Dans la lignée des ouvrages sur les décorateurs des années 40, 50 et 60/70, ce livre nous plonge dans l'univers des années 80/90. Celles-ci ont été les témoins d'expérimentations inédites dans le monde du design et de l'architecture, celles d'une époque où la beauté et l'élégance classique cèdent le pas à une multitude d'expressions qui échappent à tout classement et à toute hiérarchie. Composé d'une riche introduction qui en donne une vision synoptique et de trente-huit monographies qui décrivent ses multiples visages, ce livre rend intelligible une période exceptionnellement créative et révèle à travers une abondante iconographie, souvent inédite, sa formidable richesse esthétique. Avec l'avènement du post-modernisme, une nouvelle génération de designers se démarque, parmi eux Shiro Kuramata, Philippe Starck, Ron Arad, Bob Wilson, Elizabeth Garouste et Mattia Bonetti. Tous régénèrent la création en refusant l'élitisme de leurs prédécesseurs et en favorisant l'utilisation de nouveaux matériaux. Certains se tournent vers la récupération, comme le groupe Creative Salvage, et proposent des meubles inventifs et provocateurs grâce à la soudure et à l'assemblage. D'autres, réunis en Italie autour d'Ettore Sottsass et de Memphis, allient couleurs et motifs inattendus à l'utilisation ludique du stratifié plastique. Chez les architectes, de nouveaux concepts de bâtiment émergent, ainsi que l'utilisation de matériaux destinés à durer, comme le verre. Glissant jusqu'à la fin des années 90, les réalisations présentées dans ce livre marquent la volonté d'un dialogue entre les références artistiques avec un nouveau rapport à l'aspect industriel, à l'orée du XXIe siècle et de ses innovations technologiques.
Publié à l'occasion des 100 ans de la découverte de la tombe de Toutankhamon et des 200 ans du déchiffrage de la pierre de Rosette, ce livre répond à un engouement et une curiosité toujours considérables pour l'Égyptomanie. Ce concept renvoie à un imaginaire collectif suscité par le songe, qui a été nourri tout au long des XIXe et XXe siècles par les fouilles archéologiques et les grands voyages. Ces découvertes majeures ont été un terreau fertile pour la création et particulièrement pour les artistes Art déco qui trouvèrent dans ses lignes et ses motifs, l'inspiration. Égyptomanie Art déco explore les origines et le fonctionnement de ce processus culturel et artistique, façonné par une multitude de champs. Publique, funéraire ou même ésotérique, l'architecture en est un témoin majeur. Le cinéma parisien le Louxor, du nom de la ville éponyme arbore dès 1921, des formes et des décors empruntés au monde des pharaons. Figures monumentales protégeant le canal de Suez ou bestiaire d'inspiration égyptienne, les sculpteurs prennent part au jeu. L'art populaire qui s'immisce dans la maison en est également imprégné : bougeoirs et pendulettes sont décorés d'oeil d'Horus et de fleurs de lotus. Affiches, décors et costumes pour les arts de la scène se mettent au goût du jour, quant au même moment, Claudette Colbert incarne Cléopâtre. Enfin, les créations des grandes maisons telles que Lanvin ou Cartier associent dans leurs modèles, l'antique et l'esprit des années 20. Égyptomanie Art déco est agrémenté d'une iconographie explicite et inédite et s'inscrit dans la collection Art déco, déjà composé de deux livres : 1925, quand l'Art déco séduit le monde et Art déco France-Amérique du Nord.
Avec l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925, l'Art déco séduit le monde. De New York à Paris, la presse célèbre cet événement qui impose durablement ce style universel.
Traversant l'Atlantique à bord de fastueux paquebots tels Île-de-France et Normandie, des grands décorateurs français comme Jacques-Émile Ruhlmann, Jules Leleu, André Mare, Jean Dunand et Pierre Chareau exposent dans les grands magasins, de New York à Philadelphie.
Du Mexique au Canada, cet engouement est porté par des architectes nord-américains formés à l'École nationale des beaux-arts de Paris dès le début du xxe siècle, puis à l'Art Training Center de Meudon et à la Fontainebleau School of Fine Arts, deux écoles d'art fondées au lendemain d'une Première Guerre mondiale qui a renforcé les liens entre les deux continents. L'Amérique de Raymond Hood et de Wallace K. Harrison, auteurs du Rockefeller Center, adopte les architectes et artistes français Léon Arnal, Edgar Brandt, Jacques Carlu, Paul Cret, Alfred Janniot...
Les recherches inédites de cet ouvrage dévoilent une émulation réciproque qui s'illustre aussi bien dans l'architecture et l'ornementation des gratte-ciel que dans le cinéma, la mode, la presse, le sport et l'art de vivre. Le nouveau style est porté par des figures telles que Paul Iribe et Cecil B. DeMille, Jean Patou et Paul Poiret, Lindbergh, Costes et Bellonte, Joséphine Baker ou Johnny Weissmuller.
