Un jeune capitaine de vaisseau se voit attribuer son premier commandement : il s'agit de remplacer, dans un lointain port asiatique, le capitaine décédé d'un vaisseau mal en point. Cette nomination n'a rien d'une faveur ; tout est à faire, et Falk, personnalité locale bien connue, Hercule taciturne et mystérieux, va se mettre en travers de sa route pour des raisons incompréhensibles...
Cela concerne peut-être la ravissante nièce d'un capitaine allemand, et indirectement un naufrage antarctique, mais comment le savoir, et surtout qu'y faire ?
Plus de quinze ans après avoir fait ses adieux à la vie de marin, J. Conrad évoque dans ce récit les événements et les figures qui ont marqué ses jeunes années. Il rend ainsi un hommage aux hommes de la mer.
En 1923, Vivienne de Watteville accompagne son père en Afrique orientale. Ce dernier est tué par un fauve, mais elle n'en achève pas moins l'expédition. De ce périple restent une sensation, une impression qui la hantent ; elle doit retourner au Kenya, dans la savane, non pas le fusil à la main, mais accompagnée d'une petite chienne qui se prend pour une lionne, d'appareils photo, d'un gramophone et d'une provision de thé. Un objectif : photographier et vivre avec les éléphants au pied du Kilimandjaro, "saisir l'unité" de la nature.
"Elle pensa qu'elle n'avait jamais entendu aucune voix qui lui plût autant - sauf une, peut-être. Mais c'était celle d'un grand acteur, tandis que cet homme ne jouait pas, n'était rien d'autre que lui-même. Il persuadait, il attendrissait, il troublait, il apaisait, par sa seule authenticité naturelle. Il avait voulu savoir et apparemment il savait. Trop lasse pour résister à l'incohérence de ses pensées, Mrs. Travers pensa avec une pointe d'amusement qu'il ne semblait pas avoir été déçu. Elle se dit : "Il croit en moi. Quelle formule ahurissante ! Tant d'êtres auraient pu avoir confiance en moi, et il a fallu que je trouve cela ici. Il a foi en moi plus qu'en lui-même." "Aborder la lecture de La Rescousse, c'est connaître une expérience exceptionnelle, peut-être unique : celle d'entrer dans un livre qui appartient à la fois au début et à la fin de la carrière d'un grand écrivain. (...) Son originalité est d'être un roman qui traite, et traite de façon puissante et riche, d'un thème fascinant et éminemment conradien : l'illusion de la grandeur."
Jeunesse (nouvelle) - Le Miroir de la mer (recueil de 14 récits) - Le Nègre du "Narcisse" (roman) - Lord Jim (roman) - Le Frère-de-la Côte (roman) « Comment un adolescent, né dans les plaines d'Ukraine à quatre cents kilomètres de la mer Noire et huit cents de la Baltique, peut-il décréter un jour qu'il sera marin alors qu'il n'a jamais vu ni l'océan ni un navire et pas même rencontré le moindre navigateur ? Pourquoi, lorsqu'il se décide à écrire, Joseph Conrad ne choisit-il pas le polonais qui est sa langue maternelle ou le français qu'il maîtrise à la perfection, mais l'anglais qu'il a laborieusement appris en embarquant sur des navires marchands britanniques ? Ce sont là deux des interrogations qui ajoutent un parfum de mystère à une oeuvre romanesque immense et fascinante. » De tous les écrivains de la mer, Joseph Conrad est celui qui a restitué avec le plus d'authenticité la vie à bord d'un navire au temps où les grands-voiliers croisaient la route des premiers vapeurs. Cette anthologie regroupe les oeuvres maritimes les plus remarquables d'un monstre sacré de la littérature anglaise dans des traductions révisées, dont Le Frère-de-la-Côte, son roman ultime et méconnu.
Dans ce roman, l´un des derniers qu´il ait écrit, Conrad s´inspire de l´époque où, jeune homme, il était venu de Cracovie à Marseille pour apprendre le métier de marin. Comme Conrad, Monsieur Georges, jeune étranger fraîchement arrivé à Marseille, fréquente l´aristocratie et la bohème locales, et (c´est le seul élément autobiographique du roman) il est enrôlé dans un traffic d´armes en faveur des partisans de don Carlos d´Espagne en lutte contre la Première République espagnole. M. Georges se prend de passion pour Rita de Lastaola. Née dans les montagnes basques, où, enfant, elle garde des chèvres, elle a été élevée dans un milieu royaliste. Devenue la maîtresse d´un riche peintre et collectionneur, elle a hérité à sa mort d´une maison à Marseille, et d´une fortune mise au service du prétendant au trône d´Espagne. La présente édition présente deux autres textes en rapport avec le passage de Conrad à Marseille : un extrait de ses Souvenirs et une nouvelle de jeunesse, "Le Tremolino".
Les Mémoires de ma vie morte sortent enfin de l'oubli. Ressuscitant le Paris des années 1870, l'écrivain irlandais en laisse un tableau éblouissant, espiègle et profond. Montmartre, les grands boulevards, la Concorde, c'est tout la " ville païenne " qui saute aux yeux. Voici Verlaine, Huysmans, Villiers de l'Isle-Adam, mais aussi Cézanne et Manet. La partie anglaise est plus mélancolique, plus acérée. Car Moore sait tout dire, tout exprimer. Il sait être sensible comme Nerval et drôle comme oscar Wilde. Les pages finales, consacrées à l'enterrement de la mère de l'auteur en Irlande, composent une superbe méditation sur le temps. Heureusement, " nous n'avons du présent qu'une idée inconsciente, sans quoi nous ne pourrions pas vivre ". On va le voir, George Moore a bien vécu, et beaucoup ressenti.