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Histoire du monde
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Penser l'intersectionnalité : Minorités et dominations plurielles aux États-Unis
Eliane Elmaleh, Marie-Christine Michaud, Collectif
- Perseides
- Le Monde Atlantique
- 6 Mars 2025
- 9782371250871
Cet ouvrage s'intéresse à la notion d'intersectionnalité dans le contexte étatsunien. Il s'agit de repenser l'articulation entre classe, race et genre au prisme de la notion d'abord définie par la juriste Kimberle Crenshaw (1990), et reprise par la suite pour interroger les enjeux des dominations plurielles. C'est l'expérience de la discrimination comme dénominateur commun pour définir les « minorités»en raison de l'origine, de la couleur de peau, du genre, de la classe sociale ou encore de la pauvreté, dont il est question ici. Le concept de « minorisé » ou encore de groupe « racialisé » permet alors de rendre compte de la dialectique dominé/dominant, donnée caractéristique et systémique de la société étatsunienne, et de comprendre la façon dont les systèmes de pouvoir sont imbriqués et exploitent ceux et celles qui sont les plus marginalisés dans la société américaine. Comment la notion d'intersectionnalité peut-elle interroger les analyses qui définissent chaque axe d'oppression de manière isolée ? La discrimination contre les femmes noires et pauvres peut-elle être expliquée comme une combinaison de misogynie, de racisme et d'exclusion sociale ? Comment ces groupes minorisés peuvent-ils trouver leur place, s'affirmer comme membres du mainstream alors que l'intolérance, les préjugés, les inégalités perdurent ? Ainsi Repenser l'intersectionnalité. Minorités et dominations plurielles aux États-Unis propose d'analyser les oppressions, les tensions entre certains groupes afin de mieux comprendre tant la nature que le fonctionnement de la notion d'intersectionnalité aux États-Unis.
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Histoire de la conquête du Mexique
William h. Prescott
- Perseides
- Atlantide
- 12 Mai 2022
- 9782371250550
Mars 1519, Hernan Cortés, à la tête d'une poignée de conquistadors, touche aux côtes du Mexique. Après avoir brûlé ses vaisseaux, sans espoir de retour, il s'enfonce à l'intérieur des terres et découvre les fabuleuses richesses de l'empire aztèque. Deux univers que tout oppose - l'un animé par la soif de l'or, l'autre, par la crainte des dieux -, vont s'affronter. En quelques mois, le puissant état de Montezuma s'effondrera, submergé par un déluge de sang et de feu. La conquête de l'Amérique ne trouvera son premier véritable historien qu'en 1843, en la personne de l'érudit bostonien William Prescott. Admirablement servie par la traduction d'Amédée Pichot, l'Histoire de la Conquête du Mexiquefut l'un des plus grands succès de librairie du XIXe siècle. Par son ampleur et son souffle, cette immense fresque constitue encore aujourd'hui un monument, un très grand livre d'histoire qui place son auteur au rang de Gibbon et de Michelet. L'un des principaux mérites de Prescott demeure d'avoir été le premier, avec son ami John Lloyd Stephens, le fameux découvreur des Mayas, à reconnaître le génie propre des civilisations précolombiennes.
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Les États-Unis, entre union et désunion ?
Collectif, Pauline Pilote, Delphine Letort, Marie-Christine Michaud
- Perseides
- Le Monde Atlantique
- 11 Janvier 2024
- 9782371250741
Dès la période coloniale, le projet national étatsunien s'est construit sur un projet unificateur. Pourtant, malgré la prégnance des mythes fondateurs d'une nation « une et indivisible », les divisions persistent??: les clivages sont linguistiques, raciaux, ethniques, religieux, politiques et sociaux. D'aucuns peuvent même soutenir qu'ils se sont accentués. Aussi, c'est l'image d'un pays fort et déterminé que les États-Unis cherchent à asseoir, un État-nation qui affiche son unité malgré des fractures internes de tous ordres.Il s'agit de prôner l'unité pour résister à la division qui pourrait mettre en danger sa puissance, son identité, son existence même.
