Avec ce roman malicieux sur la vie de Bram Stoker, créateur du mythique Dracula, le romancier irlandais Joseph O'Connor revient à la veine historique qui a fait son succès et fait revivre la Londres victorienne, sa vie théâtrale et ses personnages excentriques, dont la fantasque Ellen Terry, sorte de Sarah Bernhardt anglaise et figure féministe hors du commun. Roman d'amour, roman sur les mystères et les errances de la création, ce texte est une célébration de l'Art de raconter et de vivre des histoires.
Ces Japonaises ont tout abandonné au début du XXe siècle pour épouser aux États-Unis, sur la foi d'un portrait, un inconnu. Celui dont elles ont tant rêvé, qui va tant les décevoir. Choeur vibrant, leurs voix s'élèvent pour raconter l'exil : la nuit de noces, les journées aux champs, la langue revêche, l'humiliation, les joies aussi. Puis le silence de la guerre. Et l'oubli.
D'une écriture incantatoire, Julie Otsuka redonne chair à ces héroïnes anonymes dans une mosaïque de la mémoire éblouissante. Un roman bouleversant.
"Alors donc, j'ai pensé, y avait que ça à faire, et ça suffisait pour que j'aie l'impression d'avoir tout le pouvoir du monde. Un matin, un instant, un petit garçon aux cheveux jaunes. En fait, c'était pas grand-chose. " Peut-on pardonner l'impardonnable ?
Chrissie est une enfant solitaire qui grandit dans une banlieue anglaise sordide. Délaissée par un père absent et une mère démissionnaire qui fait tout pour ne plus avoir à s'occuper d'elle, son quotidien est violent et misérable. La seule chose qui donne à Chrissie l'impression d'être vivante, c'est son secret. Et rien que d'y penser, elle en a des papillons dans le ventre.
Le premier jour du printemps, elle a tué un petit garçon.
Quinze ans plus tard, Chrissie s'appelle Julia. Elle cache sa véritable identité et tente d'être une bonne mère pour Molly, sa fille de cinq ans, malgré ses nombreuses inquiétudes. Va-t-elle pouvoir subvenir aux besoins de sa fille ? Réussir à lui donner ce qu'elle n'a jamais reçu ? Quand, un soir, elle commence à recevoir de mystérieux appels, elle craint que son passé ne refasse surface. Et que sa plus grande peur, celle de se voir retirer Molly, ne soit sur le point de se réaliser.
Le monde d'Amy Ashton s'est écroulé il y a onze ans, quand son fiancé et sa meilleure amie ont disparu. La jeune femme s'est alors isolée dans sa maison et a commencé une collection surprenante. Au début, juste quelques souvenirs des temps heureux : une branche de chèvrefeuille pour se rappeler le garçon qu'elle aimait, un oiseau de porcelaine ébréché, un vieux pot en terre cuite... Des choses que d'autres jetteraient, mais qui, pour Amy, représentent la vie qu'elle aurait pu avoir. Aujourd'hui, sa maison déborde d'objets et il n'y aura bientôt plus de place pour elle...
Mais lorsqu'une famille emménage à côté de chez elle, une découverte inopinée fait ressurgir d'anciennes blessures. Si Amy trouve le courage d'affronter son passé, l'avenir qu'elle pensait avoir perdu pourrait-il redevenir possible ?
Un premier roman délicat et intrigant qui montre qu'aussi désespérées que les choses puissent paraître, la beauté peut se trouver dans les endroits les plus inattendus.
Walter et Rosanna Langdon caressent un rêve : posséder une ferme à eux, un giron protecteur où fonder une famille. C'est sur les terres sublimes de l'Iowa que se bâtit la légende des Langdon et de leurs enfants, qui vont connaître, de près ou de loin, les bouleversements de la première moitié du XXe siècle. Cette traversée commence en 1920, à l'aube de la Dépression, et s'achève en 1953. Le temps pour une génération d'éclore ; pour une autre de voir le monde changer. Dans cette puissante saga familiale, Jane Smiley épouse le rythme de la vie-même, les caprices du temps, du hasard, de l'Histoire. Elle excelle à camper des personnages attachants, incarnant avec humanité et tendresse leur Amérique.
Lotto et Mathilde sont beaux, séduisants, follement amoureux. Promis à un avenir radieux, ils se marient très vite. Dix ans plus tard, Lotto est devenu un dramaturge au succès planétaire ; Mathilde, dans l'ombre, l'a toujours soutenu. Leur couple est l'image type d'un partenariat réussi. Mais les histoires d'amour parfaites cachent souvent des secrets qu'il vaudrait mieux taire...
