James Salter n'était pas seulement un des grands romanciers américains du vingtième siècle. Tout au long de sa vie, il a écrit de nombreuses nouvelles qui ont fait sa renommée. Last Night réunit l'intégralité de ces textes.
Que ce soit dans les recueils American Express et Bangkok (l'Olivier, 1995 et 2003) ou dans les quatre nouvelles inédites incluses dans ce volume, on retrouve dans ces formes courtes tout ce qui fait l'univers et le style de Salter : son obsession pour l'amour, l'amitié et l'honneur, le passage du jour à la nuit, de la jeunesse à l'âge adulte, de la vie à la mort, l'appel de la mélancolie et celui du corps des femmes, dans des pages à la sensualité troublante et raffinée.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Anne Rabinovitch, Lisa Rosenbaum et Marc Amfreville.
Christopher Lucas, un journaliste américain expatrié à Jérusalem, effectue une enquête sur les extrémistes religieux lorsqu'il entend parler d'un projet d'attentat visant à déclencher une nouvelle guerre israélo-arabe. Il se lance sur la piste des conjurés. Commence alors un voyage dans une contrée étrange où se côtoient chefs spirituels et faux messies, patriotes et soldats de fortune, terroristes et contre-terroristes, infiltrés par les services secrets de toutes obédiences. Après une bataille rangée dans la bande de Gaza et une dangereuse partie de cache-cache dans les souterrains de la ville, Lucas découvrira une vérité rien moins que rassurante.
Dans ce livre dense et foisonnant comme un roman de John Le Carré, Robert Stone renoue avec les interrogations métaphysiques de ses débuts, en suivant le chemin escarpé de la mystique juive. Loin, désormais, de Joseph Conrad et Graham Greene, ses fictions "totales" évoquent plutôt les constructions complexes de Don De Lillo.
« L'amour comme trahison. Le même thème est traité sous l'angle de l'humiliation acceptée, par un militaire.
Puis c'est l'incompréhension à l'intérieur d'un couple disparate. La plus fascinante des six nouvelles, à la limite du fantastique, raconte l'histoire d'une femme mariée qui s'éprend d'un poète déjanté à travers l'attachement que lui manifeste le vieux chien de ce solitaire. (...) James Salter, que nous avons connu en romancier célébrant la vie par le filtre de la mélancolie, donne ici sa mesure de grand professionnel de l'écriture essorée, avec un regard sans compassion. » Michel Contat, Le Monde