Facétieuse, acerbe et hilarante, Pensez avant de parler. Lisez avant de penser est l'anthologie ultime des textes de Fran Lebowitz, la légendaire satiriste new-yorkaise révélée par la série documentaire de Martin Scorsese, Pretend It's a City.
Fran Lebowitz s'attaque aux vicissitudes de la vie quotidienne - des enfants (« rarement en position de vous prêter une somme d'argent intéressante ») aux gérants d'immeubles (« tout propriétaire digne de ce nom a le solennel devoir de s'assurer que son bien immobilier dispose d'un stock fourni de cafards »). Quant à sa conception du travail, elle est le parfait antidote à notre épuisante culture de la performance (« 15 h 40 - J'envisage de me lever. Idée aussitôt rejetée car nécessitant un effort physique insurmontable. Je continue à lire et à fumer »).
Tour à tour ironique, sarcastique et espiègle, Fran Lebowitz nous entraîne dans une déferlante ininterrompue d'éclats de rire.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Pierre Demarty
Vous cherchez à mettre un mot sur un sentiment ou une sensation qui vous échappe ? Ou vous pensez peut-être que ce mot n'existe pas ? À travers cet inventaire de 154 émotions - familières (tristesse, amour, colère), émergentes (hygge, technostress, ringxiety) ou empruntées à d'autres langues et cultures (awumbuk, schadenfreude, mono no aware), Tiffany Watt Smith nous emmène à la découverte de notre intelligence émotionnelle.
Nos émotions sont façonnées par notre corps et notre esprit, mais aussi par le contexte historique et culturel. Et les mots que nous utilisons pour les nommer influent sur la manière dont nous les vivons. En convoquant la psychologie, la philosophie, l'anthropologie, et autant d'anecdotes lumineuses de l'Histoire, Tiffany Watt Smith nous montre comment saisir les nuances infinies de notre monde intérieur.
Lucide et vivifiant, Rêver l'obscur - Femmes, magie et politique c ampe l es fondements de la pensée de l'activiste californienne Starhawk, figure majeure du mouvement écoféministe initié en France par Françoise d'Eaubonne dans les années 1970. Pionnière des mouvements anti-militariste et anti-nucléaire dans les années 70, elle a participé à de nombreux mouvements de lutte - blocus contre la centrale de Diablo Canyon, bataille de Seattle, etc.
- animant notamment des formations à l'action directe et à la non-violence. Plus de trente ans après sa parution aux États- Unis, cet essai n'a rien perdu de sa force dans un monde où l'être humain demeure coupé de la nature, coupé de ses semblables et de son propre corps.
Dans notre monde, l'homme est la mesure de toute chose. Littéralement. Malheureusement, cela pénalise au moins cinquante pour cent de l'humanité. Qui portera une ceinture lui permettant de survivre à un accident de voiture ? Qui aura accès à des médicaments adaptés ? Pourquoi considère-t'on certains sports comme masculins ? Pour qui une ville est-elle construite ? Pourquoi les femmes ont-elles plus souvent froid dans les bureaux ? Pourquoi les vêtements féminins sont-ils avant tout beaux et ceux des hommes pratiques ? En quoi les uniformes des policiers, des pompiers, le matériel agricole, les sièges des pilotes d'avion rendent-ils ces professions plus difficiles d'accès aux femmes ?
Rebekka Endler, dans cet essai lumineux et percutant, nous invite à ouvrir les yeux sur l'histoire de ces nombreux détails qui rendent au quotidien le monde inadapté aux femmes. Parce que pour avancer vers l'égalité, il faut aussi savoir prendre en compte nos différences, loin des stéréotypes.
« Yuval Noah Harari nous projette dans le futur avec Homo Deus. Vertige assuré. » L'ObsQue deviendront nos démocraties quand Google et Facebook connaîtront nos goûts et nos préférences politiques mieux que nous-mêmes ? Qu'adviendra-t-il de l'Etat providence lorsque nous, les humains, serons évincés du marché de l'emploi par des ordinateurs plus performants ? Quelle utilisation certaines religions feront-elles de la manipulation génétique ?
Homo Deus nous dévoile ce que sera le monde d'aujourd'hui lorsque, à nos mythes collectifs tels que les dieux, l'argent, l'égalité et la liberté, s'allieront de nouvelles technologies démiurgiques. Et que les algorithmes, de plus en plus intelligents, pourront se passer de notre pouvoir de décision. Car, tandis que l'Homo Sapiens devient un Homo Deus, nous nous forgeons un nouveau destin.
