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Sciences humaines & sociales
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Fin du XVe, début du XVIe siècle, la conquête des mers par l'Espagne et le Portugal. Un homme ressort de cette période, Magellan. Discret, audacieux, tenace, réfléchi, intelligent, il a un défaut, il ne sait pas communiquer avec les autres. Après moults aventures, péripéties diverses et passionnantes, il arrivera au but de son existence : la découverte du détroit qui porte son nom. Ce texte va au delà du document historique, vous le lirez comme un passionnant roman d'aventures.
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Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes
Jean-Jacques Rousseau
- Books On Demand
- 5 Mai 2022
- 9782322419081
Paru en 1755, le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes peut être considéré comme la matrice de l'oeuvre morale et politique de Rousseau : il y affirme sa stature de philosophe, l'originalité de sa voix, la force de son « système ».
Résoudre le problème posé par l'Académie de Dijon - « quelle est la source de l'inégalité parmi les hommes et si elle est autorisée par la loi naturelle ? » -, en d'autres termes expliquer que riches et puissants dominent leurs semblables sur lesquels ils n'ont pas de réelle supériorité, exige aux yeux de Rousseau de poser à nouveaux frais la question « qu'est-ce que l'homme ? ».
Pour cela, il faut comprendre comment s'est formée sa « nature actuelle », si éloignée de ce que serait son état de nature : « Si je me suis étendu si longtemps sur la supposition de cette condition primitive, c'est qu'ayant d'anciennes erreurs et des préjugés invétérés à détruire, j'ai cru devoir creuser jusqu'à la racine... » -
Arthur Schopenhauer - L'Art d'avoir toujours raison L'Art d'avoir toujours raison est une livre du philosophe allemand Arthur Schopenhauer qui traite de l'art de la controverse ou dialectique éristique.
Rédigée vers 1830-1831 et publiée en 1864, elle est parfois éditée en France sous le titre académique de La Dialectique éristique.
De façon à la fois sarcastique et pragmatique, c'est-à-dire ne prenant en compte que les résultats, Schopenhauer y expose une série de stratagèmes permettant de l'emporter lors de controverses, indépendamment de la vérité du point de vue que l'on soutient. Ce travail qu'il considère comme le premier essai d'une dialectique scientifique n'ayant pas d'équivalent à son époque a aussi pour but de bien distinguer ces stratagèmes afin de pouvoir les dénoncer.
La dialectique éristique, constituée de la dialectique et de la sophistique, s'opposerait ainsi à la logique, à l'analytique, et à la philosophie dont le but est la recherche objective de la vérité.
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Traité sur la tolérance à l'occasion de la mort de Jean Calas
Voltaire
- Books On Demand
- 10 Mars 2015
- 9782335049121
Extrait : Nous osons croire, à l'honneur du siècle où nous vivons, qu'il n'y a point dans toute l'Europe un seul homme éclairé qui ne regarde la tolérance comme un droit de justice, un devoir proscrit par l'humanité, la conscience, la religion une loi nécessaire à la paix et à la prospérité des États.
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L'Apologie de Socrate rapporte le procès qui a vu condamner Socrate. Le citoyen philosophe, accusé de ne pas croire aux dieux de la cité et de pervertir les jeunes, fait preuve, face à ses juges comme auprès des Athéniens, du même don pour révéler l'incohérence et l'immortalité de leur discours. Le récit de la mort de Socrate, devenue mythique, est encore aujourd'hui selon bon nombre de philosophes hellénistes, à la racine de notre désir de philosopher.
