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OLIVIER SERS
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Les Métamorphoses d'Ovide (43 av. J.-C.-17 ap.) sont pour la poésie latine une sorte de livre des records, de longueur (11995 vers évoquant ou narrant 250 métamorphoses en quelque 150 épisodes), mais aussi de variété des genres, des styles et des procédés narratifs. Couvrant toute l'histoire du monde, du chaos originel au temps d'Auguste où écrit le poète, sorte d'oeuvre-univers dont la structure labyrinthique fait un véritable et fascinant palais des mirages, "Légende dorée" ou "Vatican du paganisme", "Mille et une nuits de l'Antiquité" elles s'ouvrent sur un récit de la Genèse et s'achèvent, après un long et passionnant prêche philosophique prononcé par Pythagore (569-475 av. J.-C.), sur la promesse de divinisation de l'empereur régnant et d'immortalité du poète, après avoir offert au lecteur, sans jamais l'ennuyer, une profusion de récits épiques et de contes burlesques, édifiants, émouvants ou galants dont la postérité n'a cessé de recycler les inépuisables joyaux.
Olivier Sers a traduit Ovide, entreprise sans précédent, vers pour vers, en 11995 alexandrins classiques restituant fidèlement le phrasé et la frappe poétique des hexamètres latins. Pour la première fois le lecteur moderne des Métamorphoses est placé dans la situation même du lecteur antique.
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« L´épopée virgilienne n´est jamais languissante, elle a de la fluidité et du rythme ; avant même de saisir la beauté d´ensemble de l´oeuvre, nous percevons tout de suite, ligne à ligne, que l´écriture de l´Énéide est une des plus limpides et raffinées qui soit, semée de vers dont la pureté, l´opalescence et l´émotion donnent le frisson ».
Paul Veyne
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L'Âne d'or ou Les Métamorphoses
Apulée
- Les Belles Lettres
- Classiques En Poche
- 12 Juin 2007
- 9782251799933
Jubilant dans le baroque aux confins de l'érotisme, du fantastique et de la mort, Les Métamorphoses d'Apulée (IIe siècle), seul roman latin dont nous possédions le texte intégral, racontent à la première personne les tribulations d'un naïf trop curieux qu'une opération de sorcellerie ratée a transformé en âne mais qui n'en pense pas moins, et tissent dans tous les styles la trame parodique d'une comédie humaine dont le dénouement est procuré par l'intervention d'Isis-Reine, Déesse Éminentissime. "Ce livre est un chef-d'oeuvre. Il me donne à moi des vertiges et des éblouissements ; la nature pour elle-même, le paysage, le côté purement pittoresque des choses sont traités là à la moderne et avec un souffle antique et chrétien tout ensemble qui passe au milieu. ça sent l'encens et l'urine, la bestialité s'y marie au mysticisme, nous sommes bien loin encore de ça nous autres comme faisandage moral." (Gustave Flaubert, 1852)
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Les Métamorphoses d'Ovide (43 av. J.-C.-17 ap.) sont pour la poésie latine une sorte de livre des records, de longueur (11995 vers évoquant ou narrant 250 métamorphoses en quelque 150 épisodes), mais aussi de variété des genres, des styles et des procédés narratifs. Couvrant toute l'histoire du monde, du chaos originel au temps d'Auguste où écrit le poète, sorte d'oeuvre-univers dont la structure labyrinthique fait un véritable et fascinant palais des mirages, « Légende dorée » ou « Vatican du paganisme », « Mille et une nuits de l'Antiquité » elles s'ouvrent sur un récit de la Genèse et s'achèvent, après un long et passionnant prêche philosophique prononcé par Pythagore (569-475 av. J.-C.), sur la promesse de divinisation de l'empereur régnant et d'immortalité du poète, après avoir offert au lecteur, sans jamais l'ennuyer, une profusion de récits épiques et de contes burlesques, édifiants, émouvants ou galants, dont la postérité n'a cessé de recycler les inépuisables joyaux.
Olivier Sers a traduit Ovide, entreprise sans précédent, vers pour vers, en alexandrins classiques restituant fidèlement le phrasé et la frappe poétique des hexamètres latins. Pour la première fois le lecteur moderne des Métamorphoses est placé dans la situation même du lecteur antique.
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Les Colloques : Dialogues de la vie courante, propres non seulement à polir le langage de la jeunesse mais à édifier ses moeurs
Erasme de Rotterdam
- Les Belles Lettres
- Le Miroir Des Humanistes
- 18 Décembre 2024
- 9782251456249
Voici un livre d'un genre littéraire non identifié, fruit du hasard et de l'occasion, entamé par le jeune Érasme pour ses élèves et regroupant dans sa version finale 62 dialogues, mis en scènes dans des décors de préau d'école, de salle d'attente de lignes de coche, de réfectoire d'auberge, de pavé de carrefour, de carreau de halle, de parvis d'église, de sacristie, de bibliothe'que, de banquet, d'alco^ve ou de chambre de bordel.
Farcis de pastiches, de philologie, de métrique, d'exége'se, d'apologétique, d'humour, de calembours, fourre-tout de brouillons et d'érudition, ils sont le journal d'une vie, d'un sie'cle, d'un monde, un livre-univers, traduit intégralement pour la première fois... le lecteur curieux y trouvera même la source de la « Tirade des nez » de Cyrano de Bergerac !