Trente-sept textes et 350 illustrations permettent de découvrir les liens uniques qui unissent la France et l'Amérique, depuis la statue de la Liberté de Bartholdi jusqu'au Streamline qui succède à l'Art déco. Ce nouveau design aux lignes fluides et galbées surgit dans les années 1930 et sera la vedette de la New York World Fair de 1939, qui a pour thème « The World of Tomorrow ».
Véritable miroir de la création du XXe siècle, Chess Design présente une documentation exceptionnelle sur les jeux d'échec réalisés par des artistes, designers, architectes et artisans : échiquiers eux-mêmes, mais également dessins d'artiste, plans d'exécution et photographies d'archives. En présentant de manière chronologique près de 300 de ces échiquiers, l'auteur offre un point de vue nouveau sur l'histoire de l'art et son évolution. Art nouveau, sécession, surréalisme, Fluxus, Pop art, la plupart des grands mouvements qui naissent et se succèdent dans les Beaux-Arts trouvent un écho avec ces échiquiers et les 16 forme-sculptures qui les animent. Ces jeux sont également le reflet de l'évolution des techniques et des matériaux utilisés pendant cette période : le bois, le verre, la céramique vont céder la place, dès les années 50, à l'acier, au plastique et aux matériaux composites. À la frontière entre les arts plastiques et les arts décoratifs, ces échiquiers sont réalisés par des grands noms de la scène de l'art, du design ou de l'architecture - Alexandre Rodtchenko, Jean-Michel Frank, Man Ray, Marcel Duchamp, Alexander Calder, ou, plus récemment, Yoko Ono, Robert Filliou, Yayo Kusama, Victor Vasarely, Zaha Hadid, Frank Ghery ou Damian Hirst - comme par des anonymes. La synthèse offerte par l'auteur constitue un travail d'historien précieux et novateur, soutenu par une iconographie à la fois riche et souvent inédite.
Aimer l'Orient est une traversée du XIXe siècle, temps fort pour les artistes qui assouvissent leurs désirs de découverte et d'inspiration à travers l'univers esthétique oriental, depuis les terres d'Afrique du nord à celles du Moyen-Orient. Trois chapitres sur l'orientalisme et plus de 300 illustrations, propices aux rêves et aux fantasmes composent ce livre. Le premier est celui d'un Orient imaginaire, que les artistes rêvent et retranscrivent, selon les récits. Cette fascination ancienne, mais grandissante se renouvelle avec les expéditions et les découvertes. Les artistes profitent de la révolution des transports et de la colonisation des pays du Maghreb pour découvrir l'Orient véritable. Delacroix, Decamps, Berchère, Bridgman, Ziem, Gérôme, Corrodi, Dinet, Matisse, Majorelle et bien d'autres s'imprègnent de ses motifs, de ses couleurs et de ses lumières, venant enrichir le répertoire académique. Le deuxième chapitre est celui d'un retour en Europe. Les artistes sont nombreux à vouloir faire revivre ce moment unique de leur vie, en collectionnant des oeuvres, en peignant ou en écrivant leurs mémoires. Croquis à l'aquarelle et carnets de voyage laissent place à des chefs-d'oeuvre de la peinture et de la littérature. En essayant de se détacher des clichés « exotiques », ils dépeignent l'atmosphère de l'Orient, des scènes de vie quotidienne. D'autres artistes plus fascinés encore, voyant en l'Orient, l'un des berceaux de la civilisation humaine, s'y installent. Ils sont l'objet du troisième chapitre, dernière étape du voyage. Ce fût le cas de Dinet qui passa une grande partie de sa vie en Algérie ou de Majorelle, surnommé le « peintre de Marrakech ». À travers leurs yeux se dévoile un Orient multiple, pittoresque, intimiste et plein de nuances. Architecture, sculpture, objets d'art et musique sont autant de domaines où se dessinent les contours de l'Orient.