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Les rêveries du promeneur solitaire
Jean-Jacques Rousseau
- Books On Demand
- 29 Octobre 2018
- 9782322164950
Les Rêveries du promeneur solitaire sont une publication posthume de l'écrivain et philosophe genevois d'expression française, Jean-Jacques Rousseau. Il constitue le dernier de ses écrits, la partie finale ayant vraisemblablement été conçue quelques semaines avant sa mort, et l'oeuvre étant inachevée. Sa rédaction s'est établie tout au long des deux dernières années de sa vie, jusqu'à son refuge au château d'Ermenonville : la nature solitaire et paranoïaque de l'auteur malgré une notoriété croissante, l'a contraint à cet exil après l'accueil de ses Dialogues, et peut-être également la mort de Louis François de Bourbon (dit le Prince de Conti) durant l'été 1776. Les Rêveries du promeneur solitaire tiennent à la fois de l'autobiographie et de la réflexion philosophique : elles constituent un ensemble d'une centaine de pages, l'auteur employant très généralement la première personne du singulier et apportant par digressions quelques détails sur sa vie. Le livre, qui se présente comme un informe journal [des] rêveries de Rousseau, est composé de dix sections, appelées promenades, qui sont des réflexions sur la nature de l'Homme et son Esprit. Rousseau, à travers cet ouvrage, présente une vision philosophique du bonheur, proche de la contemplation, de l'état ataraxique, à travers un isolement relatif, une vie paisible, et surtout, une relation fusionnelle avec la nature, développée par la marche, la contemplation, l'herborisation que Rousseau pratique. Ces Rêveries cherchent à produire chez le lecteur un sentiment d'empathie qui lui permettrait à travers l'auteur de mieux se saisir lui-même. Avec les Confessions, Jean-Jacques voulait d'abord faire la lumière sur le citoyen Rousseau et sur sa vie cette oeuvre postérieure est davantage une invitation au voyage et une réflexion générale sur son mode de pensée. Un ouvrage méconnu et malheureusement resté inachevé qui fait figure de testament posthume de Jean-Jacques Rousseau, mettant parfaitement en lumière les dernières réflexions de son auteur.
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-- De la brièveté de la vie :
Au travers de son expérience exceptionnelle, Sénèque cherche à prolonger l'expérience de vie de tout un chacun en la débarrassant des fausses croyances qui l'encombrent sans lui apporter de richesse supplémentaire. Il nous aide ainsi à évaluer ce qu'est une vie vraiment vécue et un bonheur à portée de main davantage qu'un bonheur imaginé... -
L'enracinement ; prélude à une déclaration des devoirs envers l'être humain
Simone Weil
- Books On Demand
- 10 Juillet 2022
- 9782322425976
L'Enracinement, prélude à une déclaration des devoirs envers l'être humain est un court ouvrage, écrit par la philosophe française Simone Weil. Il a été rédigé à Londres entre janvier et avril 1943, alors que son autrice était engagée dans la France libre ; le général de Gaulle avait fait demander à Simone Weil un rapport sur les possibilités de redressement de la France, et souhaitait pour la Libération une nouvelle Déclaration des droits de l'Homme.
Non achevé, il a été publié post-mortem par Albert Camus en 1949, qui y vit « à la fois l'exact rapport demandé et l'un des livres les plus lucides, les plus élevés, les plus beaux qu'on ait écrits depuis fort longtemps sur notre civilisation ».
Le livre a également été décrit par Hannah Arendt comme « l'un des ouvrages les plus intelligents et lucides sur son temps ». -
Note sur la suppression générale des partis politiques
Simone Weil
- Books On Demand
- 28 Janvier 2019
- 9782322128099
Simone Weil (1909-1943) est engagée dès 1927 dans le syndicalisme révolutionnaire. Elle participe activement aux mouvements ouvriers européens des années 1934-1935, soutient le Front populaire en France, milite contre la guerre d'Espagne, et entre en Résistance dès l'Occupation. A sa mort, en Grande-Bretagne, elle laisse une masse d'écrits considérable et quelques documents inédits dont sa Note sur la suppression générale des partis politiques. Dans ce court texte la philosophe et militante politique dénonce le cynisme du système partisan, à l'origine de la débâcle des démocraties européennes en 1939-40. Elle propose de supprimer les partis politiques pour les remplacer par des rassemblements d'idées basés sur une participation démocratique des citoyens. Un texte résolument visionnaire, très actuel et indispensable pour décrypter les enjeux contemporains de la représentation démocratique.
