Red Cloud, Crazy Horse et Sitting Bull sont des figures emblématiques de l'imaginaire américain. Placés pour la première fois au centre de l'histoire, ils apparaissent comme les architectes de l'Amérique des Sioux, une puissance indigène considérable qui, pendant des générations, a dominé et façonné l'intérieur du continent.
Pekka Hämäläinen retrace l'histoire complète des Lakotas, riche et souvent surprenante, du début du XVIe à l'aube du XXIe siècle. Tout d'abord chasseurs-cueilleurs marginaux, les Lakotas se sont réinventés à deux reprises : d'abord en tant que peuple fluvial qui dominait la vallée du Missouri, la grande artère commerciale de l'Amérique, puis - dans ce qui a été la première expansion radicale de l'Amérique vers l'Ouest - en tant que peuple de cavaliers régnant en maître sur les vastes hautes plaines.
Comme dans son précédent livre, L'Empire comanche, Pekka Hämäläinen se révèle un historien de premier plan, soucieux de donner point de vue différent de celui des vainqueurs. « Tous les peuples mériteraient que leurs histoires soient racontées avec ce degré d'attention. » The New York Times
Au début des années 1860, l'Amérique décide d'en finir une bonne fois pour toutes avec les Indiens. C'est principalement dans les Grandes Plaines que des tribus entendent résister à l'avancée des Blancs. La guerre de Sécession terminée, c'est à l'armée qu'incombe la tâche de régler le problème indien. Ironie de l'histoire, le 25 juin 1876, le général Custer et son régiment sont anéantis par l'ennemi sur les rives de la Little Bighorn. Ce jour-là, Crazy Horse et Sitting Bull infligent à l'Amérique sa plus désastreuse défaite. Et pourtant, elle annonce la fin d'un monde : lors des années qui vont suivre, tous les Indiens finiront parqués sur des réserves.
C'est la version indienne de l'Histoire que James Welch s'attache ici à faire revivre. Relatant par-delà les mythes et les malentendus un des épisodes les plus sombres de l'histoire américaine, il dit la fierté et le désespoir d'un peuple privé de ses droits, devenu étranger sur sa propre terre.
Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, le territoire couvert aujourd'hui par le Nouveau-Mexique, l'Arizona et le Nord du Mexique fut le théâtre d'une tragédie marquée par la violence, la perfidie et la cruauté. Dans cette lutte sans merci, les chefs apaches n'auront de cesse de défendre leur patrie, alors que leurs ennemis n'aspirent qu'à leur mort, leur déportation ou leur parcage sur des réserves.
Peu de chefs indiens auront exercé une aussi grande fascination que les figures désormais légendaires de Cochise et Géronimo. Sous la plume de David Roberts, écrivain et journaliste, cette histoire des guerres apaches devient une véritable épopée. II nous donne à lire une immense fresque épique, remarquablement construite et mise en scène, qui porte un regard particulier sur le rapport entre des cultures différentes et sur les peuples qui combattent pour leur liberté.
Des premiers Américains, de leurs langues, de leurs cultures, de leurs traditions, que savons-nous réellement ?
Serge Bramly a passé plusieurs années en Amérique du Nord sur la terre sacrée des Indiens pour y chercher le vrai visage, la dernière voix d'une civilisation millénaire porteuse de vérités essentielles.
Les religions des Indiens, qu'ils soient des plaines, des montagnes ou des déserts, présentent de remarquables constantes : l'homme n'est jamais seul, l'univers est peuplé de forces actives, invisibles et puissantes, qu'il importe de capter pour survivre. Sans elles, l'homme n'est rien. Pour s'allier à elles, se concilier leurs faveurs, les nombreux rites des Indiens, dramatiques ou grandioses, tendent tous vers un seul et même but : la quête de pouvoirs à travers la connaissance divinatoire et religieuse de la nature.
Les chants indiens qui s'élèvent dans cet ouvrage, d'une beauté poignante, ont l'ampleur de visions prophétiques.
Pirate à ses heures, le capitaine anglais Martin Frobisher (1535-1594) cherche dans le blanc des cartes, parmi les glaces du Grand Nord canadien, le mythique passage du Nord-Ouest vers la Chine. Il ne le trouvera pas. Ce qu'il découvre en revanche dépasse ses plus folles espérances : les gros blocs d'une pierre noire et brillante à fleur de toundra dont il fait remplir les soutes de son navire sont aurifères.
Telle est du moins l'opinion de quelques alchimistes et orfèvres londoniens de renom dont John Dee, cosmographe et devin de la reine d'Angleterre. Dès lors, un vent de folie balaie la capitale. Lords, grands argentiers du royaume, élisabeth Ire en personne, se bousculent pour investir dans les mines d'or de cette terre lointaine baptisée Meta Incognita, Frontière de l'Inconnu. Une flotte considérable est armée en hâte pour l'exploiter et la peupler.
Ce chimérique Eldorado polaire, première bulle financière de l'Histoire, illustre à lui seul l'ère de l'exploitation coloniale, dont les abus et les violences s'étendront à tout le continent nord-américain. Les Inuit traités sans ménagement par Frobisher et ses hommes, capturés pour l'amusement des foules et de la Cour, en sont un avant-goût. Le face-à-face de deux mondes ne fait que commencer.
à travers cet épisode méconnu, la journaliste Marie Hélène Fraïssé, spécialiste de l'histoire de l'Amérique coloniale, jette une lumière crue sur les débuts de la globalisation, au fil d'un captivant récit de voyage et d'aventures.