Les années 80 vibrionnent d'énergie. Dans leur tourbillon, une génération de créateurs a émergé, porteuse d'arts de vivre différents de ceux du passé : Mark Brazier-Jones, Franck Evennou, Elizabeth Garouste, Marco de Gueltzl, Hubert Le Gall, Thierry Peltrault, Laurence Picot, Andrea Salvetti ou encore Claude de Wulf. Afin de donner chair à cette époque en France, cet ouvrage a recueilli la parole d'un témoin de ses acteurs, Elisabeth Delacarte dont la galerie Avant-Scène est l'une des seules à avoir perduré jusqu'à aujourd'hui. Depuis bientôt 40 ans, elle défend des artistes singuliers devenus incontournables en leur domaine. De la France à l'Angleterre, l'Italie ou la Russie, les portraits fouillés qui leur sont dédiés évoquent l'ambiance et les actualités qui les accompagnent. Chacun incarne l'importance de l'artisanat d'art, et tous empruntent des chemins particuliers afin d'exprimer à leurs façons des émotions universelles. Les grands sujets d'aujourd'hui se déclinent au long de leurs parcours. On y découvre l'upcycling avant l'heure avec le fougueux Marco de Gueltzl et les débuts du libertin punk Mark Brazier-Jones, le besoin vital de nature dans les oeuvres de Frank Evennou ou du sculpteur cuisinier Andrea Salvetti, le romantisme prôné par Laurence Picot, la poésie joyeuse d'Elizabeth Garouste, la fantaisie teintée d'humour d'Hubert Le Gall. Ils ont en commun d'avoir changé de vie pour se consacrer au mobilier d'art. C'est aussi le cas d'Elisabeth Delacarte. Son point de vue personnel éclaire de l'intérieur les mutations des arts décoratifs à la fin du XXe siècle. Mettant en scène les productions de chaque artiste, des chantiers de décoration rythment le livre et laissent place à la contemplation.
Pilier de la joaillerie moderne dans les années 20, Paul Brandt a exercé aux côtés des plus grands noms tels que Fouquet, Templier ou encore Sandoz. Né à la Chaux-de-Fonds en Suisse, il s'installe très jeune à Paris où il poursuit une formation éclectique (joaillier, peintre, sculpteur, graveur en médailles et sur pierres fines, émailleur...). Séduit par les arts appliqués, il se spécialise dans la création de médailles, puis de bijoux. D'abord dans un style Art nouveau, puis Art déco, il participe aux différents événements artistiques qui animent la capitale. Membre du jury, mais aussi participant de l'Exposition Internationale des Arts Décoratifs de 1925, il est présenté comme un des acteurs de la « transformation complète » et acquiert une renommée internationale. Paul Brandt pense ses bijoux comme des oeuvres d'art et théorise leur présentation à l'occasion de scénographies avant-gardistes pour lesquelles il collabore avec les plus grands architectes modernes de l'époque tels qu'Éric Bagge et Djo-Bourgeois. À partir des années 1930, il revient à un art plus « industriel » et étend son activité à la décoration intérieure.Cette première monographie illustre le talent de cet artiste majeur, tant dans la joaillerie que dans le domaine des arts décoratifs français et international. Retraçant l'ensemble de son parcours, elle montre l'étendue des compétences de Paul Brandt, dans le domaine du bijou, mais aussi dans les domaines de la médaille, de la décoration et de l'aménagement intérieur. Elle s'appuie sur un travail de recherche inédit et illustré par un important corpus de 350 documents iconographiques tiré de sources journalistiques, muséales ou issues d'archives publiques ou privées. Si son nom se fait discret dans l'actualité, il est aujourd'hui l'un des plus respectés et recherchés parmi les marchands et les spécialistes de la joaillerie moderne, comme en témoigne l'engouement pour ses créations sur le marché de l'art.
Nestor Perkal est un artiste polyvalent ayant multiplié ses activités depuis les années 70. Designer de mobilier, d'objets et de luminaires, architecte d'intérieur, scénographe, commissaire d'expositions et directeur artistique, il porte à lui seul, plus de 45 ans de savoir-faire et de recherches. Cette première monographie réalisée à son sujet à pour dessein de retranscrire ce parcours hors-norme, de la manière la plus exhaustive possible. C'est en 1978 et tout juste diplômé que Nestor Perkal quitte sa terre natale, l'Argentine afin de s'installer en France. Il s'épanouit d'abord à Paris en tant que créateur indépendant en éditant ses propres pièces de mobilier. En parallèle, il ouvre une galerie et est le premier à représenter Memphis. Ses créations personnelles sont présentées en 1985, à l'exposition « Vivre en couleurs » de la Fondation Cartier. À Limoges, ensuite, il est au service de l'institution publique, directeur du Craft, centre de recherche sur les arts du feu et de la terre. Une communauté artistique se fait jour autour de lui. Il collabore et entretient des relations fidèles avec nombre de créateurs, designers, artistes, mais aussi fabricants, commanditaires et collectionneurs. Durant presque dix ans, il travaille par exemple, en bonne entente avec le photographe Didier Cazabon. Riche de ces expériences, qui l'ont mené à développer ses différentes pratiques, Nestor Perkal a forgé un savoir-faire cohérent et en accord avec son époque.
Plus encore, il a joué et joue encore un rôle essentiel dans la promotion et la production contemporaines de designers, architectes et artistes. La sortie du livre est soutenue par deux événements liés aux Arts décoratifs : l'exposition « Années 80. Mode, design & graphisme en France », au Musée des Arts Décoratifs de Paris, du 13 octobre 2022 au 16 avril 2023, puis une exposition des oeuvres de l'artiste au musée des Arts décoratifs de Bordeaux, en octobre 2022.