La dialectique « uni / désuni » peut donc être considérée comme un trait inhérent à la nation étatsunienne. Elle s'illustre par différents types de conflits (ségrégation, guerre, polarisation) dont cet ouvrage explore les représentations artistiques et littéraires comme les conséquences politiques ou historiques. Comment l'État-nation peut-il réagir face à ces clivages multiples et variés pour protéger son identité et ses intérêts nationaux?? Quels sont les enjeux sociétaux de ces divisions?? Quelles en sont les réponses politiques, individuelles ou collectives?? Cet ouvrage analyse ces divisions, ces tensions et leur rapport avec l'identité nationale étatsunienne. -
L'indépendance des Etats-Unis
Bertrand Van Ruymbeke, Brigitte Felix, Audrey Fogels
- Perseides
- Le Monde Atlantique
- 2 Décembre 2021
- 9782371250468
Cet ouvrage revient sur le moment clef de l'indépendance des États-Unis en 1776 pour en étudier l'héritage depuis des perspectives multiples : de l'histoire à la politique, de la commémoration à la création artistique et littéraire, de la fin du XVIIe siècle à celle du XXe siècle.
Les auteurs explorent les modalités selon lesquelles la notion d'indépendance a pris forme dans les arts et a nourri la réflexion politique, tout comme l'histoire des idées et les représentations de l'"Amérique". Quel sens donne-t-on aujourd'hui à l'événement de l'indépendance de 1776 ? Comment fut-il perçu à l'époque au-delà des États-Unis ? Quels sont les prolongements de cette histoire dans le domaine politique ? La question de l'indépendance dans les arts et la littérature et de la place que cette notion occupe pour les politiques, les penseurs et les créateurs traverse aussi l'ouvrage. Les modèles du passé peuvent être contraignants, voire paralysants.
Et si, de manière paradoxale, la notion d'héritage elle-même renvoyait à une forme impossible d'indépendance, comme en témoignent certains grands textes du XIXe siècle ?
Telles sont quelques-unes des questions abordées dans ce livre qui multiplie les points de vue afin de mieux rendre compte de la complexité et de la richesse de cet héritage.
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Les fondations de villes sur les littoraux américains : Brésil et Etats-Unis, XVIe-XIXe siècles
Laurent Vidal, Bertrand Van Ruymbeke
- Perseides
- Le Monde Atlantique
- 2 Décembre 2021
- 9782371250475
Cette démarche comparée Brésil/états-Unis ne se cantonne pas à dresser un inventaire des différences et similitudes, mais invite à des mises en perspective d'expériences, du XVIe au XIXe siècle. Car il y a eu, au long de l'histoire, des connexions : si elles ont d'abord été portées par les puissances coloniales française et espagnole (de la France Antarctique à la Floride huguenote, d'un côté, et des marges de la Nouvelle Espagne au Brésil du temps de l'union ibérique, de l'autre), ces pays établiront, après leurs indépendances respectives, des relations créant l'esquisse de ce que l'on pourrait qualifier d'espace transnational. Et c'est ici l'esclavage qui est le point central de cette liaison. Dans un discours en 1862, Abraham Lincoln évoquera ainsi le Brésil comme l'un des lieux possibles pour la réinstallation des esclaves libérés. De même, après la Guerre civile, des planteurs du sud des états-Unis sont venus s'installer au Brésil : depuis Santarém en Amazonie jusqu'à Paranaguá dans la province du Paraná, en passant par celle de São Paulo et Minas Gerais, ce ne sont pas moins de six colonies créées par les Sudistes. Dans notre optique, le littoral est appréhendé comme une interface entre écosystèmes : qu'ils soient environnementaux (mer ou fleuve et terre, sablonneuse, marécageuse, montagneuse...) mais aussi sociaux ou culturels, puisque diverses populations vont être de gré ou de force mises en contact lors de ces fondations (Amérindiens, Européens et Africains). Réintroduire la richesse de la dimension anthropologique de ces expériences, se déprendre du poids excessif des débats urbanistiques autour des formes pour restituer la grammaire complexe de la ville en fondation, qu'elle soit d'origine militaire, missionnaire ou commerciale, tel est l'enjeu de ce livre.
