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Psychologie / Psychanalyse
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Qu'est-ce qu'un père ? Regards sur les paternités d'hier et d'aujourd'hui
Kevin Hiridjee
- Fayard
- Documents Fayard
- 2 Octobre 2024
- 9782213726861
Depuis quelques décennies, la paternité connaît des transformations immenses, mais silencieuses. Les pères réinventent leur rôle et renvoient aux oubliettes la figure paternelle traditionnelle. Cette évolution produit des résistances, des tensions et des questionnements. Suis-je un bon père ? À quel père ressembler ?Au fond, qu'est-ce qu'un père, aujourd'hui ?
Psychologue et psychanalyste, Kevin Hiridjee a vu passer dans son cabinet une multitude de pères. Qu'ils soient mariés, célibataires, homosexuels, veufs, divorcés, beaux-pères, infertiles ou donneurs de sperme... tous cherchent leur place à l'heure où les attentes à leur égard sont souvent contradictoires : donner de l'affection et affirmer son autorité, être présent tout en gardant une distance...
À travers les cas attachants de Serge, de Simon, d'Amir ou de Karim et de sa propre expérience de père et de fils, Kevin Hiridjee pose un regard neuf sur la paternité en s'appuyant à la fois sur l'apport de la psychanalyse (Freud, Lacan, Winnicott, etc.) et sur nos grandes références populaires. La paternité n'est ni une théorie ni un concept abstrait. Au contraire, être père est un apprentissage, une odyssée jubilatoire, une aventure.
Psychologue clinicien et psychanalyste dans une maternité, un centre de fertilité (CECOS) et un cabinet en ville, Kevin Hiridjee est aussi directeur de la publication de la revue Le Carnet psy. -
Un aileron de requin s'approche du littoral, un vautour se perche sur la balançoire d'un parc public : c'est la panique chez les parents. Pendant ce temps, les crues en Thaïlande libèrent des crocodiles dans les rues inondées et les méduses venimeuses pullulent dans tous les océans. Chez nous, dans l'obscurité de nos maisons, petites pestes et franches crapules guettent. Le frelon asiatique des pique-niques, les mygales à chaussettes, les serpents de jardin, les loups de banlieue, les vers et les chenilles processionnaires... les vilains règnent, tremblons !
Et si nous nous trompions ? Nos croyances sur le vivant scellent d'emblée le sort de ces créatures improbables. Or, si la phobie handicape, la peur peut se révéler utile. Associée à la curiosité, elle a ouvert à Nicolas Gilsoul les portes d'un autre monde. Sans a priori, mais un peu inquiet quand même, il est parti à la rencontre des rats, des silures, des requins bouledogues et des meutes sauvages. Guidé par celles et ceux qui ont dédié leur vie à ces bêtes, il a découvert leurs vrais pouvoirs et souvent aussi, leur grande fragilité. Il a bravé la peur et conclu de nouvelles alliances.
Les histoires qu'il nous conte, illustrées par son trait délicat, nous invitent à repenser notre rapport au vivant et envisager une co-existence apaisée à défaut d'une cohabitation parfois difficile à accepter. Ne craignons pas le lendemain.
Nicolas Gilsoul est architecte, docteur en sciences, professeur et paysagiste. Animé par son envie de partager et par son engagement pour le vivant, il intervient régulièrement sur les ondes et dans les amphithéâtres pour explorer de nouvelles cohabitations avec les créatures fantastiques qui peuplent notre monde. On le dit fabuliste, il est aussi chevalier des Arts et des Lettres et a reçu le grand prix de Rome. Son bestiaire prend vie sous sa plume et son crayon, retrouvez ses belles histoires dans ses deux autres livres chez Fayard : Bêtes de villes (2019) et Chlorophylle & bêtes de villes (2022). -
Dictionnaire de la psychanalyse
Elisabeth Roudinesco, Michel Plon
- Fayard
- 25 Janvier 2023
- 9782213725277
Élisabeth Roudinesco et Michel Plon Dictionnaire de la psychanalyse Riche de plus de six cents entrées, ouvrage de référence pour les professionnels et les étudiants comme pour le grand public, ce volume est le premier dictionnaire international qui traite de la psychanalyse sous tous ses aspects avec une approche à la fois historique, théorique et pratique : concepts, acteurs (théoriciens, praticiens, cas cliniques, intellectuels et artistes liés à son histoire), écoles et courants, maladies, techniques de cure, autres thérapies psychiques, histoire par pays, etc.
De très nombreux renvois, une bibliographie à chaque entrée, une chronologie de l'histoire de la psychanalyse dans le monde depuis ses origines et un index complètent cet impressionnant corpus, qui a été entièrement revu et mis à jour pour cette édition.