Paul Tissier a, durant sa brève existence (1886-1926), abordé de nombreux domaines de la création artistique/: peinture, architecture, puis, activité qui consacrera son talent, scénographie de fêtes pour les palaces de la Côte d'Azur et du Sud de la France. Il se positionne dès la fin de la guerre comme un acteur de la Reconstruction. Imaginant la restructuration d'une commune dont il avait déjà peint les ruines, Revigny-sur-Ornain, il réalise des projets de fermes dans la Meuse puis travaille sur l'hôtel des postes de Bar-Le-Duc avant de s'installer en Provence vers 1921, où il va développer un singulier catalogue de maisons modulables d'inspiration régionaliste mêlant architecture traditionnelle et éléments modernes : escaliers extérieurs, toit-terrasses, fenêtres en bande... En 1923, Tissier se voit confier par la Société des grands hôtels de Nice l'organisation de fêtes exceptionnelles à destination de la clientèle fortunée des environs. Russie, Moyen ou Extrême-Orient, Grèce, Rome ou Égypte antique vont servir de thème de départ à l'architecte et scénographe pour élaborer des mises en scène d'un grand raffinement : salles de bal, pompes nuptiales ou funéraires, arcs de triomphe, monuments éphémères, cortèges, joutes navales, feux d'artifices ou illuminations... Paul Tissier organisera en trois ans près de cent fêtes avant de s'éteindre brutalement.
Invitée en 1940 par le gouvernement japonais pour orienter la production d'art industriel du pays, Charlotte Perriand découvre une pensée, un mode de vie et une architecture ancestrales, conformes aux préceptes modernistes qu'elle défendait avec Le Corbusier et Pierre Jeanneret. L'élaboration de son « art d'habiter », qui modifia profondément la manière de vivre des Français dans les années 50, est née des réflexions qu'elle a menées pendant sa mission au Japon.
En retour, elle a contribué avec passion, à travers ses interventions dans les ateliers de production, au renouveau de l'artisanat japonais. « De tous les Occidentaux qui ont travaillé au Japon, c'est probablement elle qui a eu la plus grande influence sur le monde du design japonais », a déclaré le grand designer Sôri Yanagi, qui fut son assistant.
Ses expositions au Japon, « Sélection, Tradition, Création » (1941) et « Proposition d'une synthèse des arts » (1955), qui eurent un grand retentissement, ses publications et ses études, ses réalisations à Tôkyô, la maison de Jacques Martin (1953), l'agence Air France (1959), ou à Paris, la résidence de l'ambassadeur du Japon (1966-1969), le showroom Shiki Fabric House (1975) et la maison de Thé à l'Unesco (1993) sont autant de témoignages des liens entre cultures occidentale et japonaise et de leur enrichissement réciproque.
L'ouvrage, qui révèle la liberté de pensée de cette grande créatrice face aux enjeux d'une période complexe, est d'un enseignement précieux pour les nouvelles générations d'architectes et de designers, mais aussi pour l'homme d'aujourd'hui.
Après l'épopée des arcachonnaises de la Belle Époque et à la suite des réalisations de Le Corbusier, le Bassin d'Arcachon est parvenu à absorber un développement intense jusqu'aux confins du Cap Ferret et la presqu'île des dix villages. Les ressources en pins des Landes, la réinterprétation de l'héritage du modèle de la cabane de pêcheurs et la préservation de venelles ombragées y ont forgé un paysage unique.
Avec une prédilection marquée en faveur de l'habitat individuel, le territoire n'a eu de cesse d'accueillir des villas d'architectes qui ont dessiné son actuel visage : les maisons tournées vers l'horizon et à l'abri des regards - avec un large usage de matériaux naturels - y ont fait recette.
Partagés entre une recherche de confort et un souci de préservation du cadre naturel, les créateurs - célèbres ou méconnus - ont rivalisé d'ingéniosité pour s'insérer dans un territoire grandiose et néanmoins fragile. De l'équipe bordelaise Salier Lajus Courtois Sadirac à l'architecte Raphaëlle Hondelatte, sans oublier le designer Philippe Starck, tous y ont inventé un art de vivre, par une architecture souple, perméable à l'environnement et à ses changements, qui ont contribué à faire connaître et aimer un territoire, en renouvelant le visage du Bassin, tout en l'érigeant en terre préservée.
Au moyen d'une iconographie inédite, cet ouvrage relate l'épopée de ces réalisations qui, protéiformes, ont en commun la quête d'une symbiose avec le paysage. Il invite le lecteur à comprendre le site et le territoire, comme à voir le dessin et l'intimité du quotidien de cette architecture. Du minimalisme, aux tendances plastiques, en passant par les maisonsmodèles, comme les recherches en faveur d'une architecture durable, ce livre examine les différentes tendances qui ont animé la recherche architecturale propre à ce territoire d'exception.
