L'évolution rapide des techniques tant au niveau des outils de conception que des modes constructifs, ainsi qu'une demande sociale toujours en mouvement, conduisent à modifier sensiblement la manière dont les projets sont élaborés, négociés. Chaque étape du processus fait l'objet de négociations avec des retours, des itérations, y compris après l'achèvement des travaux. Le champ des acteurs s'agrandit et leurs rôles respectifs se croisent. Désormais, le développement durable est placé au centre de toutes les préoccupations, donc de toutes les négociations. De quelle manière et à quelle échelle cet impératif se traduit-il dans la conception et la mise en forme des projets ? Favorise-t-il les échanges, engage-t-il un travail de co-conception différent ? Quelles sont les nouvelles façons de faire et de conduire les projets ? Comment l'exigence de démocratie, de participation ou la construction réglementaire de la « concertation » ont-elles construit de nouvelles pratiques et représentations et permis une évolution de la culture du projet ? Si on note l'évolution des conditions de production de l'habitat et de la ville, comment se met aujourd'hui en marche un travail collaboratif, et avec quels effets sur le projet ? Quelle(s) évolution(s) des métiers, de la division du travail entre maîtres d'ouvrage, maîtres d'oeuvre, et responsables politiques peut-on relever ? Quels sont les modes d'ajustement au fil des négociations et quelles adaptations subissent alors les projets ? Et, qu'en est-il des projets d'habitat coopératif, lorsque les usagers sont placés en position de maîtrise d'ouvrage (sci, coopératives) ? De ces premiers questionnements jusqu'à la finalisation de la recherche, les six équipes ayant travaillé dans le cadre du programme ont cherché à percevoir le sens attribué par les différentes catégories d'acteurs au projet, dans ses composantes comme dans ses évolutions, ainsi que les effets des processus de négociation à l'oeuvre et ce, à différentes échelles ou moments du « projet négocié ». Chacune des équipes illustre et analyse les compromis et les arbitrages induits par les formes collaboratives de travail et la redéfinition du rôle des acteurs conjuguée à une accélération de la complexification des modes de transmission de l'information. L'ensemble des contributions permet de saisir les enjeux et les conséquences des nouvelles conditions (règles, formes, protocoles) de la conception et de la production architecturales sur la fabrique de la ville.
La modération de la vitesse en ville est une nécessité tant pour la sécurité routière que pour la qualité de vie et la convivialité. L'aménageur doit évidemment convaincre mais aussi parfois contraindre les usagers motorisés à ajuster leur vitesse en fonction des conditions rencontrées. Le guide des chicanes et écluses sur voiries urbaines donne les caractéristiques techniques et les domaines d'utilisation de ces outils d'aménagement. Correctement implantées, dimensionnées et signalées, les chicanes et écluses obligent les conducteurs à respecter la vitesse réglementaire, sans causer de gêne excessive à ceux qui la respectent déjà. Ce guide s'adresse aux aménageurs de voirie et devrait les aider à juger de l'opportunité d'utiliser de tels aménagements, qui ne sont pas les seuls permettant de modérer les vitesses. Il vient en aval de guides généraux portant sur une démarche plus globale d'étude d'aménagement, tels que par exemple les guides Le profil en travers, outil de partage des voiries urbaines ou l'aménagement d'une traversée d'agglomération, une démarche de projet.
La méthode et les moyens qu'un maître d'ouvrage se donne pour réussir la programmation d'un projet de construction est la condition indispensable pour réussir le bâtiment lui-même. L'absence d'une démarche rigoureuse, transparente peut conduire à la réalisation d'un bâtiment qui s'avèrera au minimum insatisfaisant, voire parfois carrément inadapté et en tout état de cause un bâtiment opposé à la notion de développement durable. La démarche de programmation participe de manière fondamentale, à la mise en oeuvre d'une politique de développement durable dans les projets de construction, en progressant encore dans la qualité d'intervention des différents acteurs d'un projet comme sur la méthode de travail. Cet ouvrage vise donc plusieurs objectifs : le premier est de mettre à disposition des programmistes mais aussi des maîtres d'ouvrage un guide mais aussi de nombreux outils présentés sur le cédérom qui l'accompagne, issus de l'expérience accumulée par le Réseau Scientifique et Technique (RST) du MEEDDM (Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer), et permettant aux acteurs de la maîtrise d'ouvrage d'être mieux armés pour intervenir sur l'ensemble des phases de la démarche , le second est de permettre la prise en compte effective des préoccupations de développement durable, depuis l'émergence du besoin lié à un projet de construction jusqu'à la mise en service des bâtiments et leur évaluation. À l'heure où chaque concitoyen prend davantage conscience de l'impérieuse nécessité d'aller vers un développement plus durable, cet ouvrage ambitionne de donner à ce concept de « bâtiment durable », abondamment traité aujourd'hui dans toutes les publications, colloques et séminaires qui s'intéressent à la construction, une traduction très concrète à chaque étape du processus d'élaboration d'un projet de construction.