Nouvelle édition. -
Reconnaître la contribution majeure de quelques femmes exceptionnelles qui, de leur vie et leur oeuvre, ont marqué l'histoire de ce siècle, est un appel à l'unicité de chacun de nous, au dépassement de soi. Car au temps de la massification succède aujourd'hui le souci de singularité. Le Génie féminin s'inscrit dans cette perspective. Après Hannah Arendt : la vie, et avant Colette : les mots, voici Melanie Klein : la folie.
Adorée jusqu'au fanatisme dogmatique par ses disciples, honnie par ses détracteurs, Melanie Klein (1882-1960) apparaît comme la novatrice la plus originale de la psychanalyse. Alors que Freud centre la vie psychique du sujet sur l'épreuve de la castration et la fonction du père, Melanie Klein - sans les ignorer - les étaie d'une fonction maternelle, absente dans la théorie du fondateur. Pourtant, la mère ainsi révélée est loin de s'ériger en objet de culte, comme le prétendent trop facilement ses adversaires. Car c'est bien au matricide que Melanie Klein fut la première à penser. Capable dès la naissance d'un lien à l'objet (le sein, la mère), et habité de fantasmes aussi violents que réparateurs, l'enfant selon Melanie Klein a ouvert de nouveaux horizons à la clinique de la psychose et de l'autisme.
Pour avoir entendu plus nettement que quiconque l'angoisse, cette onde porteuse du plaisir, et élu le transfert et l'imaginaire comme terrains privilégiés de l'expérience analytique, Melanie Klein a fait de la psychanalyse un art de soigner la capacité de penser. Son oeuvre la situe ainsi au coeur le l'humanité pensante et de la crise moderne de la culture.
Julia Kristeva a publié aux éditions Fayard Etrangers à nous-mêmes, Les Nouvelles Maladies de l'âme, Sens et non-sens de la révolte, t. I et t. II, Le Génie féminin, t. I, Hannah Arendt, ainsi que trois romans : Les Samouraïs, Le Vieil Homme et les loups, Possessions.
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Réussir la séparation ; pour tisser des liens adultes
Moussa Nabati
- Fayard
- 12 Septembre 2018
- 9782213704548
La vie est une cascade ininterrompue de séparations. Il s'agit à chaque étape de tourner une page pour en commencer une nouvelle.
La séparation représente toujours une épreuve dans les trois sens du terme : elle est souffrance d'abord, ressentie telle une déchirure, test ensuite, révélant les failles et la solidité de l'individu, passage initiatique enfi n, occasion privilégiée de se reconstruire.
Pourquoi une rupture sentimentale, un licenciement, le départ des enfants devenus grands, la retraite, une perte d'argent ou celle d'un proche sont-ils vécus parfois si douloureusement ? Pourquoi certains s'enferment-ils dans des dépendances affectives ou addictions diverses : la nourriture, le sexe, les médicaments, les jeux vidéo... ?
Moussa Nabati montre, grâce aux riches témoignages de ses patients, que ces blocages ont pour origine l'échec de l'attachement premier à la mère ; la rupture de cette relation fondatrice maintient le sujet dans la fusion, l'empêchant de se lier aux autres de façon équilibrée ou de les quitter dans la sérénité. Toute angoisse de séparation, d'abandon, de solitude provient dès lors de la survivance des blessures anciennes. Seuls le retour à son intériorité, la pacifi cation de son passé et la réhabilitation de sa mère intérieure permettent de réussir à tisser enfi n des liens adultes.
Moussa Nabati est psychanalyste. Docteur en psychologie, il est l'auteur de nombreux ouvrages dont Le Bonheur d'être soi (Fayard, 2006-Prix Psychologies 2007 ; Le Livre de poche, 2008), Guérir son enfant intérieur (Fayard, 2008 ; Le Livre de poche, 2009) et Renouer avec sa bonté profonde (Fayard, 2016 ; Le Livre de poche, 2017). -
Pourquoi consacrer tant de temps à la cure par la parole quand les médicaments, parce qu'ils agissent directement sur les symptômes des maladies nerveuses et mentales, donnent les résultats plus rapides ? Les théoriciens du cerveau machine n'ont-ils pas en outre réduit en cendre les chimériques constructions freudiennes ? Dans ces conditions, la psychanalyse a-t-elle un avenir ?
C'est à ces trois questions qu'Elisabeth Roudinesco répond dans cet essai combatif, informé, résolument critique des prétentions contemporaines à convertir la science en religion et à regarder l'homme comme un automate.