Dessin, implantation, décor intérieur, matériaux y sont examinés grâce à des documents d'archives, comme à des reportages de photographies contemporaines.
Choisi pour la 59e Biennale de Venise, afin de représenter la création contemporaine au Pavillon du Liban, Ayman Baalbaki est un artiste libanais né à Beyrouth en 1975. Il grandit au sein d'une famille tournée vers l'art : son père et son oncle, étant eux-mêmes artistes. Suivant la même voix, il se forme d'abord à l'Institut des Beaux-arts de l'université libanaise de Beyrouth, puis à l'École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris. Cinq années après son arrivée en France, il reçoit la médaille d'argent en peinture aux Jeux de la francophonie et participe ensuite à plusieurs expositions à travers le monde. Liban, France, Grande-Bretagne, Argentine, Égypte ou encore Niger, sont autant de pays accueillant les oeuvres de l'artiste. Ses productions des dix dernières années ont été compilées à travers cet ouvrage inédit, édité en français, anglais et arabe. Les auteurs s'attachent à décrypter ses peintures et installations, traversées par des problématiques sociétales propres au Liban : guerre, révolte avortée, faillite politique comme financière, tragédie du port de Beyrouth ou encore pandémie. L'artiste peint des portraits anonymes de ses contemporains, devenus aujourd'hui des symboles du Moyen- Orient. Il représente la ville, ses bâtiments, dressés, mais aussi en ruines. Son art se veut éclatant, dynamique et texturé.
Un des principaux rôles du design aujourd'hui est d'inventer de nouvelles réciprocités. Si la modernité a forgé l'idée que l'homme pouvait maîtriser son environnement, s'approprier la nature, on sait aujourd'hui qu'il n'en est rien. Les crises actuelles nous le confirment, il est temps de changer de paradigme.
Le design a contribué à l'invention de la vie moderne en produisant des objets à l'échelle industrielle mais il a aujourd'hui un nouveau rôle à jouer. Plus que jamais, le designer s'attache à répondre aux problèmes posés en repensant l'organisation sociale de notre quotidien. Des questions urgentes se posent à nous : comment se nourrir, s'éduquer, se soigner ?
Les anglo-saxons emploient le mot design avec précision : Fashion design (design de la mode), interior design (design d'aménagement intérieur), sport design (design de la pratique sportive). Cette exposition porte sur le farming design, le design de l'agriculture.
L'industrialisation du XXe siècle a profondément transformé nos sols pour nourrir mieux et plus, deux notions qui sont aujourd'hui réinterrogées de toutes parts. L'alimentation est devenue un domaine terriblement complexe ; du sol à l'assiette, de multiples processus sont à l'oeuvre pour nourrir une population croissante.
Les paysans font face à de nombreux défis. Ceux que l'on appelle parmi eux les « paysans-chercheurs » expérimentent de nouvelles pratiques. À la manière d'un designer, ils inventent de nouveaux processus pour produire en prenant en compte la particularité du contexte et des outils, qu'ils n'hésitent pas à réinventer pour les adapter aux spécificités locales.
Au coeur des préoccupations, la terre, la topographie, l'écoulement des pluies, l'ensoleillement, les vents, les cycles biologiques de la faune et de la flore sont autant d'éléments que le « paysan designer » observe pour aménager ses terres et favoriser des liens vertueux pour le sol et ses cultures.
Paysans designers, un art du vivant a ainsi pour enjeu de présenter une nouvelle génération de paysans qui cherchent à nous nourrir tout en régénérant les sols plutôt qu'en les exploitant.
L'exposition met ainsi le sol au coeur de nos attentions, pour révéler de nouvelles connaissances sur son rôle, son fonctionnement, l'écosystème qu'il abrite. Elle met en évidence les échelles de culture et de production, propose des regards sur de nouvelles pratiques paysannes, réinterroge la dimension du temps. Elle puise, chez nous mais aussi sur d'autres continents, les sources d'une culture nouvelle, qui place l'homme au coeur d'alliances inédites avec la nature, et le replace à égalité, comme un des maillons du vivant aux côtés des êtres animés, plantes et animaux. Une remise en perspective du monde auquel on appartient.
Il ne s'agit pas ici de nourrir les cris d'alarmes, mais d'exposer des aventures, des projets, des scénarii qui donnent envie. L'enjeu est d'imaginer et de révéler les pistes d'un monde désirable, et possible.
Jacques Majorelle (1886-1962) est une figure emblématique de l'orientalisme.
Fils de l'ébéniste Louis Majorelle, il se forme à l'École régionale des beaux-arts de Nancy, puis à Paris, à l'Académie Julian.