Dans quelle mesure le développement durable produit-il à l'échelle des villes des confrontations et des arbitrages inédits entre développement économique, processus d'urbanisation, accès aux aménités urbaines et environnementales ? Quels rôles peuvent jouer les collectivités territoriales pour concevoir des modèles novateurs d'organisation urbaine ? Comment peuvent-elles faire évoluer l'action publique locale afin d'orienter les trajectoires de durabilité des villes et des agglomérations ? Telles sont les questions au fondement de ce livre.
À partir de l'analyse de quatre agglomérations européennes ? Barcelone, Hanovre, Copenhague et Naples ? cet ouvrage rend compte du parcours singulier emprunté par chacune d'elle. Et ouvre sur une nouvelle génération de politiques de développement urbain durable couplant la problématique de l'énergie aux acquis obtenus par l'articulation entre urbanisme, aménagement du territoire et transports.
La plupart des Français habitent des maisons individuelles. Les effets sur le territoire et la collectivité, de ce qui est présenté comme un choix, sont connus. Le premier d'entre eux, l'étalement urbain et son cortège de conséquences pour la vie de chacun, semble inexorable.De fait, la mobilité contrainte, la difficulté d'accès aux services, l'absence ou la limitation des mixités remettent en cause la pérennité du modèle de la maison insulaire, jugée incompatible avec le développement durable. Y a-t-il pour autant des alternatives ?Comment concilier une aspiration légitime à l'intimité avec un objectif raisonnable de densité et de consommation maîtrisée du sol? L'habitat pluriel, conjugaison des formes les plus agglomérées et les plus denses de l'habitat individuel pourrait apporter quelques solutions. Mais a-t-il valeur de modèle ? Existe-t-il comme genre, type ou catégorie ?
Quelles en sont les figures les plus appréciées ?
Est-t-il aussi performant et vertueux qu'on veut bien le décrire ?
Permet-il aux uns et aux autres de vivre et d'habiter ensemble et quels sont les plaisirs et les arts de vivre qui lui sont spécifiquement associés ?
Comment se fabrique-t-il à l'étranger et notamment aux Pays-bas qui font figure de modèle en Europe ?
Ce sont là quelques unes des nombreuses questions posées aux neuf équipes de recherche qui ont travaillé sur ce sujet et en rendent compte dans cet ouvrage. L'ensemble de ces contributions apporte un éclairage singulier sur les aspirations contradictoires de la demande sociale, mais aussi sur les effets de mode, les tendances et la permanence des types. Avec leur diversité d'approches, elles montrent toute la complexité des enjeux liés à l'habitat en général.