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« La question cruciale pour le genre humain me semble être de savoir si et dans quelle mesure l''évolution de sa civilisation parviendra à venir à bout des perturbations de la vie collective par l''agressivité des hommes et leur pulsion d''autodestruction. Sous ce rapport, peut-être que précisément l''époque actuelle mérite un intérêt particulier. Les hommes sont arrivés maintenant à un tel degré de maîtrise des forces de la nature qu''avec l''aide de celles-ci il leur est facile de s''exterminer les uns les autres jusqu''au dernier. Ils le savent, d''où une bonne part de leur inquiétude actuelle, de leur malheur, de leur angoisse. Il faut dès lors espérer que l''autre des deux "puissances célestes", l''éros éternel, fera un effort pour l''emporter dans le combat contre son non moins immortel adversaire. Mais qui peut prédire le succès et l''issue ? » - Sigmund Freud
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La Morale anarchiste est l'une des principales oeuvres de Kropotkine. Kropotkine est un théoricien important du communisme libertaire. Il développe dans cette oeuvre l'idée selon laquelle le juge, le gouvernant et le prêtre ont abusé de la crédulité du peuple. La religion et la loi ne seraient que de fausses morales, la vraie morale étant naturelle, existant même chez les espèces animales à des degrés différents. Cette morale ne serait alors pas une morale à tendance individualiste ou égoïste, comme le suggère Bentham, ni une morale attachée aux idées de Kant ou à des préceptes religieux. Cette morale serait une morale qui consisterait à la recherche de l'accomplissement du bien commun, de l'intérêt de l'humanité. Krotopkine dit aussi que l'Homme a une nature égoïste, que, même quand il accomplit le bien, c'est un peu pour son bien propre, c'est pour son bonheur ou pour se préserver d'une peine ; par exemple, si un homme aide un pauvre, c'est pour se préserver de la souffrance qu'il ressentirait à voir un autre souffrir. Pour son idée de morale naturelle, il se réfère à Adam Smith, économiste libéral, dont il réfute les idées individualistes, mais dont il apprécie une oeuvre de jeunesse, Théorie des sentiments moraux.
Toutefois, il n'adopte pas une conception relativiste et dénonce par exemple la répression de la Commune de 1871 par Thiers. Il dit que l'Homme doit se fier à une morale qui dirait : "Traite les autres comme tu aimerais à être traité par eux dans des circonstances analogues." Il ajoute : "Le bonheur de chacun est intimement lié au bonheur de tous ceux qui l'entourent." Kropotkine, étant d'un courant anarchiste, bien que divergent quelque peu de Proudhon ou de Bakounine, émet une critique des autorités sans concession. Il dit des révolutions que c'est une réaction pour rétablir la solidarité. Kropotkine parle aussi de "vie inconsciente" pour expliquer une grande partie de la vie et de l'activité humaine. L'homme agit donc souvent spontanément, sans réfléchir aux conséquences de ses actes. Et la morale est donc en grande partie inconsciente. Kropotkine dit ensuite que l'absence d'ordre, l'anarchie, serait préférable après avoir délégitimé la Justice qui s'exprime à travers le juge et la condamnation. Il considère que l'Homme n'aura pas besoin de contraintes légales pour l'empêcher de commettre des fautes car il se fixera lui-même ses contraintes morales.
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Le rire ; essai sur la signification du comique
Henri Bergson
- Books On Demand
- 7 Avril 2019
- 9782322092437
Le Rire : essai sur la signification du comique Pourquoi rions-nous de voir quelqu'un trébucher ? Pour quelles raisons Molière continue-t-il de nous amuser ? Comment expliquer qu'un jeu de mots ou un trait d'esprit prêtent à sourire ? Dans Le Rire, qu'il publie en 1900, Bergson apporte à ces questions des réponses décisives. S'appuyant sur des exemples quotidiens et de nombreuses références littéraires, il décrypte les formes du comique pour y déceler un ressort commun : l' interférence de deux séries , c'est-à-dire la présence simultanée de deux éléments distincts ou incompatibles. Au passage, il ne manque pas d'analyser le rôle social ambivalent d'un réflexe qui tout à la fois manifeste l'élan vital et brime les comportements hors normes. Si cette oeuvre, qui doit beaucoup à une tradition classique, méconnaît les manifestations transgressives, sombres, ludiques ou absurdes, du rire, elle n'en demeure pas moins capitale pour qui veut comprendre le propre de l'homme .
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« Le danger n'est pas dans les machines, sinon nous devrions faire ce rêve absurde de les détruire par la force, à la manière des iconoclastes qui, en brisant les images, se flattaient d'anéantir aussi les croyances. Le danger n'est pas dans la multiplication des machines, mais dans le nombre sans cesse croissant d'hommes habitués, dès leur enfance, à ne désirer que ce que les machines peuvent donner. » Georges Bernanos a notamment laissé derrière lui un pamphlet visionnaire destiné à réveiller les consciences. Plus d'un demi-siècle après la disparition de son auteur, La France contre les robots reste d'une incroyable actualité. Cette apologie de la Liberté est un défi jeté aux idolâtries du profit et de la force, une critique du capitalisme industriel et des tyrannies modernes, ainsi qu'une dénonciation du culte de la vitesse et du rendement effréné. Avec véhémence, Bernanos conteste l'idée selon laquelle le système matérialiste et mercantile conduirait fatalement au bonheur de l'humanité. Selon lui, en effet, il y aura toujours plus à gagner à satisfaire les vices de l'homme que ses besoins. Il explique ainsi : « Un jour, on plongera dans la ruine du jour au lendemain des familles entières parce qu'à des milliers de kilomètres pourra être produite la même chose pour deux centimes de moins à la tonne. » Une étonnante préfiguration de la mondialisation et des délocalisations ! Un cri appelant à la construction d'une société où il serait enfin possible de mener une vie digne de l'être humain.