Majorelle se rend dès 1908 en Espagne, en Égypte et en Italie avant de s'établir en 1917 au Maroc. Il y développe un langage chromatique singulier qui lui offre une place dépouillée de toute influence parmi ses contemporains.
Paysages, scènes de souks, portraits, il conçoit à Marrakech, où il réside, comme dans le reste du Maroc ou lors de nombreux voyages au Soudan, en Guinée et en Côte-d'Ivoire, un corpus conséquent de plus de 1 000 oeuvres, peintures, aquarelles, dessins et illustrations dans lequel la lumière, la couleur et un certain regard sur l'exotisme jouent un rôle déterminant.
Publié à l'occasion d'une rétrospective à la Fondation Jardin Majorelle de Marrakech, l'ouvrage, largement illustré, revient sur le parcours de l'artiste. L'ensemble des oeuvres y est présenté, accompagné de notices biographiques et bibliographiques.
Ce deuxième volume de l'oeuvre complète de Charlotte Perriand retrace des périodes particulièrement importantes de son oeuvre: ses deux séjours au Japon en 1940-1941 et 1953-1955, et ses réalisations pour la Reconstruction, marquées par sa collaboration avec les Ateliers Jean Prouvé et de grands architectes de l'époque : Le Corbusier, Pierre Jeanneret, Paul Nelson, Jean de Mally, Kenzo Tangé etc.
Bien au-delà de son rôle de conseiller pour le gouvernement japonais, Charlotte Perriand récolte en 1941 une riche documentation photographique sur tous les aspects du Japon traditionnel pour les publier dans des journaux après la guerre. On retrouve dans cet ouvrage plus d'une centaine de ces photographies sur l'histoire de l'art du Japon, publiées pour la première fois.
Autre étape capitale dans son oeuvre : la convention de collaboration que Charlotte Perriand signe avec les Ateliers Jean Prouvé en 1952. Cette collaboration (1952-1955), est marquée par un ensemble de réalisations emblématiques et de chefs-d'oeuvre du design, comme les bibliothèques Mexique et Tunisie créées par Charlotte Perriand.
L'ouvrage relate également ses réalisations en Indochine où elle tente d'orienter l'artisanat et la petite industrie en 1943-1944, et détaille la collaboration de Charlotte Perriand et de Pierre Jeanneret après la guerre, notamment avec l'éditeur américain Knoll, et tous les chantiers pour l'Afrique, les cités universitaires (Antony, Maisons du Mexique et de la Tunisie, Maison de l'étudiant en Médecine), l'unité d'habitation de Marseille de Le Corbusier, ainsi que l'aménagement de nombreux appartements. Le livre montre également la naissance du mouvement Formes Utiles en 1949, dont Charlotte Perriand est co-fondatrice, qui marque profondément l'histoire du design en France, placée sous le signe de la synthèse des arts : objets utiles, peinture, sculpture, architecture.
Sont reproduites in-extenso les 60 pages de son fameux article L'art d'habiter pour la revue Technique et Architecture en 1950, qui explicitent sa pensée et sa démarche d'architecte d'intérieur et de designer.
Les auteurs Jacques Barsac est réalisateur d'une quarantaine de documentaires sur l'art et sur l'histoire, dont Charlotte Perriand et Le Corbusier pour lequel il a reçu le trophée de la promotion de l'architecture du ministère de l'Équipement.
Depuis 2002, il consacre son activité autour de l'oeuvre de Charlotte Perriand. Auteur de quatre ouvrages de référence : Charlotte Perriand, un art d'habiter, Éditions Norma, 2005, Charlotte Perriand et le Japon, Éditions Norma, 2008, Charlotte Perriand et la photographie, Édition 5 Continents, 2011.
Conseiller scientifique des expositions Charlotte Perriand depuis 2005, il a assuré le commissariat des expositions : Charlotte Perriand et la photographie,Petit-Palais, Paris, 2011 et Charlotte Perriand et le Japon , Musée d'Art moderne, Saint-Étienne, 2013.
Paul Thomson est le recteur du Royal College of Art, Londres. Il a été directeur, de 2001 à 2009, du Smithsonian's CooperHewitt, National Design Museum à New York. Il a également été le commissaire de l'exposition Charlotte Perriand: Modernist Pioneer and Modern Britain 1929-1939 au Design Museum de Londres.
À l'occasion des commémorations du bicentenaire de la mort de Napoléon, cet ouvrage revient sur l'extraordinaire histoire de la la Colonne Vendôme.
S'appuyant sur un corpus photographique totalement inédit de David Bordes qui a réalisé, au moment de la restauration du monument, des prises de vue de l'ensemble des 250 mètres linéaires des plaques de bronze, ce livre permet de découvrir le récit grandiose de la campagne d'Austerlitz comme de la vie de la Grande Armée. Scènes de bataille, vie quotidienne des troupes, costumes de militaires, paysages et villes constituent le décor foisonnant de ce récit enlevé.
