Après Bellefleur, voici le deuxième tome de la trilogie gothique de Joyce Carol Oates.
Pensylvannie. 1789. Cinq soeurs entre seize et vingt-deux ans. La narratrice : une vierge amère.
Tout commence quand Miss Deirdre Zin, fille adoptive de l'inventeur John Quincy Zin, est enlevée par un homme mystérieux en pleine journée. Avant cet épisode, la famille Zin était une famille comme les autres : cinq filles en âge de se marier, vivant tranquillement dans la vallée de Bloodsmoor. Mais après cet événement tragique, tout va basculer.
Constance Philippa, qui se comporte de manière scandaleuse la nuit de son mariage. Malvinia, séduite par les feux de la rampe, va attirer l'attention d'un dandy peu scrupuleux, Mark Twain. Octavia, la moins rebelle des soeurs, trouvera sa « récompense » non loin de chez elle. Samantha, la plus douée des cinq, se dévouera entièrement à l'oeuvre de son père... et en subira les conséquences. Quel sera leur sort à la veille du siècle nouveau ?Joyce Carol Oates nous offre, avec La légende de Bloodsmoor, un étonnant mélange à la lisière du mythe et de l'Histoire. D'un humour féroce, elle fait se fondre le sublime et le grotesque, en nous dépeignant une famille qui plonge dans l'ignominie et avec elle, une certaine Amérique en train de naître.
À la fin du xixe siècle, au manoir de Glen Mawr situé dans la ville de Winterthurn à l'est des États-Unis, vit l'étrange famille Kilgarvan, composée de trois filles : Georgina, l'aînée, appelée la « nonne bleue », et ses deux demi-soeurs qu'elle élève seule, la sage et studieuse Thérèse et la jolie et fantasque Perdita. À l'aube d'une journée de mai, Georgina s'en va en ville acheter cinquante livres de chaux vive. Peu après, on retrouvera le bébé de sa cousine Abigaïl, venue quelques jours en visite, égorgé près du lit de la mère.
Douze ans plus tard, cinq jeunes filles sont retrouvées mortes, atrocement mutilées, près de Winterthurn. Et, douze ans plus tard encore, c'est le pasteur, sa mère et une de ses paroissiennes qui sont sauvagement assassinés à coups de hache. Chaque fois, la clé de ces mystères épouvantables va être la même : jusqu'où ose aller une femme amoureuse ?
Xavier Kilgarvan mène les trois enquêtes avec verve et passion et met toute sa vie dans la résolution de ces crimes.
Et l'on suit avec délice les façons de la société du tournant du siècle avec tout ce qu'elle a de suranné et d'hypocrite à force de bienséance.
Marya Knauer a huit ans quand son père est tué dans une rixe. Un peu plus tard, sa mère la confie à une tante et un oncle avant de disparaître complètement. Cette jeune fille secrète, solitaire, apprend la peur, la cruauté. Au lycée, elle devient brillante et bien supérieure aux autres, ce qui la condamne à encore plus d'isolement. Elle entre à l'université et se plonge violemment dans l'écriture, en développe une passion proche de la folie. Il lui faut encore attendre quelques années pour connaître un amour heureux avec un journaliste, mais Marya si forte dans le désespoir saura-t-elle maintenir une vie heureuse ? On la quitte alors qu'elle entame une recherche sur son passé et surtout sur sa mère qui lui disait si souvent : « Ne commence pas à pleurer, tu ne pourras plus t'arrêter. »
Une gigantesque demeure dans la région de Chautauqua, près du mythique Lac Noir. Six générations d'une même famille l'habitent au cours du xixe siècle : les fortunés et influents Bellefleur. Ils possèdent une multitude de terres, emploient leurs voisins et pèsent sur le gouvernement. Groupe excentrique et prolifique, ils composent un clan des plus bigarrés : un tueur en série, un allumé qui part se terrer dans les montagnes à la recherche de Dieu, un noctambule inquiétant, un brillant scientifique, une enfant singulière, sont autant de personnages qui viennent animer la vie domestique.
Après la naissance de sa fille Germaine, Leah, une jeune femme délicate, décide de restaurer l'empire des Bellefleur, tandis que son mari, Gideon, incorrigible pilote qui cherche son propre plaisir dans des activités égoïstes, s'en éloigne indéniablement, jusqu'à finir par détruire la lignée toute entière dans un acte macabre final.
Avec Bellefleur, Joyce Carol Oates signe un roman baroque, foisonnant et riche qui, d'un rythme lancinant, nous entraîne dans les pénombres des consciences. En mélangeant événements magiques et historiques, elle nous livre une réflexion sur les limites de la liberté individuelle dans une société américaine cloisonnée où les origines et les racines entravent les destins.
Jusqu'où ira une femme amoureuse pour rappeler à elle son fiancé enfui ? Jusqu'où mène l'amour ? Jusqu'à quels sommets de cruauté, de perversité, de séduction ? Tel est le thème central des Mystères de Winterthurn.
