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Éditeurs
Prix
Sciences humaines & sociales
-
Libertés urbaines
Patrick Boucheron
- CNRS
- Les Grandes Voix De La Recherche
- 3 Octobre 2024
- 9782271152756
Le parcours d'un professeur au Collège de France engagé dans la cité.
Penser la ville médiévale à l'échelle du monde.
Une réflexion sur la pratique émancipatrice de l'historien.
Partant de l'adage médiéval " l'air d de la ville rend libre ", qui rend compte du fait que les hommes s'émancipent des dépendances anciennes par le seul fait qu'ils entrent en ville, Patrick Boucheron retrace le parcours qui l'a mené de l'histoire de la brique, des bâtiments et des places publiques, à celle des pouvoirs, de la mémoire et de l'archipel urbain à l'échelle du monde.
Il revient sur ce qui est au coeur de ses travaux, les communes médiévales italiennes, qui, si elles ont constitué des laboratoires de modernité politique, n'en ont pas moins été des solutions bricolées par des acteurs toujours susceptibles de se laisser tenter par le pouvoir autoritaire. Il pointe la fragilité des libertés urbaines et s'intéresse aux formes de désobéissance à l'ordre urbain. Penser depuis le Moyen Âge, c'est aussi penser le contemporain, et retrouver l'essence de la liberté, qui est peut-être surtout le pouvoir de faire. -
S'engager en historienne
Michelle Perrot
- Cnrs
- Les Grandes Voix De La Recherche
- 18 Janvier 2024
- 9782271149404
Michelle Perrot nous invite à une véritable traversée féminine du XXe siècle.
Si Michelle Perrot est avant tout connue pour ses travaux sur l'histoire des femmes, ses thèmes de prédilection et de recherche dépassent pourtant largement ce champ. Initiée d'abord à l'histoire du mouvement ouvrier et à l'étude des grèves au XIXe siècle par son maître Ernest Labrousse, elle s'est aussi intéressée aux prisons, à l'histoire de l'intimité et à celle de la vie privée. C'est-à-dire à la périphérie des zones de pouvoir, avec un regard enraciné dans le présent.
Revenant sur son parcours intellectuel au sein duquel s'entremêlent enseignements, projets éditoriaux, séminaires, mobilisations et combats, elle rend compte de sa trajectoire singulière et nous invite à une véritable traversée féminine du XXe siècle. -
De haute lutte. La révolution de l'avortement
Stephanie Hennette-Vauchez, Laurie Marguet
- CNRS
- Societe
- 9 Janvier 2025
- 9782271151759
Une histoire du combat pour la défense de ce droit à l'avortement, et des questions qu'il a soulevé ces dernières décennies.
Historique et capitale, la loi Veil de 1975 était néanmoins un texte prudent qui ne consacrait pas un " droit " des femmes à avorter. Elle définissait un cadre contrôlé permettant, au terme de plusieurs entretiens et d'un délai de réflexion imposé, d'obtenir une interruption de grossesse sans encourir les foudres de la loi. Si l'avortement n'était plus un comportement à punir, il demeurait un choix transgressif.
En dépit des nombreuses évolutions de la législation, d'un recours à la pratique qui demeure extrêmement stable, et de son ancrage social, culturel et politique, la question de l'avortement reste éminemment sensible. Les débats parfois virulents qui, en France, ont entouré sa constitutionnalisation, en ont été la preuve, et les mena ces, toujours renouvelées dans leurs formes, ne faiblissent pas.
Cet ouvrage, saisissant l'occasion du cinquantième anniversaire de la loi Veil, entend faire le point sur les connaissances, les étapes juridiques, les difficultés qui demeurent et les représentations sociales et culturelles de ce geste qui, depuis des temps immémoriaux, consti tue une donnée structurante de la vie des femmes.
La mobilisation des savoirs académiques dans des domaines aussi divers que le droit, la sociologie, l'his toire, l'anthropologie, la psychologie, la littérature, le cinéma, l'analyse des pratiques militantes, etc., permet de mettre à distance et à l'épreuve nombre d'idées reçues qui continuent de nourrir la perception commune de l'avortement. -
La première enquête fondée sur des matériaux originaux consacrée à la jeunesse de Bourdieu.
Une étude novatrice sur la formation d'un des penseurs centraux du XXe siècle.
