Paris, sous le Second Empire. Des centaines de maisons sont rasées et des quartiers réduits en cendres. Alors que le vieux Paris s'effondre sous les ambitions du baron Haussmann, de nombreux Parisiens protestent sans parvenir à infléchir les ordres d'expropriation. Dans sa maison de la rue Childebert, à l'ombre de l'église Saint-Germain-des-Prés, Rose Bazelet mène une vie paisible, rythmée par la lecture du Petit Journal, les visites à Alexandrine, sa locataire et amie fleuriste du rez-de-chaussée, les soins de Germaine et Mariette ses domestiques dévouées. Jusqu'au jour où elle reçoit une lettre de la préfecture, la sentence tombe : le tracé du boulevard St Germain passe par chez elle, rue Childebert. Liée par une promesse faite à son défunt mari, Armand, Rose ne peut envisager de quitter la demeure familiale. Déterminée à résister jusqu'à son dernier souffle, elle confie à Armand, son amour disparu, son combat quotidien. De lettres en lettres, elle replonge dans son passé et dévoile peu à peu un secret qu'elle a gardé pendant plus de trente ans. Dans ce roman épistolaire, Tatiana de Rosnay nous entraîne au coeur d'un monde où les petits métiers, herboriste, relieur, chiffonnier fleurissaient, et dont il ne reste que les vestiges. Tandis qu'une page de l'Histoire se tourne, Rose devient le témoin d'une époque et raconte le traumatisme suscité par ces grands travaux d'embellissement. Entre introspection et rédemption, ces lettres rendent hommage au combat d'une femme seule contre tous. Dans cette ode à la capitale, les maisons regorgent de secrets et les murs sont imprégnés de souvenirs.
Chaque génération dresse un nouveau portrait d'Hitler et pose, chaque fois, l'inéluctable question de la responsabilité du peuple allemand dans la mise en place du régime nazi. Cette nouvelle biographie ne se contente pas de répéter ce qui a déjà été dit sur l'accession du Führer au pouvoir. Car, comme l'affirme Peter Longerich, « contrairement à une vision largement répandue, les recherches sur le nationalsocialisme ne sont pas closes, et elles sont loin de l'être ».
Dans cette somme richement documentée, loin de vouloir rejeter la faute sur un système plutôt que sur un individu, Longerich revient sur l'incroyable et, selon lui, résistible ascension de celui qu'il dépeint comme ayant été à l'origine un « moins que rien » affligé d'un profond « sous-développement émotionnel ». S'il ne nie pas le machiavélisme naturel du personnage, il dissipe toute illusion quant à ses prétendues qualités de stratège politique, et montre comment son arrivée au pouvoir, sa prise de contrôle de l'armée et jusqu'à ses décisions les plus terribles ont autant été le fruit du hasard, de l'improvisation et de son tempérament velléitaire que de calculs tactiques.
En dépit de sa cruauté, voire de sa folie, Adolf Hitler n'était qu'un homme, avec toutes ses faiblesses et ses lâchetés, et c'est bien ce qu'il y a de plus terrifiant dans ce constat sans merci.
2006. Nicolas Duhamel souhaite renouveler son passeport. La démarche va se révéler aussi éprouvante que périlleuse. Ses parents étant nés à l'étranger, il doit prouver qu'il est bel et bien français. En prime, une stupéfiante découverte l'attend : son père n'est pas le fils de Lionel Duhamel, mais se nomme en fait Koltchine. Depuis vingt-quatre ans, Nicolas vit dans le mensonge. Pourquoi avoir savamment entretenu le secret ? Son père, surfeur hors pair, disparu au large de Guéthary quand il était encore enfant, n'est plus là pour lui répondre. Que savait-il d'ailleurs, ce père intrépide, des circonstances de sa naissance ? Quoi qu'il en soit, celles de sa mort en mer restent auréolées de mystère. Profondément secoué par ces révélations, qui ravivent la douleur de la perte, Nicolas se lance sur la piste de ses origines jusqu'à Saint-Pétersbourg. Contre toute attente, de cette enquête personnelle découlera un roman, publié sous le pseudo de Kolt, qui rencontrera un succès phénoménal et propulsera son auteur en tête des meilleures ventes.