A la fin du xixe siècle, au manoir de Glen Mawr, situé dans la ville de Winterthurn à l'est des Etats-Unis, vit l'étrange famille Kilgarvan qui se compose de trois filles : Georgina, l'aînée, dite "La Nonne bleue", et ses deux demi-soeurs qu'elle élève seule, la sage et studieuse Thérèse et la jolie, fantasque et perverse Perdita. A l'aube d'une journée de mai, la Nonne bleue s'en va mystérieusement en ville acheter cinquante livres de chaux vive. Peu après, on retrouvera le bébé de sa cousine Abigaïl, venue quelques jours en visite, égorgé près du lit de sa mère. La vérité sur ce meurtre atroce, mieux aurait-il valu, sans doute, ne pas la découvrir Douze ans plus tard, cinq jeunes filles sont retrouvées mortes, atrocement mutilées, près de Winterthurn. Et, douze ans après, c'est le pasteur, sa mère et une de ses paroissiennes qui sont sauvagement assassinés à coups de hache. Chaque fois, la clé de ces mystères épouvantables va être la même, nous le devinons bien : jusqu'où ose aller une femme amoureuse oe Joyce Carol Oates sait décrire comme personne ce qu'il y a de plus noir au fond des êtres. Elle sait aussi toucher notre imagination dans ses zones d'ombres les plus secrètes. De cette société rigide du tournant du siècle, elle dénonce inexorablement les tabous et les interdits.
Les mystères de Winterthurn est un livre foisonnant, frémissant, étrange et somptueux, où le diabolique frôle parfois le comique dans la plus pure tradition du roman noir. On y retrouve tout le talent, tous les accents de l'auteur de Bellefleur et de La Légende de Bloodsmoor.
Joyce Carol Oates est sans doute la plus douée et la plus féconde des jeunes romancières américaines d'aujourd'hui. Traduite dans le monde entier, elle a publié treize romans ou recueils de nouvelles en France, tous aux Editions Stock. Citons les plus récents : Bellefleur 1981, Amours profanes 1982, Une éducation sentimentale en 1983, La Légende de Bloodsmoor en 1985 et L'homme que les femmes adoraient en 1986.
Dans ce recueil de onze nouvelles, Joyce Carol Oates, armée comme toujours du plus aigu des scalpels, va se pencher sur les situations extrêmes en même temps que si quotidiennes de la vie. Aucun détour de l'âme humaine ne lui échappe, ni aucune manifestation de la souffrance, de la violence ou de la folie ordinaire qui couvent en chacun de nous. "L'homme que les femmes adoraient", si beau, si aristocratique, c'est sa déchéance qu'elle nous raconte. Le jeune Juif exalté qui se prend pour le Messie, c'est sous les traits d'un assassin qu'elle nous le présente. La jeune et tendre belle-mère qui semble tant aimer ses trois petites belles-filles, c'est vers la mort qu'elle les entraîne sous le prétexte d'une jolie promenade.
Dans une deuxième partie, J.C. Oates franchit le rideau de fer pour se rendre à Varsovie, Budapest et Berlin. Ce qu'elle appelle pudiquement "les complications de la vie" sont les mêmes partout.
Judith Horne, romancière américaine d'origine juive polonaise, va affronter, au prix d'un total bouleversement, un passé qu'elle ne voulait pas connaître. A Budapest, Marianne Beecher, belle diplomate au passé trouble, va provoquer l'arrestation d'un jeune écrivain dissident et peut-être sa mort, par simple négligenceà Mais n'est-ce que de la négligenceoe Dans ces onze textes ciselés, toujours à mi-chemin entre l'émotion et la cruauté, on retrouve le talent magistral de J.C. Oates et cette voix qui nous crie, haletante, que tout chemin mène à la solitude.
Joyce Carol Oates est sans doute la plus douée et la plus féconde des jeunes romancières américaines d'aujourd'hui. Traduite dans le monde entier, elle a publié treize romans ou recueils de nouvelles en France, tous aux Editions Stock. Citons les plus récents : Bellefleur en 1981, Amours profanes en 1982, Une éducation sentimentale en 1983 et La légende de Bloodsmoor en 1985.
« Parfois les grands conteurs disparaissent avant l'heure. Il nous revient donc de raconter sur eux de belles histoires. Je vais m'y employer ».
Amis pour la vie, Anti et Fabian sont résolument différents, « une panthère languissante à côté d'un cochon albinos à la respiration sifflante ». Anti, populaire et sportif, grandit dans le cercle fade et surprotégé des expatriés britanniques à Quito, capitale de l'Équateur, tandis que Fabian vit à plein temps chez le fantasque oncle Suarez.
Conteur hors pair, Suarez transmet aux garçons sa passion pour les histoires extravagantes. Un pouvoir nouveau qui va leur permettre de réinventer la vie et de tenter d'expliquer la disparition inexpliquée des parents de Fabian.
Pour consoler son ami, Anti l'embarque dans un voyage chimérique à travers l'Équateur qui les conduira jusqu'à une étrange clinique de l'amnésie...