Au Pays basque, sur les berges du Baztan, le corps dénudé et meurtri d'une jeune fille est retrouvé, les poils d'un animal éparpillés sur elle. La légende raconte que dans la forêt vit le basajaun, une étrange créature mi-ours, mi-homme... L'inspectrice Amaia Salazar, rompue aux techniques d'investigation les plus modernes, revient dans cette vallée dont elle est originaire pour mener à bien cette enquête qui mêle superstitions ancestrales, meurtres en série et blessures d'enfance. «Mythologies basque et familiale se confondent, l'intrigue se nimbe d'une atmosphère quasi surnaturelle. La magie opère. Dolores Redondo serait-elle la cousine espagnole de Fred Vargas ?» Madame Figaro
Préquel de l'oeuvre de Conan Doyle, ce nouveau livre de Somoza est un hommage à l'un des pères fondateurs du roman policier, autant qu'un portrait saisissant de l'Angleterre victorienne et de la misère de ses petites gens, décrites avec empathie et émotion, à la manière d'un Charles Dickens.
Une jeune scientifique spécialiste du comportement des espèces animales reçoit un e-mail de son ancien mentor. Si ce message, composé du seul mot «Croatoan», est en soi une énigme, le plus troublant est qu'il provient d'un homme qui s'est donné la mort deux ans plus tôt après une grave dépression.
D'autant que l'envoi posthume survient alors que le monde est en proie à d'inquiétants bouleversements : des colonies d'invertébrés et d'humains rampent et marchent, inexorablement, unis comme en un seul corps, à travers villes et forêts. Toute vie sur leur chemin est assimilée ou détruite.
Les informations confidentielles que le scientifique a cryptées à l'intention de ses proches conduisent à l'épicentre de ce drame, le laboratoire d'éthologie vers lequel, très vite, tous convergent afin de tenter d'éviter ce qui semble être le proche anéantissement de toute civilisation.
Écologie, terrorisme et manifestations de masse constituent les piliers de ce roman mystérieux et horri-?fique qui signe le grand retour de l'auteur de «La Théorie des cordes» dans le genre dont il est l'un des maîtres incontestés.
Un roman de femmes extrêmes, malades, maniaques, maltraitées. Mariana Enriquez Yuna, jeune fille souffrant de problèmes cognitifs, tient un journal. Elle y raconte la vie de sa famille extravagante et dégénérée dans l'Argentine des années 1940. Mariages insolites ou endogames, romances brèves et scandaleuses, sexualité obscure, destins improbables... La vie révèle mille drames et déceptions, dont Yuna se fait l'observatrice impitoyable. Et si la jeune fille montre très tôt des dons exceptionnels en peinture, personne, dans sa famille, n'en comprend la valeur ni la signification. Pourtant, Yuna est une promesse, la promesse d'une résurrection possible à travers la création.
Saga familiale surréaliste, cruelle, poétique et tragicomique, ce récit inclassable a valu à Aurora Venturini le prix Pagina/12 en 2007 et la reconnaissance dans son pays, à quatre-vingt-cinq ans, où elle est désormais considérée comme l'une des figures incontournables de la littérature argentine.
Un après-midi, alors qu'elle attise le feu dans la cheminée de sa chaumière, la jeune Anna Thalberg aux yeux de miel est enlevée par des hommes brutaux et amenée à la prison de Wurtzbourg, où on l'accuse de sorcellerie. Isolée et torturée pendant des jours, elle tient tête au cruel examinateur Melchior Vogel tandis que Klaus, le mari d'Anna, et le père Friedrich, curé de son village, tentent tout ce qui est en leur pouvoir pour lui éviter les flammes du bûcher. Petit à petit, le visage du Diable se révèle être celui du Dieu des hommes, et la sorcière un nouveau Christ.
Par un tour de force stylistique, Eduardo Sangarcía parvient à réunir dans un même souffle les préoccupations de chacun des personnages de ce drame, faisant revivre avec brio la folie meurtrière du procès des sorcières de Wurtzbourg, qui ébranla le sud de l'Allemagne aux XVIe et XVIIe siècles.