Avocat renommé, Olivier Sers s'est fait une spécialité des « intraduisibles » latins tels Catulle, Ovide, Pétrone, Juvénal, Apulée, Marulle ou Second. Les Colloques manquaient au tableau.
Danielle Sonnier, experte en lettres classiques, a assuré la très complexe révision de l'ouvrage avec Jean-Christophe Saladin, historien. -
Juvénal (60-140) se plut à opposer la dépravation de son temps aux moeurs plus chastes et droites des Romains de la République. Après s'être voué d'abord à la rhétorique, cet ami de Martial commença en effet à composer des satires vers l'âge de quarante ans, lorsque la chute de Domitien, puis le règne de Trajan et surtout d'Hadrien lui permirent d'exprimer le fond de son coeur en dénonçant surtout les abus dont il était témoin dans un art partagé entre le réalisme et l'outrance, l'emphase déclamatoire et la concision du proverbe. Juvénal fut poète politique, doublé d' un véritable philosophe et d'un moraliste d'inspiration stoïcienne.
Son oeuvre est un peu plus importante que celle de Perse : seize satires, dont les premières attaquent des travers précis et dont les dernières développent des thèmes moraux plus généraux. Ainsi la troisième satire évoque les embarras de la Ville, la sixième les femmes, la huitième les nobles ou la dixième les voeux...
Cette nouvelle traduction permet d'apprécier la souplesse de la composition des Satires en même temps que leur véhémence, tout en parachevant le travail entamé par Olivier Sers avec La Fureur de voir (Belles Lettres, 1999) et sa nouvelle traduction, très remarquée, dans la même collection, du Satiricon de Pétrone (2001).
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Les tragédies de Sénèque ont inspiré directement, et parfois littéralement, Shakespeare, Corneille et Racine, et pourtant, jusqu'au XXe siècle, on les tenait pour injouables et leur réputation était exécrable auprès des critiques.
Tout a changé à partir de 1932 où Georges et Ludmilla Pitoëff ont monté Médée, suscitant l'enthousiasme d'Antonin Artaud qui dès lors vit en lui « le plus grand auteur tragique de l'histoire [...]. Je pleure en lisant son théâtre d'inspiré, et j'y sens sous le verbe des syllabes crépiter de la plus atroce manière le bouillonnement des forces du chaos ».
Aujourd'hui, on ne se pose plus la question de savoir si Sénèque est jouable, on le joue.
L'écriture versifiée est un élément scénique majeur de ces textes dont une grande partie était chantée, voire dansée. C'est entre autres pour cette raison qu'on les trouvera traduits ici, non seulement vers pour vers, mais avec la même variété métrique que dans le texte original.
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Récurseur du "roman" (avec L'Âne d'or d'Apulée), le Satiricon, dont ne nous sont parvenus que de larges extraits et que le film de Fellini a contribué à populariser, est l'oeuvre d'un auteur dont nous ne connaissons que la date de la mort (66 après J.C.). Il dut, semble-il, se suicider après avoir perdu l'estime de Néron, non sans avoir composé un libelle contre ses débauches.
Son narrateur est Eucolpe, qui va d'aventure en aventure dans une ville de la côte, accompagné de son ami Ascylte et de son esclave, le petit Giton (dont on connaît la postérité lexicale). Rejoints par le poète Eumolpe, ils embarquent et font naufrage près de Crotone. Trois temps forts rythment le récit : le repas de Trimalcion, la légende de la veuve d'Ephèse, le séjour à Crotone.
Aux bas-fonds et auberges mal famées arpentés par les déclassés, font écho les dévergondages de la haute société impériale, le tout raconté avec bonhomie, ironie ou parfois naïveté mais aussi parodie et persiflage.
C'est avec le Satiricon que, pour la première fois, un latin "vulgaire", parlé, accède au statut de langue écrite.
Le texte latin est celui établi en son temps par Alfred Ernout, soigneusement révisé par le traducteur, qui donne en annexe la liste et les raisons des variantes retenues.
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De l'amour ; les amours, l'art d'aimer, les remèdes à l'amour
Ovide
- Les Belles Lettres
- Romans, Essais, Poesie, Documents
- 10 Mai 2016
- 9782251445885
Marié trois fois, époux fidèle mais ayant vécu deux longues périodes de célibat, Ovide passe pour un expert en sexualité grâce à son Art d'aimer (Ars amandi), dont le succès ne s'est pas démenti en deux mille ans grâce à sa réputation de poème « érotique ». En réalité L'Art d'aimer, écrit pendant le second célibat, est indissociable de son complément et antidote Les Remèdes à l'amour, composé à la même époque. Et ces deux ouvrages, rédigés ironiquement en forme de traités, tirent leur substantifique moelle des Amours, carnet de jeunesse datant du premier célibat, amputé par l'auteur des deux cinquièmes par rapport à sa première édition (perdue), mais foisonnant encore d'une grande variété de récits narrés avec la même froideur que si l'auteur s'était pris lui-même pour objet d'analyse scientifique. Ainsi, cette trilogie mérite bien d'être titrée de De l'amour, d'autant plus qu'Ovide y dépasse l'objectif que Stendhal se fixera dix-huit siècles plus tard : non content d'observer et de décrire le sentiment amoureux (cristallisation incluse), il le dompte, le domine, offrant à ses élèves des deux sexes, sous l'apparence d'un pittoresque et plaisant badinage, tous les éléments d'une diététique des passions résolument moderniste, libertaire et morale.