Comment Bourdieu, un des chercheurs les plus connus et les plus cités au monde, est-il devenu sociologue ? De quelles façons rendre compte de la trajectoire de ce fils de receveur des postes des Basses-Pyrénées devenu professeur au Collège de France et figure phare de la vie intellectuelle ? La question est d'autant plus sensible que l'auteur, avec Jean-Claude Passeron, des Héritiers (1964), est par excellence le théoricien du système scolaire comme mode de reproduction des élites.
Par-delà les discours de Bourdieu lui-même, transfuge de classe revendiqué, cette enquête s'appuie sur des entretiens ainsi que sur de nombreuses archives encore inexploitées pour reconstituer le parcours, les apprentissages, les rencontres et les choix de cet intellectuel de première génération. En retraçant ses années sur les bancs de l'école jusqu'à sa conversion à la sociologie lors de son service militaire et la publication de ses premiers travaux majeurs, cette analyse qui nécessite une reconstitution de l'état de la philosophie et de la sociologie au milieu du XXe siècle, est aussi une plongée dans la société française entre Seconde Guerre mondiale et Guerre d'indépendance algérienne. -
La déportation des Juifs de France : Changement d'échelle
Alexandre Doulut
- CNRS
- Histoire
- 6 Février 2025
- 9782271153784
Une somme de données permettant de documenter toutes les rafles et les arrestations de 1942 à 1944.
Un livre qui complète et renouvelle nos connaissances sur la Shoah, en proposant un inventaire systématique et géographique de la déportation des Juifs de France.
En France, un quart des Juifs ont été déportés durant l'Occupation. Cette moyenne cache néanmoins d'importantes disparités territoriales. Comment et pourquoi le bilan humain a-t-il pu varier considérablement selon les lieux ?
Alexandre Doulut dresse pour la première fois une géographie précise du génocide à l'échelle des zones d'occupation, des régions, des départements et des villes. Où, rétrospectivement, avait-on le plus de chances d'échapper à des rafles ou à des arrestations individuelles ? Où les instructions nazies ont-elles été appliquées avec davantage de zèle ? Qui sont les déportés - hommes, femmes, enfants, français, étrangers, réfugiés, naturalisés -, et où et quand ont-ils été le plus victimes des déportations ?
En reconsidérant également la question des rapports franco-allemands, ce livre confirme combien les SS, conscients de la faiblesse de leurs effectifs, dépendaient, presque sur tout le territoire, des services de Vichy.
Après dix ans de collecte d'informations sur les 74 070 déportés juifs de France, l'auteur contribue, en produisant une somme de données statistiques considérables, à redonner aussi à chacun d'entre eux son histoire. -
Le temps et l'espace dans la culture japonaise
Kato Shuichi
- CNRS
- Biblis
- 13 Février 2025
- 9782271153869
Le texte essentiel de l'un des grands penseurs de la civilisation japonaise.
Dès ses premiers écrits, la culture japonaise a privilégié le " maintenant " et l'" ici ". Mais ces deux concepts ont-ils coexisté par hasard ? Quels sont leurs rapports ? Quelle est la place de l'individu dans cet espace et ce temps ? Des questions cruciales pour comprendre le Japon et les Japonais, auxquelles Katô Shûichi répond à travers la littérature, l'histoire ou l'art, et en établissant des rapprochements avec l'Occident et d'autres pays d'Asie. L'une des figures majeures de la pensée japonaise contemporaine nous révèle dans cet ouvrage, son dernier, devenu un classique, les fondements d'une civilisation moderne profondément " hybride ".
Katô Shûichi (1919-2008), médecin, historien des idées, encyclopédiste, militant pacifiste, a vu ses livres traduits dans le monde entier. En français, on lui doit notamment une Histoire de la littérature japonaise.
Texte traduit du japonais et annoté par
Christophe Sabouret -
Un va-et-vient constant entre les pensées d'hier et les enjeux d'aujourd'hui.
À distance de l'idée de backlash automatique, une réflexion sur la profondeur historique du processus de libération des femmes.
L'Ancien Régime prend fin en 1789 avec la proclamation de l'égalité des citoyens, la chose est entendue. Mais il n'existe pas, pour les femmes, un moment historique précis, un point décisif qui marquerait la fin de leur oppression, la fin du patriarcat. Pour autant, avant et après la Révolution, puis dans les premières décennies du XIXe siècle, les principes démocratiques ne sont pas sans effets sur la pensée de leur émancipation.