La mise en oeuvre des lois du Grenelle de l'environnement incite à un développement des territoires qui privilégient les déplacements de courtes distances. Afin de diminuer la pollution de l'air et les émissions de gaz à effet de serre, elles préconisent le développement des transports collectifs et des modes doux, comme alternatives à l'usage de la voiture, en lien avec la densité urbaine. La lutte contre le changement climatique invite les décideurs et les professionnels de l'aménagement urbain à être plus économes en termes de consommation d'espace, d'énergie et en ayant recours, notamment, aux énergies renouvelables. Dans ce contexte, les démarches d'écoquartier sont par essence même des lieux d'expérimentation qui peuvent fédérer l'ensemble de ces actions, en particulier celles qui traitent des flux de personnes ou de marchandises à l'intérieur même des quartiers mais aussi dans leur connexion avec les quartiers voisins et l'ensemble des agglomérations. Où en est-on aujourd'hui, dans ces quartiers, de cette prise en compte de la mobilité urbaine et des déplacements ? C'est ce que le Certu a souhaité analyser dans l'ouvrage à partir d'une douzaine d'expériences. Même si l'on dispose de peu de recul, la plupart des quartiers n'étant pas encore réalisés, on constate, néanmoins, une bonne prise en compte des modes alternatifs à la voiture particulière dans l'ensemble des projets. Les mesures visent souvent à développer l'usage des transports collectifs, de la marche ou du vélo, voire des nouveaux services à la mobilité, comme la location de vélo, l'auto-partage. S'il ne s'agit pas de véritables innovations en tant que telles, la combinaison de ces différentes mesures est intéressante à relever pour en tirer des enseignements. Nous espérons que ces éléments seront utiles à l'ensemble des professionnels, qu'ils soient des collectivités locales, des bureaux d'études ou de l'état, dans d'autres démarches d'écoquartier, et transposables à d'autres contextes, pour que se développe en définitive la ville durable dans son ensemble
Afin de répondre à une demande récurrente des collectivités locales, le Certu a réalisé une enquête sur la manière d'appréhender et de traiter la question de l'accessibilité dans 11 villes européennes, situées dans cinq pays différents : la Suède, les Pays-Bas, la Belgique, le Royaume-uni et l'Espagne. Les visites et les rencontres menées sur le terrain ont permis l'identification d'approches et de solutions innovantes. Ni palmarès, ni photographie représentative de pratiques usuelles, cet ouvrage présente, de façon synthétique, le résultat de cette recherche de bonnes pratiques menée entre 2007 et 2008.
Organisée autour de trois leviers majeurs de l'amélioration de l'accessibilité du cadre de vie -leviers réglementaire, organisationnel et technique -, cette synthèse met systématiquement en parallèle la situation française et la situation observée dans les autres pays. Elle met aussi bien en avant les idées que pourraient s'approprier les acteurs français (notamment en matière de concertation) que les problèmes communs à la France et à ses voisins (notamment vis-à-vis de la prise en compte de tous les types de handicaps).
Les lois issues du Grenelle de l'environnement, promulguées en 2009 et 2010, identifient les transports par voie d'eau parmi les alternatives pouvant offrir des réponses performantes, dans une politique de réduction des émissions de polluants.
Si de tels systèmes existent depuis longtemps dans les villes tournées vers une façade maritime pour effectuer des traversées de rades ou bras de mer, l'aménagement des berges des fleuves a été jusqu'ici largement dédié à la circulation automobile et n'a pas favorisé le développement des services urbains de navettes fluviales.
Cependant, plusieurs collectivités territoriales françaises saisissent l'occasion de réaménager des berges en centre ville pour s'engager dans des projets de transport urbain par voie d'eau. Elles y sont également incitées par le soutien financier de l'État dans le cadre des appels à projets du ministère du Développement durable.
Afin d'aider les autorités organisatrices de transports dans leurs prises de décision, cet ouvrage propose des éléments techniques et réglementaires, ainsi que des informations pratiques quant à la mise en oeuvre de ces systèmes. Il s'appuie sur les expériences issues des services existants en milieu urbain (Nantes, Lorient, La Rochelle, Toulon, Marseille,...). Il s'adresse aux responsables et chefs de projets transports des collectivités, aux bureaux d'études ainsi qu'aux exploitants de transport collectif urbain.
Il invite également tous les acteurs concernés par les systèmes de transports urbains à réfléchir sur les complémentarités possibles entre les modes d'un réseau de transport, dans une perspective de politique globale de déplacements durables dans les agglomérations.