S'appuyant sur des peintures, des photographies et gravures anciennes, ce livre largement illustré et au format exceptionnel restitue également l'histoire du monument, ses sources telles la colonne Trajane, sa construction, sa destruction pendant la Commune - revenant sur le rôle et l'innocence de Gustave Courbet -, et bien sûr sa restauration.
Grâce aux nombreux détails des plaques, il permet également de découvrir avec précision la vie de la Grande Armée : les différents corps qui la composaient, ses grandes batailles, les armes employées, la vie au front, le rôle de la musique, des femmes et des enfants...
Préfacé par Jean Tulard, l'ouvrage est accompagné d'un récit littéraire de l'épopée de la Grande Armée par Antoine de Meaux, qui permet de saisir la modernité de cette armée cosmopolite qui préfigure l'Europe naissante.
Nudité, lascivité, sensualité, provocation, impudeur, ou obscénité. Durant le XIXe siècle, l'érotisme prend une place nouvelle dans la culture visuelle occidentale, notamment grâce à l'essor de procédés de reproduction tels que la photographie, la presse ou la lithographie.
Ce genre est principalement produit par des artistes masculins, à destination d'un public qui l'est aussi.
La littérature fantasme sur les rapports amoureux entre les peintres et leurs modèles, la photographie de nu devient un enjeu commercial, le réalisme dévoile la crudité du corps et les dessinateurs ne cessent de croquer les impudeurs de la femme.
Fruit d'une recherche longue et méticuleuse cet ouvrage revient sur les grandes réflexions menées sur le thème de la nudité dans le champ de l'histoire de l'art et de l'histoire des sensibilités. Il étudie la réception de cette nudité en France, en s'appuyant des sources documentaires et iconographiques renouvelées (oeuvres méconnues, dessins et photographies, journaux et revues, ouvrages, archives, textes de lois) et permet de mieux comprendre cette histoire de l'art érotique du xixe siècle, longtemps pérennisée par le seul goût de la description.
En replaçant les oeuvres dans leur contexte, en comparant les expressions et les esthétiques, et étudiant la culture visuelle du temps, Claire Maingon ouvre de nouveaux champs de réflexion, tout en permettant de faire découvrir des artistes méconnus ou oubliés tels que Broc, Gavarni, Makart, Beaumont, Dubufe, Galimard, Ranft, Eakins ou Lambeaux, aux côtés des grands noms de l'histoire de l'art du xixe siècle, David, Ingres, Delacroix, Courbet, Manet, Rodin, Gérôme, Falguière, Forain, Gervex.
Originaire de Milan et formée à l'Ecole Polytechnique de Lausanne, Nanda Vigo (1936-2020) se fait remarquer dès les années 1960 par son approche transversale des arts, de l'architecture et du design. Figure importante de la scène artistique italienne des avant-gardes, elle a toujours privilégié l'expérimentation et l'exploration. À partir de 1959, elle fréquente l'atelier de Lucio Fontana, avant de se rapprocher des artistes Piero Manzoni et Enrico Castellani, qui ont fondé la galerie Azimuth à Milan. C'est au cours de cette période qu'elle découvre les artistes et les lieux du mouvement ZERO en Allemagne, aux Pays-Bas et en France. Entre 1964 et 1966, elle participe à de nombreuses expositions ZERO en Europe ; en 1965, elle organise la légendaire exposition Zero Avantgarde dans l'atelier de Lucio Fontana à Milan. En 1971, elle reçoit le New York Award for Industrial Design, pour la lampe Golden Gate produit par Arredoluce et réalise un de ses projets les plus emblématiques pour la Casa Museo Remo Brindisi à Lido di Spina. En 1976, elle remporte le premier prix Saint-Gobain pour le design du verre et, en 1982, elle participe à la 40e Biennale de Venise.
Cet ouvrage accompagne l'exposition « Nanda Vigo, l'espace intérieur » au Madd Bordeaux qui présente le travail de l'artiste à travers des installations immersives. Y sont abordés l'architecture, l'art et le design comme autant de champs de création totale, pour donner à voir, à percevoir et à ressentir toutes les dimensions de son travail.
Pendant sept décennies, Charlotte Perriand (1903-1999) a contribué à façonner le Inonde de ses inventions, laissant derrière elle un sillage d'images, d'objets, de lieux et d'édifices, autant de registres d'une oeuvre qui apparaît désormais dans toute son ampleur.