Trente-cinq ans après Muse de la raison, qui mettait en lumière les incertitudes d'une " démocratie exclusive " des femmes, Geneviève Fraisse scrute ici les intuitions et les conséquences de ces principes chez celles et ceux qu'on peut qualifier de logiciennes et logiciens de l'égalité : Choderlos de Laclos, Olympe de Gouges, Fanny Raoul, Stendhal, Germaine de Staël ou Charles Fourier. De manière à chaque fois pertinente, chacun déploie les transformations possibles des relations entre les sexes.
À distance de l'idée de backlash mécanique, ils et elles viennent nous dire, deux siècles plus tard, à quel point la marche vers l'égalité est puissante, avec son histoire autant que sa raison. -
Décrire le monde : Les savoirs des sciences humaines et sociales
Alexandre Gefen
- CNRS
- Biblis
- 9 Janvier 2025
- 9782271153722
300ème Biblis, façonnage exceptionnel.
Un panorama complet à jour des travaux de recherche les plus récents en sciences humaines et sociales.
Histoire, philosophie, anthropologie, économie,... : comment mieux habiter le monde et mieux vivre grâce à ces disciplines ?
Philosophie, sociologie, anthropologie, études littéraires, linguistique, histoire, géographie, psychologie, musicologie, esthétique, histoire de l'art, économie, sciences politiques, droit, archéologie... : les disciplines couvertes par les sciences humaines et sociales sont vastes et variées. À toutes incombent d'analyser, comprendre, décrire le monde et la façon dont les hommes, les femmes et plus largement le vivant, l'ont habité, l'habitent et l'habiteront. Toutes partagent une réflexion sur un sujet rendu majeur par la crise environnementale, les bouleversements numériques, les inégalités sociales et les conflits : comment faire " monde commun ", pour reprendre la formule de Hannah Arendt ?
L'ouvrage propose une centaine de contributions portant sur des questions contemporaines et explorent la manière dont la recherche actuelle en sciences humaines et sociales y répond. Méthodes, hypothèses et théorisations, mesures et approches ethnographiques, analyses et exégèses constituent autant d'outils permettant aux lecteurs de penser, d'habiter, de réparer ou de transformer nos univers communs.
Un ouvrage qui incarne une communauté de recherche dans toute sa diversité. -
Le travail et la société française
Thierry Berthet, Delphine Mercier
- CNRS
- Societe
- 9 Janvier 2025
- 9782271153692
Le regard de la recherche scientifique sur le monde du travail aujourd'hui et la manière dont il a traversé les crises depuis les années 1990.
Le monde du travail connait d'importantes transformations. En témoignent par exemple, outre la pratique du télétravail, le développement du secteur de l'aide à domicile ou le boom du numérique. Nous assistons à l'émergence d'une structure sociale inédite, obligeant les sciences humaines et sociales à aborder autrement la question du travail.
Santé, temporalités, rapport des jeunes au travail, généralisation des outils de gestion, délocalisation, inégalités de genre, etc. : sur toutes ces thématiques, et bien d'autres, cet ouvrage réunit parmi les meilleurs spécialistes. Ensemble, ils et elles donnent à voir les grands défis liés aux transformations du travail et la manière dont la recherche s'en saisit.
Ces regards croisés entre disciplines et questions sociétales éclairent en profondeur la diversité des mondes du travail en France.
Véritable état des lieux des recherches menées depuis trois décennies, cet ouvrage s'organise en deux parties : il s'intéresse d'abord à un certain nombre d'enjeux contemporains, puis rend compte de la manière dont les disciplines des sciences sociales ont contribué à enrichir nos connaissances sur le travail.
Préface de Marie Gaille, Pascale Goetschel et Sandrine Maljean-Dubois -
Côté femmes : une autre histoire de la philosophie en France.
Une période clé de l'organisation et de l'activité philosophiques envisagée depuis ses contradictions et ses marges.
" Femme, être incomplet et condamné à une éternelle enfance, tu prétends t'élever à la philosophie ! Quel aveuglement est le tien ? " Les mots de Victor Cousin donnent le ton et annoncent la politique d'exclusion menée sous la IIIe République. Qu'est-ce donc qu'être philosophe en France entre 1880 et 1949 ? C'est d'abord et avant tout porter une barbe : être un homme. Cette situation n'est pas sans susciter des rébellions, des transgressions, parfois des travestissements.