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Ici, là-bas, ailleurs Tome 2 : Le transnationalisme par ses acteurs : Subjectivités et stratégies d'adaptation dans les Amériques (XVIe-XXIe siècle)
Collectif, Marie-Christine Michaud, Emmanuelle Sinardet, Bertrand Van Ruymbeke
- Perseides
- Le Monde Atlantique
- 11 Janvier 2024
- 9782371250758
Cet ouvrage collectif, le second issu du projet Ici, là-bas, ailleurs, vise à expertiser l'impact du transnationalisme dans l'aire des Amériques selon une approche originale, celle de l'expérience subjective des acteurs et des agents du transnationalisme. Il s'agit de porter la focale sur le regard que les colons ou migrants portent sur eux-mêmes et sur leur expérience, afin de comprendre comment ces hommes et ces femmes ont vécu ces mouvements trans-impériaux, trans-coloniaux et trans-nationaux. Après avoir étudié des groupes de trans-migrants dans le premier volume du projet ILA, les auteurs de ce second volume se penchent sur leurs enfants et leurs petits- enfants, ceux qui sont souvent désignés comme la « deuxième » et la « troisième » génération, et peuvent également voir dans « le pays » une forme d'ancrage, des repères, des référents normatifs dont se nourrit leur identité.
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Pocahontas, princesse des deux mondes ; histoire, mythe et représentations
Audrey Bonnet
- Perseides
- Le Monde Atlantique
- 15 Février 2006
- 9782915596151
Tant d'oeuvres de la littérature et du cinéma se sont inspirées de pocahontas qu'il est souvent difficile de dissocier les faits de leurs nombreuses réécritures.
En 1607, une centaine d'hommes débarquent en virginie dans le but d'établir une colonie au nom de la couronne d'angleterre. parmi eux se trouve john smith, un capitaine aux aventures picaresques. il est capturé par les powhatans au cours d'une expédition de reconnaissance, et sauvé in extremis de la mort par pocahontas, la fille du chef. celle-ci devient l'ange gardien de la colonie de jamestown. baptisée et mariée à john rolfe, un ambitieux planteur de tabac, elle est ensuite emmenée en angleterre et présentée à la cour comme un trophée.
Mais la rencontre initiale entre l'indienne et smith pose les jalons d'une légende romantique qui se transforme rapidement en un mythe fondateur de la nation américaine. dès lors, pocahontas est une source d'inspiration qui semble intarissable. au fil des siècles, elle entre dans la littérature et le théâtre, apparaît comme icône en peinture, génitrice spirituelle, ancêtre précieuse, héroïne pour enfants, et enfin victime silencieuse, selon certains auteurs qui tentent de la réhabiliter en la libérant d'un mythe biaisé.
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La guerre civile américaine
Elisée Reclus
- Perseides
- Aux Sources De L'histoire
- 20 Août 2010
- 9782915596472
Alors que le conflit n'est pas encore tout à fait terminé, l'historien anarchiste et pacifiste Elisée Reclus, futur combattant de la liberté sous la Commune, relate et analyse le confit fratricide entre Unionistes (Nord) et Confédérés (Sud) connu sous le nom de Guerre de Sécession, dont l'abolition de l'esclavage n'était pas le moindre enjeu. Nombreuses photographies dans le texte.
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Histoire de l'Europe ; des invasions au XVIe siècle
Henri Pirenne
- Perseides
- Aux Sources De L'histoire
- 15 Avril 2011
- 9782915596724
L'ouvrage majeur du grand médiéviste belge Henri Pirenne enfin réédité. Le texte, écrit durant la Première Guerre mondiale alors que l'auteur était en captivité en Allemagne, est ici assorti d'illustrations, de cartes et d'un index.
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Au moment où Cuba commémore à tout va (les 50 ans du début de la Révolution et les 80 ans de Fidel Castro, les 40 ans de la mort du Che cette année), et vit peut-être un tournant historique avec la grave maladie de Castro, les éditions Les Perséides publient le récit de voyage de deux écrivains-journalistes, JR Mercadier et Romain Dura. Intrigués par l'expérience révolutionnaire cubaine, las des débats de sourds entre pro et anticastristes, ils sont partis sur l'île caribéenne pour se forger leur propre opinion sur la réalité cubaine. Paradis socialiste ou enfer communiste ? À la manière d'Albert Londres, ils ont enquêté dans les rues de La Havane puis dans un village agricole. Quittant les sentiers battus touristiques, renonçant à tout nomadisme voyageur, ils ont essayé de s'ancrer, de s'intégrer dans un quartier populaire havanais. Les auteurs ont écrit un récit à deux voix, afin que chacun garde sa sensibilité face aux événements, JR Mercadier, bercé par un romantisme révolutionnaire hérité de ses années militantes, Romain Dura empreint d'une distance suspicieuse.
