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Paul Natorp (1854-1924) est, avec Ernst Cassirer, le représentant le plus important du néokantisme de Marbourg, fondé par Hermann Cohen. Son travail est principalement constitué d'une philosophie de la connaissance (théorie de la science + psychologie) et d'écrits pédagogiques.
La Psychologie générale (1912) est l'achèvement d'une investigation, inaugurée par Natorp en 1888, qui cherche à poser les fondements d'une psychologie non empirique décrivant le subjectif dans sa spécificité. Étant donné qu'on ne peut pas atteindre directement le sujet comme tel, la méthode de cette psychologie est la « reconstruction » du subjectif à partir de ses aliénations dans les différents types et degrés d'objectivation.
Avec cet ouvrage, Natorp élargit la théorie de la connaissance de l'école de Marbourg, limitée jusqu'ici à la théorie de la science, et discute les thèses de la phénoménologie husserlienne, qu'il a par ailleurs influencée. -
De ce moi qui occupe d'abondance le champ littéraire et philosophique, on dit communément qu'il est absent de la pensée antique. On se propose d'abord d'interroger, pour éventuellement la remettre en question, cette curieuse absence. Y a-t-il place, dans le champ antique, pour autre chose que le « soi », cet impersonnel dégagé des particularités biographiques qui excède l'individu tout en recelant son identité? Dans quels concepts antiques est-on fondé à repérer, autrement distribués, les éléments du concept moderne de moi, quels sont ceux qui, à l'inverse, lui sont abusivement ralliés? Plutôt qu'une place vide, ne trouve-t-on pas, chez les Anciens, un concept alternatif du moi, délié de l'unicité comme de l'intériorité?
La seconde partie de ce volume vient orienter le programme indiqué par Vernant d'une « histoire de l'intériorité et de l'unicité du moi » vers une histoire de l'intériorité, c'est-à-dire une histoire des problématisations de l'intérieur. Si l'organisation mentale et psychique des Grecs n'était pas orientée vers le dedans, mais vers le dehors, si l'introspection n'est pas une pratique de fait, comment est apparue l'alliance entre subjectivité et intérieur que nous présupposons le plus souvent? Il fallait, indissociablement, illustrer combien cette problématisation de l'intérieur n'est pas exclusive, et identifier comment les associations qui la composent peuvent être déliées, au profit parfois d'un tout autre paysage conceptuel. -
Depuis la première édition de cet ouvrage en 1958, l'intérêt porté à la perception de la musique n'a cessé de croître. Le domaine de recherche tel qu'il se présente aujourd'hui est, heureusement, dégagé des clivages institutionnels. Il associe psychologues, acousticiens, théoriciens de la musique, informaticiens, neuro-scientifiques et tous ceux qui contribuent au progrès de cette discipline [...] L'ouvrage de R. Francès, par l'influence qu'il a exercé, est devenu un classique. Il analyse de manière détaillée, entre autre, les effets de l'harmonie tonale sur les perceptions des formes mélodiques, le processus engagé dans l'attribution d'une tonalité, et la représentation abstraite des notes et de leur relation avec une tonalité. On y trouvera également plusieurs descriptions des différents effets mélodiques sur la mémoire et de la perception catégoriale des notes et des intervalles, ainsi que de stimulantes discussion à propos des schèmes mélodiques et du rôle de l'attention dans la perception auditive.
L'ouvrage respectte un équilibre judicieux entre les aspects culturels et les aspects biologiques de la question. Tandis qu'il insiste sur l'influence de la durée de l'écoute et de la pratique du mélomane sur la perception de la musique, R. Francès s'appuie sur la littérature concernant les amusies pour illustrer l'analyses des types d'abstractions cognitives exécutées pour l'auditeur.
Prof. Diana Deutsch (Department of Psychology, University of California, San Diego) -
Psychiatre suisse, Médard Boss (1903-1991) découvre Sein und Zeit au cours de la seconde guerre mondiale alors qu'il est médecin d'une troupe de chasseurs alpins. Il prend conscience de la portée de cet ouvrage du point de vue de la compréhension des troubles dits psychopathologiques, et tente d'élaborer une Daseinsanalyse en un sens médical à partir de la description heideggérienne des structures ontologiques du Dasein.
Dans Psychanalyse et analytique du Dasein (1957), Boss se propose de dégager les principes de la pensée freudienne en vue de déterminer si psychanalyse et Daseinsanalyse ont, comme il l'écrit, « quelque chose à faire l'une avec l'autre et, si oui, ce qu'elles ont à faire ». Pour cet ancien disciple de Freud, il s'agit non de se livrer à un quelconque règlement de compte mais, tout à l'opposé, de reconnaître les mérites et les acquis de la psychanalyse freudienne en dépit de présupposés philosophiques plus que discutables.
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