Combien sommes-nous, sur cette planète, à chercher l'amour ? À l'avoir trouvé ? À savoir le garder ? Combien d'heures passées sur les sites de rencontres - lui parler, ne pas lui parler ? À regretter ce rendez-vous manqué ? Cette différence d'âge qui a tout saboté ? Ou ce sexto, bien trop osé ? Dans le New York chic et bohême des années 2000, Rachel, Matteson, Brian ou Abby expérimentent, chacun à sa manière, les affres des nouveaux rapports amoureux. Ensemble, ils écrivent le roman d'amour du XXIe siècle.
Troisième volume de la trilogie de Jane Smiley, «Un siècle américain», best-seller en Amérique et dans toute l'Europe. Dans ce dernier épisode avec la famille Landgon, les membres du clan doivent faire face à des changements sociaux, économiques et personnels profonds. On traverse main dans la main avec ces personnages attachants les années 80, les scandales des années 90, la montée du cynisme et la prise de pouvoir de Wall Street. Mais pour Jane Smiley, il ne s'agit jamais de se livrer à une rétrospective historique ou politique. Son prisme est celui de l'intime, de l'émotion, de la bouleversante fragilité de l'âme humaine face au monde.
Après le succès de «Nos premiers jours», la famille Langdon revient. Couvrant trente ans de vie et d'Histoire américaines, de 1953 à 1986, Jane Smiley prouve son incroyable talent pour scruter les liens affectifs et les tensions d'un clan. Entre destinées intimes et révolutions sociétales, on traverse des vagues d'émancipation, de libération ou de renoncement, avec en toile de fond l'élection de Kennedy, la guerre du Vietnam... Un roman émouvant et drôle, qui impressionne par sa puissance narrative.
Un conte universel et poignant, un livre inédit du grand Elie Wiesel, une ode à l'autre et à la lumière.
Ce texte posthume résonne comme la dernière parole d'un sage. Un conte écrit sous la forme d'un poème, simple et court, comme une adresse à un enfant, où l'auteur reprend la trame d'une histoire connue.
La veille de la fête de Pourim, les nazis donnent vingt-quatre heures aux dirigeants du ghetto pour leur remettre dix Juifs, afin de venger la mort des dix fils de Haman, selon la légende du livre d'Esther commémorant la délivrance miraculeuse d'un massacre des Juifs de Perse. Si les dirigeants refusent, tous les habitants seront condamnés. Terrifiés, ils se rendent chez le rabbin du ghetto pour obtenir des conseils. Au cours de la nuit, celui-ci appelle les esprits des rabbins légendaires des siècles passés, mais aucun n'est en mesure de donner une réponse satisfaisante. Parmi les voix ancestrales, le Baal Shem Tov essaie d'intercéder auprès de Dieu en chantant un nigoun, une mélodie joyeuse et sans paroles qui a le pouvoir de briser les chaînes du mal. Le lendemain soir, tandis qu'aucun volontaire ne s'avance, les habitants du ghetto sont informés qu'ils seront tués dans l'heure. Au fil des minutes, le rabbin du ghetto enseigne à sa communauté réunie l'air que le Baal Shem Tov a chanté la nuit précédente. Alors les voix de ces hommes, femmes et enfants, s'élèvent vers les cieux.
Elie Wiesel nous offre à travers ce livre posthume, magnifiquement illustré par Mark Podwal, une ode à la résistance par la joie et le courage.
Une leçon d'humanisme pour combattre la nuit autour et en nous, un poème chantant les miracles accomplis dans l'allégresse, l'unisson avec et pour les victimes.
Une villégiature en Louisiane à la fin du XIX ème siècle : robes de mousseline, ombrelles, soirées musicales, villas du bord de mer et enfants sages . Un univers serein et paisible. Un peu trop, peut-être, aux yeux d'Edna pour qui cette quiétude confine à la torpeur. Une émotion amoureuse, un parfum enivrant et la vie change de registre. C'est « l'éveil ». La jeune femme découvre son goût de vivre, sa créativité, son corps, elle-même en somme. Découverte qui ne va pas sans poser problème, dans l'Amérique de ces années-là ; pour l'héroïne du roman et pour l'auteur, dont l'oeuvre fut jugée scandaleuse, dénoncée par la presse et mise au ban des librairies de Saint-Louis en 1899, pour être rangée dans les années soixante parmi les grands classiques de la littérature américaine.
Depuis sa plus tendre enfance, Eleanor ne rêve que d'une chose : chanter à Broadway. Elle est donc aux anges lorsque le célèbre metteur en scène Don Mannheim lui propose le rôle principal de sa nouvelle comédie musicale, celui de Molly, une jeune femme blanche amoureuse d'un homme noir. Un rôle scandaleux et risqué, mais ni la dissuasion de ses parents ni les attaques des journalistes et autres contestataires ne pourraient venir gâcher son enthousiasme.