Ces deux voix s'enchaînent au gré des péripéties.
Cette forme atypique dans la narration de voyage contribue à faire de ce livre un document riche et original sur un pays aussi passionnant que controversé.
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Il aborde la confrontation, et l'opposition radicale, entre la civilisation de la modernité capitaliste en train de naître au 18e siècle dans les colonies nord-américaines (britanniques, mais aussi en Nouvelle France), et la civilisation « pré-moderne » des Amérindiens. Il est centré sur l'étude des textes. Un genre de récit est privilégié : celui du voyage en territoire indien, qui s'avère le plus propice à une « reconnaissance » de la culture de « l'Autre ». Il réunit deux champs d'étude rarement associés (l'histoire sociale des colons européens d'un côté, « l'ethno-histoire » des Amérindiens dans leurs rapports avec les colons, de l'autre). Le 18e siècle nord-américain apparaît comme un moment historique remarquable et isolé. Dans cette perspective, sa mémoire, au pluriel, en forme
de témoignages mis en récits, prend toute sa valeur. L'ouvrage s'accompagne d'illustrations, et inclut, en annexe, une chronologie des événements historiques,
des voyages et des publications. Il vise un public cultivé s'intéressant à l'histoire américaine, aux Amérindiens, au développement du capitalisme et de la modernité, au récit de voyage, ainsi que les étudiants et chercheurs concernés par ces domaines.
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La fondation de la nouvelle France
François-xavier Garneau
- Perseides
- Aux Sources De L'histoire
- 21 Janvier 2009
- 9782915596496
« Le traité de Cambrai avait rendu la paix au royaume. Philippe Chabot, amiral de France, voyant le succès des Espagnols et des Portugais dans l'Amérique centrale et méridionale, où ils soumettaient sans effort d'immenses contrées à leur domination, proposa au roi de reprendre ses desseins sur le nouveau monde, afin de tirer, comme eux, de grandes richesses des pays qu'il pourrait occuper. Les pêcheries considérables que les Français avaient sur les côtes de Terre-Neuve étaient un premier acheminement vers ce but. »
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Sociétés, colonisations et esclavages dans le monde Atlantique ; historiographie des sociétés américaines des XVIe-XIXe siècles
Cécile Vidal, François-Joseph Ruggiu
- Perseides
- Le Monde Atlantique
- 28 Mai 2009
- 9782915596465
Très ambitieux, il s'inscrit dans ce qu'on appelle aujourd'hui l'histoire globale, ou la world history. Il propose une histoire comparée des Amériques coloniales à l'échelle hémisphérique, un état des travaux récents sur les sociétés nouvelles nées aux Amériques (du nord et Latine) de la rencontre entre Amérindiens, Européens et Africains dans le contexte de la colonisation et de l'esclavage. Ces dernières sont en effet des phénomènes qui se sont développés à l'échelle mondiale et qui pour cette raison constituent des terrains privilégiés pour une histoire globale, transnationale et comparée, dialectique, des métropoles et des colonies. L'équipe de chercheurs qui s'est attelée à cette tâche a cherché à abolir les frontières qui existent entre spécialistes des différents groupes sociaux et ethniques au sein des sociétés coloniales et post-coloniales américaines. Une partie des contributions s'inscrit dans le cadre national, comme les articles de François-Joseph Ruggiu sur le Canada sous les Régimes français et anglais et de Bertrand Van Ruymbeke sur les Treize colonies, ou le dépasse, comme l'essai de Dominique Rogers qui porte à la fois sur les Antilles françaises et les British West Indies à l'époque moderne. Les autres contributions s'intéressent à un thème précis, généralement inscrit, là encore, dans un cadre territorial plus ou moins large : les autochtones et les relations euro-amérindiennes pour les essais de Gilles Havard (Amérique du Nord) et de Christophe Giudicelli (les zones périphériques de l'empire espagnol) ; l'esclavage pour l'article de Cécile Vidal (Amérique du Nord, Canada excepté) ; la ville, enfin, pour les contributions de Thomas Calvo (empire espagnol) et de Laurent Vidal (Brésil).
