Qu'est-ce que la richesse ? Peut-on être riche sans avoir beaucoup d'argent ? Quelles sont les différences entre le socialisme et le communisme ? Quelle valeur donner au travail ? Quel rapport entre éducation et richesse ? En quoi la richesse peut-elle être violente ?
Dans cet échange entre un adolescent et deux chercheurs reconnus, on (re)découvre la curiosité dont on peut témoigner à cet âge. De cette approche décalée résulte un entretien tout à fait passionnant. La pertinence des questions amène les deux chercheurs à se centrer sur l'essentiel de leur pensée et à la restituer avec clarté et concision. Il en résulte un entretien au ton original, exigeant, accessible et souligné par le trait incisif de Pascal Lemaître, qui intéressera aussi bien les ados que leurs parents.
Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon sont sociologues, directeurs de recherche au CNRS. L'essentiel de leur oeuvre, écrite en collaboration, est consacrée à l'étude de la haute bourgeoisie et des élites sociales.
Émile est collégien à Corbigny dans la Nièvre.
Pascal Lemaître est illustrateur dans l'édition et dans la presse internationale.
Comment rendre le travail soutenable ? Si nous voulons vraiment que le travail remplisse toutes les attentes qui pèsent sur lui, il nous faut tout repenser : cesser de faire du PIB notre veau d'or, rompre avec les raisonnements qui mettent l'augmentation de la rentabilité et des cadences au centre, reconsidérer notre conception du progrès, préférer la qualité à la quantité, changer la défi nition de l'entreprise. et mettre le travail décent et la possibilité de s'exprimer dans son travail au coeur de notre projet social. Mais devons-nous changer nos désirs, ou l'ordre du monde ? Pouvonsnous à la fois civiliser le travail et accepter que la sphère de la production n'occupe pas le tout de nos vies ? Ce sont ces questions qu'aborde dans un langage très simple ce petit livre.
Comment d'ici quinze à vingt ans les relations s'établissant entre les humains permettront-elles de remplacer l'exploitation actuelle des ressources de la terre ? Comment redéfinir ce que sera alors le système économique et financier ? Quel est l'avenir du système social ? Comment assurer la sécurité de tous ? C'est sur ces thèmes que les cinq auteurs ont débattu à bâtons rompus pour nous livrer ce petit manifeste.
Ils ont souhaité présenter une opinion raisonnée, tant sur le présent que sur la destinée singulière de l'espèce humaine. Ils appellent à une plus grande conscience de ce que chacun doit viser, à la fois pour lui-même et pour tous les autres - ses voisins, proches ou lointains. Un texte incisif, et mobilisateur.
"Je suis votre hôte aujourd'hui. À la fois celle qui est reçue et celle qui accueille. Vous me recevez chez vous et je vous accueille dans ma demeure de mots, au seuil de laquelle je me tiens, portes ouvertes." Qui est Maïssa Bey? Une Algérienne, issue d'une famille musulmane. Et femme, avec toutes les représentations que ce mot peut faire surgir quand il est associé aux précédents.
À notre demande, elle a rédigé cet autoportrait - magnifique -, qui se conclut par une évidence: femme, algérienne et lectrice, Maïssa Bey est aussi, et magistralement, écrivain.
Maïssa Bey vit à Sidi Bel Abbes (Algérie), où elle se consacre à l'écriture. Auteur de nombreux ouvrages, pour la plupart édités à l'Aube, elle a récemment publié Pierre Sang Papier ou Cendre.
Poutine n'a pas créé la surprise en se succédant à lui-même, après l'intermède de sa créature Medvedev. En revanche, c'est à Moscou et Saint Pétersbourg que les manifestations ont créé l'événement que plus personne n'attendait. Après les printemps arabes, les peuples de la Fédération de Russie allaient-ils rester silencieux face à l'autoritarisme régnant, à la corruption et à l'illusion démocratique ? Pourquoi ce mouvement soudain ? Pourquoi son extinction si rapide ? Y aura-t-il des suites à cette exigence de « propreté » dans la vie politique russe ? Dina Khapaeva pointe certaines caractéristiques de la société russe actuelle et de son histoire.
