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Actes Sud
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Du baseball à la bombe atomique, ce roman monumental en huit parties dissèque les terribles peurs et les émotions du peuple américain, de l'après-guerre au troisième millénaire.
De la chronique des vies ordinaires prises dans l'étau de la guerre froide à la grande , et petite , histoire de la bombe atomique, du légendaire match de baseball disputé à New York en 1951 à l'épilogue crépusculaire en Asie centrale, Outremonde couvre le dernier demi-siècle de l'histoire américaine.
Sur l'immense scène du roman, dans un foisonnement d'intrigues, certaines des figures qui ont marqué cette période , J. Edgar Hoover, Frank Sinatra, entre autres , croisent et recroisent les personnages de la fiction. Leurs voix, mêlées, construisent une polyphonie que DeLillo dirige et organise jusque dans ses plus subtiles modulations.
Fondant au creuset de son écriture le tout-venant de notre monde, les rebuts de son histoire industrielle comme les errements de son histoire politique, DeLillo fait surgir une éblouissante oeuvre d'art, l'autre côté, obscur et souterrain, de l'humanité contemporaine.
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New York, avril 2000. Bloqué dans la somptueuse limousine par un embouteillage géant qui paralyse Manhattan, Eric Packer, Golden boy de vingt-huit ans, assiste au crépuscule du système qui a porté sa compagnie au firmament de la galaxie Wall Street.
Les yeux rivés sur les cours d'un monnaie dont il a parié la chute et qui remonte contre toute attente, tétanisé par l'irruption dans son monde virtuel d'un réel ensauvagé qui embrase les rues de la ville, Packer accède, en vingt-quatre heures d'une initiation spectaculaire, aux codes qui détiennent le secret de son assassinat annoncé.
Concentrant dans un espace littéraire superbement inédit tous les langages où se profère l'inquiétant scénario global du monde contemporain, Cosmopolis fait du présent une fable, du futur une histoire et de l'archaïque, peut-être, notre étrange avenir.
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En cette matinée du 11 septembre 2001, il y a, dans la main de Keith, masqué de cendres, criblé d'éclats de verre et revenu d'entre les morts dans l'appartement de son ex-épouse, Lianne, une mallette qui ne lui appartient pas et que sa main de rescapé serre de toutes ses forces.
Tandis que Keith se rapproche et s'éloigne d'une autre femme rencontrée dans l'enfer des tours, Lianne s'abandonne à l'inquiétude que lui causent l'attitude farouche de son fils, l'atelier d'écriture pour malades d'alzheimer dont elle a la charge, l'Homme qui Tombe, ce performeur que la police traque, la santé de sa mère qui vit depuis des années une incompréhensible liaison avec un mystérieux Européen toujours entre deux avions, entre deux univers...
Affrontant, avec les seules armes de son art, un monde en morceaux dont la représentation s'est perdue avec les attentats du 11 Septembre, Don DeLillo donne à voir les ressorts brisés de la belle machine humaine - psychisme, langage et corps impuissant confondus. Voyage au coeur de notre histoire commune, exploration magistrale des effets et des causes d'une catastrophe, ce roman fraye le chemin d'une catharsis qui autorise à regarder en face le Mal dans tous ses inévitables et fulgurants avènements.
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En nous lançant aux trousses de David Bell, l'inquiet et séduisant narrateur du roman, Don DeLillo nous entraîne dans les arcanes d'une société où l'on bascule facilement du confort de l'establishment au vagabondage, sous l'influence de mythes, fantasmes et obsessions auxquels se raccrochent les personnages irrésistibles qui peuplent cette aventure.
Premier roman de l'écrivain reconnu qu'est aujourd'hui Don DeLillo, Americana apporte une nouvelle preuve que l'Amérique est encore et toujours à découvrir.
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Un universitaire à la retraite accueille sans enthousiasme un jeune cinéaste souhaitant le filmer pour évoquer sa collaboration scientifique avec le Pentagone pendant la guerre d'Irak. Radiographie de notre civilisation postmoderne à travers un face à face beckettien dans le désert californien.
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Les personnages de ce roman sont des Américains, employés par des multinationales qui essaiment dans les régions les plus névralgiques du globe. Entre aéroports et cités millénaires, ils apprennent à côtoyer la menace du terrorisme des années 1970. L'un de ces nouveaux nomades, entraîné par sa fascination pour une secte criminelle et par sa passion pour la mystique du langage, se livre à une périlleuse enquête qui donne peu à peu un double spectacle : celui de l'Amérique cherchant à s'expliquer le monde, et celui du monde apparaissant, à travers pérégrinations et péripéties, comme une tentative d'explication de l'Amérique. Avec Les Noms, publié en 1982 aux Etats-Unis, Don DeLillo imposait son impressionnante puissance visionnaire et signait un grand roman politique paranoïaque et labyrinthique.
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Dans ces neuf nouvelles rédigées sur plusieurs années, Don DeLillo évoque diverses formes de malaise et d'effroi à l'oeuvre chez l'homme contemporain. Chacune apparaît comme une allégorie cryptée de l'éternelle angoisse métaphysique qui est, aujourd'hui comme hier, le lot de tout individu.