Best-seller international - plus de 200 000 exemplaires vendus en France, traduit dans près de 40 langues - Sapiens interrogeait l'histoire de l'humanité, de l'âge de la pierre à l'ère de la Silicon Valley. Homo deus offre un aperçu vertigineux des rêves et des cauchemars qui façonneront le XXIe siècle.
Samantha Walton vit à Bristol et enseigne la Littérature Moderne à l'université de Bath Spa. Elle s'est spécialisée dans l'étude des liens entre santé mentale et nature.
L'idée que nous pouvons nous guérir grâce à la nature n'est certes pas récente, mais elle est de nouveau à l'ordre du jour depuis qu'on a établi scientifiquement que la nature avait une action curative indéniable.
En s'appuyant sur certains éléments (l'eau, l'air), certains environnements (les montagnes, la forêt, le jardin, le parc) ou certaines activités (cultiver, jardiner, nager, se promener) dont les effets bénéfiques sont, depuis des temps très anciens, attestés, Samantha Walton retrace l'histoire de nos relations avec la nature réelle avant de s'interroger sur les projets de développement d'une nature « virtuelle » capable de se substituer voire de remplacer la nature « réelle ».
Comment devons-nous penser la nature, est-elle propice à notre bienêtre ? Où est-elle ? A-t-elle jamais existé ? Au fond d'un jardin, au sommet des montagnes, dans la forêt, dans l'eau vive, dans des sources sacrées.
En s'adossant à l'histoire, à la science, à la littérature et à l'art, Walton établit que face à une crise sans précédent, à l'injustice sociale, à la dévastation environnementale, à la « solastalgie », les bienfaits issus de la communion avec la nature ne sont pas des chimères, tout en nous mettant aussi en garde contre les nombreuses récupérations opportunistes et capitalistes de ces « cures de nature ». Volontiers provocatrice, Walton appelle de ses voeux des actions radicales à un moment où l'environnement est à la fois une source d'anxiété et une source de guérison.
Pour Elias, les individus sont liés les uns aux autres par des liens de dépendance réciproques qui constituent la société même. C'est sous l'effet de cette imbrication que les comportements se sont modifiés au fil des siècles. L'idée moderne de l'individu - cet idéal du moi qui veut exister par lui-même - n'est apparue en Occident qu'au terme d'un long processus, qui est indissociable de la domination des forces de la nature par les hommes et de la différenciation progressive des fonctions sociales.
L'individu et la société ne sont donc pas deux entités distinctes, et la dépendance croissante des États les uns à l'égard des autres place les hommes dans un processus d'intégration au niveau planétaire. La création des Nations unies et de la Banque mondiale en a été l'une des premières expressions. Le développement d'une nouvelle éthique universelle et, surtout, les progrès d'une conscience d'appartenance à l'humanité tout entière en sont des signes évidents.
Un recueil de trois articles clés dans l'oeuvre d'Elias, trois étapes majeures de sa réflexion sur le rapport civilisation, individu et sociétés.
Brexit, élection de Donald Trump, extrême droite omniprésente en Europe, nationalismes en Inde, en Turquie ou en Russie, terroristes islamistes, tueurs de masse... Les individus révoltés du XXIe siècle sont aussi divers qu'innombrables - un phénomène amplifié par les réseaux sociaux, les crises migratoires et une instabilité économique globale.
Pour Pankaj Mishra, ces bouleversements ne sont pas le résultat de situations propres à chaque pays, encore moins d'un choc des civilisations. Il s'agit au contraire d'un mécanisme inhérent au modèle politique occidental accouché des Lumières - démocratie libérale et économie de marché - qui, depuis la chute du mur de Berlin, s'applique de manière brutale à des milliards d'individus.
En remontant à Rousseau, aux Romantiques allemands, aux anarchistes russes... il relie tous les mouvements de colère, du XVIIIe siècle à nos jours, et à travers le monde, sous l'angle du ressentiment et de toutes les promesses non tenues de la modernité. L'Âge de la colère fait l'effet d'un électrochoc.
Où et comment l'intelligence artificielle est-elle fabriquée ? Qui la finance et qui sert-elle ? À travers une série d'enquêtes approfondies, Kate Crawford déploie une cartographie exhaustive de l'IA : ses coûts et ses impacts environnementaux, sociaux et politiques.
L'IA n'a en fait pas grand-chose d'« artificiel ». C'est une industrie vorace en ressources naturelles, matérielles, logistiques et humaines. Et on peut se demander si elle est vraiment « intelligente » : elle conserve les stigmates indélébiles des premières bases de données qui l'ont alimentée, et perpétue irrémédiablement toutes sortes de biais discriminatoires.
