«Dans l'esprit de Julien, tout ce qui touchait Catherine devait intéresser François et inversement. Il tenait pour certain que les deux jeunes gens étaient faits l'un pour l'autre comme le vent pour la mer, la main pour la main. Des mois d'observation avaient fortifié cette conviction. Mais le train de François arrivait à huit heures quarante et une, celui de Catherine à huit heures cinquante deux. Chaque jour, Julien voyait passer devant lui ces deux êtres complémentaires séparés par une éternité de onze minutes dont la dimension tragique le consternait.»