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Le Panoptique est une oeuvre majeure de la pensée politique. Il est le fondement et le guide pratique de la dérive totalitaire des démocraties occidentales. On parle ici de surveillance des individus jusque dans leur vie la plus intime, de contrôle de la pensée pour un moindre coût financier. Inventé à la fin du XVIIIe siècle, il fut mis en pratique par les révolutionnaires français, puis appliquer tous au long du XIXe siècle dans le reste du monde. La technologie du XXIe siècle, lui donne des moyens auquel n'aurait jamais pu rêver son inventeur. C'est la promesse d'un contrôle total et absolue sur la vie des petits citoyens au profit d'une élite restreinte. Le cauchemar d'Orwell et de Kafka réunit enfin à portée de main. La machine est en marche et ne semble plus vouloir s'arrêter.
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Les Règles de la méthode sociologique, publié en 1895 par Émile Durkheim dans la Revue philosophique, constitue l'ouvrage où le projet sociologique de l'auteur, considéré comme le père de la sociologie française, apparaît clairement. Il cherche en effet à fonder la sociologie comme une science nouvelle et à l'établir institutionnellement ; ce livre répond à cette ambition où il définit les règles méthodologiques à suivre pour une étude sociologique.
Pour devenir une science, la sociologie doit répondre à deux conditions :
Elle doit avoir un objet d'étude spécifique, c'est-à-dire que pour obtenir une légitimité académique, elle doit se distinguer des autres sciences (philosophie, psychologie) : la sociologie serait l'étude du fait social ;
Elle doit mettre en oeuvre une méthode de recherche scientifique, rigoureuse, objective, qui se rapproche le plus possible des sciences exactes (comme la biologie) de manière à se détacher le plus possible des prénotions, des préjugés, de la subjectivité produites par l'expérience ordinaire et vulgaire : la sociologie se devra d'étudier les faits sociaux comme des choses.
En bref, la sociologie sera la science des faits sociaux, définie par une méthode qui lui est propre.
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Alors que l'aurore est à peine levée, Hippocrate accourt chez son ami Socrate et frappe bruyamment à sa porte. Avec l'enthousiasme naïf de la jeunesse, il explique au philosophe que le grand Protagoras serait, dit-on, en ville, chez son hôte Callias. D'aucuns disent même qu'il serait accompagné d'autres sophistes très célèbres, comme Hippias d'Élis ou Prodicos de Céos.
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La philosophie, telle que la comprend et la pratique Schopenhauer, est une chasse aux illusions. Dans l'Essai sur le libre arbitre, traduit en 1877 et jamais réédité depuis, il démontre que l'homme est incapable d'agir par lui-même et il relègue au rang de mirage cette mystérieuse faculté appelée libre arbitre. L'homme est prisonnier de lui-même. La seule liberté dont il puisse disposer est une connaissance approfondie de soi. Leçon que Freud, qui avait bien lu Schopenhauer, retiendra et qu'il appliquera sur un plan thérapeutique. Vision aussi très moderne de la condition humaine. Les hommes sont responsables de ce qu'ils font mais innocents de ce qu'ils sont. A l'homme d'assumer le hasard de ce qu'il est. Le caractère est un destin.