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Moon, khomeiny, mao - vu par andy warhol -, le terrorisme et le fanatisme, l'écrivain et son éditeur, une photographe, une téléphage, un archiviste monomane : mao ii prend thèmes et personnages au piège d'une illusion romanesque impitoyable, où la fin du xxe siècle peut se contempler, fascinée et inquiète.
Avec la virtuosité qu'on lui connaît, delillo métamorphose en une fiction vertigineuse des problématiques aussi fondatrices que la politique à l'échelle internationale, le rôle des médias, la prégnance de l'image, son statut et sa multiplication dans les sociétés contemporaines.
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Rock-star et messie en herbe, Bucky Wunderlick, en proie à une crise spirituelle, lâche son groupe au beau milieu d'une tournée pour aller se terrer dans un appartement minable de l'East Village de New York, afin d'échapper à la machine infernale d'un système dont il a jusqu'alors parfaitement joué le jeu.
Pendant que les fans en délire aspirent au retour sur scène de leur idole charismatique, Bucky, moins coupé de ses semblables qu'il ne l'aurait souhaité, se voit mis en demeure, par divers interlocuteurs plus ou moins bien intentionnés et diversement amateurs de substances illégales, de déchiffrer la partition inédite composée à son intention par un monde déviant et éminemment toxique, capable de le manipuler jusqu'à attenter à son intégrité psychique.
Contemporain d'une époque - le début des années 1970 - dont il reflète les cauchemars et les hallucinations, Great Jones Street constitue une pénétrante approche des arcanes d'une pop culture au sein de laquelle s'inaugure la fusion de l'art, de la loi du marché et de la décadence urbaine.
Sur les origines d'une scène culturelle toujours prégnante et dont la mythologie ne cesse de donner lieu à des revivals en tout genre, Don DeLillo apporte ici, loin des clichés qu'engendrent de pures récupérations mercantiles, un témoignage aussi authentique que visionnaire.
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Pammy et Lyle Wynant sont au bord de la rupture quand leur route croise celle d'un groupe de terroristes. Cette rencontre fait basculer leur classique destin de couple moderne. Conciliabules et obsessions sexuelles font bientôt d'eux des "joueurs" aveugles et impuissants, emportés dans une spirale qu'ils ignorent et qui risque pourtant d'engloutir tout un pan de la société américaine.
C'est avec une magistrale autorité que ce roman de Don DeLillo met en évidence, selon le mot de John Updike, "les sinistres ambiguïtés" de l'Amérique ainsi que l'écart sans cesse croissant entre la vie et le sens que peut lui donner une société à la dérive. Le temps écoulé depuis sa première parution, en 1977, n'a fait que souligner l'angoissante et visionnaire pertinence de Joueurs dont l'un des protagonistes est le World Trade Center lui-même...
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Une variation beckettienne sur le corps, l'art et la mort qui explore les abîmes de la conscience, du langage et du temps, à travers les personnages de Rey Robles, réalisateur de deux films-cultes, mais aujourd'hui sur la touche, et de sa troisième femme Lauren Hartke, qui pratique le body-art.
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«Il existe un film. Pellicule intacte. Un seul exemplaire. L'original de la caméra. Pris à Berlin, en avril, en l'an 1945.» Dès lors que sa possible présence à New York est évoquée, ce film pornographique, dont le héros - selon la rumeur - serait le Führer lui-même, devient l'objet d'une quête effrénée. Les chiens galeux - un antiquaire spécialisé, un sénateur aux collections très particulières, un «industriel» du porno, trois dangereux vétérans du Viêt-nam - se mettent en chasse.
Don DeLillo, en maître du thriller politique et en observateur acéré de l'envers d'une certaine Amérique, raconte alors les manipulations scabreuses, les affaires véreuses et les malversations de toute nature, dénonçant avec violence les réseaux et les pouvoirs cachés dans un monde où l'image a pris en otage le réel.
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Jeune mathématicien surdoué, Billy doit décrypter, émis depuis une lointaine étoile, un incompréhensible message dont la «formule» a tenu en échec des sommités scientifiques rassemblées dans un centre de recherches planté en plein désert. L'innocent génie de Billy se trouve bientôt confronté aux délires d'une communauté de savants fantasques où rivalisent les égarés de l'interprétation du monde et les extrémistes de la rigueur scientifique. Tous ont cependant en commun la volonté de soumettre au langage de leurs disciplines l'énigme de l'univers. C'est ainsi que se déchaînent les forces contradictoires de l'ordre et du désordre. Jusqu'à la perte de contrôle. Et, du rire à la terreur, jusqu'à l'ébranlement d'une raison toujours prête à pactiser à nouveau avec son dangereux double «sauvage».De ce voyage au centre du cerveau et de ses fictions à bord d'une aussi périlleuse nef des fous, nul ne saurait revenir inchangé.
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Buvez du cacao Van Houten !