Mêlant combats individuels et collectifs, cette enquête novatrice révèle un pan de l'histoire des femmes aux XIXe et XXe siècles et fait ressortir une galerie de femmes philosophes qui s'affirment en dépit des obstacles : de Jenny d'Héricourt et Julie Favre jusqu'à Dina Dreyfus et Simone de Beauvoir, en passant par Jeanne Crouzet, Julie Hasdeu, Clémence Royer, Jeanne Baudry, Léontine Zanta, Alice Steriad, Lucy Prenant, Hélène Metzger, Renée Déjean, Yvonne Picard, Simone Weil ou Marguerite Buffard Flavien. -
Esclavages : Représentations visuelles et cultures matérielles
Ana Lucia Araujo, Myriam Cottias, Clara Boyer-Rossol
- CNRS
- Histoire
- 31 Octobre 2024
- 9782271151162
Déconstruire le système esclavagiste et étudier au plus près ce qu'a été le quotidien des esclaves.
Partant de sources longtemps peu mobilisées (les images, les objets, les vestiges), cet ouvrage rend compte des recherches les plus récentes menées sur l'esclavage. À partir de représentations visuelles (tableaux, tapisseries, sculptures, etc.) qui ont durablement façonné les esprits, et qui sont ici regardées autrement, il montre les discours de domination et les relations de pouvoir qui s'y nichent. Sont analysées aussi bien des oeuvres picturales classiques que des dessins de bateaux de traite esclavagiste, ou encore des iconographies utilisées par les mouvements abolitionnistes. Les auteurs convoquent également les résultats des dernières fouilles archéologiques pour mieux comprendre les conditions de déportation et de vie des esclaves (leurs pratiques alimentaires, leurs relations sociales, leurs habitats) au Brésil, dans les Antilles, en Afrique de l'Ouest, comme dans l'océan Indien. Tous repensent les contacts et interactions violentes dans ces espaces, les pratiques de survie mais aussi les capacités d'invention et de création, comme les processus de créolisation et de syncrétisme culturel.
En réunissant plusieurs disciplines, ce livre vient, sur le temps long, du XVIIe siècle à nos jours, éclairer l'histoire, la mémoire de l'esclavage
et la construction de l'altérité et du racisme. -
Comment prendre intellectuellement la mesure de l'Anthropocène et de ses conséquences ?
Une porte d'entrée à la pensée d'un historien majeur de notre époque.
Avec l'Anthropocène, l'humanité est devenue une force géophysique. L'histoire " humaine " et l'histoire " naturelle " apparaissent ainsi désormais plus que jamais intriquées. Mais comment articuler histoire globale (celle de l'humanité) et histoire planétaire (celle de notre Terre) ?
La part des responsabilités et des devoirs de chacun à l'heure de l'urgence climatique varie d'un coin à l'autre du globe. Le projet d'émancipation porté par une modernité qui se voulait universelle ne semble aujourd'hui plus soutenable. La poursuite d'une vie confortable fondée principalement sur les énergies fossiles a fait long feu et a charrié de très fortes inégalités. Si la planète est bien une, les humains, eux, vivent en des mondes différents.
Reliant ses réflexions développées dans
Provincialiser l'Europe (2000) et celles exposées dans
Après le changement climatique, penser l'histoire (2021), Dipesh Chakrabarty poursuit ici son travail de décentrement en s'efforçant, en historien humaniste, de " provincialiser l'humain " et de prendre la mesure des bouleversements et des défis en cours.
Traduit de l'anglais par Frédéric Joly. -
Algérie. La guerre, prises de vues
Marie Chominot, Sébastien Ledoux
- CNRS
- Histoire
- 5 Septembre 2024
- 9782271152015
Des auteurs et autrices de renom s'emparent de la photographie pour renouveler l'histoire de la guerre d'indépendance algérienne.
Renouveler l'histoire de la guerre d'indépendance algérienne à partir de la photographie : tel est l'enjeu du présent livre. Rassemblant une vingtaine de chercheurs et chercheuses, il offre des mises en perspective originales de la guerre au plus près de ses acteurs, saisis par l'objectif ou saisissant eux-mêmes des situations qu'ils ont souhaité immortaliser.
Au fur et à mesure de l'analyse, les mots viennent animer ces images provenant souvent d'archives familiales, parfois de la justice ou de l'armée. Les photographies sont ainsi projetées dans une histoire collective que les auteurs documentent par les travaux les plus récents : l'engagement des indépendantistes, les disparus de la bataille d'Alger, la torture, le discours du général de Gaulle à Alger en mai 1958, le sort des harkis, l'exil des rapatriés, la lutte fratricide entre le FLN et le MNA, les camps de regroupement, la guerre psychologique menée par l'armée française ou l'année 1962.