Développée et conçue sans contrôle ni évaluation, sans critères de justice ni d'éthique, l'IA renforce la toute-puissance des géants de la tech et des institutions qui l'adoptent. Elle est le reflet du pouvoir, l'expression d'un nouveau colonialisme. Kate Crawford nous le démontre avec brio !
Le poids d'un mot, étudié, soupesé, traqué comme une source, en dit plus sur le destin de la politique moderne que bien des généralités censées se dégager des évolutions.
Ainsi l'historien Carlo Ginzburg aborde-t-il ici la modernité politique - le découplage supposé du politique et du théologique -, en lisant de façon rapprochée, en philologue, Machiavel et Pascal.
L'ouvrage nous livre une série d'éclairages nouveaux sur une manière de penser la règle et l'exception, à l'épreuve des faits.
Au moment où sont développées des histoires mondiales, des histoires décentrées, qui nous permettent de penser le monde globalisé, Ginzburg insiste sur l'attention nécessaire et féconde qu'il convient d'accorder aux singularités, à travers l'examen précis des cas et l'étude philologique des textes.
À l'heure où l'on déplore que les intellectuels n'orientent plus la vie politique (en supposant confusément qu'ils le firent par le passé), à l'heure où semble s'imposer une vision « machiavélienne » selon laquelle les plus forts dictent le droit au nom d'un réalisme implacable, la leçon de Carlo Ginzburg est précieuse.
Penser, ce n'est pas reformuler les réponses de l'opinion, c'est changer de questionnement.
« Précarité », « précaire », « précarisation » sont des termes dont l'usage est devenu courant pour décrire des modes de vie et de relations de travail dans des conditions d'instabilité et d'insécurité. Dans cet essai éclairant, Javier López Alós réfléchit à la manière dont la précarité peut conditionner la vie intellectuelle, tant d'un point de vue intime, que philosophique ou politique. Traduit du castillan par Nicolas Padilla et Juliette Rüe.
Du côté des petites filles est une analyse, fondée sur de très nombreuses observations de la vie de l'enfant selon qu'il est un garçon ou une fille, l'étude des fondements d'une éducation qui se transmet à l'identique, de manière presque inconsciente, automatique. L'auteure montre comment cette dernière est le résultat de toute une série de conditionnements passant par les jeux, les jouets, la littérature enfantine et critique les méthodes pédagogiques, le manque presque total de préparation des enseignants, les rapports toujours faussés de ces derniers avec les enfants. L'ouvrage connaît un immense succès en France (comme auparavant en Italie), il a été tiré à 250 000 exemplaires. « Qu'est-ce qu'un garçon peut tirer de positif de l'arrogante présomption d'appartenir à une caste supérieure, du seul fait qu'il est né garçon ? La mutilation qu'il subit est tout aussi catastrophique que celle de la petite fille persuadée de son infériorité du fait même d'appartenir au sexe féminin. » E.G.B.
C'est à une réflexion radicalement nouvelle et profondément originale sur les liens qu'entretiennent les origines de la vie, l'émergence de l'esprit et la construction de la culture qu'Antonio Damasio nous convie dans ce livre, qui fera date. Conjuguant, dans une démarche pionnière, les acquis des sciences de la vie et l'apport des sciences humaines, Antonio Damasio montre que le vivant porte en lui une force irrépressible, l'homéostasie, qui oeuvre à la continuation de la vie et en régule toutes les manifestations, qu'elles soient biologiques, psychologiques et même sociales.
L'Ordre étrange des choses décrit comment, dans le cours d'une généalogie invisible, les émotions, les sentiments, le fonctionnement de l'esprit, mais aussi les formes les plus complexes de la culture et de l'organisation sociale, s'enracinent dans les organismes unicellulaires les plus anciens.
Où et comment l'intelligence artificielle est-elle fabriquée ? Qui la finance et qui sert-elle ? À travers une série d'enquêtes approfondies, Kate Crawford déploie une cartographie exhaustive de l'IA : ses coûts et ses impacts environnementaux, sociaux et politiques.
L'IA n'a en fait pas grand-chose d'« artificiel ». C'est une industrie vorace en ressources naturelles, matérielles, logistiques et humaines. Et on peut se demander si elle est vraiment « intelligente » : elle conserve les stigmates indélébiles des premières bases de données qui l'ont alimentée, et perpétue irrémédiablement toutes sortes de biais discriminatoires.
