Street Corner Society fait partie du petit nombre des classiques de la sociologie mondiale. Mais si la description saisissante que fait William Foote Whyte de la vie d'un quartier italien de Boston dans les années 1930 a connu un succès durable aux États-Unis, ce n'est pas seulement parce qu'il s'agit d'un modèle pour les recherches d'ethnologie urbaine. Reconnu bien au-delà des cercles universitaires, Street Corner Society est en effet de ces livres qui font passer un souffle d'air frais dans le territoire austère des sciences sociales.
À l'écoute des humeurs de la rue, écrit dans une langue exempte de tout jargon et proche de la meilleure prose journalistique, cette fascinante immersion dans la vie d'un quartier, de ses sous-cultures et de ses systèmes d'allégeance a bouleversé les images convenues de la pauvreté urbaine et de l'identité communautaire. Référence majeure pour quiconque affronte les problèmes de l'observation participante en sociologie, Street Corner Society constitue également une lecture délectable pour le profane et un portrait savoureux de la comédie humaine dans sa version italo-américaine.
Nous sommes dans l'Angleterre de la fin du XVIIe siècle, qui relève à peine d'une période troublée, pour ne pas dire plus, et où l'agitation politique reste considérée comme une sorte de sport national.
Le roi Jacques II règne avec incertitude, tandis que le duc de Monmouth, son rival de toujours, soutenu par le parti protestant, met sur pied une conspiration armée afin de lui ravir le trône.
Dans la bonne ville de Londres cependant., Martin Hyde, 13 ans, orphelin de père et de mère, rêve de s'embarquer... et ronge son frein. Martin est de ces gamins poussés en graine (comme les aime l'imaginaire anglais) qui ont l'art d'aller fourrer leur nez dans des affaires qui ne sont pas de leur âge...
Et dont l'innocence (toute relative au demeurant) se fait un malin plaisir de déranger les plans ourdis par les adultes.
On sait l'amour que les lecteurs doués de quelque imagination, au premier rang desquels Michel Tournier, ont toujours professé à l'endroit du sublime Moonfleet, ce roman profondément " troublé " par l'enfance (à tous les sens de la formule). On les envie d'avoir encore à découvrir Martin Hyde !