Comment remettre l'humain au coeur de nos sociétés en transition ? Par la coopération ! Présente déjà dans tous les aspects du quotidien via une toile coopérative au coeur des territoires, elle incarne et expérimente une autre façon de faire société et d'envisager l'entreprise, de la performance au partage de la valeur en passant par le travail, l'innovation sociale, la finance, la citoyenneté économique ou l'impact. Pensé avec des acteurs majeurs de la coopération en France, riche de multiples retours d'expériences, ce cahier de tendances vous raconte les plus grandes idées et les plus petites réalités d'une autre vie possible, la vie en coopération.
Avec les contributions de Jean-Louis Bancel, Fatima Bellaredj, Laurent Berger, Thomas Coutrot, Timothée Duverger, Maryline Filippi, Benoît Hamon, Xavier Hollandts, Éloi Laurent, Nadine Levratto, Nadine Richez-Battesti, Laurence Ruffin, Jérôme Saddier et de nombreux acteurs coopératifs.
Quel est ce monde dans lequel nous vivons ? Les extrémismes se donnent à voir, et les nationalismes avec eux. Car le monde qui vient semble faire peur comme s'il allait échapper aux États, aux nations, aux hommes et aux femmes. Pour beaucoup, un retour à une stabilité imaginée, un repli, l'espoir d'un temps figé, sont autant de réponses à des environnements devenus instables. Pour sa part, si elle partage le constat d'un monde complexe et mouvant, Virginie Martin refuse d'emboîter le pas à ceux qui parlent de suicide français ou de soumission. Et si nous racontions une autre histoire que celle à la mode, celle qui nous angoisse et nous sépare ? Une histoire d'émancipations, d'identités multiples et harmonieuses, de progrès techniques incroyables... Dans cet essai passionnant et acéré, l'intellectuelle lance un appel : la France doit porter un discours sur un nouvel universalisme - celui des différences.
Virginie Martin est politologue, docteure en sciences politiques. Elle est professeure-chercheure à Kedge Business School et fondatrice du Think Tank Different.
Elle a notamment publié Toulon la noire, le Front national au pouvoir (Denoël).
Rester jeune : c'est l'impératif catégorique de notre temps. Mais, à le prendre au pied de la lettre, il exigerait de renoncer à vieillir, mais aussi de refuser de grandir. Car l'adulte semble tellement ringard et dépassé ! Faudraitil alors substituer à l'idéal d'accomplissement, l'horizon d'un épanouissement permanent ? Sommes-nous voués au jeunisme ou à l'infantilisation ? C'est contre une telle lecture que cet essai entend plaider. L'âge adulte n'a pas disparu ; il a changé. Et sa métamorphose tient en grande partie à sa féminisation. Alors que, jusqu'à peu, âge adulte et âge viril étaient synonymes, les femmes sont aujourd'hui devenues des adultes comme les autres. Un regard très neuf sur notre société.
Cet essai analyse les conséquences de la réduction du temps de travail sur la société française et la vie quotidienne des français.
Inscrit dans une oeuvre sociologique qui analyse les effets de la croissance des temps libres dans nos sociétés depuis près de trente ans, il repose la question de la place du travail, du couple et de la famille, celle de la construction des liens sociaux. pour jean viard, les 35 heures révèlent et accélèrent des mutations profondes, observables depuis les trente glorieuses, marquées par 1968, déployées à la fin du xxe siècle.