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Neutres et neutralité dans l'espace atlantique durant le long XVIIIe siècle (1700-1820)
Les Perseides
- Perseides
- 12 Novembre 2015
- 9782371250147
Avec la croissance des échanges internationaux, l'exacerbation des rivalités coloniales et l'amplification des pratiques de guerre, les questions relatives à la neutralité dans l'espace atlantique acquièrent une importance inédite au xviiie siècle. Dès que la guerre éclate, les pavillons neutres cherchent à profiter d'une conjoncture qui est tout à la fois favorable et périlleuse. Qu'ils appartiennent à des puissances établies en Amérique ou dépourvues de colonies, qu'ils proposent une simple couverture sous leurs couleurs, un véritable service de transport, ou que leurs territoires servent à assurer les échanges entre belligérants, les neutres sont des acteurs incontournables des conflits qui touchent l'espace atlantique. L'étude de la neutralité révèle les tensions entre les logiques de guerre et les logiques négociantes qui manifestent, autant l'une que l'autre, l'intensité des relations au sein du monde atlantique. C'est pourquoi la neutralité doit être étudiée comme une réalité transversale inscrite dans un espace marqué par la fluidité des circulations. Elle impose de dépasser les cadres nationaux pour promouvoir une approche ouverte des interconnections afin d'envisager à nouveaux frais les questions relatives à la neutralité et au rôle des neutres au cours du long XVIIIe siècle. Cette approche, qui participe du décloisonnement spatial et thématique de l'histoire atlantique, permet d'embrasser dans une même perspective aussi bien « les » Amériques, septentrionale, intertropicale et méridionale, que l'Europe. La neutralité atlantique est une arène au sein de laquelle se nouent des relations entre Européens, entre Américains, et entre Européens et Américains. Elle peut être envisagée comme une entrée dans la réflexion sur la formation d'un espace euroaméricain économique, juridique et diplomatique.
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Ici, là-bas, ailleurs Tome 1 : Le transnationalisme dans les Amériques (XVIe-XXIe siècle)
Marie-Christine Michaud, Emmanuelle Sinardet, Bertrand Van Ruymbeke
- Perseides
- Le Monde Atlantique
- 30 Juin 2022
- 9782371250567
Cet ouvrage collectif revient sur la notion de transnationalisme dans les Amériques, de la période coloniale à la période actuelle. Il étudie les mobilités vers, dans, et à partir des Amériques, pour comprendre comment colons, migrants, voyageurs, exilés, scientifiques, artistes, peuvent se sentir simultanément attachés à la terre d'origine (Là-bas) tout en prenant racine dans la terre d'accueil (Ici). En même temps, ils peuvent également se sentir d'« Ailleurs », marginalisés dans les deux sociétés, d'où un processus de déterritorialisation de l'attachement au « pays ». Il s'agit donc d'observer les diverses façons d'être-au-monde des trans-migrants et de comprendre leur manière d'habiter leur(s) société(s), de s'y intégrer et d'y contribuer - ou non. Ainsi, la question du transnationalisme dans l'élaboration des identités, individuelles comme collectives, est cruciale dans l'histoire des Amériques. Les divers chapitres, dans une approche transdisciplinaire et diachronique, cherchent à expliciter le rôle du transnationalisme dans la construction des Amériques.
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La faction de la Sierra : l'apprentissage du politique entre engagement et contrainte, Venezuela 1858-1859
Véronique Hébrard
- Perseides
- Le Monde Atlantique
- 16 Mars 2023
- 9782371250659
Portant sur le Venezuela rural du milieu du XIXe siècle, cet ouvrage a pour objet une faction armée qui se déploie dans plusieurs provinces du pays en 1858 et 1859, en réaction à la destitution du président en place, José Tadeo Monagas, classé dans le camp des libéraux. Cette faction est menée par trois hommes qui prennent les armes en mars 1858 pour dénoncer cette destitution. Si l'on s'en tient à l'historiographie, à la fois parcellaire et partiale, on ne dispose que d'une version officielle assez lisse des faits : trois chefs présentés comme des bandits et qui se seraient mobilisés pendant près de 18 mois, seuls contre tous, pour soutenir un président déchu; trois hommes qui seraient panthéonisés en 1897 comme héros de la cause fédérale et libérale et feraient plus récemment l'objet d'une instrumentalisation politique sous la présidence de Hugo Chavez.