Les médicaments ? Chacun sait que la France fait grande consommation de psychotropes pour soigner l'angoisse, la dépression, la folie, les névroses, et on ne saurait nier leur efficacité. Faut-il pour autant réduire la pensée à un neurone et confondre le désir avec une sécrétion chimique ?
Historienne, directeur de recherches à l'université de Paris-VII, vice-présidente de la Société internationale d'histoire le la psychiatrie et de la psychanalyse, Elisabeth Roudinesco a publié ses derniers livres chez Fayard. Notamment : Jacques Lacan, Esquisse d'une vie, histoire d'un système de pensée (1993), Histoire de la psychanalyse en France, 2 vol. (rééd.1994), Généalogies (1994), et, avec Michel Plon, Dictionnaire de la psychanalyse (1997).
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Vous en avez assez des étrangers? Vous êtes vous-même un étranger? Ou bien vous sentez-vous étranger dans votre propre pays? Ce livre s'adresse à vous, à votre douleur, à votre agacement.A l'heure où la France devient le melting pot de la Méditerranée, une question se pose, qui est la pierre de touche de la morale pour le XXIe siècle: comment vivre avec les autres, sans les rejeter et sans les absorber, si nous ne nous reconnaissons pas étrangers à nous-mêmes ?Ce livre invite à penser notre propre façon de vivre en étranger ou avec des étrangers, en restituant le destin de l'étranger dans la civilisation européenne: les Grecs avec leurs Métèques et leurs Barbares ; les Juifs inscrivant Ruth la Moabite au fondement de la royauté de David; saint Paul qui choisit de prêcher en direction des travailleurs immigrés pour en faire les premiers chrétiens, sans oublier Rabelais, Montaigne, Erasme, Montesquieu, Diderot, Kant, Herder, jusqu'à Camus et Nabokov qui ont chacun médité avant nous les merveilles et les malaises de la vie étrangère. Au coeur de cet avenir cosmopolite: les Droits de l'Homme sous la Révolution française, qui commence par honorer les étrangers avant de faire tomber la Terreur sur leurs têtes. En contrepoint: le nationalisme romantique et, pour finir, totalitaire. L' inquiétante étrangeté de Freud conclut ce parcours en suggérant une nouvelle éthique: ne pas intégrer l'étranger, mais respecter son désir de vivre différent, qui rejoint notre droit à la singularité, cette ultime conséquence des droits et des devoirs humains.
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Freud à Bloomsbury : Alix et James Strachey, passeurs de l'oeuvre en langue anglaise
Henriette Michaud
- Fayard
- Ouvertures Fayard
- 19 Janvier 2022
- 9782213718385
Voici l'histoire, presque le roman vrai, de James et Alix Strachey, passeurs de la psychanalyse en langue anglaise au début des années 1920. Ils appartiennent au groupe de Bloomsbury, une bande d'intellectuels et d'artistes dont Virginia Woolf et son mari Leonard, fondateur des éditions Hogarth, deviendront les figures phares.
James Strachey et sa femme Alix partent à Vienne en 1920 se former auprès de Freud à la psychanalyse et à la traduction. L'entente avec le fondateur est immédiate. Il leur confie des textes à traduire et discute avec eux du choix des termes. De retour à Londres, le couple achève la traduction des Cinq Psychanalyses de cas de Freud et la publie au coeur du Bloomsbury littéraire : à la Hogarth Press.
De façon inattendue, vingt ans plus tard, en 1946, l'aventure de traduction reprend. Après la mort de Freud, son fils Ernst souhaite une édition complète de référence et pressent James Strachey et Leonard Woolf, seuls à la hauteur de cette tâche pharaonique. A soixante ans, James, devenu un psychanalyste renommé, accepte de tout abandonner pour s'y consacrer, mais pas sans. Ce sera la Standard Edition en 24 volumes, achevée en 1966. Le rêve de Freud est exaucé : il est devenu un auteur anglais.
Cet ouvrage est à ce jour la seule et unique introduction au chef-d'oeuvre, sans égal même en allemand, que constitue la Standard Edition.
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Anorexie, boulimie ; les paradoxes de l'adolescence
Philippe Jeammet
- Fayard
- 15 Janvier 2013
- 9782213671628
5 à 13 % des adolescents sont victimes de troubles de la conduite alimentaire : 9 cas sur 10 sont des filles. Elles ont souvent tout pour plaire, tout pour réussir et vont pourtant s'enfermer dans une solitude profonde, prisonnières d'un comportement autodestructeur comparable à la toxicomanie.
