage (humain); pour dire l'immensité, des mots sont à inventer et certains sont à bannir - pour un thésaurus de l'immensité; la vie rendue invivable - contre la nécropolitique à l' oeuvre dans les politiques sociales; fêter la Saint-Covid le 13 mars ? - le virus a exacerbé les inégalités et sorti des personnes de la rue. Politique et immensité est moins les « actes » d'un colloque, promis à une inéluctable poussière bibliothécaire, que des « co(a)gitations dans l'immensité », nécessaires à un indispensable sursaut sociétal à l'endroit du mal-logement et du non-logement.
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Immensité et stratégie : Impacts et rétroactes de la deuxième Université d'été des immenses ou Les immenses vous incluent
Syndicat Des Immense
- Maelstrom
- 15 Mars 2024
- 9782875054852
Ce volume résulte de la deuxième université d'été des Immenses, qui s'est tenue le 18 décembre 2023 à l'UCLouvain Saint-Louis Bruxelles. Ne se limitant pas à rendre compte de toute la richesse de l'événement et des débats et réflexions qui s'y sont déployés, le livre se propose d'inclure les lecteurs et lectrices dans l'immense travail stratégique dont la « politique de l'immensité » résulte. De là son sous-titre : Les immenses vous incluent.
Les trois thèmes choisis sont :
1. L'humanimalisme est essentiel
2. Fin des injustices ou des inégalités : quelle priorité ?
3. Illégalités, incuries et autres fourberies de l'État
Immensité et Stratégie n'est pas seulement les « actes » du colloque que fut la deuxième université d'été des Immenses mais constitue une boîte à outil stratégique dont les concepts s'ancrent dans l'actualité de deux guerres conjointes : définitivement sociétaliser la problématique du sans-chez-soirisme et irrévocablement établir au coeur de tous les cerveaux qu'il n'est pas une fatalité. -
Chroniques des rues de bruxelles Tome 1
Jacques Collin De Plancy
- Maelstrom
- Bookleg
- 1 Décembre 2020
- 9782875053763
Quoique Bruxelles n'ait que le quart des rues de Paris, elles sont désignées, comme dans la capitale de la France, d'une manière également pauvre et misérable ; et si l'on en excepte une vingtaine à qui leur baptême a laissé un souvenir historique, la plupart des autres sont revêtues d'un écriteau qui n'a même pas toujours le modeste avantage de ne signifier rien.
Tandis que Bruxelles a possédé beaucoup de savants, grands hommes, qu'elle a vu mille événements remarquables, que des artistes célèbres, des littérateurs sont nés dans son sein et devraient avoir laissé leurs noms sur ses murailles, c'est le plus souvent dans les choses d'un usage trivial et commun, qu'elle a pris les étiquettes de ses rues ; et elle les en a si mesquinement affublées, qu'on y voit à chaque pas, comme à Paris, deux rues qui ont le même nom (...).
Mais sur celles de nos rues et de nos places, dont le blason est consacré par d'anciens faits peu connus, nous nous proposons de publier nos recherches ; et peut-être serons-nous assez heureux pour intéresser quelquefois les Bruxellois, qui ont au moins la vertu de tenir à leurs antiquités, à leur pays, à leur gloire nationale et à l'honneur de leurs pères.
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Qu'est-ce que c'est l'Amérique ? et qu'est-ce qui fait un américain ?
On entend beaucoup parler des USA. Qu'on le veuille ou non, c'est un peu comme si on devait vivre avec cette présence, tous les jours. Mais qu'est-ce que c'est, au fond, l'Amérique ? C'est avec cette question en tête que je me suis embarqué dans un voyage un peu fou. Le départ est donné un jour symbolique, le 11 septembre, à Washington DC. Retour deux mois plus tard au même endroit. Qu'est-ce que ça donne ? Plus de 16.000 kilomètres parcourus, des centaines de gens rencontrés, l'expérience d'autres vies, des gens comme vous et nous, tous différents. Oui, mais qu'est-ce que ça donne ? Une mosaïque de portraits que nous vous invitons à découvrir. Un par jour, pourquoi pas. Et peut-être un autre regard sur ce petit bout du monde, peut-être un regard plus complexe sur une réalité qui l'est tout autant, loin des préjugés et des stéréotypes.
L'Amérique dans tous ses états, vue à travers les yeux et les histoires de ceux qui la font tous les jours de leurs mains. un voyage à l'ouest, où les états-Unis restent une terre à trouver ou à retrouver, pleine de promesses et de désillusions, de rêves et de combats, de richesse et de pauvreté ; où les frontières sont sans cesse érigées, sans cesse repoussées.