2011. Un brin plus arrogant, un poil plus égoïste après trois ans sous les projecteurs, de Hollywood à Singapour, Nicolas Kolt a choisi de fêter l'anniversaire de sa fiancée au Gallo Nero, villégiature de rêve sur la côte toscane. Il espère y trouver l'inspiration pour son second roman, tant attendu (par ses parents, amis, lecteurs, éditeurs). Pendant trois jours où il croyait trouver luxe, calme et volupté, dans ce paradis pour happy few, Nicolas verra s'accumuler orages et périls, défiler sa vie et se jouer son avenir.
Clients inénarrables (du couple ostentatoire à la famille glamour), coulisses de l'édition (enchères et transferts), foire aux vanités (duel sur Facebook et Instagram du succès), jeux de séduction (professionnelle autant que sexuelle), Tatiana de Rosnay jongle avec les registres et les intrigues pour nous offrir le plus affriolants des romans à tiroirs. Réflexion sur l'identité mais aussi sur l'écriture, À l'encre russe démontre la puissance et la virtuosité de la romancière. Son spectaculaire roman gigogne marque le sacre de la reine du secret.
En douze chapitres, Marcus du Sautoy nous entraîne dans l'exploration du mystère des nombres premiers à travers un panorama historique des mathématiques et une galerie de portraits vivants de ses génies.
Les nombres premiers sont les particules élémentaires des mathématiques. Ils ne sont divisibles que par un et par eux-mêmes. Depuis des siècles, ces nombres donnent l'impression d'apparaître au hasard dans la suite des nombres entiers. Au XIXe siècle, les mathématiciens ont semblé mettre
un peu d'ordre dans ce chaos apparent et, en 1859, le mathématicien Bernhard Riemann (1826-1866) a formulé une hypothèse selon laquelle l'apparition des nombres premiers ne serait pas aléatoire : elle suivrait la partition d'un orchestre mathématique. Mais il n'a pas laissé de
démonstration. Depuis, ce problème reste l'un des plus grands mystères des mathématiques. Avec la Symphonie des nombres premiers, Marcus du
Sautoy nous entraîne, sur le mode d'une enquête policière, dans une histoire des mathématiques à travers les nombres premiers et le mystère de leur répartition.
Jeu ? Enjeu ? Les échecs fleurissaient déjà à la fin du xixe siècle, dans les cafés, les cercles intellectuels et au sein de l'élite russe. En 1917, les bolcheviques vont les utiliser à des fins de propagande : de distraction bourgeoise, gratuite, ils deviennent synonymes de discipline, de rigueur, et incarnent l'idéal révolutionnaire.
Avec la guerre froide, le jeu est érigé en symbole de la lutte entre les deux grands blocs. Les Soviétiques y excellent, et rares sont les champions du monde capitaliste, excepté le mythique Bobby Fischer, qui parviendront à battre les maîtres Botvinnik, Spassky, ou, plus près de nous, Karpov et Kasparov. Cependant, les joueurs d'échecs recèlent également une pépinière de la dissidence, façonnant des personnalités telles que Kortchnoï ou Sharansky. Daniel Johnson propose le récit des matchs les plus passionnants et les plus délirants de cette histoire contemporaine, entre raison suprême et folie douce.
Le 20 janvier 1942, la conférence de Wannsee réunit quinze délégués des principales institutions du IIIe Reich autour de la « question juive ». Si une part d'ombre subsiste autour de cet événement, il est considéré comme le point de bascule du régime nazi dans sa politique génocidaire. D'après l'historien allemand Peter Longerich, deux visions s'y sont affrontées quant au sort des juifs et l'élaboration de la Solution finale : celles de Himmler et de Heydrich. Wannsee est ainsi l'acmé de la confrontation de ces deux perspectives qui se cristallise autour des Mischlinge - les métis.
Mettant en lumière les tensions au sein de la direction de la SS, Peter Longerich s'attèle à démonter le mythe de la conférence de Wannsee. Il construit une lecture étayée et précise sur la coulisse de ce moment charnière de la Seconde Guerre mondiale.
« Une machine peut-elle peindre, composer de la musique ou écrire un roman ? Si elle parvenait à distinguer l'art de la banalité et de la platitude, une machine pourrait-elle apprendre à être créative ? Plus encore, serait-elle en mesure d'accroître notre propre créativité et de nous aider à saisir des opportunités que nous aurions manquées sans elle ?