« Ce dont j'ai besoin est ce qui me menace » : voilà sans doute le paradoxe caractéristique de l'adolescence. Cette contradiction que les anorexiques et les boulimiques ne parviennent pas à dépasser est au centre de leur comportement alimentaire. Mais ce n'est pas le seul paradoxe que présentent ces patientes : paradoxe de jeunes filles brillantes et lucides mais qui nient la gravité de leur état ; paradoxe d'une maladie addictive dans laquelle la satisfaction provient de la non-satisfaction du désir ; paradoxe de leurs relations aux autres dont elles ne peuvent ni se satisfaire ni s'affranchir Comment réagir face à l'anorexie et à la boulimie ? Philippe Jeammet nous propose une analyse en profondeur de ces pathologies de plus en plus répandues mais souvent niées par l'entourage proche. Il révèle, à travers de nombreux portraits, toute la vulnérabilité de ces patientes, expose leurs parcours souvent chaotiques et tente de comprendre les facteurs individuels, familiaux et culturels à l'origine de ces comportements. -
La puissance des bébés : stimuler leur cerveau dès le plus jeune âge
Nawal Abboub
- Fayard
- Documents Fayard
- 21 Septembre 2022
- 9782213722306
La puissance n'est pas un terme que l'on associe aux bébés. « Fragilité », « vulnérabilité », oui ; « puissance », certainement pas.
Pourtant, c'est bien ce terme qui vient à l'esprit, une fois ce livre refermé. Car cette exploration des derniers mois du foetus jusqu'à l'école maternelle nous révèle les incroyables compétences des jeunes enfants.
Saviez-vous que le bilinguisme de la mère a déjà un impact positif sur le développement langagier du foetus ? Que, à 6 mois, le bébé connaît déjà cinquante mots ? Que, à 9 mois, il a déjà des notions de grammaire de sa langue maternelle ? Que, avec de l'interaction, il y a de bons usages des écrans pour le jeune enfant ?
Les expériences vécues par les tout-petits vont les influencer profondément et laisser des traces indélébiles. Il ne faut donc pas attendre l'école, où les inégalités sont déjà majeures, pour les stimuler.
Nawal Abboub nous emmène, pas à pas, découvrir les recherches les plus marquantes de ces dernières années et des expériences de terrain inédites, pour que le cerveau des bébés n'ait plus de secrets. Ses conseils sont autant de clés permettant d'offrir à l'enfant le meilleur développement.
Une chose est sûre : vous ne verrez plus les bébés de la même manière ! -
Tout au long de son oeuvre, depuis Réflexions sur la question gay, en 1999, jusqu'à Principes d'une pensée critique, en 2016, mais déjà dans l'ouvrage biographique qu'il a consacré à Michel Foucault en 1989, Didier Eribon s'est attaché à élaborer une théorie historique, sociale et politique de la subjectivité : il s'agit de comprendre comment les individus et les groupes sont produits comme des sujets assujettis par de multiples formes de domination, ce qu'il appelle les " verdicts sociaux " , et comment ils peuvent résister aux pouvoirs et travailler à la transformation sociale.
Une telle démarche ne saurait se développer en se tenant simplement à l'écart de la doctrine psychanalytique. Elle doit entrer en conflit avec celle-ci, et mettre en question non seulement ses velléités normatives et ses tentations autoritaires, qui sont inscrites dans sa logique même, mais aussi son architecture notionnelle et sa conception du psychisme et de l'inconscient. C'est à cet effort pour " échapper à la psychanalyse " que sont consacrés les essais rassemblés dans ce volume.
Didier Eribon est philosophe et sociologue. Il est l'auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels Réflexions sur la question gay (Fayard, 1999, et Champs-Flammarion, 2012), Une morale du minoritaire (Fayard, 2001, et Champs-Flammarion, 2015), Retour à Reims (Fayard, 2009, et Champs-Flammarion, 2010), La Société comme verdict (Fayard, 2013, et Champs-Flammarion, 2014), Principes d'une pensée critique (Fayard, 2016, et Pluriel, 2019).
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Où sont passés les pères ? Les bouleversements de mai 1968, le mouvement féministe des années soixante-dix, une justice qui privilégie la mère dans la garde de l'enfant et une médecine qui, avec la procréation assistée, tend à se substituer au père, tels sont les jalons d'une évolution des moeurs sans précédent. Au cours de ces trente dernières années, la figure paternelle s'est peu à peu lézardée. Les conséquences en sont lourdes. Un nombre impressionnant d'enfants ne voient jamais leur père, la délinquance se développe dans les villes et les banlieues et les institutions prenant en charge la santé mentale de l'enfant sont débordées.