Développée et conçue sans contrôle ni évaluation, sans critères de justice ni d'éthique, l'IA renforce la toute-puissance des géants de la tech et des institutions qui l'adoptent. Elle est le reflet du pouvoir, l'expression d'un nouveau colonialisme. Kate Crawford nous le démontre avec brio !
La gestion de la pandémie et l'attentisme climatique ont révélé l'irrationalité des solutions néolibérales face à la crise globale. En dix-neuf chroniques thématiques, David Harvey nous montre comment le système capitaliste, « trop gros pour faire faillite, mais trop monstrueux pour survivre », tente aujourd'hui d'éviter l'effondrement en mobilisant les banques centrales, en s'appropriant la richesse collective par la dette, ou en s'alliant aux forces réactionnaires et aux nationalistes.
Tout en renouvelant les outils et les concepts de Marx - le syndrome de la croissance, les valeurs d'usage et d'échange, le consumérisme ou l'aliénation -, David Harvey s'empare des questions politiques et sociales les plus urgentes et envisage les voies concrètes de transformation de la société. Il dégage des alternatives face à l'explosion des inégalités sociales et au réchauffement climatique : réorienter l'État, les flux du capital, la force de travail et les nouvelles technologies serait ainsi le premier impératif progressiste de notre temps.
" Il faut changer de société ", dit-on souvent et on a bien raison, car celle où nous vivons est souvent irrespirable. Mais, pour y parvenir, il faut peut-être d'abord s'efforcer de changer la notion même de société. Et d'abord distinguer deux définitions du social. La première, devenue dominante dans la sociologie, présente le social comme l'ombre projetée par la société sur d'autres activités, par exemple l'économie, le droit, la science, etc. La seconde préfère considérer le social comme l'association nouvelle entre des êtres surprenants qui viennent briser la certitude confortable d'appartenir au même monde commun. Dans ce deuxième sens, le social se modifie constamment. Pour le suivre, il faut d'autres méthodes d'enquête, d'autres exigences, d'autres terrains.
C'est à retracer le social comme association que s'attache depuis trente ans ce qu'on a appelé la sociologie de " l'acteur-réseau " et que Bruno Latour présente dans ce livre. Sa proposition est simple : entre la société et la sociologie, il faut choisir. De la même manière que la notion de " nature " rend la politique impossible, il faut maintenant se faire à l'idée que la notion de société, à son tour, est devenue l'ennemie de toute pensée du politique. Ce n'est pas une raison pour se décourager mais l'occasion de refaire de la sociologie.
La vie sociale est un théâtre, mais un théâtre patriculièrement dangereux.
A ne pas marquer la déférence qu'exige son rôle, à se tenir mal, à trop se détache des autres comédiens, l'acteur, ici, court de grands risques. celui, d'abord, de perdre la face ; et peut-être même la liberté : les hôpitaux psychiatriques qont là pour accueillir ceux qui s'écartent du texte.
Il arrive ainsi que la pièce prene l'allure d'un drame plein de fatalité et d'action, où l'acteur-acrobate - sportif, flambeur ou criminel - se doit et nous doit de travailler sans filet.
Et les spectateurs d'applaudir, puis de retourner à leurs comédies quotidiennes, satisfaits d'avoir vu incarné un instant, resplendissant dans sa rareté, la morale toujours sauve qui les soutient.
La TAZ (Temporary Autonomous Zone), ou Zone Autonome Temporaire, ne se définit pas. Des "Utopies pirates" du XVIIIe au réseau planétaire du XXIe siècle, elle se manifeste à qui sait la voir, "apparaissant-disparaissant" pour mieux échapper aux Arpenteurs de l'Etat. Elle occupe provisoirement un territoire, dans l'espace, le temps ou l'imaginaire, et se dissout dès lors qu'il est répertorié. La TAZ fuit les TAZs affichées, les espaces "concédés" à la liberté : elle prend d'assaut, et retourne à l'invisible. Elle est une "insurrection" hors le Temps et l'Histoire, une tactique de la disparition.
Le terme s'est répandu dans les milieux internationaux de la "cyber-culture", au point de passer dans le langage courant, avec son lot obligé de méprises et de contresens.
La TAZ ne peut exister qu'en préservant un certain anonymat ; comme son auteur, Hakim Bey, dont les articles "apparaissent" ici et là, libres de droits, sous forme de livre ou sur le Net, mouvants, contradictoires, mais pointant toujours quelques routes pour les caravanes de la pensée.