Ornela Vorpsi
- Actes Sud
- Romans, Nouvelles, Recits
- 31 Août 2005
- 9782742756490
J'ai découvert à seize ans dans les vers de Maïakovski un fait historique, une anecdote qui m'a marquée pour toujours.
La société Van Houten, déjà réputée à l'époque pour l'excellence de son cacao (nous sommes en 1910), eut une idée macabre et géniale : acheter le dernier voeu d'un condamné à mort pour promouvoir sa sombre poudre. En guise de dernière volonté, l'homme face à la foule devait crier le slogan "Buvez du cacao Van Houten !". Sa famille recevrait en contrepartie une coquette somme d'argent la mettant pour quelque temps à l'abri du besoin.
L'homme cria. Mon âme d'adolescente aussi. Bien des événements se sont produits depuis lors, mais la phrase "Buvez du cacao Van Houten !" demeure en moi comme une pierre dans les fondations d'une maison. Je ne pouvais donner un autre titre à ce livre dont les histoires ramènent toutes à cette boisson fascinante qu'est l'être humain, capable de se vendre jusqu'au dernier souffle. J'avais une promesse à tenir, gardée longtemps secrète : envers l'homme qui a crié, envers l'entreprise qui a acheté, envers l'humanité qui me peine.
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Dans un village de Lombardie, un petit garçon ouvre les portes de son univers farfelu, caustique et onirique. Un retour en enfance dans l'Italie des années 1970-80.
Un petit garçon découvre le monde des adultes, ses incohérences et ses injustices, et livre, en même temps que son appréhension, son appréciation de tout ce qui l'entoure. Cela donne une suite de petites histoires, tantôt drôles, tantôt émouvantes, parfois hilarantes, qui donnent le monde à voir par les yeux d'un enfant - et le monde, pour cet enfant-là, c'est l'Italie des années 1970-80.
En même temps que des souvenirs et des pensées très intimistes - la découverte de son corps, ses rapports avec les autres enfants et avec les adultes, ses peurs et interrogations -, il commente aussi les transformations sociales - l'apparition de l'héroïne à la fin des années 1970, les disques vinyles, les inégalités entre les riches et les pauvres, la famine, la maladie, la misère... - et les progrès technologiques - dont les produits les plus fascinants pour son jeune âge sont sans doute les jeux vidéo, les calculatrices à cristaux liquides, la télé couleur...
Laissant libre cours aux histoires les plus farfelues (croyances populaires ou inventions), le récit du jeune narrateur brasse réalité et fiction (sorcières, monstres, anges, robots...) dans un joyeux mélange qui rend compte avec une incroyable justesse de ses préoccupations et de sa sensibilité. Douce, comique, ingénue, désespérée, irrésistible ou angoissée, sa petite voix parle à l'enfant qui sommeille en chaque lecteur, et exhume les souvenirs et les impressions que son existence d'adulte a enfouis.
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Un pionnier note dans son journal les petit actes de la vie commerçante. Mais peu à peu la violence et la haine, qui opposent Indiens et Blancs, s'introduisent entre les mots, entre les ventes et les achats.
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Dix dollars, c'est le prix que Red, le maquereau, offre au jeune narrateur de ce livre pour être averti quand Hannah, que le souteneur s'est promis de livrer à la prostitution, rentrera chez son père, le rabbin. Ainsi commence pour cette douce créature une descente aux enfers qui nous entraîne à New York, au début du siècle, dans le milieu des juifs qui ont émigré de Russie avec leurs traditions et leurs passions politiques. Et c'est sans doute cet univers clos qui donne au roman de Hugh Nissenson un pittoresque si inquiétant. On retrouve ici, de surcroît, la sobriété de narration et d'écriture de l'Arbre de vie, paru chez Actes Sud en 1988, un ton irrésistible, le ton Nissenson.
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En cette matinée du 11 septembre 2001, il y a, dans la main de Keith, masqué de cendres, criblé d'éclats de verre et revenu d'entre les morts dans l'appartement de son ex-femme, Lianne, une mallette qui ne lui appartient pas et que sa main de rescapé serre, mécaniquement, de toutes ses forces.
Tandis que Keith se rapproche et s'éloigne d'une autre femme rencontrée dans l'enfer des tours, avant de décider de finir sa vie assis devant une table de jeu dans le désert de Las Vegas, Lianne dérive entre l'inquiétude que lui causent l'attitude farouche et réticente de son propre fils, l'atelier d'écriture pour malades d'alzheimer dont elle a la charge, l'Homme qui Tombe, ce performeur que la police traque, la santé de sa mère qui vit depuis des années une incompréhensible liaison avec un mystérieux Européen, marchand d'art toujours entre deux avions, entre deux univers...
Affrontant, avec les seules armes de son art, un monde en morceaux dont la représentation s'est perdue avec les attentats du 11 Septembre, Don DeLillo donne à voir les ressorts brisés de la belle machine humaine - psychisme, langage et corps impuissant confondus. Voyage au coeur de l'ADN de notre histoire commune, exploration magistrale des effets et des causes d'une catastrophe, ce roman fraye le chemin d'une catharsis qui autorise à regarder en face le Mal dans tous ses inévitables et fulgurants avènements.