A la question sommes-nous libres ? L'homme ordinaire répond sans ambiguïté oui puisque nous pouvons faire ce que nous voulons. Si l'homme peut faire ce qu'il veut mais sa volonté est-elle libre ? Peut-il choisir indifféremment en toute objectivité quand deux choix se présentent à lui ? De quoi dépend la volonté elle-même ? « Ma volonté ne dépend absolument que de moi seul ! Je peux vouloir ce que je veux : ce que je veux, c'est moi qui le veux ». Schopenhauer décrit ainsi l'esprit naïf qui se contente de regarder les choses à la surface. « Mais de quoi dépend la volonté elle-même ? », demande le philosophe. Dans son Essai sur le libre arbitre, le penseur de Francfort pose d'entrée de jeu comme solution à l'énigme du libre arbitre que « l'homme est un être déterminé une fois pour toutes par son essence, possédant comme tous les autres êtres de la nature des qualités individuelles fixes, persistantes, qui déterminent nécessairement ses diverses réactions en présence des excitations extérieures.» Ainsi, Schopenhauer montre que l'action de chacun est régie à la fois par des motifs (qui sont extérieurs à l'homme et dont il n'a aucun contrôle) et par son moi c'est à dire son essence (inchangeable et fixée préalablement). [schopenhauer.fr]
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Le génie de Paul Valéry - l'un des esprits les plus puissants et les plus lucides du siècle - a été non pas seulement de penser tout ce qui traversait son esprit, mais de le repenser, et en particulier les notions qu'il avait reçues ou qu'il s'était, comme tout le monde, formées, et qui servent aux groupes humains à réfléchir sur leurs relations.
Comme tout lui était objet de pensée, il a réuni ici, des essais, au sens véritable du terme, dont le dessein est de préciser «quelques idées qu'il faudrait bien nommer politiques». De celle de la dictature, à celle sur les fluctuations de la liberté ; de la première guerre sino-japonaise, en 1895, à l'Amérique comme projection de l'esprit européen... -
Paris, capitale du xixe siecle - le livre des passages
Walter Benjamin
- Books On Demand
- 30 Mars 2021
- 9782810627936
Conçu tout d'abord, entre 1927 et 1929, comme une féerie dialectique proche, par l'inspiration, des déambulations surréalistes de Breton et surtout d'Aragon, le projet d'essai sur les passages parisiens changea de nature lorsque Walter Benjamin le reprit en 1934. C'était désormais à un livre que travaillait l'exilé allemand réfugié sous l'architecture de fer de la Bibliothèque nationale, à une oeuvre qui devait être non seulement une histoire sociale de Paris au XIXe siècle, comme l'annonçait l'Institut de recherche sociale d'Adorno et d'Horkheimer, mais une tentative d'interprétation globale du XIXe siècle et de son équivoque modernité.
Chaque époque rêve la suivante disait Michelet. Benjamin nous offre, pour déchiffrer les figures équivoques du rêve propre au XIXe siècle, des catégories aussi originales que fécondes qu'il appartient au lecteur d'associer et de combiner : l'ennui, l'oisiveté, la construction en fer, les expositions universelles, la mode, le collectionneur, l'intérieur, le miroir, le joueur, les passages, etc.
Elles lui permettent de montrer l'émergence de formes de construction, de communication et de transport dans les villes, dont le XXe siècle a pu seul mesurer la portée politique, en même temps qu'elles lui servent à dégager, au commencement même de ces techniques de masse, une fragile aspiration utopique et une promesse oubliée de liberté. C'est cette ambivalence qui fait des Passages, même sous leur forme fragmentaire, un extraordinaire hommage critique au Paris du XIXe siècle, à son architecture et à ses écrivains.
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Zoos : le cauchemar de la vie en captivité
Derrick Jensen
- Books On Demand
- 29 Septembre 2017
- 9782955678251
L'exploitation d'animaux capturés et exhibés pour le plaisir ou le divertissement des humains est bien antérieure à l'avènement de l'Empire romain. La critique radicale et subversive qu'en propose l'auteur, ici traduit en français pour la première fois, n'existe pas dans le paysage littéraire francophone. Dans ce livre passionné et provocant, Derrick Jensen explore parallèlement les rationalisations et justifications de l'existence des zoos, et la problématique de notre aliénation par rapport au monde naturel et aux créatures qui le peuplent. En cela, il expose le lien entre les zoos et l'idéologie de domination et de contrôle à l'origine des destructions écologiques actuelles (sixième extinction de masse, réchauffement climatique, pollutions des sols, de l'air et des milieux aquatiques, déforestation, etc.).
Ce livre est une puissante critique de la place des zoos dans notre société, de celle de notre société dans le monde naturel, et finalement de la nôtre propre, en tant qu'êtres humains, au sein du monde sauvage.