Les quatorze essais regroupés dans ce volume, publiés à l'origine dans divers journaux et revues, couvrent une période allant de 1960 à 1985. James Baldwin y évoque les marches pour les droits civiques, les raisons de son exil en France, ses rencontres avec Martin Luther King, sa critique de l'éducation aux États-Unis ou encore sa célébration de la langue noire. Explorant les tensions et non-dits qui touchent son pays, Baldwin offre une analyse pertinente, sévère et subtile de la société américaine qui n'a rien perdu de son actualité ni de sa nécessité.
Ces textes dressent le portrait d'un homme dont la perspicacité, l'engagement et l'écriture ont ouvert la voie à de futurs grands écrivains noirs américains.
« Je suis entièrement redevable à la prose de James Baldwin. » Toni Morrison
Le sort de Christiane F. a fait le tour du monde. Des millions de gens ont grandi en lisant les confessions déchirantes de cette adolescente allemande de 13 ans, droguée et prostituée. Mais que s'est-il passé ensuite ? Trente-cinq ans plus tard, Christiane V. Felscherinow revient sur les années qui ont suivi la publication du livre : des années heureuses en Grèce à sa survie en prison, du combat contre l'addiction aux rencontres avec ses idoles rock & roll, de l'apparition d'un ange gardien aux moments de bonheur avec Phillip, son fils. Sur fond de description sans concession des milieux de la drogue et des relations qui se nouent, celle que le monde entier connaît sous le nom de Christiane F. se livre ici avec une franchise et une pudeur étonnantes.
L'auteur évoque dans ce livre le sentiment d'insécurité inspiré par la fragilité des liens humains, ainsi que les désirs conflictuels visant à les resserrer.
Ce livre aborde la fragilité des liens humains. L'auteur évoque le sentiment d'insécurité inspiré par cette fragilité, ainsi que les désirs conflictuels visant à resserrer les liens. Dans une société mondialisée, prônant notamment la consommation et développant de vastes réseaux de communication, les relations humaines deviennent flexibles plutôt que durables.
Winnicott, dont l'interlocuteur privilégié était l'enfant, se méfiait du langage trop savant des psychanalystes. Il aimait rencontrer ce qu'il appelait des «mères ordinaires» et s'adresser aux auditoires les plus variés pour traiter aussi bien de la dépression que de l'adolescence, du mur de Berlin que de la pilule ou encore de la monarchie britannique.On trouvera dans ce volume, outre des articles parus dans des revues non spécialisées, des causeries prononcées devant des médecins ou des professeurs de mathématiques, des travailleurs sociaux ou des féministes...Le propos n'est pas d'enseigner mais de converser et, sans avoir l'air d'y toucher, de jeter quelque trouble dans les idées reçues de tout un chacun. Pour ce faire, rien de plus efficace qu'une pensée complexe dans des mots simples ; rien de plus tonique que la fraîcheur d'esprit, le paradoxe et l'humour.
Essai concis et incisif sur les racines historiques de l'establishment médical, Sorcières, sages-femmes et infirmières s'inscrit au coeur de la seconde vague féministe.
Publié aux États-Unis en 1973, il est le fruit d'une indignation face aux maltraitances infligées aux femmes par le corps médical - diagnostics infondés, traitements aussi intensifs qu'hasardeux...
Barbara Ehrenreich et Deirdre English, engagées dans le Mouvement pour la santé des femmes, s'interrogent alors sur la diabolisation des guérisseuses populaires au XVIe et au X VIIe siècle en Europe, à la mise à l'écart des sages-femmes au XIXe et à la construction du personnage de l'infirmière façon Florence Nightingale. À qui ont profité ces chasses aux « sorcières » issues des milieux populaires ? Et si, derrière cette professionnalisation forcée, se cachait une véritable monopolisation politique et économique de la médecine par les hommes de la classe dominante, reléguant peu à peu les femmes à la fonction subalterne d'infirmière docile et maternelle ?
«Le bar du village est devenu une véritable annexe de notre maison. Les habitués nous ont adoptés et s'ingénient à nous faciliter la vie. Il y a un téléphone au mur et quand je parle à mes enfants, à mon agent à New York ou à mes éditeurs en Californie, tout le monde se tait en imaginant que je discute avec le président des États-Unis. Le Centrale est notre bureau, notre PC, notre refuge. Je commence à comprendre pourquoi certains Italiens, avant de choisir un appartement, vérifient si le bar le plus proche leur conviendra.» L'auteur et son mari ont décidé de s'installer à San Casciano, un petit village toscan. On s'échange des recettes de cuisine (soigneusement consignées dans ce livre), on fait ensemble les vendanges, la chasse aux cèpes et aux truffes.. Marlena de Blasi nous offre une ode à la vie, pleine de saveurs, d'odeurs et de couleurs.