Fruit d'un séminaire de prospective, cet ouvrage traite de l'action pour développer l'économie territoriale dans les agglomérations petites ou moyennes. Il s'agit tout d'abord de resituer l'économie territoriale dans son contexte contemporain à travers les processus de mondialisation et de mutation des différentes économies. Comment se structure et se recompose l'économie dans les territoires ? Comment l'évolution de l'économie transforme-t-elle les process de production ? Quelle différence entre économie mondialisée, économie ancrée territorialement, économie résidentielle ? Ce séminaire, organisé en coproduction entre le CNFPT et le Certu, a rassemblé des cadres de collectivités locales. C'est donc à partir de leurs questionnements que des chercheurs et des analystes ont développé les réflexions rapportées dans cet opuscule. À partir de là, des pistes méthodologiques ont été tracées pour conduire l'action : comment construire un diagnostic partagé ? Comment mobiliser les compétences locales ? Les questions de projet de territoire, de gouvernance, de partenariat public-privé, de suivi-évaluation sont aussi parmi celles qui sont apparues fondamentales à maîtriser pour conduire l'action.
Les politiques de maîtrise de l'énergie dans l'habitat, et plus largement dans les bâtiments, se fondent sur une réglementation plus exigeante des normes de construction. Elle s'appuient également sur un certain nombre d'aides financières incitant les ménages à réaliser des travaux ou à acquérir des équipements de chauffage plus performants. On sait que ces efforts ne permettront pas d'atteindre les objectifs fixés en matière de réduction du CO2 si les pratiques ne « suivent pas » ou si elles contrarient, dansl'usage quotidien qui en est fait, le fonctionnement attendu des appareils domestiques, qu'ils consomment de l'énergie à des fins de chauffage ou à d'autres finalités (cuisine, toilette, travail, loisirs?). Mais que sait-on au juste des pratiques et usages de l'énergie dans l'habitat ? Que peut-on attendre des habitants que nous sommes, pris entre bonne volonté écologique et exigences de confort, entre difficulté à se chauffer et souci d'économiser, entre « raison domestique » et prescriptions techniques ? Suspendant pour un temps tout jugement et toute posture normative, cette étude fait le point sur la question à partir d'un tour d'horizon de la littérature sociologique et anthropologique sur le sujet et en l'assortissant d'une riche bibliographie commentée, tant française qu'étrangère.
Désormais, plus d'un habitant de la terre sur deux habite en ville et cette croissance soutenue de la population urbaine touche particulièrement les villes des pays en développement. Ces villes connaissent aussi une croissance économique dynamique, qui contribue à l'augmentation du parc automobile. L'usage croissant de la voiture et des deux-roues motorisés, combiné aux difficultés du secteur des transports collectifs à suivre l'incessant développement de la demande, conduit ainsi ces villes à être de plus en plus dépendantes des modes motorisés individuels. La congestion augmente et est source de nuisances considérables en matière de pollution, gaz à effet de serre, santé publique. Comment offrir à tous la possibilité de se déplacer dans des villes de plus en plus grandes, grâce à des transports de qualité, adaptés aux besoins et aux rythmes de vie ? Comment aider les villes des pays en développement à suivre ces évolutions et à mettre en place des politiques durables de déplacements ? Ce guide méthodologique se propose de sensibiliser les acteurs de la ville, qu'ils soient publics ou privés, à la situation d'urgence en matière de gestion des déplacements dans les villes des pays en développement pour que ces questions soient bien intégrées à l'agenda politique et donc prises en charge. Il offre un support pédagogique pour traiter de planification et de programmation d'investissements dans le domaine des transports.
Au moment où les projets de « tram-train » et autres « tramways express » se multiplient, le traitement des intersections routières de ces voies ferrées apparaît comme un élément déterminant au plan de la sécurité comme du niveau de service. Pour répondre à la demande de la Direction Générale des Infrastructures, des Transports et de la Mer (DGITM), qui a souhaité que soient mis à disposition des maîtres d'ouvrage et des prestataires d'études des recommandations méthodologiques sur ce sujet, le CERTU a mis en place un groupe de réflexion associant les différents acteurs concernés. Un guide méthodologique rassemblera à terme l'ensemble des recommandations sur le choix du type d'aménagement et la conception des intersections routières dans les projets de systèmes ferroviaires légers. Dans cette perspective, ce premier tome propose, aux fins d'en clarifier le champ d'application, une terminologie aussi détaillée que possible et dresse un panorama de la règlementation applicable à ce domaine situé à l'interface des modes routier et ferroviaire. Entre tramway urbain et ferroviaire lourd, ces projets recouvrent en effet une grande diversité de combinaisons entre matériels roulants, infrastructures et modalités d'exploitation, qu'il est apparu nécessaire au groupe de bien cerner au préalable.
