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Cerveau rose, cerveau bleu ; les neurones ont-ils un sexe ?
Lise Eliot
- Robert Laffont
- 1 Septembre 2011
- 9782221115596
Un grand nombre de travaux scientifiques, en particulier en biologie, se penchent sur les différences entre les sexes. Dans ce livre, l'auteur a réuni les meilleurs travaux scientifiques sur le sujet, qui scrutent les gènes ou les hormones, données importantes qui façonnent les individus. Mais elle évoque aussi ses propres travaux et ceux d'autres neurobiologistes, portant sur ce phénomène majeur, compris depuis seulement quelques années et que l'on appelle " neuroplasticité ". Ce terme signifie que notre cerveau reste adaptable et malléable ! Autrement dit sa base biologique peut être grandement influencée par toutes sortes de facteurs, notamment culturels !
Apprenez à jouer de la musique, au tennis ou aux échecs, et les zones neuronales qui y aident se développeront ! Forte de cette connaissance nouvelle, Lise Eliot montre comment de minuscules différences observables entre garçons et filles à la naissance peuvent s'amplifier au fil du temps et tout particulièrement sous l'influence des parents, des enseignants, des pairs, et du système culturel au sens large. Ces derniers renforçant involontairement les stéréotypes sociaux sur l'identité sexuelle. Les enfants eux-mêmes peuvent d'ailleurs exacerber ces différences à leur manière : ils activent à répétition les circuits cérébraux du " jeter la balle " ou du " jouer à la poupée " !
Avec ces réflexions sur les influences réciproques entre biologie et culture, Lise Eliot invite ainsi chacun à s'interroger tout en livrant une foule de bonnes idées. Pour éduquer ses enfants, si on est parent ; pour aider ses élèves, si on est enseignant ; voire pour mieux se comprendre soi-même !
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Proust était un neuroscientifique sans le savoir
Jonah Lehrer
- Robert Laffont
- 10 Novembre 2011
- 9782221114629
La science a besoin de l'art pour exprimer la dimension du mystère, mais l'art a besoin de la science pour que tout ne demeure pas mystère.
"A l'instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d'extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m'avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. D'où avait pu me venir cette puissante joie ?" En citant ces phrases célèbres de Proust, Jonah Lehrer rend hommage à l'immense intuition dont l'écrivain a fait preuve. Grâce aux miettes prophétiques de sucre, farine et beurre, Proust comprit que notre odorat et notre goût portent ensemble le poids de la mémoire.
A l'époque, les physiologistes n'avaient pas la moindre idée du mode de connexion des sens à l'intérieur du cerveau. C'est seulement aujourd'hui que les neurosciences ont confirmé que notre odorat et notre goût sont directement reliés à l'hippocampe, centre de la mémoire à long terme, d'où leur penchant exceptionnellement sentimental. Outre le célèbre écrivain, sept autres artistes précurseurs ont été réunis par Jonah Lehrer dans ce livre.
Tous ont découvert, a-t-il constaté, des vérités bien réelles et tangibles sur l'esprit humain que les neurosciences commencent à peine à décrire. Auguste Escoffier sut capter "l'essence du goût", quand Paul Cézanne mit au jour le "processus de la vision". Dans d'autres registres, les amateurs de musique, de littérature et de poésie découvriront les intuitions profondes qu'eurent Igor Stravinsky, Virginia Woolf ou Watt Whitman...
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Une plongée fascinante dans le fonctionnement de notre cerveau pour révéler la machinerie complexe du subconscient.
Notre cerveau travaille... incognito. En effet, ce que nous faisons, pensons, croyons, émane souvent de parties de notre cerveau auxquelles nous n'avons pas accès, d'une activité dont nous ne sommes pas conscients. Mais si la conscience n'est que la partie émergée de cet iceberg, qu'y a-t-il en dessous ?
David Eagleman sonde dans cet ouvrage les profondeurs de l'inconscient. Derrière le " je " qui croit souvent faire la loi, se dissimule une masse considérable de données doublée d'un traitement magistral (de toutes ces données) - tout cela accompli de façon la plupart du temps inconsciente par des milliards de neurones et leurs multiples connexions. Ce que nous considérons comme des dons naturels, telle notre capacité à distinguer un arc-en-ciel ou celle d'entendre par hasard notre nom dans une conversation que l'on ne suit pas, est en fait le résultat d'un remarquable circuit neuronal, biologique et cognitif. " Notre cerveau est une des réussites les plus phénoménales qui soient dans l'évolution ", insiste l'auteur. Ce voyage passionnant et limpide dans l'inconscient nous explique aussi les effets des drogues, la synesthésie, l'intelligence artificielle, les illusions d'optique...
Mais se pose alors une question fondamentale : celle de notre libre arbitre. Jusqu'où pouvons-nous dire : ce n'est pas ma faute, ce n'est pas moi, c'est mon cerveau ? L'ouvrage ose ainsi donner des pistes sur l'utilisation la plus pertinente possible de la science du cerveau (notamment celle des images de neuro-imagerie), pour nous aider à mieux nous comprendre, voire nous guider nous-mêmes. -
Les prodiges du cerveau ; ou comment l'esprit se bonifie avec l'âge
Elkhonon Goldberg
- Robert Laffont
- 25 Octobre 2007
- 9782221107249
C'est la découverte la plus importante de ces dernières années en neurosciences : notre cerveau adulte, loin d'être figé comme on l'a longtemps cru, possède une remarquable capacité d'adaptation... Cette faculté à se modifier en permanence s'appelle la " neuroplasticité ". Selon nos actions (sport, musique...) et nos pensées (lectures...), il nous pousse de nouveaux neurones. Et de nouvelles connexions s'établissent, qui entretiennent l'agilité du cerveau. Tout aussi importante, il y a cette aptitude du cerveau mature à faire preuve de ce que le professeur Goldberg appelle la " sagesse " : il sait prendre des décisions plus vite et de façon plus habile que lorsqu'il était jeune, comme s'il portait en lui le bon programme cognitif, indispensable aux cerveaux vieillissants. L'ouvrage du professeur Golberg s'appuie sur l'exemple de ces grands leaders, écrivains ou artistes, tels Churchill ou Goethe, qui apportent la preuveque l'esprit se bonifie au cours de la vie.
Si le professeur Goldberg ne nie pas, bien sûr, l'apparition possible de maladies comme celle d'Alzheimer ou de Parkinson, il insiste sur la capacité que conserve un esprit, même malade, à s'organiser. Et explique de façon claire comment se forment les utiles " schémas " mentaux auxquels sait faire appel un cerveau âgé, contrairement à un cerveau plus jeune, encore en apprentissage.