Pourtant, entre l'intensité des répétitions et sa troublante relation avec Don, et alors que les menaces à l'encontre de la troupe se font de plus en plus violentes, Eleanor sent son optimisme vaciller : a-t-elle fait le bon choix en acceptant ce rôle ? Sa famille, ses amis et même sa carrière... Est-elle vraiment prête à tout perdre pour l'amour de l'art ?
Par une soirée exceptionnellement douce de novembre, Perestroïka, jeune jument star des écuries de Maisons-Laffitte où elle vient de remporter sa course, n'écoutant que son insouciante curiosité, ne résiste pas à l'appel de la liberté et quitte son boxe laissé ouvert par erreur. Un pas en entraînant un autre, la voici déambulant dans les rues de Paris, à la belle étoile. Aux portes de l'hiver, son apparition inattendue ne passera pas inaperçue aux yeux de la population animale de la ville-lumière. Ainsi débute la fable douce et malicieuse que nous offre Jane Smiley, une histoire d'amitié et de découverte de l'autre, de mise à l'épreuve de la liberté, dans un ouest parisien rendu au règne animal...
Une panthère rôde, un ouragan se déclare, deux petites filles sont abandonnées sur une île... derrière le paysage de carte postale, la faune et la flore parfois hostiles de la Floride influent sur le destin des personnages de ce recueil. Mais Lauren Groff semble vouloir nous dire autre chose : les menaces les plus dangereuses, et les perturbations les plus puissantes viennent moins de l'extérieur que des recoins les plus isolés de notre intimité.
Ijeoma a onze ans lorsque la guerre civile éclate au coeur de la jeune république du Nigeria. Son père est mort et sa mère, aussi abattue qu'impuissante, lui demande de partir quelques temps et d'aller vivre à Nweni, un village voisin. Hébergée par un professeur de grammaire et son épouse, Ijeoma rencontre Amina, une jeune orpheline. Et les fillettes tombent amoureuses. Tout simplement.
Mais au Biafra, dans les années 1970, l'homosexualité est un crime.
Commence alors le long et douloureux combat d'Ijeoma pour réussir à vivre ses désirs et, surtout, à comprendre qui elle est : il y aura la haine de soi, les efforts pour faire ce que l'on attend d'elle, et, enfin, la puissance des sentiments, envers et contre tous...
Edmund Malinowski, jeune psychiatre comportementaliste, est en passe d'accomplir son rêve. À trente-six ans, il vient de prendre la direction d'un établissement psychiatrique dans les montagnes du Montana. Travaillant d'arrache-pied, il délaisse trop souvent sa femme, Laura. Cette dernière a l'impression d'avoir été dupée : pour la convaincre de s'installer ici, Edmund lui avait promis qu'ils fonderaient une famille. Étaient-ce seulement des belles paroles ? Une chose est sûre, elle n'y croit plus.
Passionné, charismatique, Edmund, ambitionne avant tout de réformer la psychiatrie, d'obtenir la reconnaissance de ses pairs et de guérir ses patients. Surtout Penelope, une jeune fille épileptique internée de force par ses parents qui, voyant en lui son sauveur, tombe peu à peu sous son charme. Alors que leur relation prend une tournure des plus ambiguë, Laura décide de donner des cours de dessin aux patients de son mari, s'immisçant ainsi dans sa vie professionnelle et le forçant à réévaluer ses choix.
À la manière de Richard Yates dans Les Noces Rebelles, Virginia Reeves livre à ses lecteurs une bouleversante exploration du mariage, du désir et de l'ambition. Dans un décor sublime et chaotique, porté par des personnages qui semblent prêts à exploser à tout moment, Anatomie d'un mariage est un roman d'une intelligence sans détour, captivant, auquel on ne peut s'empêcher de revenir.
Une auberge au bord de la Tamise, une nuit de solstice d'hiver, quelque part au XIXe siècle. Un étranger gravement blessé pousse la porte, avec dans ses bras une petite fille noyée. L'homme s'appelle Henry Daunt. Quant à la fillette, personne ne connaît son nom. Quelques heures plus tard, elle revient à la vie. Doit-on parler de magie ou ce phénomène peut-il s'expliquer par la science ? Et, surtout, qui est cette miraculée ? Amelia, la fille des Vaughan, enlevée deux ans plus tôt, Alice, la fille de Robin, le bâtard mulâtre des Armstrong, ou une petite gitane du camp d'à côté ? À moins qu'il ne s'agisse de la fille du batelier, le Silencieux, mort il y a plusieurs siècles et qui fait désormais traverser la rivière aux âmes... Une année durant, Henry va explorer toutes les pistes, Fouiller le passé, les frontières de ce monde, en commençant par le fleuve.