Par le bout de la lorgnette, explorer ce pays qui a pour devise e pluribus unum, défini par ses contradictions et ses différences. Pour laisser l'Amérique être l'Amérique de nouveau : le pays qui n'a pas encore été. (Langston Hughes)
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Outroville : approche ethnologique d'une cite mythique : poesie et contes
Alain Anciaux
- Maelstrom
- 22 Août 2011
- 9782875050762
Découvrez le passé, l'actualité et le futur de la cité d'Outroville à travers la présentation de poésies, de contes, de dessins, de nombreux mythes, de plusieurs superstitions... pardon, de nombreuses légendes urbaines... Enfin d'une variété de hoax qui peuple un territoire... ou qui territorialise un peuple.
Ou plutôt (erreur de ma part...) découvrez la cohésion et / ou l'incohérence d'une cité à travers la trajectoire de vie d'une série de personnages très spécifiques : Gwenow, Mouette, Houria, Olias, Iparac, Omulu...
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« Avec l'énergie du désespoir, il faut en premier lieu déboucher l'avenir, et la question de savoir ce dont il sera fait ne se pose même pas. Il y aurait même quelque indécence à la poser trop tôt : ce serait se tromper d'urgence. » « Ben Ali, dégage ! » Ce cri, qui a eu raison de l'autocrate tunisien et qui fait tache d'huile dans le monde entier marque une rupture dans l'histoire des insurrections. Pour la première fois, il ne s'agit pas de prendre le pouvoir mais de déloger celui qui le détient, de vider la place qu'il occupe.
Dans une révolution, le vide est impensé comme tel : la vacance du pouvoir est nulle puisque la destitution de l'ancien pouvoir et l'institution du nouveau sont un seul et même mouvement.
À l'idéalisme naïf du révolutionnaire succède le réalisme créateur du dégagiste désillusionné, mais vacciné. Il n'est désormais de chaise qu'éjectable. Si l'alternative transitoire à l'occupation de la chaise reste vague, le temps de la contemplation vigilante de ce vide - le temps dégagiste par excellence, un temps de haute et riche incertitude, à faire trembler les places boursières - aura suffi à enraciner dans les consciences ainsi affûtées une méfiance salutaire à l'endroit de celui qui planera autour de la chaise laissée vide. Un pas décisif vers la protodémocratie.
Le Collectif MANIFESTEMENT a été fondé en 2005 à Bruxelles pour y réaliser, une fois par an, une manifestation sur un thème inattendu, toujours clivant, courageux et jubilatoire, souvent visionnaire et radical, parfois hilarant. Chemin faisant, le Collectif a forgé les concepts de dégagisme, rattachisme, non-manifestation, manif paradoxale et protodémocratie.
Aux éditions maelstrÖm, il a publié les Revendications de (pré-)SDF bruxellois (2011) qui ont débouché sur la création de l'asbl DoucheFLUX, Le Manifeste du dégagisme (2011) bientôt suivi de son détricotage avec Le Dégagisme du manifeste (2017), ainsi que l'époustouflante Chronique du rattachement de la Belgique au Congo (2017).
Mouvement artistico-politique belge et néanmoins irréductible à tout « surréalisme » ou tout autre courant dépassé et donc commercialisable, le Collectif MANIFESTEMENT s'impose comme une réalité incontournable dans le paysage visible depuis le croisement de la politique, de l'art et de la philosophie. Tout est archivé là : www.manifestement.be.
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Le 21 janvier 2007 à 15 heures, sous le regard incrédule, médusé puis attendri des forces de l'ordre détrempées par une pluie de saison, un long cortège s'ébranla majestueusement depuis la place Loix, à Saint-Gilles, et sillonna les rues de l'ancienne capitale et métropole Bruxelles, jusqu'à la Porte de Kinshasa (anciennement Porte de Namur), là où ne se dressait pas encore, pour la mémoire des siècles et de ce grand jour, la fière statue des pionniers de la République royale et populaire du Congo. Dans sa torpeur coupable, le monde entier pouvait bien ignorer l'issue inéluctable de ce jour d'exception, les marcheurs, eux, n'ignoraient rien, et les larmes de l'émotion et la sueur de la lutte trempaient leurs joues et leurs drapeaux mieux que la pluie qui battait comme une bénédiction.
Parce qu'elle aggrave la vérité pour mieux l'inscrire dans les esprits dubitatifs, l'Histoire rappellera qu'un camion-remorque de location, flanqué providentiellement du slogan « Désormais vous pouvez voir grand », traînait nonchalamment un crocodile de 23 mètres de long et de 9 tonnes d'airain, authentique mascotte, carnassière allégorie et définitif emblème du Rattachement de la Belgique au Congo. L'empereur constaté Maurice Boyikasse Buafomo Ier décréta le 21 janvier « Journée mondiale de la fête nationale, royale et populaire du Congo rétroactivement unifié ».