Elles favorisent une société coproduite entre des temps libres qui ont pris leur autonomie, des familles qui se réorganisent et une culture du travail en mutation, " aux antipodes du culte du travail à l'américaine ", comme l'écrit yves géry dans le monde. une société oú la dynamique sociétale et le social traditionnel sont en partie découplés, ce qui fit écrire à p. rabilloux, dans entreprise et carrières, qu'il s'agit là d'" un texte significatif sur notre époque et aux enjeux sociétaux déterminants ".
Dialogue sur la connaissance rend compte du dialogue noué pendant une année scolaire entre les jeunes du lycée Jacques Decour et Edgar Morin. Une façon de leur faire aborder de grands thèmes de réflexion sur la société.
Reliances retrace le parcours d'Edgar Morin qui explique que nous sommes au coeur de l'age de fer planétaire et dans la préhistoire de l'esprit humain.
Un des grands enjeux de ce début de siècle, sinon le plus grand, concerne l'école. Jean-Michel Barreau dans L'école et les tentations réactionnaires s'attache à démontrer que, au-delà des professions de foi, des grands discours réformistes, la caractéristique essentielle de la plupart des débats scolaires de ces dernières années est en fait la "tentation réactionnaire" : le désir
nostalgique du retour en arrière pour résoudre les difficultés scolaires du présent. À partir de quand une réforme scolaire n'est elle pas un "retour en arrière"oe Qu'est ce qu'un "novateur" ou un "conservateur" quand il s'agit de l'école ? Qu'est ce qu'un discours "réactionnaire" sur l'école oe
Telles sont les questions auxquelles ce livre tente de répondre. Un essai limpide, nourrie d'exemples ( il y a de remarquable page sur l'histoire inventé du tablier pour tous) qui devrait avoir une influence positive sur le débat scolaire.
La place et le rôle de la France dans le monde sont-ils menacés ? Qu'ont été et que sont devenus les grands élans qui ont façonné son image internationale ? L'exception culturelle française est-elle un mythe, et la Douce France chantée par Charles Trénet n'est-elle plus qu'un lointain souvenir, si tant est qu'elle ait jamais vraiment existé ? Faut-il en finir avec les images d'un pays où il fait bon vivre ? L'idée d'une douce France repose sur un récit national gommant certains aspects particulièrement sombres du passé (colonisation, torture durant les guerres de décolonisation, collaboration) qui pèsent pourtant sur la situation présente. Elle est aujourd'hui mise à mal par le nationalisme,
l'existence des ghettos, les violences urbaines, avec les dimensions qu'elles révèlent ou soulignent de racisme, de sexisme, d'exclusion, de précarité.
Sous la direction de Michel Wieviorka, avec Jean Bart, Robert Castel, Jean Chesnaux, Patrice Decormeille, Marie Duru-Bellat, Éric Favey, Philippe Fremeaux, Guy Gauthier, Bronislaw Geremek, Nacira Guenif-Souilamas, Claude Hagege, Jacqueline Lalouette, Hervé Le Bras, Gilles Manceron, Gérard Mottet, Nobutaka Miura, Pascal Perrineau, Jean-Robert Pitte, Alexandra Poli, Daniel Reisz, Joël Roman, Louis-Georges Tin, Françoise Verges. Déjà publié(s) : A l'Aube: Disposer de la vie, disposer de la mort (2006), De la séparation des Eglises et de l'Etat à l'avenir de la laïcité (2005).
Durant quatre ans, les autorités ont fermé les yeux sur l'immense squat labellisé comme « le plus grand de France » : celui dit des « mille de Cachan ». Son évacuation, en août dernier, puis l'occupation d'un gymnase voisin pendant près de deux mois, ont suscité une vague d'émotion et de mobilisation. L'Etat, acculé, a réagi à la crise avec un protocole promettant le « réexamen » de la situation de tous.