Il est beaucoup d'histoires que nos pères et nos grands-pères n'ont jamais racontées. Les unes parce qu'elles étaient si belles et si héroïques que nous ne voulions pas en connaître la fin. Les autres, parce qu'elles étaient si atroces que nous ne pouvions pas les pardonner. A. G. Ce roman retrace, à travers le destin de deux familles, - l'une franquiste, l'autre républicaine -, l'histoire de l'Espagne, de 1936 à nos jours, à jamais marquée par la guerre civile. Une fresque ambitieuse désignée par les libraires comme la meilleure lecture de l'année 2007, et lauréate du prix Méditerranée.Almudena Grandes est l'un des plus grands écrivains de notre temps. Son dernier roman, Le Coeur glacé, ambitieux, profond et passionnant, en est une nouvelle preuve. Mario Vargas Llosa.
Un éphèbe est retrouvé mort dans les rues d'Athènes. Son ancien mentor à l'Académie sollicite les services d'un fin limier : Héraclès Pontor, le Déchiffreur d'Enigmes. Le philosophe platonicien et cet Hercule Poirot à l'antique s'emploient avec passion à trouver la Vérité et, accessoirement, le coupable. Car la joute philosophique se superpose à l'investigation policière, tandis que les crimes s'enchaînent
La scène se passe dans un parc à Tokyo.
Deux amis conversent sur le sens de la vie et sur l'étonnante longévité des Japonais. Un mot est alors lancé : ikigai, qui signifie littéralement « la joie d'être toujours occupé ». D'après les Japonais, nous possédons tous un ikigai, une raison d'exister, qui nous pousse à nous lever chaque matin et à être acteurs de notre vie.
Comment ces « supercentenaires » définissent-ils leur ikigai et en quoi les guide-t-il au quotidien ? Quelles sont les habitudes à adopter pour mieux vivre ?
Dans un livre à mi-chemin entre le guide et le témoignage, les auteurs nous invitent à découvrir notre propre ikigai pour mener une vie longue et harmonieuse.
Isolée sur un atoll de l'océan indien, la fine fleur de la physique mondiale oeuvre à un ambitieux projet fondé sur la théorie des cordes, qui permettrait d'ouvrir le temps.
S'ils parviennent avec ravissement à contempler le passé de l'humanité, les scientifiques perçoivent rapidement que ce programme, financé par de mystérieux fonds privés, pourrait connaître des applications moins angéliques. un drame conduit à la suspension immédiate des recherches, dispersant aux quatre vents les apprentis sorciers. dix ans plus tard, elisa robledo, brillante physicienne d'une université de madrid, se sent en danger de mort.
Avec ses anciens acolytes, elle retourne aux origines de la tragédie, sur cet îlot oú ils avaient profané le temps. intensité, profondeur, puissance narrative : josé carlos somoza porte les énigmes de la physique au coeur d'un roman dont l'efficacité fait frémir.
Une jeune fille des quartiers périphériques de Barcelone a été violée et marquée au bras d'un étrange sceau évoquant une fleur. La première enquête de l'improbable tandem Petra Delicado et de l'inspecteur adjoint Garzon, où s'affirme déjà la finesse d'observation et le sens de l'humour d'Alicia Giménez Bartlett.
Sur un îlot perdu de l'Atlantique sud, deux hommes barricadés dans un phare repoussent les assauts de créatures à la peau froide.
Ils sont frères par la seule force de la mitraille, tant l'extravagante culture humaniste de l'un le dispute au pragmatisme obtus de l'autre. Mais une sirène aux yeux d'opale ébranle leur solidarité belliqueuse. Comme les grands romanciers du XIXe siècle dont il est nourri, l'auteur de La Peau froide mêle aventure, suspense et fantastique pour éclairer les contradictions humaines. Opposant civilisation et barbarie, raison et passion, lumière et obscurité, ce roman rappelle que, depuis la nuit des temps, c'est la peur de l'autre-plutôt que l'autre lui-même-qui constitue la plus dangereuse des menaces, le plus monstrueux des ennemis.
Quand le marché de l'art propose des toiles humaines, éthique et esthétique se livrent une lutte à mort. «Clara et la Pénombre», le roman des violents clairs-obscurs, rejoint enfin la collection Babel noir.
Dans un mystérieux ermitage aux abords de Madrid, une société occulte se réunit une fois l'an pour raconter des contes cruels. Une jeune collégienne en excursion scolaire se voit impliquée de force dans cet édifiant étalage d'histoires hantées par la présence du péché, de la tentation, de la luxure et du mal à l'état pur. Un rite de passage pour anéantir les paradis de l'enfance.