Il arrive que l'Histoire en marche le soit en dépit de ses acteurs, révolutionnaires aguerris ou agents des forces réactionnaires, ne s'appuyant que mollement sur eux, qui sont toujours là, à caqueter sans fin sur leurs gesticulations trépidantes, convaincus que rien d'essentiel ne peut survenir sans eux, qui s'arrogent crânement la paternité de toutes les inerties. Il arrive aussi que l'Histoire se mette en branle par le truchement involontaire d'humbles fauteurs de troubles, car l'Histoire, pour avancer, s'abreuve où et quand bon lui semble. Enfin, il arrive - et c'est le cas le plus rare et le cas ici narré - que germe, quand sonne l'heure, la graine des Grands Chambardements, semée par la brise du destin dans les esprits les plus libres, les caractères les mieux trempés, les corps les moins avachis, à contre-courant des vents dominants de l'époque. Le Rattachement de la Belgique au Congo naquit d'hommes de cette étoffe-là.
De nombreux points d'orgue et de désolation ont jalonné la marche improbable et pourtant avérée vers cette date prémonitoire, et le lecteur se les remémorera avec émotion, au fil des pages de la présente Chronique. Puisse-t-il ne jamais perdre de vue, dans sa délectation politique, l'horizon qui se dessine ici : l'enterrement mérité de Sa Majesté le roi Léopold II à Tervuren-lez-Congo en 2010 et celui, impératif, de Patrice Emery Lumumba à Bruxelles-lez-Congo en 2016, apothéose des réjouissances cathartiques auxquelles aura donné lieu ce salvateur exercice de désenvoûtement réciproque, qui a nom : Rattachement de la Belgique au Congo.
Il y a donc toujours des révolutionnaires, mais peu de révolutions abouties. Le reste du temps, la réserve s'entraîne, posant des bombinettes, brandissant des calicots, taguant des mots imprononçables, avec une ferveur qu'on aurait tort de mépriser. La liste serait longue de ces héros, célébrés ou inconnus, qui s'attachèrent utilement à mettre la tête de l'Histoire à l'envers pour mieux comprendre où elle mettait les pieds. Ce livre vibrant veut leur rendre hommage et contribuer à leur légitime postérité.
Car notre Révolution fut. Elle fut même la première Révolution performative et prophétique de l'Histoire : le Rattachement est. Qu'on se le dise. Nous l'écrivons.
Le Collectif MANIFESTEMENT a été fondé en 2005 à Bruxelles pour y réaliser, une fois par an, une manifestation sur un thème inattendu, toujours clivant, courageux et jubilatoire, souvent visionnaire et radical, parfois hilarant. Chemin faisant, le Collectif a forgé les concepts de dégagisme, rattachisme, non-manifestation, manif paradoxale et protodémocratie.
Aux éditions maelstrÖm, il a publié les Revendications de (pré-)SDF bruxellois (2011) qui ont débouché sur la création de l'asbl DoucheFLUX, Le Manifeste du dégagisme (2011) bientôt suivi de son détricotage avec Le Dégagisme du manifeste (2017), ainsi que l'époustouflante Chronique du rattachement de la Belgique au Congo (2017).
Mouvement artistico-politique belge et néanmoins irréductible à tout « surréalisme » ou tout autre courant dépassé et donc commercialisable, le Collectif MANIFESTEMENT s'impose comme une réalité incontournable dans le paysage visible depuis le croisement de la politique, de l'art et de la philosophie. Tout est archivé là : www.manifestement.be.
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Manifeste du degagisme : revolutionnaires d'hier et d'aujourd'hui : degageons!
Collectif manifestem
- Maelstrom
- 22 Août 2011
- 9782875050878
« Ben Ali, dégage ! » Ce cri, qui a eu raison de l'autocrate tunisien et qui fait tache d'huile dans tout le Proche-Orient, et jusqu'en Chine en passant par la Grèce, l'Espagne et l'Italie, marque une rupture dans l'histoire des insurrections populaires.
Pour la première fois - mais est-ce vraiment la première ? -, il ne s'agit pas de prendre le pouvoir mais de déloger celui qui le détient, de vider la place qu'il occupe.
Dans une révolution, le vide est impensé comme tel : la vacance du pouvoir est nulle puisque la destitution de l'ancien pouvoir et l'institution du nouveau sont un seul et même mouvement. Le leader révolutionnaire est une icône inconcevable dans un mouvement dégagiste.
À l'idéalisme professionnel et souvent naïf du révolutionnaire succède le réalisme créateur du dégagiste désillusionné, mais vacciné. Il n'est, désormais, de chaise qu'éjectable. Même si l'alternative transitoire à l'occupation de la chaise reste vague, le temps de la contemplation vigilante de ce vide - le temps dégagiste par excellence, un temps de haute mais riche incertitude, qui fait trembler les places boursières - aura suffi à enraciner dans les consciences politiques ainsi affûtées une méfiance salutaire à l'endroit de celui qui planera autour de la chaise laissée vide. Un pas décisif vers la protodémocratie.
On l'a compris, le Manifeste du Dégagisme n'a rien à voir avec l'« absence de gouvernement » qui règne en Belgique depuis le 13 juin 2010.