Les regards, points de vue, lieux - en Algérie et en métropole - qui en ressortent nous permettent de comprendre la pluralité des expériences de cette guerre coloniale, mettant au jour autant d'écarts irréductibles que de correspondances. -
Le féminisme, ça pense !
Geneviève Fraisse
- Cnrs
- Les Grandes Voix De La Recherche
- 11 Mai 2023
- 9782271147196
D'où tu parles ? : l'interjection bien connue des amphis de 1968 se trouve ici prise au sérieux, comme une invitation à dire non un état ou une situation, et moins encore un bilan, mais une trajectoire, une dynamique. Forte d'une oeuvre philosophique qui déploie les enjeux de la pensée féministe, Geneviève Fraisse relie ses différents points d'articulation - la redécouverte des révolutionnaires de 1848, les rapports femmes/raison, l'historicité des sexes, les notions de genre , de consentement ou d' habeas corpus - et ses résonances biographiques ou implications pratiques, avec le MLF d'abord et jusqu'au Parlement européen. Elle met ainsi en relief une conception de la recherche visant, loin des solutions toutes faites, à augmenter le problème .
-
Une réflexion historique et philosophique sur la ville et son habiter.
Y a-t-il une " juste taille " des villes ?
Les mégalopoles connaissent une extension sans limites, s'encombrent de gratte-ciel, de centres commerciaux, d'automobiles, de gated communities et de bidonvilles. Faut-il privilégier des villes plus petites et réduire les trop grandes ? Y a-t-il une " juste taille " des villes et une " bonne échelle " des territoires de notre existence ?
Depuis Platon, philosophes et penseurs se penchent sur ces questions de la taille des villes et de leur mesure.
Dans cet essai foisonnant, Thierry Paquot entrelace démographie, géohistoire, urbanisme, écologie et nous guide dans le labyrinthe des idées et des expérimentations : naissance et évolution des cités, utopies fouriéristes, garden-city d'Ebenezer Howard, shrinking cities... Il nous initie aussi à la pensée de théoriciens souvent méconnus en France, parmi lesquels les partisans du small is beautiful ou des biorégions. -
Les coups d'Etat ; une histoire française
Patrick Lagoueyte
- CNRS
- Biblis
- 7 Novembre 2024
- 9782271152947
La France et les coups d'État : une relation particulière.
Revisiter l'histoire politique française à l'aune de ses coups d'État.
Analyse des tentatives de coups d'État, pour une meilleure connaissance de ces objets politiques étranges.
Quand on parle de coup d'État, on ne pense pas immédiatement à la France. Celle-ci n'est-elle pas considérée comme l'une des démocraties les plus anciennes ? Pourtant, c'est en son sein que l'expression a été créée. La France est aussi l'un des pays européens qui en a fait le plus d'expériences. Le sens du terme a cependant bien changé. De manifestation éclatante de l'autorité royale légitime, il est devenu synonyme, depuis 1789, de captation illégale du pouvoir par un homme ou un groupe, agissant par surprise et plus ou moins violemment.
Le coup d'État est également devenu moins un concept qu'un élément de la polémique politique. Comment étudier les débuts de la Ve République en faisant abstraction du " coup d'État permanent " dénoncé par François Mitterrand ? Que penser du 6 février 1934 ? Le général Boulanger a-t-il vraiment tenté un coup d'État ? Pourquoi le 18 brumaire an VIII et le 2 décembre 1851 ont-ils une place particulière dans cette histoire ?
Du 18 fructidor an V au putsch d'avril 1961, entre vrais et faux coups d'État, Patrick Lagoueyte nous invite à découvrir l'histoire de cet objet politique mouvant et à revisiter notre passé avec un regard original. -
La perversion narcissique : Étude sociologique
Marc Joly
- CNRS
- Cnrs Anthropologie
- 5 Septembre 2024
- 9782271152190
Etude sur les caractéristiques des personnes atteintes de perversion narcissique, ne se limitant pas uniquement à la haute estime de soi, au dénigrement de son entourage ou au manque d'empathie. Une analyse du rapport de violence entre hommes et femmes impliquant cette pathologie est également faite.