Apparus il y a bientôt quarante ans en France dans les opérations de délestage automatisé, les Panneaux à Messages Variables (PMV) font aujourd'hui partie intégrante de notre environnement routier. Ils sont même devenus incontournables dans l'amélioration de la gestion du trafic et de la sécurité routière. Les PMV ont tout d'abord été largement implantés sur autoroutes concédées. Mais c'est avec l'installation, il y a une quinzaine d'années sur le périphérique parisien de PMV affichant les temps de parcours que leur développement s'est accéléré en périurbain. Cette mise en place sur le réseau s'est accompagnée d'une évolution dans les techniques d'affichage, le design, l'emplacement mais surtout dans les messages affichés sur PMV, et a aussi entraîné la mise sur pied d'une règlementation.
Le guide « Panneaux à Messages Variables en milieu urbain et périurbain » se propose de faire un inventaire des utilisations, des fonctions, des caractéristiques, des messages affichés mais aussi des textes et réglementations concernant les PMV dans les domaines de l'urbain et du périurbain. En effet, c'est dans ces domaines que l'évolution technologique des PMV a été la plus marquée. Ce guide complète ainsi le guide SETRA, paru en 1994, qui s'intéressait principalement au réseau de rase campagne.
Ce guide est principalement destiné aux gestionnaires d'infrastructures, aux collectivités territoriales, aux fabricants et aux bureaux d'études. Leurs besoins d'information sont, en effet, importants car l'utilisation des PMV en urbain doit répondre à des caractéristiques liées à leur emplacement, leur environnement immédiat, leur esthétisme, etc.
La structure du guide reprend ces besoins et traite des sujets les plus courants concernant les Panneaux à Messages Variables (PMV) : définition, caractéristiques urbaines, utilisation, affichage, matériel et règlementation.
Depuis plusieurs années se développe, tant en France qu'à l'étranger, le concept d'utilisation variable des voies. On parle généralement de GDV (Gestion Dynamique des Voies). Ce concept trouve place dans un ensemble plus vaste : celui des mesures de gestion dynamique du trafic, qui comprend notamment la régulation des vitesses, la régulation des accès, l'interdiction de doubler pour les poids lourds, les délestages (ou « re-routages »), les modulations tarifaires, l'information des usagers, et enfin, bien sûr, la gestion dynamique des voies. Toutes ces mesures ont généralement pour objectif d'améliorer l'écoulement des trafics, et aussi de différer la mise en oeuvre d'aménagements lourds (élargissement des infrastructures existantes, voire même réalisation de nouvelles infrastructures). Mais d'autres objectifs (ou conséquences indirectes) sont également à considérer, notamment la sécurité routière, l'environnement, etc. Le présent document fournit un état de l'art, en France et à l'étranger, de la GDV. Après des définitions et des généralités, plusieurs chapitres techniques donnent les points forts à connaître, en ce qui concerne ce concept, et fournissent aussi un certain nombre de recommandations et de conseils. Une bibliographie, une « webographie », ainsi que de nombreuses monographies, complètent le document.
L'ouvrage « Dix ans de Conseils de développement : la société civile en mouvement » est le fruit d'un partenariat entre la Coordination nationale des Conseils de développement et le Certu. Il se propose de dresser un état des lieux des Conseils de développement, pour mieux appréhender leur diversité, leurs missions, leurs moyens, leurs évolutions ; montrer le chemin parcouru par la société civile et l'intérêt de l'associer aux politiques et projets de territoire ; mener une analyse et une réflexion sur les postures adoptées par les Conseils par rapport à leur environnement : instances élues, acteurs institutionnels et de la société civile. Ce travail s'est notamment attaché à l'enjeu que représente pour les Conseils la recherche d'une légitimité et d'une meilleure lisibilité ; partager et valoriser les travaux, productions et initiatives des Conseils, apprécier les réseaux qu'ils constituent, au sein de la société civile sur les territoires et à toutes les échelles. L'élaboration de l'ouvrage s'appuie sur de nombreuses ressources et sources de données : enquête spécifique, fiches d'expériences, contributions et témoignages, entretiens. Une telle richesse de matériaux a pu être mobilisée grâce à l'engagement collectif des Conseils membres de la Coordination nationale. Outre l'analyse et le partage d'expériences, l'ambition de l'ouvrage est d'adresser un message aux élus et institutions à toutes les échelles du territoire, sur l'importance et la singularité du rôle des Conseils : lieux de réflexion, de débat et de production collective de la société civile sur les politiques à l'échelle des agglomérations et des pays, forces de proposition et aides à la décision, mais également animateurs et promoteurs des territoires, du débat public local et diffuseurs de la culture de la participation.