II devient urgent de redonner leur place aux pères et de redéfinir leur rôle dans l'épanouissement de l'enfant.
Etre père, ce n'est pas être un substitut de la mère. C'est occuper dans la vie mentale de l'enfant une place dont dépendent sa construction et sa santé psychique. Un enfant se conçoit autant dans des propos et des désirs partagés que dans un acte sexuel. Si le rôle de la mère est de porter l'enfant dans son corps, celui du père est de le porter dans ses pensées et ses désirs. Interdire à l'enfant de comprendre qu'il est le fruit du désir de ses deux parents, c'est le condamner à l'emprise d'un monoparentalisme dévorant, qui le prive de tout accès à l'autonomie et le rend incapable de s'intégrer à la société.
Ecoutant des enfants, des pères et des mères depuis plus de vingt ans, Didier Dumas montre, à travers les propos, les souffrances et les « folies » des petits et des grands, que cette méconnaissance du rôle du père dans la construction psychique et spirituelle de l'enfant est la première cause de tous ses désordres mentaux. Et que les troubles dus à la démission des pères se transmettent et se répètent, en s'aggravant, d'une génération à l'autre.
Psychanalyste d'enfants, Didier Dumas a longtemps travaillé avec Françoise Dolto. Il est l'auteur de La Sexualité masculine, Albin Michel, 1990. -
Tu aimes beaucoup ta mère, mais tu sais que tu ne pourras pas te marier avec elle.
Jamais.
À cause de ton père : tout le monde connaît le complexe d'Oedipe.
Parce que Freud l'a dit, et ton psy aussi.
Mais si tu lis ce livre, tu seras libre... et tu pourras enfin faire ce que tu veux.
Pépite d'humour illustré, ce livre apporte aux grandes questions de la psychanalyse des réponses claires, drolatiques et inspirées.
En quelques coups de crayon impertinents, il explique l'univers freudien aux parents, aux enfants et à tous les autres.
Un classique !
Louise Armstrong (1937-2008) a travaillé dans la publicité, milité pour la cause féministe et publié de nombreux livres pour adultes et pour enfants.
Les dessins humoristiques d'enfants récalcitrants et malicieux ont très tôt valu une grande renommée à Whitney Darrow (1909-1999), qui fut un des plus célèbres illustrateurs du New Yorker.
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L'enfant à haut potentiel est un enfant, comme les autres
Nelly Dussausse
- Fayard
- 9 Mars 2022
- 9782213720760
En racontant la vie quotidienne d'une école pour enfants et adolescents précoces et en réfléchissant aux mythes sur "l'esprit d'enfance" qu'ils soulèvent, Nelly Dussausse nous guide avec une grande sensibilité dans la compréhension des enfants à haut potentiel, dans toute leur essence et leur diversité.
On les dit « à haut potentiel intellectuel », ou encore « surdoués » ou « précoces » ... On les considère comme des élèves particulièrement performants destinés à faire partie de l'élite ou comme des enfants à problèmes, insolents, bizarres, voire inadaptés à l'institution scolaire. Tous ont passé un test de QI qui a permis de les classer dans cette catégorie, un chiffre qui ne donne aucune réponse ni aucune clé à des parents et des éducateurs souvent désemparés face à ces enfants, qui représenteraient 2 à 3% de la population scolaire en France.
Au-delà du mythe et des clichés, qui sont ces enfants ? Comment comprendre leur fonctionnement et les aider à trouver une vraie place, la leur, sans pathos ni fascination ?
Nelly Dussausse partage ici son expérience de directrice, de professeure et de mère. Douée d'une sensibilité et d'une empathie exceptionnelles, elle pose un regard bienveillant sur ces élèves qui, comme les autres, méritent de recevoir un accompagnement individualisé, respectueux de ce qu'ils sont et non de l'idée qu'on se fait d'eux.
Dans ce livre passionnant, nourri de nombreux témoignages d'enfants, d'adolescents et de parents, Nelly Dussausse montre aussi que les enfants à haut potentiel, par leur exigence de sens, amènent à repenser l'enfance et l'éducation de façon globale.