-
La nature de l'historien : Par le haut, par le bas
Guillaume Blanc
- CNRS
- Histoire
- 13 Février 2025
- 9782271149466
La nature au prisme de l'histoire (post)coloniale et des enjeux de pouvoir qui s'y nichent.
Un itinéraire de recherche qui nous emmène des Cévennes à l'Éthiopie en passant par le Canada.
Une dénonciation de la violence du monde universitaire et des difficultés à être enseignant-chercheur au quotidien aujourd'hui.
Comment être un universitaire quand on a été suffisamment défavorisé pour savoir ce que subir veut dire ? Comment devenir un historien dans un monde académique qui a ceci de violent qu'il prétend ne pas l'être ? Et surtout, comment raconter le passé correctement quand on confond si souvent ce que fut l'histoire avec ce qu'on aurait aimé qu'elle fût ?
Être, devenir, raconter. Trois histoires parallèles pour un itinéraire personnel, écrit " en parlant trop et de tout " : la nature tranquille des Cévennes et la grisaille de la Porte de Vanves ; " les luttes de crasse " entre universitaires et l'humanité salvatrice des étudiants ; la splendeur de la nature africaine et la violence déshumanisante de l'Unesco ; les mémoires coloniales et l'actualité de notre temps postcolonial... L'ambiguïté est partout, et c'est là le fil rouge de ce récit : démêler les contradictions d'un passé qui pèse encore sur le présent, grâce à une histoire qui n'est jamais plus utile que lorsqu'elle accepte de tout prendre, le haut comme le bas.
Au fil des pages se dessine un parcours original, fort et sincère, où la nature, salvatrice par bien des côtés pour l'auteur, apparaît aussi, surtout lorsqu'elle semble sauvage et préservée, comme un terrain miné par les luttes de pouvoir. C'est la nature de l'historien. -
Ne pas devenir un peuple de fourmis, manipulé par le verbe, l'image et l'informatique. Oser, résister et s'aventurer ! C'est la philosophie de vie que Jean Malaurie poursuit depuis les années 1950 et son inoubliable combat pour les légendaires Inuit de Thulé, menacés par une scandaleuse base nucléaire au coeur de leur territoire.
Réfractaire-résistant à l'ordre nazi, Jean Malaurie est un grand scientifique, géomorphologue devenu géophilosophe, et un défenseur résolu de l'alliance des sciences humaines et naturelles.
Le fondateur de la collection Terre Humaine réunit ici de précieuses réflexions sur son parcours intellectuel, sur l'écologie humaine ou l'enseignement supérieur et découvre aussi des pans plus intimes de sa personnalité singulière. -
Le cerveau reptilien ; sur la popularité d'une erreur scientifique
Sébastien Lemerle
- CNRS
- Biblis
- 12 Septembre 2024
- 9782271152282
Une étude instructive et ludique sur le succès d'une théorie fausse, entre science, culture et développement personnel.
" Chacun sait que la publicité cible prioritairement notre cerveau reptilien. " L'affirmation issue des colonnes d'un grand quotidien français témoigne du succès de la notion proposée par le neuroscientifique Paul D. MacLean au tournant des années 1960. Elle s'inscrit dans une théorie générale du cerveau qui rapporte à une part archaïque de notre héritage évolutif un ensemble d'attitudes " primaires " : instinct sexuel, défense du territoire, agressivité...
Vite considéré comme erroné, puis obsolète, sur le plan scientifique, le " cerveau reptilien " n'en a pas moins connu une formidable carrière sociale - d'Arthur Koestler à Michel Onfray, en passant par Alain Resnais et les multiples livres ou formations de développement personnel qui nous incitent à accepter le " crocodile " dissimulé en nous.
Pourquoi et comment se diffuse une théorie fausse ? Le " cerveau reptilien " permet d'interroger la diffusion des savoirs dans la culture et les rapports entre science et société. -
Comment les animaux ont accompagné la vie des soldats de 14-18.
11 millions d'équidés, 100 000 chiens, 200 000 pigeons : les animaux ont été enrôlés en masse dans la Grande Guerre, pour porter, tirer, guetter, secourir, informer... Les tranchées ont également abrité des milliers d'animaux domestiques ou de ferme, abandonnés par des civils en fuite, d'animaux sauvages coincés au milieu du front, mais aussi des rats, des mouches, des poux, attirés par l'aubaine. Parfois pourchassés, plus souvent gardés et choyés, ils ont fréquemment aidé les soldats à survivre dans l'enfer, à occuper leur temps. Mais, alors que les combattants de tous bords ont beaucoup évoqué ces compagnons de guerre, nous les avons oubliés.
