Mais, qu'est-ce qui nous arrive ? Il semble normal de vouloir passer devant tout le monde, normal de casser le bien d'autrui parce qu'il s'est mal conduit, normal de tenir des propos racistes, normal d'agonir la caissière du supermarché parce qu'elle ne va pas assez vite...
Les passages à l'acte sont pléthore et rien ne semble vouloir les enrayer.
Après ce constat Jean-Charles Bouchoux décide de vouer un essai tout entier au passage à l'acte. Comme à son habitude, il commence par un état des lieux :
Description de l'appareil psychique et tentative de réponse à la question qu'est-ce qui en Moi empêche le passage à l'acte, et quelle est cette barrière qui semble avoir disparu ?
Dans la continuité de ce travail, le sexuel vient évidemment s'insérer. Que vont chercher ceux qui pratiquent une sexualité apparemment outrancière ?
La première pensée qui s'impose est : une anesthésie.
En effet dispendier son énergie, permet de ne plus rien sentir, de ne plus rien désirer. Un même constat pourrait se faire avec la drogue. Or, il semble bien qu'il existe une sexualité sacrée.
Ce pourrait-il que certains libertins aient comme objectif inconscient une recherche spirituelle ?
D'aucuns prennent de la drogue pour s'anesthésier, d'autres, ailleurs, en font une cérémonie visant à accéder à d'autres niveaux de consciences... Pourquoi le sexe n'aurait-il pas droit à ses cérémonies lui-aussi ?
Dans son exposé, il s'appuie sur la psychanalyse, mais rapidement d'autres points de vue se sont imposés à lui : Tao, Tantra... et même le chamanisme. Et ce qu'il a découvert en Amérique du Sud l'a obligé à revoir complètement ma copie.