Massimo Bricocoli et Paola Savoldi, chercheurs au Politecnico di Milano, ont coordonné les travaux d'observateurs à Turin, Milan, Trieste, Rome, Naples et Palerme. Six exemples de politiques publiques dans le domaine de la restauration du sentiment de sécurité. On y tire les leçons des contrastes que permet la grande autonomie de la gouvernance territoriale en Italie. Le caractère éminemment politique des choix opérés en matière de sécurité et la très forte corrélation de ces questions avec les autres secteurs de l'action locale y apparaissent avec une grande clarté. Surtout quand elle n'est pas traitée comme une fin en soi, la sécurité révèle, dans ces six contextes urbains, les diverses figures du dialogue démocratique.
Pour élaborer, évaluer une politique de déplacements, effectuer des comparaisons, une bonne connaissance de la mobilité est indispensable. Il faut pour cela utiliser une méthode de recueil des données harmonisée, rigoureuse et pérenne. Depuis le milieu des années 1970, et la mise en place par le Certu d'une enquête standardisée à l'échelle nationale, les territoires enquêtés se sont élargis englobant des espaces de plus en plus hétérogènes faits de pôles urbains, de couronnes périurbaines et d'espaces ruraux. Il convient alors d'apporter une réponse adaptée aux enjeux rencontrés sur ces différentes zones, en tenant compte des méthodes déjà éprouvées sur les espaces centraux. Le complément méthodologique au guide sur l'enquête ménages déplacements "standard Certu" constitue l'un des outils essentiels pour étendre les enquêtes aux territoires périurbains et ruraux. Sa méthode strictement encadrée et contrôlée permet d'obtenir des données objectives, fiables et comparables dans le temps ou dans l'espace. Cette méthode a permis de réaliser depuis 2006 une dizaine d'enquêtes sur des territoires allant de l'aire urbaine au territoire d'un département. Le respect de la méthode donne lieu à l'attribution d'une subvention de l'État. Ce complément méthodologique est le premier publié par le Certu pour les extensions périurbaines et rurales des enquêtes ménages déplacements "standard Certu".
Traduction du Rock Manual, ce guide est un document autoporteur de notoriété européenne sur les enrochements, les blocs artificiels, et leurs utilisations dans les ouvrages hydrauliques
La Prospective de la RATP anime depuis 2006 un séminaire sur la marche. Mené par Véronique Michaud et Georges Amar, ce séminaire a débuté par un état des lieux des connaissances disponibles sur le sujet.
Le CERTU devrait bientôt publier une synthèse de ce travail. Un atelier de prospective s'est ensuite tenu à Annemasse, avec une visite à Genève, connue pour ses démarches favorables au piéton dans la ville. Les travaux de ce séminaire se poursuivent et permettent des avancées dans le domaine conceptuel relatif à la marche, ainsi que sur des sujets concrets de la vie quotidienne. Deux exemples pour illustrer ce propos : pour une part importante de la population, la pratique de la marche nécessite la présence de stations (lieux où il est possible de s'arrêter, se reposer). Ceci invite à promouvoir la marche en s'intéressant tant au cheminement qu'aux possibilités de s'arrêter, de nombreux piétons utilisent le métro pour des trajets pouvant être effectué à pied et ne savent pas s'orienter en surface dans Paris. Souvent, ces usagers préfèrent attendre, en cas de perturbation sur une ligne, plutôt que de sortir pour rejoindre une autre station de métro à pied. D'où l'idée de la RATP, dans le cadre de l'évolution des métiers de ses agents de station, de créer des fiches (plan et indications) à distribuer aux usagers leur permettant de rejoindre une station de métro proche. Cette proposition concrète est en cours d'expérimentation dans le métro de Paris.
La loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées (loi PH), réaffirme la nécessité pour les collectivités de prendre en compte dans les PDU de façon transversale l'accessibilité des personnes à mobilité réduite. L'amélioration de l'accessibilité des réseaux de transports publics aux personnes handicapées ou/et à mobilité réduite fait désormais partie des objectifs généraux assignés aux PDU et aux mesures d'aménagement et d'exploitation qu'il prévoit. De plus, la loi PH impose aux collectivités qui élaborent ou révisent leur PDU d'y adjoindre une annexe accessibilité. Si aucune modalité ne figure dans la loi, elle précise toutefois que le plan de mise en accessibilité fait partie intégrante du PDU. L'objectif du présent ouvrage est de répondre aux questions légitimes que se posent les collectivités face à ces obligations. Des études de cas ont permis de faire un état des lieux de la prise en compte de ces nouvelles contraintes, de repérer les difficultés récurrentes et d'identifier les exemples intéressants. Puis, de la synthèse de cette analyse sont extraits des éléments de méthode et de pratiques destinés à améliorer la prise en compte de l'accessibilité, notamment dans l'annexe spécifique qui doit lui être consacrée. Par exemple ont été mis en évidence : la présence d'un traitement continu de la problématique de l'accessibilité tout au long du texte du PDU lui-même, et la reprise des principales mesures et des conditions de leur mise en oeuvre concrète dans l'annexe accessibilité , la nécessité d'un pilotage par l'AOTU pour assurer la pérennité et l'animation au niveau de l'intercommunalité en matière d'accessibilité , la hiérarchisation de la mise en accessibilité par la définition de priorités pour permettre la mise en oeuvre pragmatique et réaliste des actions à mener. Cette synthèse des études de cas constitue une première approche, vu le peu de ressources disponibles aujourd'hui, qui gagnerait à être complétée par la suite, au fur et à mesure que de nouveaux PDU seront élaborés ou révisés. Nous espérons cependant que ce nouvel ouvrage sera utile à tous ceux, élus, services techniques des collectivités, agences d'urbanismes, bureaux d'études, et membres d'associations représentant des personnes à mobilité réduite, qui interviennent dans le domaine de l'accessibilité.
Le plus souvent les politiques de stationnement s'intéressent au stationnement public et. peu au stationnement privé lié au logement qui représente pourtant un pan important de l'offre à disposition des usagers. Ce désintérêt pour le stationnement privé s'explique largement par le fait qu'il est difficile à quantifier, si ce n'est par des enquêtes de terrain qui ne restituent qu'une vision partielle car limitée à des secteurs restreints.
À titre exploratoire, une démarche a été conduite sur l'agglomération lilloise pour évaluer l'offre privée. de stationnement liée au logement, la confronter aux besoins des ménages et étudier les interactions avec le stationnement public. Cette approche nouvelle du stationnement peut permettre : d'expliquer une saturation de la voirie que la collectivité subit de plein fouet. Par exemple dans un quartier ancien et dense de Lille, moins de 1 logement sur 10 dispose d'un garage, ce facteur explique quasiment à lui seul la saturation de la voirie : le déficit est structurel, de mesurer les marges de manoeuvre. Est-il possible d'agir sur les pratiques des ménages qui utilisent la voirie alors qu'ils possèdent un garage qui est détourné de son usage ? D'affiner un diagnostic territorial et guider les mesures à prendre. À partir de l'offre et des pratiques de stationnement, quelles sont les orientations et les normes les plus appropriées dans les documents d'urbanisme ?
En s'appuyant sur les enquêtes ménages déplacements (EMD), les données du recensement général de la population (RGP/Insee) et de la taxe d'habitation, le Certu propose une démarche statistique à vocation très opérationnelle pour quantifier le stationnement résidentiel et étudier son impact à l'échelle d'une agglomération ou d'un quartier. Au-delà de l'aire de la communauté urbaine de Lille, cette démarche qui est à la portée de toute agglomération, dotée d'une enquête ménages déplacements gagnerait à être conduite ailleurs. En effet, mieux connaître l'offre privée et ses synergies avec l'offre publique, et leurs usages respectifs est le préalable pour optimiser la consommation de l'espace public dans une logique d'aménagement durable.