Ce premier volume de l'oeuvre complète offre une analyse détaillée de ses premières années de création, très fertiles, aussi bien dans le domaine du design que de l' architecture ou de la photographie. S'appuyant une grande partie sur les archives conservées par la famille de l'artiste dans son atelier parisien, il permet de faire la lumière sur ses sources, son environnement, ses années d'apprentissage à l' école de l'Union centrale des arts décoratifs, ainsi que sa rencontre et son association avec Pierre Jeanette et Le Corbusier, en 1928, qui va donner naissance à des meubles emblématiques tels que la Chaise longue basculante (1928), et à ses premiers aménagements (la villa Savoye, la villa Church, la villa MARTINEZ de Hoz).
Il nous fait également découvrir son engagement militant, qui l'amène à voyager à Moscou, puis à réfléchir à une architecture vernaculaire au service du peuple, qui aboutira notamment, dans les années 30, à la Maison au bord de Peau (1934), à un centre de vacances (1935), ou encore à ses premières architectures de montagne.
Les années 30 sont par ailleurs celles de la création de l' UAM, dont elle est l'un des membres fondateurs aux côtés de Robert Mallet-Stevens, mais aussi de sa rupture idéologique avec Le Corbusier, qui va l'amener, à l'orée de la Seconde Guerre mondiale, à faire cavalier seul.
Il a régné sur Paris pendant près d'un demi-siècle, des Trente Glorieuses jusqu'au tournant des années 2000.
Né en 1920, Wiatscheslav Vassiliev, dit Slavik, émigré russe, étudie à l'École nationale supérieure des arts décoratifs et à l'IDHEC avant de collaborer comme décorateur avec Cassandre, Jacques Adnet, Serge Lifar.
Remarqué pour ses peintures aux accents surréalistes, il devient décorateur aux Galeries Lafayette à partir de 1943, puis est chargé en 1954 par Marcel Bleustein-Blanchet de l'esthétique industrielle chez Publicis.
Suite aux succès des Drugstores des Champs-Élysées (1958), de Saint-Germain-des-Prés (1965) et du Pub Renault (1963), dont il assure la conception des espaces et la décoration, il prend son indépendance en 1968 pour se consacrer à l'aménagement de restaurants, de bistrots, brasseries, pubs, bars, night-clubs, magasins, boutiques.... Les familles Richard, Bras, Taittinger, Sfez font appel à lui. Designer poético-commercial, il invente plus de 300 décors dans lesquels il mélange avec un éclectisme joyeux, inspiration Art nouveau, esprit slave, influences anglo-saxonnes et modernité. Avec Michel Oliver, il conçoit des chaînes de restauration populaires qui démocratisent la qualité et la beauté. Le Jules Verne de la Tour Eiffel, réalisé en collaboration avec l'architecte Jean-Jacques Loup, le Bistrot de Paris, le pub Winston Churchill, le London Tavern, le Furstenberg, la brasserie et le restaurant du Lutétia, le Dôme, l'Assiette au Boeuf, seront pendant des décennies des repères incontournables de la vie parisienne. Son style a marqué un tournant dans l'univers de la restauration et son influence reste aujourd'hui très visible.
L'oeuvre foisonnante de PIERRE GUARICHE (1926-1995) accompagne les Trente Glorieuses, comme les grands changements administratifs et sociétaux des années 1980.
Formé par Marcel Gascoin, Guariche débute en 1950 comme décorateur-créateur d'ensembles indépendant. Il conçoit pendant plus de dix ans un mobilier adapté aux logements de la reconstruction et à la production sérielle, s'appuyant sur des éditeurs novateurs, tels qu'Airborne, la galerie MAI, Steiner, Les Huchers-Minvielle puis Meurop, ou encore Pierre Disderot pour les luminaires. Revisitant les formes utiles à l'aune de nouveaux matériaux, il fonde en 1954 l'Atelier de recherche plastique (ARP) avec Michel Mortier et Joseph- André Motte, premier collectif français de créateurs, qui durera trois ans.
À partir des années 1960, il privilégie l'architecture intérieure, où sa maîtrise de l'espace, des matières et de leur mise en oeuvre l'impose sur de nombreux de projets. Proche de l'ancien ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme Eugène Claudius-Petit, il participe au chantier de Firminy aux côtés de Le Corbusier. Devançant Charlotte Perriand aux Arcs et Marcel Breuer à Flaine, il collabore avec l'architecte Michel Bezançon à la création de La Plagne, première station de sports d'hiver intégrée française. Avec Jean Dubuisson, il concourt à la transposition balnéaire du concept de résidence-hôtel à Bandol. Sollicité pour de nombreux grands chantiers de l'État, il aménage la préfecture et le conseil général de l'Essonne à Évry et le tribunal de grande instance de Créteil.
S'appuyant sur des archives inédites, cet ouvrage revient sur un parcours riche de plus de 200 aménagements, presque autant de meubles et une série de luminaires remarquables, aujourd'hui réédités par Sammode, qui mettent en lumière la modernité et l'élégance intemporelle de ce créateur remarquable.