Arelis Uribe met en lumière des personnages féminins, enfants ou adultes, des femmes ordinaires, écolières, étudiantes ou travailleuses, dont on parle rarement et qui sont issues des classes moyennes ou pauvres des quartiers de Santiago ou de la périphérie. Ses nouvelles parlent des quiltras, des femmes déclassées, de la discrimination dont elles sont victimes sur le plan économique et en raison de la couleur de leur peau, des femmes jamais représentés en littérature.
Les cuicos (blancs des classes aisées) connaissent parfaitement leurs origines, contrairement aux quiltras. En mapudungun (langue mapuche parlée par les indiens du Chili), quiltro signifie chien. Comme au Chili les indigènes sont méprisés, le terme signifie aujourd'hui chien sans race, sans classe, et tout ce qui est mélangé.
"La n° 7 Empoisonne, récitait le vieux, tandis que l'enfant lisait, sans un seul murmure, sans une seule erreur. La n° 8 Conjure... La n° 9 Invoque... La n° 10 Exécute... La n° 11 Devine... La n°12 Connaît. - II s'arrêta et sourit. Ce sont les dames. Elles sont treize, elles sont toujours treize, mais on n'en cite que douze, tu vois... ? Tu ne dois en mentionner que douze... Ne te risque jamais, même en rêve, à parler de la dernière... Pauvre de toi, si tu mentionnais la n° 13... ! Tu crois que je mens ?".
(extrait) Une clandestine hongroise, un vieux médecin pragmatique et un professeur de lettres désaxé forment la profane tri-nité chargée de juguler les pouvoirs de treize sorcières du verbe. Dans ce suspense fantastique, la poésie, censée réfléchir toutes les beautés du monde, devient la plus raffinée des armes de destruction.
Roman picaresque sur la guerre de Succession espagnole qui a embrasé l'Europe au début du XVIIIe siècle et sur la résistance de Barcelone, la ville qui a tenu tête à deux empires et contenu pendant un an le plus effroyable des sièges. À comprendre pourquoi les enfants catalans jouaient aux Habsbourg et aux Bourbons plutôt qu'aux cow-boys et aux Indiens, on saisit les enjeux du projet séparatiste actuel.
Afrique du Nord à la fin des années 1950 : une ambiance en noir et blanc, à la "Casablanca", l'Algérie est en ébullition, le Maroc a des velléités d'indépendance, les ambassades bruissent de manoeuvres et d'intrigues. C'est dans ce cadre suranné que se déploie une histoire d'amitié et de trahison entre deux jeunes phalangistes dans le protectorat espagnol de Tétouan, au coeur du Rif occidental. Quelques 70 ans plus tard, un manuscrit surgit chez un libraire madrilène qui rétablit la vérité de l'histoire mais commence par cet impossible constat : "Je suis mort. On m'a tué un jour de septembre 1957 d'une balle dans la tête".
Fini les détectives, les policiers, les médecins légistes.
Place aux ordinateurs, aux profileurs, aux appâts et. à Shakespeare. L'élite du «dispositif » est à la manoeuvre pour traquer l'insaisissable «Spectateur» qui terrorise Madrid. Où Somoza atteint l'apogée de sa folie et de son art. Génie absolu qui a traversé les siècles ou acteur inculte, presque illettré, usurier, ivrogne ? L'aura de mystère qui entoure Shakespeare repose sur les doctrines occultes qui étayent son théâtre et pose la satisfaction du désir à l'épicentre de notre construction psychologique.
Les services de police et de renseignements de Madrid l'ont bien compris, qui dans ce futur proche où la technologie de pointe n'est plus d'aucun recours dans la traque des assassins, consacrent de colossaux moyens financiers et humains à décrypter ces codes élisabéthains. Un centre de formation a été spécialement créé pour initier les agents aux techniques des «Masques» : déterminer à quelle source de plaisir réagit le suspect et le neutraliser par la mise en scène idoine qui lui procure une véritable overdose du seul plaisir auquel il ne peut résister.