De retour à Templeton, Willie va de découverte en découverte. Tandis que le village est chamboulé par l'apparition d'un monstre dans le lac de Glimmerglass, sa mère lui révèle un terrible secret. La jeune femme poursuit alors la fabuleuse histoire de ses ancêtres et plonge dans un passé tumultueux au rythme des légendes et des souvenirs familiaux. Les monstres ne sont pas toujours ceux que l'on croit...
Sommes-nous vraiment capables de distinguer le génie visionnaire de l'imbécile chanceux ? Pourquoi nous obstinons-nous à vouloir trouver des messages sensés dans des évènements dus au seul hasard ? Et n'aurionsnous pas une fâcheuse tendance à ordonner le réel selon une routine mentale biaisée, plutôt que de le voir tel qu'il est, avec toute son incertitude ?
Depuis le XIIe siècle et durant sept cents ans, l'histoire du Japon fut d'abord celle des samouraïs. À l'origine, une classe de modestes soldats aux ordres de la cour de Kyôto ; mais le pouvoir grandissant des clans provinciaux leur permit de s'a ranchir rapidement de la cour impériale et de créer leur propre gouvernement militaire qui s'imposa dans tout le Japon. Ce livre, abondamment illustré d'estampes, de dessins et de peintures, raconte l'histoire de ces samouraïs, leurs armes et leurs châteaux.
Dans un minuscule appartement de Moscou, un petit prodige de neuf ans joue silencieusement du piano pour ne pas déranger les voisins. Dans une usine de banlieue, sa tante travaille à la chaîne sur des pièces de voiture et tente de faire oublier son passé de dissidente. Dans un hôpital non loin de là, un chirurgien s'étourdit dans le travail pour ne pas penser à son mariage brisé. Dans la campagne biélorusse, un jeune garçon observe les premières lueurs de l'aube, une aube rouge, belle, étrange, inquiétante. Nous sommes le 26 avril 1986. Dans la centrale de Tchernobyl, quelque chose vient de se passer. Le monde ne sera plus jamais le même.
Un roman graphique sur Marie Curie !
Lauren Redniss s'est intéressée à Marie Curie et plus largement à l'histoire de l'atome pour livrer sa vision singulière d'une période-clé du XXe siècle. A la fois document et plongée onirique autour de cette femme qui aura marqué son époque et les suivantes, Radioactive a servi de base au scénario du film éponyme réalisé par Marjane Satrapi, l'auteure de Persépolis, qui sera sur les écrans en France au premier semestre 2020.
Finaliste du National Book Award.
New York, mai 2009. Une série de morts inexplicables fait les gros titres. Rien ne semble relier les victimes, ni leurs vies ni les circonstances de leur décès. Rien, sinon une carte postale de Las Vegas, qu'ils ont tous reçue. Une carte postale avec une simple date. Celle de leur mort... Will Piper, profileur au FBI, n'a jamais rien connu de tel. Commence alors pour lui un véritable casse-tête pour mettre le doigt sur la plus invraisemblable des vérités : tout serait-il écrit à l'avance ?
« On naît avec quelque chose dans les veines, pour mon père, c'était le charbon, pour Marie, c'est la ferme, pour moi un puissant courant électrique. » Roscoe T Martin est fasciné par cette force plus vaste que tout, plus grande que lui, qui se propage avec le nouveau siècle : l'électricité. Il s'y consacre, en fait son métier. Un travail auquel il doit pourtant renoncer lorsque Marie, sa femme, hérite de l'exploitation familiale. Année après année, la terre les trahit. Pour éviter la faillite, Roscoe a soudain l'idée de détourner une ligne électrique de l'Alabama Power. L'escroquerie fonctionne à merveille, jusqu'au jour où son branchement sauvage coûte la vie à un employé de la compagnie..
« Un premier roman exceptionnel, porté par une langue sincère, directe et suave. » Kevin Powers.
« L'univers de ce roman exquis les années 1920, en Alabama ne m'a pas quittée depuis que je l'ai refermé. C'est magnifique, douloureux, original, et si juste dans ses moindres détails. Touffu, plein de terreur et de beauté. » Fiona McFarlane « C'est assurément un travail pas comme les autres en ce que l'humanité et l'optimisme survivent même dans les endroits les plus sombres la cellule d'un pénitencier, la galerie d'une mine, la décomposition d'un mariage et la terre impitoyable. » Jim Crace Traduit de l'anglais (États-Unis) par Carine Chichereau