Préface de Jean-Claude Nouët
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NAPOLÉON LE PETIT Victor HugoNapoléon le Petit est un livre pamphlétaire, écrit par Victor Hugo en 1852, à Bruxelles, à la suite du coup d'État du 2 décembre 1851 où Napoléon III conserve le pouvoir contre la constitution de la Deuxième République, dont il avait été élu président.
Réfugié à Bruxelles au sortir de la résistance armée contre le coup d'Etat de décembre 1851, qui lui avait fait mettre ses jours en danger, Victor Hugo compose en quelques semaines le plus éclatant pamphlet politique de toute l'histoire. Je n'ai pas l'intention de faire un livre, écrivait-il alors, je pousse un cri. Aussi brillant que profond et clairvoyant, Napoléon le Petit n'empêcha certes pas son antihéros de se maintenir encore au pouvoir pendant dix-huit ans, mais finit néanmoins par le mettre K-O., vaincu aux yeux de la postérité. Flamboyante manifestation du pouvoir des mots sur l'histoire lorsqu'ils donnent forme et langage à la conscience, cette lutte homérique permit en même temps à son auteur, qui n'était encore que le premier des poètes romantiques, de devenir lui-même. Véritable catéchisme républicain, propre à reprendre du service n'importe où et n'importe quand, mais plus indispensable que jamais en période électorale, Napoléon le Petit est un petit Prince à l'usage du peuple - tout l'inverse de celui de Machiavel.
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La paix, toute une histoire ! la réconciliation par le storytelling
Sophie-Victoire Trouiller
- Books On Demand
- 19 Octobre 2018
- 9782956236658
Raconter une histoire pour imaginer la paix ? Cette problématique de réconciliation paraît d¿emblée provocatrice et infantilisante pour ceux qui ont vécu une guerre civile. Comment peut-on demander à des groupes antagonistes de tisser de nouveaux liens à partir d¿un récit que chacun sait fictif, alors que plusieurs d¿entre eux ont commis les pires atrocités ? L¿objectif de cet ouvrage est d¿examiner quelles stratégies narratives il convient d¿adopter pour restaurer la communication entre les groupes et comment transmettre ces discours aux générations futures. Au-delà de ce processus de paix, cet essai nous invite à nous interroger sur ces récits qui se fabriquent chaque jour, qu¿on nous impose et qui sembleraient s¿appliquer d¿eux-mêmes. Mais pour combien de temps ? Telle est la question que l¿on se pose après cette lecture qui suscite une véritable prise de conscience.
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Mourir à 19 ans : François Servant et le corps franc Simon
Claude Barbier
- Books On Demand
- 25 Mai 2021
- 9782957813001
Le corps franc Simon a été sans conteste l'unité du maquis la plus active en Haute-Savoie au cours de la période 1943-1944.
Sa brève existence, un peu plus de cinq mois, est compensée par l'incroyable activisme dont ses membres font preuve.
Claude Barbier écrit une haletente histoire de ce groupement, commandé par un gamin de 18 ans, François Servant, dit Lieutenant Simon, tué vraisemblablement deux jours après son dix-neuvième anniversaire.
Loin d'être des écervelés, les hommes de Servant agissent sous les ordres du lieutenant Théodose Morel (Tom). Les victimes du groupe franc sont essentiellement françaises, ce qui interroge sur la nature même du combat livré: politique ? militaire ?
Quoi qu'il en soit, les hommes de François Servant participent à la destabilisation des autorités de l'État en Haute-Savoie. Ne sont-ils pas sur le point d'assassiner le préfet ?
Mémoire et représentations ne sont pas omises et il est légitime de s'interroger sur les raisons de l'oubli dans lequel ont fini par tomber François Servant et ses hommes.
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Allons-nous vers la révolution prolétarienne ?
Simone Weil
- Books On Demand
- 27 Février 2022
- 9782322393510
En 1933, lors de l'avènement du nazisme en Allemagne, Simone Weil interroge : Allons-nous vers la Révolution Prolétarienne ? La célèbre philosophe nous livre dans ce texte sombre ses sentiments sur la période troublée que traverse l'Europe. Simone Weil se penche sur la difficile émancipation des ouvriers face aux régimes bureaucratiques et aux système bancaire. L'URSS de Staline et le fascisme naissant du Troisième Reich se distinguent par leur refus des positions trotskistes. Simone Weil écarte l'idée de défaite d'une internationale des travailleurs, et s'attache dans ce texte rare à trouver du sens à « la valeur de la vie humaine ».