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Depuis plus de dix ans, Claude Halmos répond chaque semaine aux questions des auditeurs de France Info dans sa chronique « Savoir être ». Tous les problèmes de notre quotidien sont envisagés, des plus triviaux aux plus existentiels, des plus intimes aux plus publics : que faire face à un enfant qui triche en jouant ? Comment aborder les premières vacances en famille recomposée ? En quels termes parler de la mort d'un proche à un enfant ? Qu'est-ce que la « phobie scolaire » ? Quel est le rôle de l'école en cas de harcèlement ? Pourquoi dire « bonne année » ? En quoi les hommages nationaux aux victimes d'attentats sont-ils importants ?À mille lieues du prêt-à-penser actuel, refusant de donner des conseils clés en main et sans jamais céder à la facilité, Claude Halmos trace ici, d'une manière accessible à tous, le chemin qu'elle poursuit depuis des décennies dans sa pratique clinique et à travers ses livres : entendre véritablement ce que dit la personne afin de lui permettre de trouver les moyens d'avancer et de traverser une époque à bien des égards infiniment difficile. Ses réponses ne sont jamais celles auxquelles, spontanément, on se serait attendu, et pourtant, une fois qu'on les a lues, on n'en imagine pas d'autres.Ce recueil de près de deux cents chroniques diffusées entre 2011 et 2016 forme un manuel de mieux-vivre qui sera d'une grande aide à tous les lecteurs en quête de repères et d'intelligence en ces temps troublés.
Psychanalyste formée par Jacques Lacan et Françoise Dolto, Claude Halmos est l'auteur de nombreux livres, dont Parler, c'est vivre (NiL, 1997), L'Autorité expliquée aux parents (entretiens avec Hélène Matthieu, NiL, 2008), Dis-moi pourquoi. Parler à hauteur d'enfant (Fayard, 2012) et Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Faire face à la crise et résister (Fayard, 2014). -
Dans l'histoire officielle de la psychanalyse, Sabina Spielrein nest qu'un nom. Celui de la maîtresse de Carl Gustav-Jung, à l'origine de la rencontre entre le psychiatre suisse et Sigmund Freud.
Tout le reste a été oublié et ce qu'elle a apporté à la discipline, attribué à d'autres. Pourtant, Sabina Spielrein est l'une des premières femmes psychanalystes, à qui l'on doit un des plus grands concepts de la théorie freudienne - la pulsion de mort.
Née en 1885 dans une famille juive russe, d'un père violent et d'une mère dépressive, Sabina est internée alors qu'elle n'a que 19 ans. La mort de sa petite soeur a entraîné chez elle de graves troubles psychotiques dont elle guérit grâce à la cure par la parole.
À sa sortie de l'hôpital psychiatrique de Zürich, Sabina Spielrein est devenue une femme à l'intelligence remarquable, passionnée par la psychanalyse naissante qui l'a sauvée.
Si sa vie n'avait été perpétuellement volée, elle serait de ces héroïnes au destin exemplaire. Mais les hommes qui entourent Sabina en décident autrement. Maltraitée par son père, trahie par Jung, elle est dépouillée de ses idées les plus novatrices par Freud et ses successeurs. Et quand, en 1923, elle tente d'être de ceux qui implantent la psychanalyse en Russie soviétique, elle est définitivement brisée par le stalinisme avant d'être éliminée par le nazisme dans la Shoah par balles. -
Correspondance, 1904-1938
Sigmund Freud, Anna Freud
- Fayard
- Essais Fayard
- 17 Octobre 2012
- 9782213662299
Riche de près de 300 lettres, la correspondance inédite entre Freud et la plus jeune de ses filles, Anna, est un document exceptionnel. Tout au long de cette chronique de la vie d´une famille viennoise pendant les premières décennies du XXe siècle, on découvre l'homme Freud travaillant à son oeuvre et à sa pratique clinique et s´intéressant aux détails de la vie quotidienne. Mais c´est la psychanalyse qui scelle d´une manière singulière la relation entre le père et sa fille : « Je vois à présent, en te regardant, combien je suis vieux, car tu as exactement l´âge de la psychanalyse. Vous m´avez toutes deux causé des soucis, mais au fond j´attends quand même plus de joies de ta part que de la sienne », lui écrit-il à la fin de 1920. Cette comparaison montre à quel point, en ses commencements, la psychanalyse s´éprouve en famille et dans le cercle des initiés. Freud observe l'activité onirique de sa fille, une enfant tourmentée, avant de devenir à deux reprises, entre 1918 et 1924, son analyste. L´expérience est décisive. Anna s'implique dans l'International Psychoanalytical Association dès sa