Filtrer
ELISABETH BEYER
-
Dans les derniers jours de la guerre civile espagnole, l'écrivain Rafael Sánchez Mazas, un des fondateurs de la Phalange, échappe au peloton d'exécution des troupes républicaines en déroute grâce à un soldat qui, bien que l'ayant vu, lui laisse la vie sauve. Soixante ans plus lard, un journaliste s'attache au destin des deux adversaires qui ont joué leur vie dans un seul regard et entreprend de recueillir des témoignages pour transformer cette histoire en fiction.
Roman-document qui a bouleversé l'Espagne et connu une carrière internationale, ce livre est porté par une réflexion profonde sur l'essence même de l'héroïsme et sur l'inéluctable devoir de réconciliation. II a été adapté au cinéma par David Trueba.
Traduit de l'espagnol par Elisabeth Beyer et Aleksandar Grujicic.
-
En juin 2005, l'histoire d'un paisible nonagénaire barcelonais fait le tour du monde : Enric Marco, le charismatique président de l'Amicale de Mauthausen, qui pendant des décennies a porté la parole des survivants espagnols de l'Holocauste, n'a jamais connu les camps nazis. L'Espagne affronte sa plus grande imposture, et Javier Cercas sa plus audacieuse création littéraire. Avec une mise en garde à ne pas négliger : "La littérature n'est pas un passe-temps inoffensif mais un danger public." Roman traduit de l'espagnol par Elisabeth Beyer et Aleksandar Grujicic.
-
"Tout le monde à terre", tel est le cri qui résonne à Madrid, le 23 février 1981, à 18 h 21 précises. C'est sûrement la prise d'otage la plus spectaculaire qui soit : celle de tout un parlement. Près de 400 députés plongent sous les fauteuils molletonnés de l'hémicycle, tandis que trois hommes, debout, affrontent leur destin. Cercas établit, en chroniqueur, le triomphe de la démocratie mais surtout, en romancier, que la cause embrassée compte toujours moins que l'honneur mis à la défendre.
Traduction d'Elisabeth Beyer et Aleksandar Grujicic.
-
Le roman de la transition espagnole et de ses frontieres sociales et morales poreuses. L'histoire ambigue d'un petit caid de Gerone vient demystifier le romantisme de la delinquance et de sa soif de liberte, la democratie espagnole et son miroir aux alouettes, les affres de l'adolescence.
-
Dans une université américaine, un écrivain débutant, qui pourrait s'appeler Cercas, se lie d'amitié avec un vétéran du Viêtnam anéanti par le poids de son passé. A son retour en Espagne, le succès de l'un de ses romans le propulse soudain au firmament et, gorgé de suffisance, il ne voit pas qu'il a perdu son âme. Un drame se produit auquel, peut-être, il faudrait survivre. Aux portes de l'enfer, qui s'ouvrent béantes sur le mépris de soi et le désir de mort, il unit son destin à celui de l'ami américain. Dans une impunité souveraine, l'un a ressenti la jouissance de tuer sans raison, l'autre a connu le vertige d'abuser de son piètre pouvoir. Dès lors, seul raconter l'un peut sauver l'autre. Si Javier Cercas pointe notre capacité illimitée à faire le mal et l'effroyable nature de la guerre et du succès, il établit surtout le pouvoir de la littérature pour affronter toutes les réalités du monde.
Traduction d'Aleksandar Grujicic et Elisabeth Beyer.
-
Les Perdants héroïques est un délicieux hommage aux loosers acharnés qui concentrent leurs forces sur le seul début de leur exploit.
Un pilote automobile galvanisé sur la ligne de départ, un apprenti écrivain assoiffé de gloire littéraire et incapable d'écrire la première ligne de son grand oeuvre, ou encore un valeureux matador qui, à l'heure du combat, fuit l'arène frémissante : voilà quelques-uns des spécimens qui constituent l'inventaire des "débutants", méticuleusement classés selon la nature de leur échec : débutants par raison, par consomption, par omission, par conviction, par obligation et par dévotion.
Abandonnant leur paisible retraite madrilène, deux dignes héritiers de don Quichotte et Sancho Pança se lancent sur les routes, à la rencontre de ces ratés emblématiques. Certes, l'on sent poindre sous le vernis de la parodie des vérités aussi douloureuses qu'absurdes sur la philosophie de l'accomplissement et la difficulté intrinsèque de tout homme à surpasser sa condition. Pourtant, dans un style suranné et habilement naïf qui sert à merveille d'irrésistibles comiques de situation, l'auteur nous réserve surtout des éclats de rire, mêlés d'une grande tendresse pour ces perdants héroïques dont nous avons tous un jour fait partie.
-
Le coiffeur de picasso
Czernin Monica
- Actes Sud
- Memoires, Journaux, Temoignage
- 9 Septembre 2003
- 9782742744589
Eugenio Arias, coiffeur attitré et ami fidèle de P. Picasso, a fait la guerre d'Espagne avant de se réfugier en France. L'histoire d'un des derniers témoins vivants de l'entourage du peintre est un hommage à ce dernier ainsi qu'aux immigrés espagnols des années 40 et 50.
-
Les dialogues de Grégoire le Grand traduits par Angier
Grégoire le grand
- Societe Des Anciens Textes Francais
- 25 Septembre 2013
- 9782906867062
Cent trente ans après la publication, par Paul Meyer, de la plus courte des deux oeuvres de frère Angier, voici la première édition intégrale de la plus longue, achevée en 1212 ou 1213, traduction des livres I-IV des Dialogues de Grégoire le Grand - légendes de saints d'Italie et développements doctrinaux traitant de la vie de l'âme après la mort - augmentée d'un millier de vers dont Angier est l'auteur.
Le manuscrit se distingue par ses deux systèmes d'accentuation, les graphies, par l'absence presque totale de normalisation. L'éditeur essaie de rendre plausible l'hypothèse du manuscrit autographe. Jakob Wüest analyse la langue du manuscrit et réfute la thèse de l'origine continentale du traducteur, défendue jadis par Mildred K. Pope. Les annexes habituelles, dont un glossaire, complètent l'introduction.
Le CD-ROM contient une transcription en couleurs du texte entier avec tous ses accents, ainsi que la reproduction en noir et blanc du manuscrit dans une résolution qui permet les agrandissements.
-
Journal parisien ; 1797-1799
Wilhelm Von humboldt
- Honore Champion
- Tournant Des Lumieres
- 27 Septembre 2013
- 9782745326812
Philosophe et linguiste imprégné de l'esprit des Lumières, Wilhelm von Humboldt (1767-1835), fondateur de l'Université de Berlin, a séjourné à Paris, avec deux interruptions, de 1797 à 1801 et tenu, pour la période qui s'étend du 24 décembre 1797 au 22 août 1799, un précieux journal où il a consigné régulièrement ses observations sur la société du Directoire. Il a rencontré toutes les personnalités de l'époque - hommes politiques, savants, artistes, écrivains - et laissé sur elles des témoignages de première main. Introduit auprès des Idéologues, il s'est efforcé en vain de les rallier à la philosophie de Kant. Familier des séances de l'Institut, mais aussi des théâtres et des salons où il rencontre Mme de Staël et Benjamin Constant, il a brossé un large tableau de la société française entre deux coups d'État - celui du 18 Fructidor an V qui balaie jacobins et royaliste et celui du 18 Brumaire an VIII où Bonaparte liquide le Directoire et met fin à l'ère révolutionnaire.