Ces agents s'appellent «les appâts» et parmi eux, Diana Blanco est le meilleur élément. Lorsqu'elle découvre que sa soeur, qui a choisi d'embrasser la même profession, vient d'être enlevée par le Spectateur, un dangereux psychopathe qui terrorise la ville, elle mène une lutte contre la montre qui la conduira directement jusqu'à l'antre du monstre. C'est du moins ce qu'elle croit. Subversif, inquiétant, inventif, subtil, J.
José-Carlos Somoza est ici à l'apogée de son art.
"Je suis tombé amoureux d'une femme inconnue" : c'est par cette dernière phrase qu'un écrivain a portée sur son manuscrit, avant l'accident qui lui a fait perdre la mémoire, que tout finit et tout commence. Auteur et lecteur jouent de concert ; ils ne disposent que du texte pour résoudre toutes les énigmes.
Menacé de potence, un homme raconte la fièvre de l'or dans les entrailles de la jungle congolaise. Après "La Peau froide", une nouvelle expédition au coeur des ténèbres, une insolite rencontre avec une "autre" à la peau chaude.
A bord du Grand Train, puissant, immense, tout de verre et d'acier.
En échange de la vie des passagers, un modeste employé accepte de devenir le dépositaire d'un terrible secret : l'emplacement de la clé qui pourrait détruire Dieu. Or, l'Homme craint Dieu et Dieu ne craint que la clé. Terreur, mystère, fantastique, tous les genres se mêlent dans ce voyage hallucinant à travers les zones d'ombre de la foi d'où l'on revient avec une seule certitude : cet écrivain est diabolique.
Puissant, immense, tout de verre et d'acier, le Grand Train de 7h45 vient de s'ébranler à destination de Hambourg, quand, à son bord, le modeste employé Daniel Kean distingue une flaque rouge de sang aux pieds d'un passager. Pour déjouer l'attentat imminent, le jeune homme amorce le dialogue avec le kamikaze agonisant qui lui susurre quelques mots à l'oreille. Le voilà dépositaire malgré lui d'un effroyable secret : l'emplacement de la «Clé» qui pourrait détruire Dieu, détruire surtout la crainte qu'il inspire aux hommes.
Flatté, menacé ou manipulé par deux bandes rivales qui se disputent cette boîte de Pandore, Daniel s'immerge dans un univers peuplé d'ombres, traverse des ténèbres et affronte des mythes et des divinités archaïques. Tels Verne, Stevenson ou Lovecraft, José Carlos Somoza conduit ce thriller futuriste vers des terres inexplorées, des continents entourés de marais, des océans contenus dans des cercueils de verre, orchestrant l'éternelle bataille, ici magistralement renouvelée, entre les armées du bien et du mal.
De ce voyage hallucinant dans les méandres de la foi, on revient riche d'une seule certitude : ce «pour ou contre» Dieu qui a forgé notre conscience d'être au monde, cette croyance ou le déni qui règlent nos vies, il faudra admettre qu'ils reposent sur la seule puissance fabulatrice des hommes. Un postulat bâti sur une légende !
Trakl est le poète maudit de la langue allemande. Poète expressionniste, considéré comme l'un des plus grands, Trakl fascine par la puissance symbolique de son univers, par la densité et l'obscurité de son langage poétique, par sa quête vaine et violente du sens. Ce volume est consacré aux premiers poèmes de Trakl, dont la majeure partie n'a pas été publiée de son vivant.
Poète expressionniste, considéré comme l'un des plus grands, Trakl fascine par la puissance symbolique de son univers, par la densité et l'obscurité de son langage poétique, par sa quête vaine et violente du sens.
Après «Duel d'escargots», un album jeunesse magnifiquement illustré par Sonia Pulido, plein d'humour et d'ironie, qui interroge subtilement la question de la cohabitation entre hommes et animaux. En l'occurrence, c'est un morse qui atterrit dans le jardin d'une famille bien tranquille. Difficile pour eux de garder leur calme, car alimenter une telle bête requiert une incroyable quantité quotidienne de poissons et de crustacés... Sans compter qu'il faut trouver un endroit pour lui donner un bain, lui ménager une place pour dormir, et nettoyer ses diverses déjections à la taille imposante... Mais tous finissent par se prendre d'affection pour ce morse mystérieusement échoué chez eux. Ils vont tout mettre en oeuvre pour découvrir d'où il vient. Jusqu'à commander une montgolfière pour le raccompagner dans le grand Nord!