Vous vous demandez peut-être pourquoi c'est un mathématicien qui vous invite à ce voyage. La réponse toute simple est que l'IA, l'apprentissage automatique, les algorithmes et le code sont tous fondamentalement mathématiques. Si vous voulez déterminer comment et pourquoi les algorithmes contrôlent la vie moderne, il vous faut comprendre les règles mathématiques qui les sous-tendent. Sinon, vous allez vous faire chahuter par les machines. » Prêts à embarquer pour une épopée intellectuelle aux confins de la science moderne ? Accessible et lumineux, Le Code de la créativité explore les rouages de l'intelligence artificielle et éclaire les ressorts de la création artistique.
L'univers est-il infini ? Qu'y avait-il avant le Big-Bang ? Où la conscience est-elle logée dans notre cerveau ?
Dans notre monde moderne, la science est reine : les découvertes scientifiques font régulièrement les gros titres et de nombreuses énigmes mathématiques, autrefois réputées indéchiffrables, sont désormais résolues. Dès lors, une question se pose : y a-t-il des limites à ce que l'on peut découvrir de l'univers physique ? Est-il possible qu'un jour, nous sachions tout ?
Ou existe-t-il des choses dont la compréhension nous sera à jamais inaccessible ?
Ce que nous ne saurons jamais nous entraîne dans une épopée intellectuelle aux confins de la science moderne. Accessible et lumineux, Marcus du Sautoy traite la question scientifique en détective.
Soixante-dix ans plus tard, nous vivons, hélas ! toujours à l'heure de Guernica. À jamais inscrit dans la mémoire collective par le tableau de Picasso, le bombardement de Guernica, le 26 avril 1937, représente un tournant majeur dans l'Histoire. Ce déchaînement de violence gratuite sur la petite ville basque, qui ne constituait pas un objectif militaire, bouleverse les consciences. Et en faisant basculer le conflit, ce premier acte de guerre véritablement médiatisé se révèle d'une terrible efficacité. Depuis, d'Hiroshima au 11 Septembre, les civils sont de plus en plus souvent des cibles intentionnelles. La guerre est parmi nous. Quelles répercussions ces conflits d'un nouveau type ont-ils dans le domaine de la propagande, de l'éthique et du droit international ? Comment faire face à cette nouvelle peur ? Ian Patterson, en démontant ce mécanisme de la terreur, nous éclaire.
Que savaient les Allemands de l'Holocauste ? Quelle représentation la propagande officielle donnait-elle de la « politique juive » nationalsocialiste et quelles informations filtraient hors des camps jusqu'à la population allemande ? L'ouvrage entraîne le lecteur dans une plongée vertigineuse au coeur du quotidien de l'Allemagne nazie de 1933 à 1945. Si la politique raciale, et plus particulièrement antijuive, n'obtenait l'approbation que d'un noyau dur, elle profitait aussi de l'indifférence de la population. Une indifférence coupable et, en fin de compte, meurtrière.
À ceux qui perçoivent encore le désastre écologique comme un fantasme incertain, le scientifique Tim Flannery raconte l'édifiante histoire du temps qu'il fait à travers le temps qui passe. À une rapidité inédite et folle, l'humanité a grillé les ressources planétaires, gâché les milieux naturels et déstabilisé avec une insouciance coupable des équilibres environnementaux complexes ; et cela à la faveur d'un modèle de développement économique lui-même en panne. Implacable essai de géopolitique environnementale, passionnant ouvrage de vulgarisation scientifique, superbe pamphlet néo-humaniste, l'ouvrage de Tim Flannery est le manifeste incontournable, poétique et vivifiant d'une génération qui prend son destin et celui des générations futures en main.
" Nous n'héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l'empruntons à nos enfants.
" Proverbe africain Ouragans, cyclones, inondations et canicules, le changement climatique est en marche. En cinquante ans, la calotte glacière s'est réduite de 20 %. Si nous ne faisons rien, il n'y aura bientôt plus de glace en été dans l'Arctique et un cataclysme bouleversera le monde que nous connaissons. Or nos comportements quotidiens sont responsables de 50 % des émissions de gaz à effet de serre à l'origine de ce dérèglement climatique.
Il est donc capital de se mobiliser, d'apprendre à vivre, à nous déplacer et à consommer différemment. Les Faiseurs de pluie, avec des solutions concrètes et simples, nous explique comment agir. En écrivant l'histoire du temps qu'il fait à travers le temps qui passe, Tim Flannery signe un passionnant essai de géopolitique environnementale, un superbe pamphlet humaniste, poétique et incontournable. A lire d'urgence et à faire lire : notre survie en dépend.