création, fréquente ses membres, se fait même courtiser par quelques élèves de son père. Mais, disciple fervente, elle se consacre à la thérapie des enfants et devient dans ce domaine la principale représentante de l'école viennoise face à sa grande rivale de l'école anglaise : Melanie Klein. Après l´exil de la famille en Grande-Bretagne en 1938, le conflit se poursuivra mais se soldera, en plein coeur de la Deuxième Guerre mondiale, par une entente cordiale entre les différents courants. Document historique précieux, cette correspondance, qui s'étend sur plus de trente ans, témoigne d'un moment essentiel de l'histoire de la psychanalyse, avec ses passions et sa formidable volonté de transformer la subjectivité humaine.Ouvrage traduit avec le concours du Centre National du Livre
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Aujourd'hui, la crise économique n'épargne plus personne. Et elle n'épargne plus rien. Perdre son travail, craindre de le perdre, voir ses possibilités de consommation se réduire comme peau de chagrin, être témoin du malheur des autres et redouter d'en être à son tour victime : ces épreuves atteignent l'individu au-delà du simple stress. Car ces coups ne sont pas seulement des atteintes à un «avoir», ils sont autant de blessures infligées à notre «être».La crise économique a enfanté une autre crise, une crise psychologique qui érode, corrode, lamine les coeurs, les corps et les têtes. Or, de cette crise, nul ne parle : ni les politiques, ni les médias, ni les « psys ». Ce silence a de graves conséquences sur les individus; il renforce leur angoisse et les enferme dans une honte qui n'a pas lieu d'être. Dire à quelqu'un : « Ce n'est pas vous qui êtes malade, c'est le monde qui l'est. Si vous ne supportez pas ce que vous avez à vivre, ce n'est pas parce que vous êtes fragile, c'est parce que c'est invivable », c'est lui dire qu'il ne doit pas se laisser abattre, qu'il doit se battre.Ce livre a un but : en finir avec ces souffrances tues. Dire les ravages psychologiques de la crise pour apprendre à y résister.
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L'été 2017, Domitille a emmené son fils Paul, 10 ans, faire un voyage en Mongolie, un pays qu'elle avait déjà parcouru quand elle était jeune fille. Ce voyage a une histoire. Celle d'un déjà long chemin, dans un monde qui semble parfois parallèle.
Car Paul est atteint d'un « trouble du spectre autistique ». Domitille a connu le parcours du combattant de tous les parents dans sa situation. Bataille pour le diagnostic, quatre ans d'errance sans pouvoir mettre un nom sur la différence de son fils. Bataille pour la scolarisation. Bataille pour obtenir les aides qui permettent celle-ci. Bataille pour mettre en place une thérapie adaptée. Bataille contre la fatalité.
Finalement, Paul a de la chance : il va à l'école (quatre enfants autistes sur cinq sont exclus du système scolaire) et bénéficie de l'aide d'une association pour la thérapie ABA. Depuis qu'il sait lire, Paul affirme qu'il n'est plus autiste. « Un univers est venu à lui, dit Claude Askolovitch qui l'a interviewé. Ses différences sont une poésie. Il peut regarder des voitures des heures durant. L'autisme - il en est tant de formes - est aussi cette capacité à se concentrer sur ce qui échappe aux autres et à faire un monde d'un simple décor. »
Cet ouvrage, dont la colonne est le voyage, avec ces rencontres si lointaines, dans ce territoire sauvage encore, où le handicap ne compte plus, mêle au récit de cette odyssée personnelle celui de l'histoire de Paul et Domitille - tristement et heureusement représentatif. -
Comment parler aux enfants ? Les adultes, souvent, s'interrogent. Et à juste titre, car parler vraiment aux enfants suppose de les considérer comme des personnes à part entière, sensées et capables de comprendre ce qu'on leur dit, sans les prendre pour autant (et surtout sans leur permettre de se prendre) pour des adultes. L'entreprise, qui a toujours la forme d'un pari, est propre à notre époque : envisager l'enfant comme un être en construction est en effet le résultat d'une longue évolution historique. Claude Halmos en retrace les étapes et interroge le regard que nous posons aujourd'hui sur nos enfants.
Qu'est-ce qu'un enfant doit savoir ? Qu'est-ce qui le ne concerne pas ? Comment l'écouter avant de lui répondre ? La psychanalyste montre ce que peut être une parole « à hauteur d'enfant ». Une parole qui ne bêtifie pas et qui ne prend pas l'enfant pour une grande personne.