Qu'était donc ce lieu devenu symbole avant l'aube du 17 août 2006 ? Qui en étaient les occupants ? Dans quelles coulisses politiques et administratives évoquait-on leur sort ? Pourquoi cette soudaine évacuation au coeur de l'été ? Comment s'est négocié, au jour le jour, le règlement de l'occupation du gymnase ? Raconter cette histoire, ses étapes et son dénouement provisoire ; livrer les récits de ses principaux acteurs connus ou inconnus ; en tirer, enfin, les leçons : tels sont les objectifs de l'ouvrage de Pascale Egré et Pierre Henry. Au-delà du réexamen promis des « 250 de Cachan », les deux auteurs - aux prises avec les réalités de l'immigration depuis de nombreuses années - reposent la question de la régularisation des dizaines de milliers d'autres sans-papiers présents sur notre territoire.
« Tout ce pour quoi notre monde, c'est-à-dire nos grands-parents, nos parents se sont battus - la liberté, la démocratie, les droits de l'homme - sont des valeurs toujours en danger et pour lesquelles à notre tour nous ne devons pas accepter ce qui est en train de se passer - quelque chose qui se répand à travers toute l'Europe occidentale et centrale, une montée des extrémistes et du racisme. Pourquoi les Roms, les Tsiganes, doivent-ils être les victimes de ce nouvel et pourtant si vieil obscurantisme ? » Fanny Ardant Depuis plusieurs mois, les communautés roms sont pointées du doigt. Les passions se déchaînent, entre racisme primaire et naïveté irresponsable. Michaël Guet vient recadrer les choses : qui sont les Roms ? Quelle est leur histoire ? D'où viennent les stéréotypes qui les entourent ? Quel est leur devenir ? Un ouvrage précis, sérieux et documenté, qui appelle à renouveler notre regard et à remettre en cause nos certitudes.
Michaël Guet diplômé en géopolitique européenne, en charge du Comité intergouvernemental d'experts sur les questions roms (CAHROM), travaille pour le Conseil de l'Europe depuis 1997.
En mai 1975, un colloque organisé par Lucien Sfez ouvrait la voie d'un questionnement sur le caractère multidimensionnel de « l'objet local » et de ses enjeux. Ce fut un événement majeur dans le monde de la recherche.
Aujourd'hui, ce livre - auquel Lucien Sfez collabore - dresse le bilan.
Qu'est-ce que « l'objet local » ? Quel est son devenir ? À l'heure de la mondialisation, se dissout-il dans le global ou s'articule-t-il avec lui dans le « glocal » ? Est-ce un refuge ou un levier pour développer les projets d'innovation ? À l'heure du numérique et de l'internet, porte-t-il de nouveaux enjeux ? L'innovation technologique et les réseaux, la démocratie ou la création des richesses permettent de saisir cet « objet local » en construction continue.
Soixante-dix ans après 1936, nos sociétés ont profondément changé. Les départs en vacances sont devenus massifs. La France accueille plus de touristes étrangers qu'elle ne compte d'habitants. La durée du travail sur une vie a été réduite de plus du tiers, la maison avec jardin est devenue un rêve majoritaire, l'économie touristique porte des régions entières... Pour Jean Viard, cette initiation populaire (et inégalitaire) aux temps libres et son corollaire, la mobilité de masse, ont modifié, bien au-delà de ces faits quantifiables, nos façons de vivre. Pour lui, les gestes, les lieux, les normes et les valeurs construites pour occuper nos temps libres sont en train de devenir les bases de notre culture collective, bousculant les liens sociaux et politiques, remettant en cause la place centrale du travail, favorisant l'étalement urbain. Il s'agit d'une culture individuelle et mobile où chacun joue sans cesse avec l'absence et l'abstention : zapping, divorce, déménagement, voyage, portable, internet... forment un tout, avec une privatisation des liens sociaux, des exclusions féroces, une crise du collectif et, malgré tout, certaines solidarités. Et d'extraordinaires libertés quand on accède au droit de choisir ses mobilités ! Société paradoxale que cet essai analyse avec passion, optimisme et inquiétudes.