Ce livre invite à retrouver tous ces animaux ayant vécu la guerre en empruntant leur point de vue, de manière à restituer leurs vécus, leurs actions, leurs coopérations ou leurs résistances, leurs souffrances et leurs destins, afin aussi de mieux comprendre les attitudes et les sentiments des soldats. L'auteur nous convie à suivre l'itinéraire de ces bêtes des tranchées, de leur enrôlement à leur sortie de guerre, dans un panorama international des deux côtés du front ouest. -
La variété des conceptions de l'au-delà révèle combien la question du trépas constitue l'un des fondements des sociétés humaines. Comment celles-ci se représentent-elles l'acte même de mourir ? À quelles nécessités sociales ou religieuses répondent l'inhumation, la crémation ou la momification des dépouilles ? Quelles que soient les formes qu'elles revêtent, les funérailles témoignent toujours de la volonté de préparer la vie du défunt dans un autre monde.
C'est ce que nous confirme cet ouvrage à travers l'étude de sociétés aussi diverses que celles de la Grèce et de la Rome antiques, du Moyen Âge chrétien, de la Chine ou de l'Inde. Il montre l'extraordinaire créativité des hommes dans leur face-à-face avec la mort, qu'ils soient juifs, musulmans, bouddhistes, amérindiens ou mélanésiens. Mais au-delà des imaginaires et des rites qui distinguent toutes ces cultures, un socle invariant les réunit : dans toutes les religions, monothéistes ou polythéistes, tribales ou universelles, la mort ne s'oppose pas à la vie, mais à la naissance. La vie continue, croit-on, après la mort. -
Une écologie des relations
Philippe Descola
- Cnrs
- Les Grandes Voix De La Recherche
- 19 Septembre 2019
- 9782271127570
Considéré comme un des grands anthropologues français du XXe siècle, Philippe Descola réalise son premier terrain en Amazonie. En ethnographe, il vit des années durant au sein de la tribu des Jivaros Achuar, et observe les relations que ces Amérindiens entretiennent avec les êtres de la nature. En ethnologue, il montre que l'opposition traditionnellement établie en Occident entre nature et culture ne se vérifie pas chez les Achuar, qui attribuent des caractéristiques humaines à la nature. En anthropologue enfin, il définit quatre modes de rapport au monde que sont le totémisme, l'animisme, le naturalisme et l'analogisme permettant de rendre compte des relations de l'homme à son environnement.
En un texte clair et didactique, Philippe Descola nous restitue les grandes étapes de son parcours et nous introduit de manière vivante à la pratique de l'anthropologie et à une écologie des relations . -
Constantinople occupée, 1918-1923. Une histoire culturelle
Frédéric Hitzel, Timour Muhidine
- CNRS
- Histoire
- 13 Février 2025
- 9782271129109
Tout sur Constantinople, capitale culturelle en pleine effervescence : les Années Folles alla turca.
À la fin de la Première Guerre mondiale, dès 1918, Istanbul c onnait cinq années d'occupation par les forces alliées : Français, Anglais et Italiens. Ville de garnison, elle est aussi ville de répression pour la population qui subit la première occupation étrangère depuis cinq siècles, mais aussi ville de liberté retrouvée pour les groupes minoritaires. Constantinople vit alors l'une de ses périodes les plus fastes du point de vue intellectuel et culturel dans le cadre d'un écheveau de tensions politiques : la confusion règne au sein des communautés entre les collaborateurs des alliés, les défenseurs du sultanat et les partisans de la résistance prêts à rejoindre l'insurrection en Anatolie. Et ce nouvel Istanbul livré aux Occidentaux voit aussi affluer, à l'automne 1920, les Russes blancs chassés de leur ancien empire.
Les dix-huit contributions réunies dans ce volume abordent tous les aspects de la vie militaire, sociale et artistique et remettent en perspective les textes et images produits par les témoins et artistes, photographes ou peintres issus d'au moins six communautés (Français, Anglais, Grecs de Constantinople, Italiens, Russes, Turcs). Elles brossent le tableau d'un moment essentiel de rupture dans l'histoire turque et européenne, et sont suivies d'un dictionnaire exhaustif des figures marquantes de la capitale d'un empire agonisant.