À chacun de nous de trouver ses mots pour s'adresser aux enfants. Claude Halmos se livre à cet exercice délicat chaque mois dans Psychologies Magazine en répondant aux questions que lui posent enfants et adolescents. Annexées à cet ouvrage, ses réponses, mieux que tout « mode d'emploi » illusoire, donnent à entendre une parole juste, une parole « à hauteur d'enfant ». -
Histoire de la psychanalyse en France
Elisabeth Roudinesco
- Fayard
- Biographies Intellectuelles
- 9 Novembre 1994
- 9782213593609
1885-1939, c'était la proto-histoire de la psychanalyse en France. Si ce second volume remonte en arrière, à 1925, c'est pour rendre d'abord compte de l'accueil fait à la psychanalyse par les écrivains, tant cette rencontre a façonné la phase suivante.Celle où la psychanalyse n'est plus hors les murs dans la culture française, mais y occupe une place cruciale. Cette place, c'est celle de Jacques Lacan. Tout ce qui s'est passé pendant quarante ans _ débats, scissions, avancées théoriques, essais cliniques, réformes institutionnelles _ tourne autour de cette personnalité hors du commun.On sait déjà, par le premier volume, comment Elisabeth Roudinesco réussit à mener de front narration et mise en ordre d'une histoire aux dimensions complexes _ nationales et internationales _, portraits individuels hauts en couleur (quasiment romanesques), objectivité exemplaire et réflexion critique.En même temps, ce sont des questions essentielles pour l'histoire qui sont ici abordées: quels problèmes posent la traversée de l'Occupation par les psychanalystes? Et leurs rapports, peu après, avec le marxisme? Et, plus tard, avec les diffrents structuralismes? Comment, à travers quelles étapes, s'est développé l'enseignement de Lacan? Mais aussi: quelles sont les difficultés avec lesquelles on voit toutes les écoles aux prises les unes après les autres, au plan du fonctionnement institutionnel, et plus particulièrement du problème de la formation?Tout ce qui est raconté ici _ par un témoin tantôt indirect, tantôt direct _ fera date pour des décennies. Et on y voit comment les histoires (pour reprendre le mot d'Hérodote) sont par elles-mêmes des enseignements.Historienne, docteur ès lettres, Elisabeth Roudinesco est directeur de recherche à l'université de Paris-VII, chargée de conférence à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, vice-présidente de la Société internationale d'histoire de la psychiatrie
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Malaise dans la civilisation (1931) et Considération actuelle sur la guerre et la mort (1915), les deux textes présentés ici dans leur version originale et dans une nouvelle traduction française, nous font découvrir un Freud « politique », qui réfléchit sur la guerre et cherche à intégrer ces réflexions dans une recherche plus spécifiquement psychanalytique sur les causes permanentes des conflits en général.Dans le texte de 1915, Freud déplore naturellement la guerre en en montrant les effets dévastateurs sur la culture en général, mais il y voit aussi la possibilité d'exprimer, passant outre les effets de censure, la violence « primitive » des pulsions, qu'il est vain de vouloir constamment réprimer.En 1931, Malaise dans la civilisation marque l'intégration à la théorie freudienne de la notion de pulsion de mort, mise au jour par la psychanalyste russe Sabina Spielrein. Si la position qu'adopte Freud dans ce texte à l'égard de la guerre imminente peut sembler fataliste, ce serait le trahir que de réduire son attitude à la résignation. Freud est convaincu que le consentement à la guerre n'est pas simplement le fait de ceux qui vont se rendre coupables de la déclencher, mais qu'il a des racines plus profondes et qu'il exerce ainsi de manière très insidieuse sa séduction sur de très vastes cercles. Il comprend aussi très vite ce que sera l'« esprit de Munich », dont il constate les prodromes dans les atermoiements de la SDN.Ces deux textes essentiels sont suivis d'une nouvelle traduction de la lettre à Albert Einstein datée de 1933, intitulée Pourquoi la guerre ?
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Les enfants exceptionnels ; la famille à l'épreuve de la différence
Andrew Solomon
- Fayard
- 20 Février 2019
- 9782213704555
Tout parent se pose un jour cette question cruciale : comment accepter la différence de son enfant, et comment l'aider à vivre avec ? Pour y apporter des réponses, Andrew Solomon a mené plus de trois cents séries d'entretiens sur dix années. Il s'est immergé dans des foyers qui, au quotidien, sont aux prises avec la surdité, le nanisme, la trisomie 21, l'autisme, la schizophrénie ou de multiples handicaps ; il nous parle d'enfants prodiges ou transgenres ; il nous parle de ceux qui sont nés d'un viol ; de ceux qui ont commis un crime.
Ce livre sans équivalent évoque avec subtilité et empathie les défis qui nous poussent à reconsidérer la manière dont nous percevons la différence. Si chacune est exceptionnelle, l'expérience que nous en faisons au sein de la famille est universelle. C'est le combat des gens qui s'aiment pour s'accepter les uns les autres, et ultimement le triomphe de l'amour sur les préjugés et les difficultés qui sont documentés dans ce livre fondateur qui s'est vu décerner vingt prix littéraires.